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La théorie de la répartition

Chapitre III : Karl Marx (1818 – 1883)

B. La théorie de la plus-value

III. La théorie de la répartition

L’objet est d’expliquer les relations entre plus-value qui est une réalité cachée, et les formes observables qui sont les salaires, profits, intérêts et rentes.

Dans cette perspective, la démarche de Marx comporte 3 étapes :

 Il montre comment la valeur de la force de travail se transforme en salaires

 Il étudie le problème de la transformation de la plus-value en profits

 Il analyse comment le profit se partage en profits d’entreprise A. Force de travail et salaires

Smith et Ricardo font la distinction entre prix de marché et prix naturels. Le salaire naturel est fixé sur le minimum vital et il représente la valeur du travail.

Mais il y a une contradiction : pour les classique, la valeur d’une marchandise c’est la quantité nécessaire pour la produire.

L’incohérence vient du faite qu’on parle à la fois de la valeur travail et du travail comme étalon de la valeur donc des marchandises. Cela revient à dire que les valeurs d’une journée de travail de 10 heures est déterminée par les 10 heures de travail contenu dans une journée de 10 heures.

Marx, qui est un adepte de la valeur travail, ne rencontre pas cette difficulté et résout l’incohérence des classiques en faisant la distinction entre travail et force du travail.

Le travail c’est l’action de l’ouvrier, du travailleur, mais le capitaliste n’achète pas le travail mais il achète la force de travail.

Le salaire est donc le prix du travail et il permet la production du travailleur.

Marx n’a pas besoin d’utiliser la notion énoncée de la valeur travail pour expliquer sa théorie.

La valeur d’une marchandise = C + V + S B. Profit et Plus-value

Sur 5000€  1000€ force de travail 200€ usure des machines 3800€ matières premières

Marchandise = C + V + S plus-value = S/V = 100%

6000€ = 4000 + 1000 + 1000 coût de production = 5000€

coût réellement la production de la marchandise C’est le temps de travail qu’elle contient.

 C’est le coût réel ou la valeur de la marchandise

La différence est la plus-value qui ne coûte rien au capitaliste mais va

représenter un coût pour les ouvriers car c’est du travail non payé. Cependant pour le capitaliste il n’y a pas de problème sauf pour Marx. Lorsque le travail de

l’ouvrier est utilisé dans le processus de production, il devient parti intégrante du capital qui appartient au capitaliste.

Selon Marx, pour le capitaliste, cet accroissement de valeur résulte des opérations productives qu’accomplit le capital donc il provient de capital lui même car après le processus de production il existe et avant le processus de production il n’existait pas.

Aux yeux des capitalistes la plus-value semble être le fruit du capital pris dans son ensemble. Alors que pour Marx, elle ne peut provenir que du seul capital variable

La valeur de la marchandise peut s’écrire comme la somme du coût de production de la plus-value (assimilée à du profit).

Marx présente les deux point de vue : celui du capitaliste et son propre point de vue. Le profit est donc la même chose que la plus-value. Il est simplement une force mystifiée par les capitalistes :

Taux de profit : S/(C+V) = 1000/ (4000+1000) = 0.20  20%

= (S/V) / (1+C/V) Taux de plus-value : S/V = 100%

Exemple : Marx montre que le taux de profit peut varier alors que le taux de plus-value reste constant.

A B

C = 800 C = 600

V = 200 V = 400

S = 200 S = 400

Taux de profit: 200/100 taux de profit: 400/100

= 0.2  20% =0.4  40%

Le taux de profit de B est le double du taux de profit de A et celui-ci résulte de la composition des capitaux investis dans les usines. Marx parle de la composition technique et organique du capital.

Composition technique qui consiste dans la composition des quantité de travail et de moyen de production techniquement nécessaire pour la fabrication d’un bien déterminé.

Composition organique du capital est celle des valeurs moyennes de production et de la force de travail techniquement nécessaire pour la production d’un bien.

On peut en déduire 3 remarques :

 Une modification de la composition organique du capital peut provenir de deux sources :

- Modification de la composition technique, la valeur de ces éléments restant constant

- Modification de la valeur de ces éléments, la composition technique reste constante

 A taux de plus-value et de salaire constant et pour 2 valeurs de capitaux de valeur égal, celui qui aura le taux de profit le plus élevé est celui qui dans sa composition organique comportera une part plus importante de capital variable. En autre terme celui dont le rapport C/V est le plus faible. Ceci résulte de ce que seul le capital variable créé de la plus-value

 Pour un taux de plus-value et de salaire constant, 2 capitaux de valeur différente auront un même taux de profit si leur composition organique est égale.

Exemple : C pl. (S) = 400/2000 C/V = 4

C= 1600 =0.2

V= 400  20%

Les conclusions sont importantes car, Marx comme les autres classiques, considère que la mobilité du capital assure l’égalisation des taux de profit c'est-à-dire chaque capitaliste exige un taux de profit égale pour un capital avancé égale. Il est indifférent aux capitalistes individuels que le capital avancé soit sous forme constant ou variable Or le taux de profit ne dépend que de la proportion de capital variable et de, en générale les taux de profit sont différents ce qui contredit l’hypothèse d’unicité du taux de profit. La solution de prétendre à des taux de profit différent entre les secteurs n’est pas satisfaisante.

Il n’est pas satisfaisant de supposer des taux d’explication différent selon la

composition organique du capital. Selon Marx ce serait abandonner l’interprétation marxienne de la théorie de la valeur travail en reconnaissant que le travail est plus ou moins productif en valeur suivant les moyens de production dont ils disposent.

Marx, pour résoudre la contradiction va introduire la notion de taux de profit moyen et de prix de production.

Marx considère que 500 est un capital unique dans une entreprise divisée en 5 secteurs. Chacune des sections ayant une composition organique (C/V) différente des autres secteurs. La composition moyenne du capital des secteurs de l’entreprise est de 1/5 du capital total de entreprise soit 100 par section. La plus-value moyenne est 110/5 soit en moyenne chaque section à une plus-value de 22

Marx conclue que le prix de chaque 1/5eme du produit totale des 500 s’élevait à 122 en moyenne. Pour chaque 1/5 du K total avancé devait donc être vendue à 122 La composition moyenne du capital constant, plus-value moyenne et taux de profit moyen n’ont pas changé, pourtant la valeur de la marchandise n’est pas la même par rapport aux valeur précédente car on introduit le capital constant consommé. On observe l’apparition d’un écart entre la valeur de la marchandise et le prix de la marchandise (somme des coûts de la production + taux de profit

moyenne (22)). Marx appelle prix de la marchandise c’est le prix de production de la marchandise. Même si il existe un écart entre prix de production des

marchandises et valeur des marchandises.

On constate que les écarts se compensent en moyenne et donc la loi de la valeur selon laquelle la valeur de la marchandise ne représente que la quantité de travail incorporé dans cette marchandise (dont le prix de production reste vrai dans son ensemble). Le passage au sein de chaque branche des valeurs signifie que la plus-value globale de 110 a été répartie entre les branches à raison de 22 de plus-value pour 100 de capital moyen ou encore puisque chaque branche possède 1/5 du capital totale, elle reçoit 1/5 de la plus-value en profit et de la val en prix de production se réalise par péréquation de la plus-value (répartition de façon égale). La péréquation de la plus-value c’est la redistribution de tel sorte que le capital ait partout le même rendement.

La solution de Marx va donner lieu à un débat important dont l’origine réside dans le caractère incomplet du raisonnement : en effet le taux de profit est obtenu dans l’analyse de Marx par rapport à la valeur du capital investi, le prix des produits est ensuit calculés. Or les capitalistes n’achètent pas le capital constant et le capital variable à leur valeur mais à leur prix. Une solution correcte serait donc de transformé aussi bien les valeurs des facteurs que les valeurs des produits en prix.

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