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Dans cette partie nous reviendrons sur certains soucis qui ont pu surgir lors de la réalisation ou le traitement du questionnaire. Cette prise de recul a permis de voir les possibles améliorations de cet outil.

Premièrement, comme dit plus tôt, le questionnaire proposé était assez long ce qui a pu décourager des répondants potentiels. Néanmoins, le besoin d’informations était tel qu’il nous a été délicat de le diminuer. Ce questionnaire a été créé au tout début de la période de stage, quand nos connaissances du sujet étaient encore en construction. Réaliser le questionnaire plus tard, avec une meilleure connaissance globale du sujet aurait sans doute été plus aisé et plus pertinent. Cependant, le temps de réponse et de traitement d’un questionnaire étant assez long, nous ne pouvions pas nous permettre de repousser son envoi.

Certains choix faits lors de la constitution de ce questionnaire ont pu être remis en question une fois celui-ci traité. En effet, à la lumière de meilleures connaissances du sujet, et des réponses reçues, certains choix n’étaient peut-être pas les plus adaptés. Nous pouvons par exemple citer la question 19 “Quelle est l'ambiance générale du cimetière ?” et sa classification des ambiances de cimetière, inspirée de l’étude de Plante&Cité, présentée ci-dessous :

• Cimetière à ambiance minérale (essentiellement des tombes de pierres, des surfaces au sol en gravillons ou stabilisé, ou sable)

• Cimetière paysager (une très large place a été accordée à la végétation dans la conception initiale)

• Cimetière enherbé (L’enherbement des entre-tombes et/ou des allées qualifie l’ambiance, arbres et arbustes sont très peu présents.)

• Cimetière arboré (Les arbres qualifient l’ambiance du lieu. La surface au sol est plutôt minérale) • Cimetière enherbé et arboré (ambiance reposant essentiellement sur la présence d’arbres et d’un enherbement des entre les tombes et/ou des allées. La strate arbustive est absente ou très peu présente.)

• Cimetière mixte (Combine partie(s) minérale(s) et partie(s) végétale(s))

• Cimetière en cours de végétalisation (Ambiance encore assez minérale avec des action de végétalisation en cours : enherbement et/ou plantations)

Les cimetières paysagers présents sur le territoire étant finalement plus proches du cimetière végétalisé, il aurait également été plus judicieux de redéfinir ainsi les catégories :

• Cimetière à ambiance minérale (essentiellement des tombes de pierres, des surfaces au sol en gravillons ou stabilisé, ou sable)

• Cimetière à dominante végétale (Cimetières paysager + enherbés + arborés + enherbés et arborés)

• Cimetière mixte (Combine partie(s) minérale(s) et partie(s) végétale(s))

• Cimetière en cours de végétalisation (Ambiance encore assez minérale avec des action de végétalisation en cours : enherbement et/ou plantations)

Pour la question 41 ”Quel type de gestion est actuellement mise en place ?”, certains répondants ont choisi une des deux catégorie (Traditionnelle ou Raisonnée) mais cela ne correspondait pas, à priori avec les réponses suivantes. Des communes ont indiqué d’autres types de gestion, qui aurait pu aller dans l’une ou l’autre des catégories. Cela est sans doute dû à une confusion et une méconnaissance de ces termes.

La question 48 ”En 2018, quel était le budget consacré à l'entretien du cimetière ?” n’a pas bien fonctionné. En effet, les réponses ont été extrêmement variables, certains ont indiqué un budget hors coût de la main d’œuvre, d’autres n’ont pas répondu du tout, ou ont indiqué que le budget faisait partie d’une enveloppe globale. De ce fait, les réponses étaient difficilement exploitables dans notre analyse. Il aurait été possible de créer une question “à cocher”, où le répondant aurait dû sélectionner une fourchette de valeur budgétaire, par exemple “Entre 100€ et 500€”. Ainsi il aurait été plus aisé de déterminer le budget moyen dédié à l’entretien des cimetières.

D’autres questions ont parfois été mal comprises par certains répondants, ce qui a pu interférer avec le traitement des résultats. Ces soucis ont été indiqués dans la fiche bilan, afin que les lecteurs les prennent en compte.

Une réflexion plus poussée aurait été intéressante concernant le croisement de données. Les prévoir dès la création du questionnaire aurait été l’idéal, cependant, comme dit précédemment, le questionnaire devait être envoyé rapidement afin de permettre de laisser du temps aux répondants tout en garantissant un temps de traitement suffisant. Un certain nombre de formats de questions ne permettait pas d’être utilisé dans ces croisements, cependant les réponses à ces questions ont souvent été suffisantes pour tirer des conclusions.

Le fait de se baser sur l’étude de Plante& Cité pour réaliser le questionnaire a permis de nous aider dans sa réalisation, alors que le sujet n’était alors pas entièrement maitrisé, tout en ouvrant la possibilité d’une comparaison de certaines données récoltées avec celles d’une étude à l’échelle nationale. Cependant, toutes les données n’ont pas pu être ainsi comparées, il aurait été intéressant de pouvoir aller plus loin dans ce travail. De plus, l’étude de Plante&Cité concerne 254 cimetières, ce

qui reste un petit échantillon comparé au nombre de cimetières sur le territoire national. Il est donc nécessaire d’analyser ces données en connaissant le contexte de leur étude.

Dans l’ensemble, le questionnaire est un succès, le nombre de répondants étant bien au-delà des espérances du CAUE et nous avons pu dresser un tableau de ce qui se faisait en Sarthe concernant la gestion des cimetières.

6. Découvrir des cas particuliers : réalisation et traitement

d’entretiens

Si le questionnaire permet de récolter un grand nombre d’informations sur un vaste échantillon, les entretiens individuels favorisent une meilleure compréhension des cas précis et permet de cibler les questions pour chaque interlocuteur.