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Chapitre 4 : Intégration sociale des Irlandais catholiques

4.3.1 Trajectoires familiales

Regroupant 1059 familles, la cohorte de 1852 possède 55 familles exogames dont 27 sont formées d’un parent irlandais-catholique. La cohorte de 1871 compte quant à elle 1427 familles dont 95 d’entre elles sont exogames et 49 possèdent un parent irlandais. Les 76 familles issues des cohortes de 1852 et de 1871 ayant un père ou une mère d’origine irlando-catholique seront étudiées de plus près dans cette section.

4.3.1.1 Emploi du chef

En observant les tableaux 4.6 et 4.7 présentant les types d’emplois exercés par les chefs des familles mixtes incluant un parent irlando-catholique, quelques éléments retiennent l’attention. Tout d’abord, pour les deux cohortes à l’étude, les proportions de familles mixtes faisant partie de la catégorie des services et entrepreneurs (classes de services supérieur et inférieur (I-II) et classes des entrepreneurs (IVab-IVc) sont plus élevées que celles observées pour l’ensemble de la communauté. Étudiant le métissage entre les élites canadiennes-françaises et anglo-protestantes, Alex Tremblay Lamarche avait d’ailleurs relevé que la bourgeoisie, alors perçue comme un groupe à part et regroupant des individus « animés d’un même désir de distinction sociale », aurait été plus ouverte à un métissage (Tremblay Lamarche, 2015 : p. 19).

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La porosité entre les différentes élites de Québec et leurs lieux de sociabilité communs constituent probablement deux des principaux facteurs expliquant les mariages mixtes dans la capitale. En effet, en se côtoyant aux concerts de l’Académie de musique et dans les réceptions auxquelles elles prennent part, les différentes élites de la ville en viennent à tisser des liens qui donnent naissance à quelques idylles (Tremblay Lamarche, 2015 : p. 19).

Il se pourrait donc que ce phénomène touche également les Irlandais catholiques de bonne famille. D’ailleurs, en 1852, ce sont les femmes irlandaises qui sont davantage présentes dans les couples situés au sommet de la hiérarchie socioprofessionnelle. Il est cependant impossible de savoir si ces Irlandaises provenaient d’un milieu favorisé ou si ces unions exogames leur permirent d’améliorer leur sort. En outre, il est également intéressant de remarquer que la catégorie des contremaîtres, techniciens inférieurs et travailleurs manuels qualifiés (V-VI) est également surreprésentée chez les familles exogames, tout comme les petits employés non manuel (IIIab), mais ce, à un plus faible niveau. Ainsi, jumelé au fait que les chefs de familles mixtes incluant un parent irlando-catholique sont moins présents dans la classe des travailleurs manuels non qualifiés (VIIa- VIIb), la situation socioprofessionnelle de ces familles semble meilleure que celle des familles irlandaises. À noter également que pour les deux cohortes, il est surprenant de constater que ce sont les familles composées d’un père anglo-protestant et d’une mère irlando-catholique qui sont majoritaires dans cette classe. Souvent associés à l’élite de Québec, les Anglo-protestants représentent pourtant 50% des travailleurs manuels non qualifiés en 1852 et 60% en 1871. On y retrouve entre autres les familles Proctor et Boxall, dont les deux chefs de famille, John et George, travaillent comme messagers, un pour la garnison britannique, l’autre pour le parlement.

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Tableau 4.6 : Emplois exercés par les chefs de familles mixtes, cohorte de 1852

IC/CF IC/AP IC/AUT CF/IC AP/IC AUT/IC Total Total IC17

EGP n % n % n % n % n % n % n % n %

Classes de services supérieur

et inférieur (I-II) 1 4,0 1 4,0 2 8,0 41 3,1

Classes des entrepreneurs

(IVab-IVc) 2 8,0 1 4,0 3 12,0 148 11,2

Classe des petits employés

non manuels (IIIab) 1 4,0 1 4,0 44 3,3

Contremaîtres, techn. Inf. et

trav. man. qual. (V-VI) 1 4,0 1 4,0 1 4,0 1 4,0 4 16,0 8 32,0 320 24,2 Classe des travailleurs

manuels non qual. (VIIa-VIIb) 2 8,0 1 4,0 3 12,0 6 24,0 701 53,0

Indéterminé 1 4,0 2 8,0 2 8,0 5 20,0 68 5,1

Total 3 12,0 2 8,0 1 4,0 5 20,0 8 32,0 6 22,2 2518 100 1322 100

Tableau 4.7 : Emplois exercés par les chefs de familles mixtes, cohorte de 1871

IC/CF IC/AP IC/AUT CF/IC AP/IC AUT/IC Total Total IC

EGP n % n % n % n % n % n % n % n %

Classes de services supérieur

et inférieur (I-II) 2 4,1 2 4,1 1 2,0 5 10,2 66 4,3

Classes des entrepreneurs

(IVab-IVc) 2 4,1 3 6,1 3 6,1 8 16,3 191 12,4

Classe des petits employés

non manuels (IIIab) 1 2,0 2 4,1 2 4,1 5 10,2 76 4,9

Contremaîtres, techn. Inf. et

trav. man. qual. (V-VI) 1 2,0 2 4,1 3 6,1 7 14,3 2 4,1 15 30,6 340 22,0 Classe des travailleurs

manuels non qual (VIIa-VIIb) 1 2,0 2 4,1 2 4,1 9 18,4 1 2,0 15 30,6 815 52,7

Indéterminé 1 2,0 1 2,0 58 3,8

Total 6 12,2 4 8,2 1 2 10 20,4 21 42,9 7 14,2 49 100 1546 100

4.3.1.2 : Lieu de résidence

Le lieu de résidence des familles est un indicateur important quant à l’intégration de celle-ci dans la collectivité. Bien que ce sujet soit davantage approfondi dans le prochain chapitre, il est intéressant de l’aborder ici dans un contexte où deux membres de communautés distinctes cohabitent

17 Total des chefs de familles masculins d’origine irlandaise-catholique déclarant un emploi. 18 Deux pères ont déclaré aucun emploi et furent retirés de l’analyse.

Source: PHSVQ, Recensement de 1852

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et fondent une famille. Le choix du lieu de résidence devient alors important puisqu’il exprime la culture dans laquelle les enfants grandiront. Ainsi, en observant les tableaux 4.8 et 4.9, on constate que, principalement pour la cohorte de 1871, peu de familles mixtes habitent le quartier Champlain, reconnu alors comme le bastion des Irlando-catholiques. Alors qu’en 1852 et en 1871, le quartier accueille respectivement 31,2% et 25,2% des immigrants irlandais, il semble que les familles mixtes ne soient que très peu attirées par le secteur. Ce phénomène pourrait ainsi démontrer l’intégration sociale recherchée par l’exogamie. En sortant de la communauté et en se tournant vers les autres, il est ainsi possible de s’ouvrir au reste de la population et de s’y intégrer. Les tableaux suivants permettent également de démontrer que les familles mixtes s’établissent davantage dans les quartiers St-Pierre, St-Jean, St-Roch, Montcalm et Banlieue Sud que les familles endogames. La présence de diversité ethnoreligieuse dans ces quartiers sera d’ailleurs abordée au prochain chapitre.

Tableau 4.8: Quartier de résidence des familles mixtes, cohorte de 1852

IC/CF IC/AP IC/AUT CF/IC AP/IC AUT/IC Total Total IC

Quartiers n % n % n % n % n % n % n % n % Québec Centre Notre-Dame 1 3,7 1 3,7 1 3,7 2 7,4 5 18,5 51,8 1500 15,7 46,2 Palais 0 0,0 376 3,9 Palais St- Louis 1 3,7 1 3,7 418 4,4 St-Jean 2 7,4 4 14,8 1 3,7 7 25,9 1718 17,9 St-Louis 1 3,7 1 3,7 415 4,3 Québec Est St-Roch 1 3,7 3 11,1 2 7,4 6 22,2 25,9 861 9,0 11,1 St-Vallier 1 3,7 1 3,7 199 2,1 Québec Ouest Champlain 1 3,7 2 7,4 3 11,1 22,2 2988 31,2 42,7 St-Pierre 1 3,7 1 3,7 1 3,7 3 11,1 1097 11,5 Total 3 11,1 3 11,1 1 3,7 5 18,5 9 33,3 6 22,2 27 100 9572 100 Source: PHSVQ, Recensement de 1852

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Tableau 4.9 : Quartier de résidence des familles mixtes, cohorte de 1871

IC/CF IC/AP IC/AUT CF/IC AP/IC AUT/IC Total Total IC

Quartiers n % n % n % n % n % n % n % n % Québec Centre Banlieue Centre 0 0,0 30,6 228 2,2 28,4 Palais 1 2,0 2 4,1 1 2,0 1 2,0 5 10,2 499 4,8 Montcalm (146) 1 2,0 1 2,0 2 4,1 891 8,5 St-Jean 3 6,1 3 6,1 347 3,3 St-Louis 1 2,0 4 8,2 5 10,2 1011 9,6 Québec Est Jacques- Cartier 2 4,1 1 2,0 3 6,1 22,4 477 4,5 17,3 St-Roch 1 2,0 1 2,0 3 6,1 5 10,2 575 5,5 St-Roch Nord 1 2,0 1 2,0 390 3,7 St-Roch Sud 2 4,1 2 4,1 381 3,6 Québec Ouest Banlieue Sud 1 2,0 1 2,0 4 8,2 6 12,2 46,9 690 6,6 54,3 Champlai n 1 2,0 1 2,0 2645 25,2 Montcalm (145) 1 2,0 1 2,0 6 12,2 1 2,0 9 18,4 1405 13,4 St-Pierre 1 2,0 3 6,1 1 2,0 2 4,1 7 14,3 954 9,1 Total 6 12,1 4 8,1 1 2 10 20,2 21 42,7 7 14,2 49 100 10493 100

4.3.1.3 : Choix de la religion des enfants

Les familles dont les parents sont de religions distinctes, soit catholique et protestante dans ce cas-ci, révèlent un autre indice quant au niveau d’intégration. En effet, en octroyant la religion protestante à leurs enfants, les parents d’origine irlando-catholique pourraient tenter de leur offrir un autre environnement culturel tout en démontrant que la communauté anglo-protestante est favorite. Cependant, en analysant les données des tableaux 4.10 et 4.11 présentant la religion choisie pour les enfants des 37 familles mixtes des cohortes dont les parents sont anglo-protestants et irlando- catholiques, les résultats surprennent. En 1852, 58,3% des familles ont choisi la religion protestante pour leurs enfants. Les résultats sont donc plutôt neutres. Par contre, en 1871, 68% des familles optèrent pour la religion catholique. Il serait ainsi possible que les familles ayant opté pour la religion protestante aient quitté la ville ou, en évoluant dans une ville de plus en plus catholique, les familles de 1871 auraient priorisé cette religion pour leurs enfants. En effet, l’encadrement religieux s’étant grandement resserré durant la seconde moitié du XIXe siècle, les couples mixtes, allant déjà à

l’encontre des préceptes de l’Église, auraient pu choisir d’élever leurs enfants dans la religion

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catholique comme exigé par le clergé (Tremblay Lamarche, 2015 : p. 20). Il est cependant intéressant de faire ressortir que trois familles de la cohorte de 1871, dont les Ramsay, ont baptisé leurs enfants de façon disparate. Mariés le 9 décembre 1851, Jonathan Ramsay et Catherine McGooran ont donné naissance à sept enfants. Quatre d’entre eux sont catholiques et les trois autres, protestants. A la lumière de ces informations, la religion apparaît comme un moyen d’intégration intergénérationnel dont l’usage par les familles mixtes n’est pas net.

Tableau 4.10: Religion des enfants nés dans une famille mixte dont les parents sont anglo-protestant et irlando-catholique, cohorte de 1852

IC/AP AP/IC Total

Religion n % n % n %

Protestante 1 8,3 6 50,0 7 58,3

Catholique 2 16,7 3 25,0 5 41,7

Total 3 25,0 9 75,0 12 100

Tableau 4.11: Religion des enfants nés dans une famille mixte dont les parents sont anglo-protestant et irlando-catholique, cohorte de 1871

IC/AP AP/IC Total

Religion n % n % n %

Protestante 1 4,0 7 28,0 8 32,0

Catholique 3 12,0 14 56,0 17 68,0

Total 4 16,0 21 84,0 25 100

4.3.1.4 : Transmission des pratiques interculturelles

Évoluant dans une famille atypique où les religions, les langues et les cultures peuvent s’entremêler, les enfants de couples exogames vivent une situation particulière qui est fortement susceptible d’orienter leur trajectoire. Ainsi, il devient intéressant d’étudier le choix du partenaire que ces enfants ont fait une fois l’âge du mariage atteint.

Malgré le fait que seulement 18 enfants sur les 76 filles de 5 ans et garçons de 10 ans faisant partie de nos cohortes se soient mariés à Québec durant la période couverte, quelques constats peuvent

Source: PHSVQ, Recensement de 1852

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tout de même être établis. Tout d’abord, des enfants faisant partie d’une famille mixte dont l’origine irlando-catholique provient du père, seulement trois se sont mariés à Québec, et tous trois à un partenaire irlandais (voir tableau 4.12). Un attachement envers la communauté semble donc apparent, mais un seul d’entre eux, John Mays - dont la mère est anglo-protestante -, habite encore le quartier Champlain. Pour ce qui est des 15 enfants dont l’origine irlandaise vient de la mère, 53,3% se sont unis à l’intérieur de la communauté. D’ailleurs, l’ensemble des enfants ayant un père anglo-protestant, soit 38,9% du corpus, a choisi un partenaire irlando-catholique, soit de la même culture que leur mère. C’est entre autres le cas de William Miller qui épousa l’Irlandaise Teresa Butler en 1865 selon le rituel catholique (mariage qui fut cependant levé d’une interdiction en raison du protestantisme de l’époux). Cet élément démontre que l’intégration envers la communauté anglo-protestante n’est pas dominante. En effet, dès la seconde génération, on semble tourner le dos à cette communauté. Pour les enfants dont le père est Canadien français, c’est tout le contraire. Quatre sur cinq ont trouvé un partenaire dans cette même communauté. Dans ce cas, l’intégration semble s’effectuer à un niveau plus important et sur plus d’une génération.

En somme, 11 enfants sur les 18 à l’étude, soit 61,1%, ont choisi un partenaire irlando- catholique. La communauté irlandaise semble donc favorite, et ce, principalement chez les enfants dont un des parents est anglo-protestant. Par contre, dès qu’un des deux parents possède l’ethnie canadienne-française, celle-ci est davantage attrayante pour le choix du partenaire de l’enfant. Ces enfants résident également plus longtemps dans la ville que les autres, témoignant d’une intégration qui semble plus forte. Finalement, toutes les communautés confondues, l’appartenance de la mère ou celle du père ne semble pas jouer sur le choix du partenaire puisque huit enfants se sont unis avec un partenaire de la communauté maternelle et sept avec celle de leur père. Trois enfants ont également choisi une tout autre culture, ce qui illustre que l’exogamie des parents semble offrir une plus grande ouverture chez les enfants.

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Tableau 4.12: Appartenance ethnoreligieuse des partenaires constituant les familles mixtes dont un des parents est irlando-catholique, cohortes de 1852 et de 1871

IC/CF IC/AP CF/IC AP/IC AUT/IC Total

Ethnie du partenaire n % n % n % n % n % n %

CF 4 22,2 1 5,6 5 27,8

AP 2 11,1 2 11,1

IC 1 5,5 2 11,1 1 5,5 7 38,9 11 61,1

Total 1 5,5 2 11,1 5 27,7 7 38,9 3 16,7 18 100

Pour conclure, l’observation des caractéristiques propres aux familles exogames incluant un parent irlandais-catholique permet de faire ressortir quelques constats intéressants. Tout d’abord, il appert que la mixité chez les Irlandais est véhiculée dans l’ensemble de la hiérarchie socioprofessionnelle, mais semble davantage marquée au sommet de celle-ci. L’élite de Québec, présentée comme un groupe culturel à part, semble être davantage encline au métissage. De plus, bien que l’union exogame soit un indicateur éloquent de l’intégration sociale d’un individu envers une autre communauté, le choix du lieu de résidence et la religion choisie pour les enfants sont, entre autres, d’excellents révélateurs quant au niveau de cette intégration. L’étude des cohortes a d’ailleurs permis de relever que seulement 5,3% des familles mixtes à l’étude résident dans le quartier Champlain. Alors que ce secteur est un lieu phare de la communauté immigrante d’Irlande et accueille principalement des travailleurs non qualifiés, il est intéressant de constater que les familles mixtes préfèrent vivre dans d’autres quartiers. Cet élément est donc révélateur quant au désir d’intégration au reste de la population habitant Québec. Ensuite, l’étude de la religion des enfants nés d’un parent protestant et d’un autre catholique nous a également permis de constater que la religion catholique semble favorite. Les résultats obtenus montrent ainsi que l’intégration à la communauté anglo- protestante ne semble atteindre que faiblement la seconde génération. Ce constat est également visible dans les choix du partenaire que font les enfants de couples exogames. En effet, de tous les enfants issus d’une union AP/IC ou IC/AP présents dans l’étude, aucun ne trouva un partenaire dans la communauté anglo-protestante. Les enfants possédant un parent canadien-français s’unirent quant à eux majoritairement avec un membre de ce groupe ethnoreligieux. L’intégration est donc plus profonde et intergénérationnelle dans la communauté canadienne-française.

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Conclusion

Basées sur l’indicateur utilisé dans le cadre de cette étude, soit le choix du conjoint, les analyses transversales et longitudinales montrent que les Irlandais catholiques habitant Québec durant son industrialisation ont su s’intégrer socialement. En effet, entre 1852 et 1871, plusieurs mariages mixtes furent célébrés entre Anglo-protestants et Irlandaises. Alors qu’un débalancement des sexes était visible dans la communauté, ces jeunes Irlandaises semblent s’être intégrées plus aisément en trouvant époux chez les Anglais protestants. La fin du régime britannique entrainant le départ de la garnison combiné parallèlement à la croissance effrénée de la communauté canadienne-française, le tournant du siècle fut caractérisé par une forte augmentation du taux de mariages exogames entre Franco-canadiens et Irlando-catholiques, et ce, autant chez les hommes que chez les femmes d’origine irlandaise. Ainsi, bien que l’intégration sociale des Irlandais catholiques de Québec semble moins prononcée qu’à Montréal, l’insertion est tout de même visible.

En outre, l’analyse longitudinale permet également de soulever plusieurs caractéristiques de ces familles mixtes dont le fait qu’elles semblent davantage présentes au sommet de la hiérarchie socioprofessionnelle, que la religion catholique est favorisée pour les enfants et que ces enfants présentent une grande ouverture culturelle lors du choix de leur partenaire. Ces familles exogames sont également moins représentées dans le quartier Champlain, dont les particularités seront davantage abordées dans le prochain chapitre.

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