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tiques dues à l'expulsion de membranes d'hydatides par les

urines; on peut noter parfois Je frémissement hydatique. Nous

avons éliminé les affections rénales capables de nous induire en erreur : nous avons omisàdessein les lipomes, myxomes, ostéo-mes, chondromes, angiomes, lymphomes et fibromes, qu'on a signalés, parce qu'ilsn'ont pas de caractères cliniques.

Les affections des ganglions iliaques externes sontparfois fort difficiles à décéler, nous ne parlons pas des adénites aiguës

un cortège inflammatoire bruyant est souvent suivi d'un phleg¬

mon de la fosse iliaque, mais des adénites chroniques à marche lente à cause éloignée, parfois inconnue et qui déterminent les mêmes douleurs qu'un testicule iliaque cancéreux, en ont la forme et provoquent mêmeparfois un certaindegré decachexie.

Seulement un point qui les distingue du testicule c'est que les ganglions de l'aine sont tuméfiés et le malade raconteraqu'il en

a souffertd'abord; danslefesticule cancéreux, au contraire, sur¬

tout quand il estabdominal, les ganglions inguinauxne sont pas

pris.

Le lympho-sarcome primitif de ces ganglions est trop peu

connu pour nous permettre d'en faire un diagnostic précis.

L'intestin, dans sa portion colique, atteint de cancer peut

fort bien donner le change ; dans les deux cas, l'on peut avoir

des troublesdigestifs, de la cachexie, une tumeurplus ou moins

lobulée. Mais dans le cancer de l'intestin qui n'est pas très fré¬

quent, les symptômes digestifs sont plus marqués, les selles peuvent contenir du sang et des débris cancéreux ; les douleurs

sont plutôt des coliques et n'ont pas les irradiations lombo-cruralcs des douleurs dues h un testicule lombaire ou

lombo-iliaque cancéreux.

Dans le cas de Johnson, on eût aussi été en droit, il nous

semble, de penser à une appendicite ; la tumeur s'était déve¬

loppée rapidementà droite aprèsune violente douleur au cours

d'une partie decricket.Latumeur augmentait, était douloureuse

àlapressionet, commele montra bienl'autopsie,toute sa partie

antérieure était adhérente à la paroi abdominale. Du reste, l'observation ne nous dit pas si le diagnostic fut fait du vivant du malade. On aurait pu éliminer l'appendiciteparl'absence de

l'élément fièvre et le peu de retentissement sur le tube digestif.

Si nous pensons maintenant au casdu DrPicqué,nous voyons que lui-même fut fort embarrassé; en effet, quand la tumeur

testiculaire envoie des prolongements importants dans le petit bassin, le diagnostic des tumeurs malignes de cette région se

présente à l'esprit. Dans le cas présent,il yavait toute une por¬

tion de la tumeur au-dessus du détroit supérienr, mais il se

peut fort bien qu'un testicule en ectopie rétro-vésicale devienne

cancéreux et se développé complètement dans le petit bassin.

On devra alors, par un examen approfondi de la vessie et du rectum, éliminer les lésions propres à ces organes.

Les tumeurs vésicales bénignes ou malignes entraînent tou¬

jours des troubles dans la miction; les hématuries sont fré¬

quentes, rebelles et peuvent affaiblir puissamment le malade.

Les tumeurs rectales, de leur côté, entraînent non seulement de la constipation quipeut être due à une compression, maisen outre le caractère des selles sanguinolentes, plus ou moins dé¬

formées et enduites de débris cancéreux, montre bien la nature et le siège de l'affection.

Enfin ilnous faudrait passer en revue les lésions osseuses, cancéreuses et autres du petit bassin; nous ne voulons pas en¬

trer dans le détail de leurs symptômes, disons seulement que l'on fera alors le diagnostic en se basant sur les connexions os¬

seuses de latumeur et sur sa marche.

En résumé, le diagnostic de tumeurtesticulaireenectopie ab¬

dominaleestfortdifficile, parfois même impossible; surles trois

cas publiés, il ne fut fait qu'une fois par Picqué du vivant du

malade. Encore le fit-il bien plus, comme il le dit lui-même, en

se basantsur l'ectopie abdominale que sur les signes de la tu¬

meur.

Quand latumeur estinguinale,ondoitpenseràde nombreuses

affections.

Une première erreur peut être causéepar la présence, dans le

scrotum, d'un cordon complètement descendu et atteint d'une

tuméfaction quelconque, alors que le testicule retenu dans le

canal et devenu cancéreux est pris pour unganglion dépendant

de latumeur scrotale.

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-Un examen attentif suffira pour montrer que cette dernière

n'est pas testiculaire, qu'elle n'en a ni la forme, ni la consis¬

tance, enfin le malade dira fort bien qu'il a toujours eu depuis

sa naissance une grosseur dans l'aine.

Une tumeur herniaire est moins facile àécarter,d'autant plus

quela hernie complique souventla tumeur. S'il n'y a que her¬

nie, la toux et les efforts l'augmentent de volume, le taxis la

réduit entièrement et le testicule absent du scrotum estabdomi¬

nal mais non inguinal. Si au contraire la hernie complique le testicule, les mêmes manœuvres feront augmenter et diminuer

la tumeur, mais elle persistera toujours néanmoins après un taxis parfait. Nous savonscependant qu'ily ades hernies incom¬

plètement réductibles, mais ici nous avons la marche progres¬

sive de la tumeur, les douleurs irradiées, la consistance et la

forme qui aideront notre diagnostic.

On pourrait songer à un fibrome de la paroi; mais outre la

rareté chez l'homme, il est relié très souvent par une pédicule

à l'arcade crurale et l'épine iliaque antéro-supérieure, la con¬

traction de la paroi abdominale lui enlève toute mobilité; l'état général reste bon, toussymptômes absents dans le cancer testi¬

culaire.

Une affectionganglionnaire peut aussi tromper. Un ganglion inguinal peut fort bien se développer malgré l'ectopie, sous l'influence d'un chancre syphilitique desorganes

génitaux^xter-nes, mais ici la lésion causale empêche l'erreur. La syphilis

tertiaire détermine des adénites chroniques, mais elles sont multiples.

Les bubons qui vontsuppurer ont aussi près d'eux les traces

de leurorigineet dessymptômes fébriles. Quand ilsont suppuré

et sont devenus scléreux, l'histoire du malade et les traces de la suppuration mettentsur la voie du diagnostic.

Quant au lympho-sarcome primitif, là aussi les symptômes cliniques ne sont pas assez nets pour permettre d'en discuter

nettement le diagnostic.

Il nous reste à éliminer les affections du canal

vagino-périto-néal et du cordon.

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Les premières sont l'hydrocèle et l'hématocèle : l'hydroeèle

est transparente, fluctuante, sans douleurs bien fortes, sans retentissement sur les ganglions ni sur l'état général.

Les hémalocèles sont plus dures, surtout quand elles sont

anciennes. La ponction même n'est pas toujours concluante, et

nombre de chirurgiens ont pu s'y tromper. Làencore, lamar¬

che de l'affection, lesdouleurset les symptômesgénéraux seront

fort utiles.

On pourrait penser à unfibrome, lipome, sarcome ou

myxo-sarcome développés sur les parois du canal vagino-péritonéal, puisqu'on a rencontré ces tumeurs sur la vaginale.

Il

est pro¬

bable que dans ce cas le diagnostic serait presque

impossible;

d'ailleurs on n'a pas signalé et décrit de cas semblables. Nous

n'avons donc pas à nous .en occuper.

Les affections du cordon sont des tumeurs ou des kystes.

Les lipomes sont en principe des tumeurs

bénignes qui

peu¬

vent être mixtes et devenir tout à fait malignes (Curling) ; elles

s'accroissent vite, ne retentissent pas sur l'état général et ont

une consistance particulière qui aide dans le diagnostic.

De fibrome, il n'en existe que deux cas (Brossard). Les

myxo-mes sont aussi mal connus, nous n'en parlons pas.

Enfin le sarcome du cordon est plus fréquent, mais on doit

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