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2.3. Géographie humaine

2.3.3 Usages du territoire impliquant l’eau

2.3.3.2. Activités économiques

L’eau s’intègre à de nombreuses activités économiques, en constituant une composante essentielle des techniques et technologies appliquées, en entrant dans les produits générés ou en lessivant les sites de production par les précipitations et le ruissellement. Les prochains paragraphes traiteront de ces réalités pour la foresterie, l’agriculture, l’embouteillage de l’eau potable, les industries papetière, minière et aluminifère, le récréotourisme et l’hydroélectricité.

2.3.3.2.1. Foresterie

La foresterie constitue une activité économique présente sur une grande portion du Saguenay–Lac-Saint-Jean (Figure 7). Elle implique l’eau du fait qu’elle entre dans le procédé de fabrication des pâtes et papiers et s’intègre aux rejets industriels. Les précipitations lessivent aussi les terrains où sont pratiqués les travaux forestiers. Les implications de cette activité et les problématiques qui en décou-lent en regard de l’eau ne seront pas abordées dans le portrait de la ressource eau régional, mais plutôt dans le portrait régional traitant de la forêt. Néanmoins, des éléments visant l’harmonisation des usages de l’eau et de la forêt dans la région se retrouvent à la section 7.

2.3.3.2.2. Agriculture

L’agriculture est l’utilisation territoriale occupant la majorité de la superficie au sud de 49°30’ de latitude. Elle se pratique tant en terre publique que privée (Ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec, 2009). La majorité des activités agricoles ont lieu en terre privée. Les superfi-cies respectives des terres agricoles publiques et privées du Saguenay–Lac-Saint-Jean n’ont pu être déterminées dans le présent portrait.

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La figure 9 présente la répartition spatiale des fermes (unités d’évaluation) ainsi que leur nombre par bassin versant. La classification des bassins versants est effectuée en fonction du nombre d’unités d’évaluation présentes par superficie des bassins versants, c.-à-d. en tenant compte du « facteur de dilution ». On y remarque que le nombre de fermes par bassin versant est élevé en périphérie des plans d’eau principaux (rivière Saguenay et lac Saint-Jean) et que la plupart des affluents naturels de la région drainent aussi de grandes portions de territoire vouées à l’agriculture.

Les productions agricoles de la région touchent autant l’élevage, les cultures de fruits, de légumes, de céréales, d’oléagineux de même que l’horticulture et l’acériculture (Annexe 6) (Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, 200912). La localisation et les superficies associées à chaque production n’ont pu être démontrées dans le présent portrait.

De façon générale, les pratiques agricoles susceptibles d’avoir un impact sur l’eau de même que les données s’appliquant au suivi des pratiques agricoles n’ont pu être décrites dans le portrait. À ce sujet, soulignons seulement l’utilisation de fertilisants organiques riches en phosphore et en azote (Clubs-conseils en agroenvironnement, non daté13_14) ainsi que celle de pesticides, notamment l’hexazinone (Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec, 2008a).

L’importance du lessivage des sols, la nature et la quantité des contaminants lessivés vers les écosystèmes aquatiques et humides de même que la description des aménagements agro- environnementaux et leurs suivis n’ont pu être abordées ici.

Seuls sont localisés sur la figure 9 les plus récents projets de réduction de la pollution diffuse du programme Prime-Vert du MAPAQ (2009). Ces projets impliquent le retrait des animaux des cours d’eau, des travaux d’atténuation d’érosion des sols et des berges, l’établissement d’un bilan alimentaire pour le bétail, la gestion des pesticides et aussi le suivi de la qualité de l’eau.

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12 http://www.mapaq.gouv.qc.ca/Fr/Regions/saguenaylacsaintjean/VraiProfil/productionagricole/, consulté le 5 juin 2010 13 http://www.clubsconseils.org/clubs/Affiche_club.asp?idClub=97, consulté le 5 juin 2010

14 http://www.clubsconseils.org/clubs/Affiche_club.asp?idClub=15, consulté le 5 juin 2010

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2.3.3.2.3. Embouteillage commercial

La région du Saguenay–Lac-Saint-Jean compte un site actif d’embouteillage d’eau à des fins commer-ciales. Nutrinor coopérative agroalimentaire du Saguenay–Lac-Saint-Jean prélève l’eau d’un puits foré dans un esker. Le poste de pompage est situé en bordure du lac Vert, à Hébertville, sur le territoire de la MRC de Lac-Saint-Jean-Est. L’esker n’est pas en contact avec le lac (Paul Pomerleau, directeur produits laitiers et eau de source, Nutrinor coopérative agroalimentaire du Saguenay–Lac-Saint-Jean, comm. pers. 6 juillet 2010).

La formation aquifère présente une très grande perméabilité et la circulation d’un débit d’eau souterraine pouvant aller jusqu’à 390 m3/heure (Experts-Conseils Hydrogéo-Sol inc., 2003). Bien que Nutrinor soit autorisé à prélever 7 m3/heure, le prélèvement réel est d’environ 5 m3/heure (Paul Pomerleau, directeur produits laitiers et eau de source, Nutrinor coopérative agroalimentaire du Saguenay–Lac-Saint-Jean, comm. pers. 6 juillet 2010).

L’entreprise embouteille approximativement 5,5 millions de litres par année, à raison de 4 jours / semaine, 10 heures / jours. Les ventes sont surtout réalisées au Saguenay–Lac-Saint-Jean (80 %), mais aussi sur la Côte-Nord (16 %), dans la région de Chibougamau/Chapais (3 %) et dans les environs de Montréal (1 %) (Paul Pomerleau, directeur produits laitiers et eau de source, Nutrinor coopérative agroalimentaire du Saguenay–Lac-Saint-Jean, comm. pers. 6 juillet 2010). L’exploitation de la nappe d’eau souterraine est sans conséquence en termes de qualité ou de quantité disponible aux utilisateurs d’eau avoisinants (Experts-Conseils Hydrogéo-Sol inc., 2003).

L’étude hydrogéologique qu’a menée Experts-Conseils Hydrogéo-Sol inc. (2003) a révélé une excellente qualité de l’eau souterraine qui répond aux normes de qualité de la réglementation du Québec. La qualité de l’eau est vérifiée chaque semaine par le laboratoire de Nutrinor ainsi qu’à intervalle régulier par un laboratoire externe. Les analyses indiquent que la qualité est adéquate et ne nécessite que la filtration et l’ozonation de l’eau comme traitements avant embouteillage (Paul Pomerleau, directeur produits laitiers et eau de source, Nutrinor coopérative agroalimentaire du Saguenay–Lac-Saint-Jean, comm. pers. 6 juillet 2010). Cette eau est donc naturellement potable et souscrit à l’appellation eau de source au Québec (Experts-Conseils Hydrogéo-Sol inc., 2003).

Compte tenu des activités anthropiques pratiquées sur l’ensemble de l’aire d’alimentation du puits de captage et la faible envergure de l’aire d’influence, les risques de contamination de la nappe d’eau souterraine sont faibles à nuls (Experts-Conseils Hydrogéo-Sol inc., 2003). Pour protéger l’eau, plusieurs mesures de protection sont déployées. Le puits, muni d’un bouchon étanche, et son tube protecteur en acier sont cadenassés et abrités dans un bâtiment fermé. Le bâtiment ainsi qu’une zone de protection immédiate sont entourés d’une clôture mesurant 1,8 m de hauteur. Nutrinor détient une servitude interdisant l’épandage d’engrais et de pesticides sur les premiers 150 m autour du puits, en amont hydraulique de ses installations (Experts-Conseils Hydrogéo-Sol inc., 2003). Hydro-Québec, qui détient une ligne de transmission d’électricité à proximité, évite de ce fait d’entretenir celle-ci à l’aide d’herbicides (Paul Pomerleau, directeur produits laitiers et eau de source, Nutrinor coopérative agroalimentaire du Saguenay–Lac-Saint-Jean, comm. pers. 6 juillet 2010).

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Outre Nutrinor, l’entreprise des eaux Labrador exploitait jadis une résurgence à des fins commerciales sur le territoire de Saint-Fulgence (rang Sainte-Anne), dans la MRC du Fjord-du-Saguenay. Cette station n’est plus en fonction. Toutefois, l’entreprise demeure propriétaire du terrain où se trouve cette résurgence (Pascal Boivin, insp. bâtiments, MRC du-Fjord-du-Saguenay, comm. pers. 6 avril 2010).

Par le passé, la compagnie Distributions Vrako ltée a également prélevé et distribué de l’eau en vrac à Saint-André-du-Lac-Saint-Jean (chemin du Petit rang) (Danny Bouchard, resp. de l’aménagement du territoire, MRC du Domaine-du-Roy, comm. pers. 30 juin 2010).

2.3.3.2.4. Activités industrielles

Les principales industries lourdes présentes au Saguenay–Lac-Saint-Jean oeuvrent dans les domaines des pâtes et papiers, des mines et de la production de l’aluminium. Elles se trouvent dans toutes les MRC de la région et se concentrent en amont de la baie des Ha! Ha!, le long de la rivière Saguenay, du lac Saint-Jean et de quelques-uns de leurs tributaires (Tableau 1, Figure 10) (Ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec, 2009).

Grandes installations industrielles Types d’industrie Cours d’eau récepteurs

AbitibiBowater, division Alma Papetière Rivière Petite Décharge

AbitibiBowater, division Kénogami Papetière Rivière aux Sables

AbitibiBowater, division Mistassini Papetière Rivière Mistassini

Cascades, installations Jonquière Papetière Rivière aux Sables

SFK Pâte, usine Saint-Félicien Papetière Rivière Ashuapmushuan

Rivière Mistassini

Iamgold, mine Niobec Minière Ruisseau Cimon / Riv. aux Vases

Rio Tinto Alcan, usine Alma Aluminière Rivière Petite Décharge

Rio Tinto Alcan, usine Grande Baie Aluminière Lacs Nérée et Poléon / Riv. à Mars

Rio Tinto Alcan, usine Laterrière Aluminière Rivière du Moulin

Rio Tinto Alcan, usine Vaudreuil Aluminière Émissaire B / Moyen-Saguenay

Émissaire C / Moyen-Saguenay Tableau 1. Grandes installations industrielles, types d’industrie et cours d’eau récepteurs, région administrative du Saguenay–Lac-Saint-Jean

Les pratiques industrielles susceptibles d’avoir un impact sur l’eau ne sont qu’effleurées dans ce portrait. Certaines usines déversent leur effluent final dans des cours d’eau de la région (Biolab/

Iamgold, 2009, Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec, 2009 a-c; e-f et i). Les industries et leur(s) émissaire(s) sont présentés au tableau 1. Un suivi annuel de l’état de conformité des effluents est exigé par le MDDEP pour chacune de ces industries et certains résultats sont présentés à l’annexe 7. On y dénote des éléments pouvant affecter l’eau, notamment la présence de matières en suspension, d’hydrocarbures pétroliers et de métaux (Biolab/

Iamgold, 2009, Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec, 2009a-c; e-f et i).

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2.3.3.2.5. Transport maritime

Le transport maritime d’orientation industrielle sur le Saguenay se limite aux infrastructures portuaires de RTA (Ville de Saguenay, arrondissement de La Baie) et au port de Grande-Anse. La figure 10 présente le fret ayant transité en 2008 au terminal de Grande-Anse alors que les transbordements de RTA constituent uniquement en l’import de bauxite.

Figure 10. Volumes en réception/expédition au Port de Grande-Anse en 2008.

Source : Administration portuaire du Saguenay, 2009

2.3.3.2.6. Activités récréotouristiques

La région du Lac-Saint-Jean possède un évident potentiel récréotouristique et plusieurs portions littorales des plans d’eau majeurs sont utilisées à ces fins. De nombreuses aires de plages, campings, marinas, quais et rampes de mise à l’eau sont réparties autour du lac Saint-Jean (Figure 7).

Comme en font foi les relevés des annexes 8 à 11, la qualité de l’eau de la région est, sauf exceptions, généralement favorable à la baignade et à la pratique des activités de contact : planche à voile, canotage, kayak de mer et de rivière, voile, navigation de plaisance ou motomarine. Les affluents du lac Saint-Jean sont aussi utilisés à des fins récréatives semblables, en de moindres proportions (Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec, 200215).

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Source : Administration portuaire du Saguenay, 2009

Figure 10.  Volumes en réception/expédition au Port de Grande‐Anse en 2008. 

2.3.3.2.6.ACTIVITÉS RÉCRÉOTOURISTIQUES

La région du Lac-Saint-Jean possède un évident potentiel récréotouristique et plusieurs portions littorales des plans d’eau majeurs sont utilisées à ces fins. De nombreuses aires de plages, campings, marinas, quais et rampes de mise à l’eau sont réparties autour du lac Saint-Jean (Figure 7). Comme en font foi les relevés des annexes 8 à 11, la qualité de l’eau de la région est, sauf exceptions, généralement favorable à la baignade et à la pratique des activités de contact : planche à voile, canotage, kayak de mer et de rivière, voile, navigation de plaisance ou motomarine. Les affluents du lac Saint-Jean sont aussi utilisés à des fins récréatives semblables, en de moindres proportions (Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec, 200215).

Le lac Saint-Jean et ses affluents sont des milieux privilégiés pour la pêche sportive : s’y trouvent nombre d’espèces recherchées par les pêcheurs (doré, brochet, corégone, etc.), dont la ouananiche, l’espèce emblématique du Saguenay–Lac-Saint-Jean. D’ailleurs, le lac Saint-Jean est désigné « aire faunique communautaire » (AFC). Une AFC est un mode de gestion qui définit un plan d’eau public faisant l’objet d’un bail de droits exclusifs de pêche à des fins communautaires, dont la gestion est confiée à une corporation sans but lucratif (Ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec, 200516). L’AFC du lac Saint-Jean a pour objectif de faire participer les gens du milieu à la remise en état des populations d’espèces sportives ou de leurs habitats, la préservation d’un milieu de qualité pour l’exploitation de la faune aquatique (Corporation de LACtivité Pêche Lac-Saint-Jean, non daté17). Elle est gérée par l’utilisateur et les intervenants locaux via la Corporation de LACtivité Pêche

15 http://www.mddep.gouv.qc.ca/eau/regions/region02/02-saglac(suite).htm#8, consulté le 17 juin 2010

16 http://www.mrnf.gouv.qc.ca/faune/territoires/aire.jsp, consulté le 20 avril 2010

17 http://www.claplacsaintjean.com/s1_objectifs.php, consulté le 17 juin 2010 _______________

15 http://www.mddep.gouv.qc.ca/eau/regions/region02/02-saglac(suite).htm#8, consulté le 17 juin 2010

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Le lac Saint-Jean et ses affluents sont des milieux privilégiés pour la pêche sportive : s’y trouvent nombre d’espèces recherchées par les pêcheurs (doré, brochet, corégone, etc.), dont la ouananiche, l’espèce emblématique du Saguenay–Lac-Saint-Jean. D’ailleurs, le lac Saint-Jean est désigné « aire faunique communautaire » (AFC). Une AFC est un mode de gestion qui définit un plan d’eau public faisant l’objet d’un bail de droits exclusifs de pêche à des fins communautaires, dont la gestion est confiée à une corporation sans but lucratif (Ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec, 200516). L’AFC du lac Saint-Jean a pour objectif de faire participer les gens du milieu à la remise en état des populations d’espèces sportives ou de leurs habitats, la préservation d’un milieu de qualité pour l’exploitation de la faune aquatique (Corporation de LACtivité Pêche Lac-Saint-Jean, non daté17). Elle est gérée par l’utilisateur et les intervenants locaux via la Corporation de LACtivité Pêche Lac-Saint-Jean (CLAP). Les berges de ce lac et de ses tributaires recèlent également de marais et d’herbiers propices à la reproduction de la sauvagine.

Au Saguenay, les activités de contact avec l’eau (baignade, planche à voile, etc.) sont plutôt limitées dans la section urbaine (Moyen-Saguenay), mais sont présentes sur les multiples plans d’eau de villégiature avoisinants (Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec, 200214).

En aval, le fjord est réputé pour la majesté de ses paysages. Cet immense corridor estuarien est propice aux activités de tourisme nautique (kayak de mer, voile, nautisme, croisières et excursions), et à l’observation des mammifères marins qui attirent les masses d’estivants. L’organisme Promotion Saguenay prévoit l’accroissement du nombre de passagers croisiéristes internationaux suite à l’aménagement du quai Algésilas-Lepage (quai de Bagotville) (Promotion Saguenay, non daté18). Les activités hivernales ne sont pas en reste avec la pêche aux poissons de fond (morue, sébaste, flétan, etc.) et autres espèces fréquentant les eaux douces comme l’éperlan arc-en-ciel. À elle seule, l’activité de pêche hivernale sur le Saguenay génère des revenus annuels moyens de 4,1 millions de dollars (Pêches et Océans Canada, 2005; Groupe Performance Stratégique, 2007).

Sur l’ensemble du territoire, d’autres plans d’eau plus petits, situés à proximité des secteurs habités, sont aussi sollicités pour les activités aquatiques associées à la villégiature, tels que le lac Kénogami, le lac Vert, le lac Otis, le lac Clair, la rivière Chicoutimi et la rivière aux Sables. En territoire éloigné, la région compte également plusieurs milliers de résidences secondaires le long des plans d’eau (Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec, 200219).

Enfin, plusieurs cours d’eau, telles les rivières Pikauba, aux Écorces, à Mars, Chicoutimi, et surtout, Shipshaw et aux Sables, sont reconnus pour la pratique des sports en eaux vives.

Il ne semble pas exister de données permettant de décrire l’importance de l’impact des activités récréotouristiques sur la qualité de l’eau, les écosystèmes aquatiques et humides et les usages de ceux-ci.

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16 http://www.mrnf.gouv.qc.ca/faune/territoires/aire.jsp, consulté le 20 avril 2010 17 http://www.claplacsaintjean.com/s1_objectifs.php, consulté le 17 juin 2010 18 http://www.toutlemondeabord.com/, consulté le 19 mai 2010

19 http://www.mddep.gouv.qc.ca/eau/regions/region02/02-saglac(suite).htm#82, consulté le 25 février 2010

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2.3.3.2.7. Hydroélectricité et barrages de contrôle

Comme en témoignent les annexes 1 et 2, nombreuses sont les entreprises privées et autres sociétés qui exploitent le potentiel énergétique que représente le deuxième bassin versant en importance au Québec. La figure 11 montre, en plus des ouvrages à vocation hydroélectrique, la distribution spatiale de l’ensemble des ouvrages hydrauliques et leur catégorie de taille selon le CEHQ pour l’ensemble de la région administrative du Saguenay–Lac-Saint-Jean. En termes de nombre d’infrastructures, on remarque l’importance des ouvrages à vocation hydroélectrique. Au second rang, plusieurs barrages servent à la régulation des eaux à des fins de récréation et de villégiature.

Viennent en troisième lieu les infrastructures vouées aux aménagements fauniques. En lien direct avec l’utilisation du territoire (actuelle ou passée, ex. le flottage du bois), plusieurs de ces infrastruc-tures ont été érigées afin de contrôler les niveaux et débits des rivières ou des lacs. Pour tous les types d’ouvrages, voici la classification officielle en vigueur au CEHQ (201020) :

Barrages à forte contenance

• Hauteur de 1 mètre ou plus dont la capacité de retenue est supérieure à 1 000 000 m3;

• Hauteur de 2,5 mètres ou plus dont la capacité de retenue est supérieure à 30 000 m3;

• Hauteur de 7,5 mètres ou plus, sans égard à la capacité de retenue.

Barrages à faible contenance

• Hauteur de 2 m ou plus qui n’est pas à forte contenance.

La majeure partie des centrales hydroélectriques sont de propriété et d’utilisation privées et appartiennent aux grandes industries. La Ville de Saguenay possède et gère aussi son propre réseau de production et de distribution hydroélectrique pour l’arrondissement de Jonquière: Hydro-Jonquière, qui opère une centrale sur la rivière aux Sables (Annexe 1).

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20 http://www.cehq.gouv.qc.ca/loisreglements/barrages/index.htm, consulté le 14 avril 2010

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Les projets en cours impliquent aussi la Ville de Saguenay, qui élargira bientôt sa capacité de production hydroélectrique grâce à l’acquisition récente des centrales Pont-Arnaud et Chute- Garneau, sises sur la rivière Chicoutimi, dont les travaux de remise en opération sont en cours (Hydro-Québec, 2010; Ville de Saguenay, 200721). Sur le territoire du lac Saint-Jean, deux projets de minicentrales (rivières Ouiatchouan et Mistassini) ont été déposés par la Société de l’énergie communautaire du Lac-Saint-Jean (composé de la MRC du Domaine-du-Roy, de la MRC de Maria-Chapdelaine et du Conseil des Montagnais du Lac-Saint-Jean) et un autre, sur la rivière Alex, par un regroupement de municipalités du secteur : la Société d’énergie du Lac-Saint-Jean (Ville d’Alma, CLD Jean-Est, MRC de Jean-Est et Conseil des Montagnais du Lac-Saint-Jean) (Hydro-Québec, 2010).

En terminant, notons que les infrastructures d’Hydro-Québec sur la rivière Péribonka ne figurent pas aux registres et listes publiés à ce jour par le CEHQ.

À la suite du déluge de juillet 1996, la Commission scientifique et technique sur la gestion des barrages (Commission Nicolet) a émis une série de recommandations afin d’assurer la sécurité publique des populations habitant en bordure des plans et cours d’eau du bassin versant du lac Kénogami (Commission scientifique et technique sur la gestion des barrages, 1997a et b). À ce jour, le rehaussement des digues et des barrages du réservoir lac Kénogami a été effectué selon les recommandations de la Commission. Par contre, la construction d’un barrage sur la rivière Pikauba, dernière recommandation de la Commission scientifique et technique sur les barrages (Commission Nicolet), n’a toujours pas été appliquée. Enfin, la recommandation portant sur le creusage de la rivière aux Sables est en cours de réalisation et sur le point de se terminer.