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5. Recommandations pour les HUG

5.3 Traitement des divers échantillons

5.3.1 Choix du type d’échantillonnage

Durant ce mandat, trois échantillons ont été traités au moyen des règles de gestion établies (voir chapitre 5.4) afin de garantir l’adéquation desdits protocoles à la réalité professionnelle. Ces lots ont été sélectionnés parmi les photographies historiques numérisées, les images déjà intégrées sur ePhoto et les prises de vue récentes à importer sur la plateforme : cet éventail est représentatif des différentes collections photographiques possédées par les HUG. En raison du temps à disposition pour réaliser l’entièreté du présent mandat, mes échantillons se sont résumés à 1% de chaque fonds, voire légèrement plus. Pour rappel, un échantillonnage est le résultat d’une sélection de documents représentatifs de l'ensemble du fonds (Makhlouf-Shabou 2015). Il en existe différents types : chronologique, statistique aléatoire, numérique, alphabétique, topographique, systématique, orienté, prélèvement d'exemple (Makhlouf-Shabou 2015). Après avoir discuté avec Franck Schneider, responsable de la communication digitale aux HUG, et Julien Gobeill, mon conseiller pédagogique, j’ai opté pour un échantillonnage par statistique aléatoire, recommandé pour les grands volumes documentaires. Ce type d’échantillon s’obtient en sélectionnant chaque document tombant à un intervalle régulier et défini à l’avance (Statistique Canada 2013). Cet intervalle se calcule en divisant le nombre total de documents par la taille de l’échantillon (Statistique Canada 2013). L’échantillonnage par statistique aléatoire a été appliqué sur les deux premières collections à traiter. En outre, certaines spécificités m’ont contrainte à le doubler d’un échantillonnage orienté en fonction de critères choisis – soit par données contextuelles, soit par date. La troisième collection a dû être sélectionnée en fonction des formulaires de consentement mis à ma disposition par Julien Gregorio, le principal photographe des HUG. Le traitement des divers échantillons a duré un peu plus de 15 jours, incluant le temps de réflexion à la conception des règles de gestion (voir chapitre 5.4).

5.3.2 Echantillon des photos historiques numérisées

5.3.2.1 Repérage

Il n’y a pas eu d’opération de numérisation systématique des photos historiques possédées par les HUG, à l’exception d’un album photo, datant de la fin du 19e et du début du 20e siècle. Il n’y a aucune information sur les conditions dans lesquelles a été faite cette opération. Les 336 photographies numérisées sont accessibles sur CD-Rom, dont des copies sont conservées aux archives centrales et dans les bureaux de la direction de la communication. Un inventaire incomplet (les 64 premières photos), inspiré du répertoire manuscrit accompagnant l’album photo physique, est quant à lui disponible sur le serveur informatique des HUG.

5.3.2.2 Sélection

Durant ce mandat, je me suis permise d’importer l’ensemble des images numérisées sur le serveur des HUG dans un dossier incluant également l’inventaire informatisé existant. Comme précisé ci-dessus, un peu plus d’1% de cette collection a été importé et traité sur la plateforme ePhoto, ce qui équivaut à 35 photos. N’ayant pas le temps de faire des recherches approfondies sur le contexte de la prise de vue des images, j’ai choisi ces 35 photos parmi les 64 brièvement décrites dans le répertoire disponible. L’intervalle pour sélectionner les images était de 1,8 – soit un peu moins d’une image sur deux. L’échantillon n’est pas nécessairement représentatif, mais il rend compte de la difficulté à comprendre les photos sans aucune donnée sur leur contexte.

5.3.2.3 Traitement

Des enquêtes, parfois longues, sont nécessaires pour recueillir les informations perdues au fil du temps. Une alternative à cela est de minimiser la description et de se limiter aux données vérifiables : il s’agit du choix pris dans les règles de catalogage rédigées lors du présent mandat. J’ai ainsi constaté l’importance de tenir un inventaire à jour lorsqu’on procède à une numérisation, non seulement pour que les images puissent retrouver leur correspondance physique, mais aussi pour pouvoir les recontextualiser ultérieurement. Il a été décidé, au vu de l’article 39 de la loi fédérale sur les droits d’auteur (LDA ; RS 231.1), que la durée de protection des personnes photographiées tombait à partir de 50 ans après la prise de vue. En effet, j’ai considéré que ces individus intervenaient en tant qu’artistes interprètes : ce point devra être confirmé par la direction des affaires juridiques des HUG.

La collection « Archives historiques » a été créée sur la plateforme ePhoto, afin de pouvoir classer et retrouver plus facilement les images numérisées dans la photothèque.

5.3.3 Echantillon des photos existantes sur ePhoto

5.3.3.1 Repérage

Au début du mandat, il y avait 10'719 photos déjà importées sur la plateforme ePhoto. L’indexation et la description de ces images étaient mauvaises et il en découlait des résultats de recherche non pertinents (approximativement 41% de réponses inadéquates). Les formulaires de consentement à la prise de vue acquis n’étaient pas disponibles sur le serveur informatique des HUG, et seulement quelques images étaient rattachées à leurs consentements sur la plateforme en ligne ePhoto (environ 1,7%). 5.3.3.2 Sélection

Après avoir discuté avec Agnès Reffet, ma mandante et directrice adjointe de la direction de la communication, et avec Franck Schneider, responsable de la communication digitale, il a été décidé que le traitement ne s’effectuerait que sur les photos datant des six dernières années, car ce sont elles qui risquent le plus d’être réutilisées. En effet, les technologies, les bâtiments, les techniques médicales évoluent, d’où la nécessité de renouveler régulièrement les collections d’images pour en garantir l’actualité et ne pas présenter les vieux locaux, les vieux logos, les vieux outils, voire les vieux uniformes. Pour cette collection, mon échantillonnage s’est donc fait en deux étapes : tout d’abord une sélection chronologique orientée sur les photographies prises entre 2011 et 2016, équivalent à 4'843 photos ; puis un second choix par statistique aléatoire. Mon objectif étant de traiter au minimum 1% de l’entièreté de ce fonds, j’ai choisi 110 photos parmi les 4'843 ressorties, avec un intervalle de 44 images.

5.3.3.3 Traitement

Par la suite, je me suis aperçue que l’ensemble des 110 images ne pourrait pas être traité : les formulaires de consentement à la prise de vue de toutes les personnes photographiées n’étant pas liés ou n’ayant pas été retrouvés. Au total, 33 photographies (30% de l’échantillon initial) ont dû être retirées de la plateforme ePhoto, parce qu’elles ne correspondaient pas aux critères fixés dans les règles nouvellement établies et ne possédaient pas les formulaires de consentement. Ce qui fait que seules 77 images sur la totalité sélectionnée ont été rétro-cataloguées :

• 16 photos possédaient déjà leurs consentements sur ePhoto (21%) ;

• 28 consentements ont pu être retrouvés parmi les formulaires originaux grâce à leur titre et à la date de la prise de vue (36%) ;

• 33 images n’en avaient pas besoin (43%).

La totalité de cet échantillon a été corrigée : les descriptions étaient principalement contextuelles et les mots-clés ne faisaient pas nécessairement référence à l’image.

En outre, une liste déroulante pour les conditions d’utilisation a été créée sur la plateforme ePhoto, avec les alternatives suivantes : aucune restriction, restriction partielle, restriction totale. Ces propositions correspondent aux suggestions faites dans le protocole de versement, concernant la modification des formulaires de consentements à demander à la direction des affaires juridiques des HUG.

5.3.4 Echantillon des photos récentes

5.3.4.1 Repérage

Les photographies récentes proviennent des reportages réalisés ces derniers mois par les différents photographes mandatés par les HUG. Il n’y a aucun classement particulier : chaque dossier, correspondant à un shooting, est déposé directement dans le dossier parent destiné à recevoir les photos sur l’un des serveurs des HUG. Les prises de vue des différentes années sont mélangées. De plus, toutes les photos n’ont pas encore été téléversées, c’est pourquoi il était difficile d’obtenir le chiffre exact de l’ensemble des images prises depuis janvier 2017 pour procéder à une statistique aléatoire.

5.3.4.2 Sélection

J’ai donc choisi par moi-même quelques reportages, traitant de diverses thématiques, en m’assurant que l’auteur des images était bien Julien Gregorio, avec qui les HUG m’avaient mise en contact. Je lui ai ensuite transmis la liste des dossiers sélectionnés, afin qu’il m’envoie les consentements correspondants. Malheureusement, il n’a pas pu me fournir cette sélection spécifique. J’ai donc abordé le problème sous un autre angle et lui ai demandé de me transmettre l’ensemble des consentements à la prise de vue en sa possession, ayant trait avec ses mandats réalisés aux HUG, afin d’en tirer directement mon échantillon.

Lorsqu’il m’a remis trois classeurs contenant lesdits consentements, il m’a précisé qu’il y avait des risques que tous les formulaires ne soient pas dans les classeurs et que toutes les photos correspondantes aux consentements fournis ne soient pas sur le serveur des HUG. Je me suis donc attelée par la suite à trouver des correspondances entre les images et les formulaires à ma disposition en fonction des dates de prise de vue et des noms inscrits. Pour toutes ces raisons, cette étape s’est révélée plus compliquée que prévue initialement. Trois reportages sur différents sujets ont tout de même pu être sélectionnés, équivalent à un total de 156 photos, réalisées à la fin de l’année 2016 et qui n’avaient pas encore été traitées.

5.3.4.3 Traitement

L’autre grande difficulté de ce traitement (la première étant de rattacher les consentements aux images) a été la sélection d’une collection et des mots-clés parmi les descripteurs proposés. En dehors des portraits pour lesquels les termes des départements auxquels appartiennent les collaborateurs peuvent être choisis, je me suis résolue à les classer sous la collection générique Reportage 2016. Concernant les mots-clés, j’ai minimisé les entrées aux termes dont je pouvais attester de la validité.

A ma grande surprise, j’ai constaté que certains portraits de collaborateurs étaient classés parmi les shootings d’autres départements médicaux. Par exemple, les photos d’une neuropsychologue en neuropédiatrie étaient stockées parmi les portraits des anesthésiologistes sur le serveur des HUG.