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Afin de permettre de récolter un grand nombre d’informations sur la façon dont les cimetières Sarthois sont entretenus, nous avons décidé de réaliser un questionnaire.

.5.1. Elaboration de l’enquête

L’enquête auprès des collectivités s’est notamment basée sur celle réalisée par l’association Plante&cité en 2016, dont les résultats sont synthétisés dans l'ouvrage Paysages et entretien des cimetières - Recueil de fiches repères et actions pour la réhabilitation écologique et paysagère des cimetières publié en novembre 2017.

La lecture de cette enquête et de ses résultats a permis de ressortir les thématiques qui pouvaient être transposées dans l’étude du CAUE, notamment les questionnements autour de la gestion du cimetière et de la vision du végétal au sein du cimetière. A partir de cela, et des échanges successifs avec les personnes ressources au sein du CAUE (maître de stage, chargés d’études - paysagistes), nous avons établi un questionnaire dont l’objectif était de comprendre quels étaient les types de gestion des cimetières de la Sarthe, tout en faisant ressortir des exemples d’actions particulières qui avaient pu être mises en place, les réactions face à l’interdiction de l’usage des produits phytosanitaires, les difficultés rencontrées et les solutions apportées par chacun.

.5.1.1. Format de l’enquête

L’enquête a été envoyée sous la forme d’un Google Forms, afin de permettre un remplissage en ligne aisé et un traitement plus rapide des résultats.

La question du mode de passation a été sujette à réflexion, nous aurions pu envoyer une version papier, ou imprimable, mais cela aurait demandé aux répondants de faire en quelque sorte plus d’efforts (imprimer, remplir, envoyer). Alors qu’une passation en ligne évite de leur demander des actions supplémentaires, et empêche ainsi les abandons. Le format choisi évite également que la personne concernée ne se retrouve avec plusieurs pages de questionnaire en main, ce qui pourrait la décourager, le remplissage est ainsi plus fluide. Néanmoins aucune sauvegarde de progression n’existe, le répondant doit donc remplir l’intégralité du questionnaire en une seule fois, ce qui peut être gênant s’il n’a pas prévu le temps adéquat. Le questionnaire réalisé avait le défaut d’être un peu long, en effet le CAUE souhaitait intégrer un certain nombre de questions dont il avait besoin. Cela a abouti à un questionnaire nécessitant 20 à 30 minutes de remplissage selon les réponses apportées. Bien que jugé trop long, il a été envoyé tel quel car malgré plusieurs relectures, nous n’avons pas réussi à le diminuer considérablement.

.5.1.2. Composante de l’enquête

Le questionnaire se composait d’une présentation de l’objectif et du cadre de l’enquête et de 6 rubriques thématiques :

• Identification du répondant

Composée de 5 questions permettant de savoir qui répondait. • Information générale sur le cimetière

Composée de 13 questions permettant de comprendre l’organisation du cimetière et ses fonctions. • Le paysage du cimetière

Composée de 17 questions présentant l’ambiance du cimetière, son aspect paysager et ses évolutions, ainsi que la vision du répondant sur le végétal dans le cimetière.

• La gestion du cimetière

Composée de 21 questions évoquant les personnes qui entretiennent le cimetière, et la gestion qui y est mise en place, le budget consacré, les difficultés rencontrées ou encore les solutions amenées sont également abordées dans cette rubrique.

• Communication sur ces changements de gestion et réaménagement au sein du cimetière

Composée de 3 questions évoquant les moyens de communication mis en place et les retours de la part de la population.

• Commentaire et remarque

Composée d’une question permettant au répondant de s’exprimer plus librement et d'évoquer des éléments non présents dans le questionnaire si besoin.

Un certain nombre de ces questions ont été rendues obligatoires via l’outil Google Forms, afin d’éviter de recevoir des questionnaires incomplets. Seules les questions en chaine était laissé libre, c’est-à-dire les questions qui dépendent des réponses, le répondant avait alors le choix de répondre ou non. Voici un exemple de ces questions :

La première question est rendue obligatoire tandis que les deux suivantes, qui dépendent de la première réponse, sont laissées libres. Ainsi une commune ayant répondu “Non” à la question 50 n’aura pas à répondre à la question 51 qui ne la concerne pas.

.5.1.3. Suivi du questionnaire

Une fiche de suivi a été réalisée sur Excel pour savoir quelles communes ont répondu ou non, à quel moment, ainsi que les relances effectuées. Cette fiche nous permet d’éviter de nous perdre dans le grand nombre de communes concernées. Elle a également servi à noter des remarques concernant les communes qui nous ont contactés par mail ou par téléphone pour obtenir des précisions, ou pour informer qu’elles ne souhaitaient pas remplir le questionnaire.

Le questionnaire a été envoyé aux 361 communes du département le 2 avril. Trois relances ont été faites, le 24 avril, le 29 avril et enfin 20 mai. Le questionnaire a été définitivement fermé le 3 juin afin de débuter le traitement des résultats.

101 formulaires remplis nous sont revenus, dont deux provenant de la même commune. Il est à noter que certaines communes nous ont répondu pour deux cimetières, néanmoins le questionnaire n’ayant pas été conçu pour permettre des doubles réponses à chaque question, une incertitude existe quant au cimetière concerné par les réponses. Incertitude contrebalancée par l’hypothèse qu’une même commune pratique des gestions assez similaires sur ses différents cimetières.

Nous avons donc 100 communes différentes, soit une participation totale de 27.78%.

.5.2. Traitement des résultats

Les résultats ont été traités de deux façons :

.5.2.1. Collectivement

Une fois le questionnaire fermé, nous avons pu constater les tendances principales qui traduisent le paysage des cimetières sarthois. Ces données ont pu être récoltées sur Google Sheets, via le Google Forms qui permet ce transfert, puis récupérées sur Excel afin d’en faciliter le traitement.

Ce tableur a permis de retravailler les réponses reçues, soit en créant des catégories liées à certaines réponses, par exemple pour la question “18- Quelles autres fonctions que l'inhumation des défunts peut avoir un cimetière selon vous ?” les réponses étaient affichées à la suite dans une seule cellule du document Excel. Afin de rendre le traitement possible des colonnes ont été rajoutées pour séparer les types de réponses selon les cases cochées, pour notre exemple “Un lieu social, de rencontre des habitants” ; ”Un lieu de promenade” ; “Un lieu de tourisme ou de représentation de l'histoire et du patrimoine local” ; “Un lieu d'observation et de protection de la faune et de la flore” ; “Un lieu où se produisent des animations culturelles (visites, spectacles, ...)” ; “Non, aucun usage” ; “Autre”. Cette dernière catégorie a parfois amené à la création de colonnes supplémentaires lorsque plusieurs réponses semblables étaient citées.

Pour chaque colonne des données chiffrées ont été attribuées, afin d’en tirer des sommes puis des pourcentages. Par exemple, toujours pour la question “18- Quelles autres fonctions que l'inhumation des défunts peut avoir un cimetière selon vous ?”, chaque case cochée s’est vue remplacée par un “1” dans le tableau, afin de compter le total de “1” pour chaque case. Ainsi chaque fois qu’une réponse a été cochée, un “1” était présent dans le tableau, plus une réponse a été choisie, plus la somme finale est élevée et ainsi lors du traitement nous savions combien de fois elle a été sélectionnée.

Des informations ont été rajoutées après coup à cette base de données, tel que le numéro Insee de la commune, afin de réaliser une jointure attributaire sur SIG ultérieurement ; mais également la superficie de la commune et son nombre d’habitant, cela permettant de comparer les communes en connaissance de leur situation respective, une commune de 300 habitants n’ayant pas les mêmes besoins et moyens qu’une commune de 10 000 habitants.

Afin de créer certains pourcentages, des données ont été simplifiées. Par exemple, le nombre d’habitant intégré tel quel au départ a également été précisé selon qu’il soit supérieur à 3 000, inférieur à 1 000 ou entre les deux.

Le tableau a ensuite été intégré à Qgis, et via une jointure attributaire nous avons rattaché les données récoltées à la Table attributaire “Communes”. Cette jointure s’est faite grâce à la donnée “INSEE”, présente dans les deux bases de données. Ainsi chaque commune répondante était liée à ses réponses au questionnaire. Cet outil nous permet de visualiser plus aisément les informations. Malgré le fait que le CAUE n’utilise pas de SIG, la possibilité de créer des cartes à présenter durant la journée “Jardiner sa ville, ou son village”, reste très intéressante, car un visuel est souvent plus parlant qu’une suite de chiffres. Les détails du travail sur SIG son disponible chapitre II.5.3.

Certaines données ont été croisées entre elles afin de répondre à des questionnements. Cela nous a permis de tirer des conclusions à travers la mise en lien de différentes informations, qui n’étaient pas disponibles à travers les résultats « bruts » du questionnaire.

La difficulté de cette étape réside dans le choix des données à croiser pour obtenir la réponse au questionnement posé. Ces croisements n’ayant pas été réfléchis préalablement, les questions de l’enquête n’étaient pas toujours adaptées à cet exercice. Certains types de question, à choix multiples par exemple, pouvaient être plus délicats à traiter, et demander plus de manipulation si les répondants avaient sélectionné plusieurs réponses dans celles proposées.

Pour réaliser ces croisements, nous avons listé les questionnements apparus à la lecture des résultats, puis nous avons cherché les données qui, une fois combinées permettraient d’y répondre. Quand cela n’était pas possible, nous avons laissé le questionnement de côté, car la temporalité du stage ne nous permettait pas de creuser davantage la question. Il sera possible pour le CAUE de se pencher à nouveau sur le sujet si nécessaire, car l’ensemble des données du questionnaire leur a été remis.

Le travail de croisement a été réalisé grâce à la fonction « tableau croisé dynamique » sur Excel. Pour répondre à un questionnement, plusieurs croisements avec des données différentes étaient nécessaires, et des conclusions ou hypothèses ont pu être rédigées pour chaque cas.

Nous avons également choisi de comparer un certain nombre de données récoltées grâce au questionnaire, avec celles de l’étude de Plante&Cité. En effet, cette étude nous a servi d’inspiration pour une partie de notre enquête, de ce fait certaines questions étaient posées à l’identique, ce qui permettait leur comparaison. Ainsi nous avons pu comparer des données à l’échelle nationale avec les nôtres, cela nous a permis de constater si les tendances perçues à l’échelle de la Sarthe trouvaient un écho plus large.

L’étude nationale de Plante&Cité sur les cimetières et leur gestion s’est déroulée du 25 avril au 15 juin 2016. Elle a obtenu 233 réponses décrivant en tout 254 cimetières différents. Cette étude montre davantage les tendances des grandes villes, car en proportion elles sont plus représentées que les plus petites communes. 12 communes sarthoises avaient participé à cette enquête nationale, dont 6 qui ont également répondu à notre questionnaire.

Il est également important de signaler que les des deux questionnaires n’ont pas été traités de la même façon. Afin de les comparer, nous avons dû nous adapter à l’étude de Plante&Cité, ce qui explique pourquoi les pourcentages qui servent à la comparaison ne sont pas forcément les mêmes que dans l’étude rendue au CAUE 72.

Les détails de réalisation de ce document bilan son disponibles chapitre II.5.4.

Les résultats du questionnaire ont été intégrés dans le document final rendu au CAUE de la Sarthe, ce dernier est disponible en annexe.

.5.2.2. Individuellement

Au fur et à mesure des réceptions de réponses, une fiche cimetière était élaborée pour recueillir les informations propres à chaque cimetière (son paysage, sa gestion, etc.). Ces fiches, pouvant évoluer

avec le temps, permettront au CAUE de mieux connaître la situation des différents cimetières des communes sarthoise.

Dans ces fiches, il a été choisi de conserver seulement certaines informations propres au cimetière, afin qu’elles puissent l’identifier sans être surchargées.

Le détail de la réalisation des fiches cimetières est disponible chapitre II.5.1 – Elaboration des fiches cimetières. Un exemple de fiche cimetière est disponible en annexe.