On considère la suite(un)n∈Ndéfinie par :u0 = 1etun+1= 0,2un+ 4.
On souhaite démontrer, par exemple, que pour tout nappartenant àN: un65 .
On nommeP(n)cette propriété écrite au rang n (P pourpropriétéetnpour insister sur le fait que la propriété dépendde cet entier)
Réflexe: On examine la propriété pour les premières valeurs prises par l’entiern.
un 5 P(n)vraie ou fausse
n= 0 n= 1 n= 2 n= 3 n= 4
On pourrait continuer ainsi l’examen de beaucoup d’entiers mais quel que soit le nombre de va-leurs dentestées semblant valider la propriété, on ne peut pas considérer la propriété vraie pour tout entier naturelndeN. (Est-il nécessaire de vous rappeler que l’ensembleNest infini ? Il y a toujours un entier après celui que vous avez testé !)
2. Caractère héréditaire d’une propriété
DéfiÆnition
SoitP(n) une propriété dépendant d’un entiernet n0 ∈ N. On dit queP est héréditaire à partir du rangn0si
pourunentiern>n0, P(n)vraieimpliquequeP(n+ 1)est vraie.
(il faut comprendre : supposer queP(n)est vraie pour unnimplique qu’elle est vraie au rang suivant)
Exemple 15 Lapropriété du1.est-elle héréditaireàpartirde0?
Exemple 16 Soitaunréelpositif.SoitP(n)lapropriété:(1 +a)n>1 +na.P est-ellehéréditaireàpartirde0?
3. Principe du raisonnement par récurrence (admis)
Théorème
SoitP(n)une propriété dépendant d’un entiernetn0 ∈N. Si la propriété P(n0)est vraie (initialisation),
et siP esthéréditaireà partir du rangn0,
alors pour tout entiern>n0, la propriétéP(n)est vraie.
Exemple 17 Lespropriétesdesexemples15et16sont-ellesvraiespourtoutnentiernaturel.
EXERCICE 1 Soit la suite(un) définie par :
( u0= 3 un+1= 1
2un−1 ∀n∈N . Démontrer par récurrence que(un)est décroissante et minorée par−2c’est à dire la propriétéP(n):un>un+1>−2
IV Comportement asymptotique d’une suite numérique
ouvert contenantℓcontient tous les termes de(un)n∈Nà partir d’un certain rang.On dit alors que la suite(un)n∈Nest convergente ou converge versℓ.
Cela se note lim
n→+∞un=ℓ
• Traduction rigoureuse (Utiliser dans le supérieur en mathématiques) :
«Pour toutǫ >0, ilexisteun entier naturelnǫ(qui dépend deǫ) tel que : Pour toutn>nǫ, on a|un−ℓ|6ǫ( ou encoreun∈[ℓ−ǫ;ℓ+ǫ]) »
Remarque 3 Lorsqu’une suite ne converge pas, on dit qu’elle diverge(C’est le cas des suites qui ont une limite infine ou de celles qui n’ont pas de limite). Par exemple la suite(−1)ndiverge car ....
Théorème Si une suite(un)n∈Nconverge alors sa limiteℓestunique.
Exemple 18 Conjeturersilessuitessuivantes,dénies pourtoutentiernatureln,ontunelimitenieetdonner elle-i
lorsqu'elleexiste.
Limite de suites de référence : 1
• Ce qui se traduit concrètement et rigoureusement par :
«Pour toutA∈R, ilexisteun entier naturelnA(qui dépend deA) tel que : Pour toutntel quen n , on au A( ou encoreu ∈[A; +∞[) »
• ou encore plus simplement mais avec moins de rigueur :
« Il existe un rangn, à partir duquelundépasse n’importe lequel des nombres que je choisis. » Limites de suites de référence :(√n),(n),(n2),(n3), . . . ,(np)avecp∈N∗tendent vers+∞. Preuve pour la suite(n2): ....
Limite de suites de référence :Les suites(qn)avecq>1ont pour limite+∞. EXERCICE 2 :
1. Donner la définition d’une suite(wn)qui tend vers−∞. ....
2. Donner des suites qui tendent vers−∞. ....
IV.2 Suites n’ayant pas de limite
Par exemple, la suite définie surNparun= (−1)n, celle définie parun= cos(n), etc ... Il existe au moins un intervalle ne contenant pas tous les termes de la suites à partir de n’importe quel rang.
Exemple 20 (un)n∈Ndénieparun =n(−1)n
IV.3 Limites de suites et opérations IV.3.1 Addition et soustraction
Soientℓetℓ′ deux réels. Alors :
Si(un)a pour limite ℓ ℓ ℓ +∞ −∞ +∞ Si(vn)a pour limite ℓ′ +∞ −∞ +∞ −∞ −∞
alors(un+vn)a pour limite . . . .
Exemple 21 DéterminerleslimitesdessuitesdéniessurNparun= 3n2+ 2n−10;vn =n2−n+ 1puiswn=√n+ 1 n2.
IV.3.2 Limite d’un produit Soientℓetℓ′ deux réels. Alors :
Si(un)a pour limite ℓ ℓ >0 ℓ <0 ℓ >0 ℓ <0 +∞ −∞ +∞ 0 Si(vn)a pour limite ℓ′ +∞ +∞ −∞ −∞ +∞ −∞ −∞ ±∞
alors(un×vn)a pour limite . . . .
Exemple 22 Caluler lim
n→+∞
1
√n+ 1
(n2+ 3)
IV.3.3 Limite d’un quotient
Il existe4 formes indéterminéesqui nécessitent l’utilisation d’une technique ou d’une propriété pour lever l’indétermination.
IV.6.1 Théorème d’encadrement ou « des gendarmes » Théorème Si (un)n∈Net (wn)n∈Nconvergent versℓ
IV.6.2 Existence de limite par comparaison
Théorèmes Ces théorèmes sont communément appelés « théorèmes de comparaison » . Exemple 25 Caluler lim
n→+∞n+ sin(n)
IV.6.3 Théorème de la limite monotone
Théorèmes
Soit(un)n∈N une suite monotone.
• Soit(un)n∈Nune suitecroissantede nombre réels.
⊲ Si(un)n∈Nest majorée alors elle est convergente.
⊲ Si(un)n∈Nn’est pas majorée, alors elle est divergente et lim
n→+∞un= +∞.
• Soit(un)n∈Nune suitedécroissantede nombre réels.
⊲ Si(un)n∈Nest minorée alors elle est convergente.
⊲ Si(un)n∈Nn’est pas minorée, alors elle est divergente et lim
n→+∞un=−∞. Remarque 4 Ce théorème établit l’existence de la limite d’une suite mais ne permet d’en donner la valeur.
Exemple 26 :
1. un= 0.2424...24(nséquenes24)
2. un= n n+ 1
EXERCICE 4 Soit(un)une suite décroissante et strictement positive. Montrer que la suite(wn) défi-nie parwn= 1
1 +un est convergente.
EXERCICE 5 Dans chaque cas, comparer la suite(un)à la suite(vn) afin de déterminer la limite de la suite(un)
1. pour tout entiern≥3,un=n2+
rn+ 1
n−2 etvn=n2. 2. pour tout entier natureln,un=−n− n2+ 1
n2+ 2 etvn=−n.
3. pour tout entier natureln,un=n3+ (−1)netvn=n3.
IV.7 Application : limite d’une suite géométrique IV.7.1 Une Inégalité
On rappelle l’inégalité de Bernoulli,
Pour toutn∈Net toutaréel strictement positif, (1+a)n >1+na
Démontrer par récurrence plus tôt dans la leçon ! IV.7.2 Limite d’une suite géométrique
(un)est une suite géométrique de raisonq non nulle. On sait que, pour toutn∈N, un=u0qn. En utilisant les opérations sur les limites, pour connaître le comportement de (un), il suffit de connaître celui de la suite(qn)et le signe deu0.
Théorème
Soitqun nombre réel, on a :
• Siq >1, ...
• Si−1< q <1, ...
• Siq6−1, ...
• Siq= 1, ...
Démonstration (ROC)du premier point : (utiliser l’inégalité de Bernoulli et un théorème de com-paraison)
....
Exemple 27 Calulerleslimitessuivantes:
• lim
n→+∞−3×2n.
• lim
n→+∞
2 5n.
• lim
n→+∞5(−1 4 )n.
• lim
n→+∞
2n+1+ 3n+1 32n−1
• lim
n→+∞1 + 1 2+
1 2
2
+. . .+ 1
2 n
• • •
Chapitre 2
Les fonctions
Sommaire
I Limite d’une fonction . . . . 22
I.1 Activités . . . . 22
I.2 Définitions . . . . 22
I.3 Opérations sur les limites . . . . 25
I.4 Limites en+∞et−∞d’une fonction polynôme . . . . 26
I.5 Limites en+∞et−∞d’une fonction rationnelle . . . . 26
I.6 Théorèmes de comparaison . . . . 26
I.7 Limite d’une fonction composée . . . . 27
II Continuité d’une fonction sur un intervalle . . . . 27
II.1 Continuité ena . . . . 27
II.2 Théorème des valeurs intermédiaires . . . . 28
II.3 Théorème de la bijection . . . . 28
II.4 Résolution d’équations . . . . 29
III Dérivabilité d’une fonction sur intervalle . . . . 29
III.1 Rappel : dérivabilité et nombre dérivé . . . . 29
III.2 Calculs de dérivées . . . . 30
III.3 Dérivées et variations . . . . 32
IV Cosinus et sinus : point de vue fonctionnel . . . . 33
IV.1 Définitions . . . . 33
IV.2 Variations des fonctions cosinus et sinus . . . . 34
IV.3 Courbes . . . . 34
IV.4 Exemple d’étude de fonction trigonométrique . . . . 34
V ANNEXE 1 pour l’idée de continuité . . . . 35
V.1 Approche expérimentale . . . . 35
V.2 Continuité en a . . . . 35
VI ANNEXE 2 : La fonction tangente . . . . 36
• • •
L 2 : Les fontion s
TS >
2017/18Le second degré, vu en classe de 1ère S, est à connaître IMPÉRATIVEMENT : solutions événtuelles d’une équation du second degré, signe d’une expression du second degré, représentation graphique et variations d’une fonction polynomiale du second degré.
I Limite d’une fonction
I.1 Activités
Celles du livre page 60 : SituationsA,B etC.
I.2 Définitions
I.2.1 Limites en+∞et en−∞( x7−→ ±∞)
f est une fonction définie sur un intervalle de la formeIα = [α; +∞[ouIβ=]− ∞;β].
1. LiÆmite iÆnfiÆnie ( x7−→ ±∞)
DéfiÆnition
D é f i n i t i o n : On dit quef(x) tend vers+∞ lorsquex tend vers+∞, quand tout intervalle du type[A; +∞[contient toutes les valeurs def(x)pour xassez grand.
Cela se note lim
x→+∞f(x) = +∞
• Ce qui se traduit concrètement et rigoureusement par :
« A∈R, ilexisteun réelxA(qui dépend deA) tel que :
x∈Iα etx>xAimplique quef(x)>A( ou encoref(x)∈[A; +∞[) »
O [
α
Remarque 5 Utiliser la définition pour prouver que lim
x→+∞f(x) = +∞ revient à chercher s’il existe des solutions dansIα à l’inéquationf(x)>Aet ceci pour n’importe lequel des nombresA que je choisis.
Exemple 28 f(x) =x2 déniesurI0= [0; +∞[(f(x)>0donhoixdeA>0)
A= 100 A= 106 ... Aquelonquepositif
EXERCICE 6 Prouver que lim
x→+∞
√x= +∞
DéfiÆnition
D é f i n i t i o n : On dit quef(x) tend vers−∞ lorsquex tend vers+∞, quand tout intervalle du type]−∞;B]contient toutes les valeurs def(x)pour xsuffisamment grand.
Cela se note lim
x→+∞f(x) =−∞
EXERCICE 7(a) Écrire deux définitions analogues traduisant lim
x→−∞f(x) = +∞et lim
x→−∞f(x) =
−∞
(b) Donner un exemple de fonction pour chacune des limites précédentes.
Fonctions de référence dont il faut retenir les limites
x→lim+∞x= +∞ lim
x→−∞x=−∞
x→lim+∞x2 = +∞ lim
x→−∞x2 = +∞
x→lim+∞xn= +∞ (n∈N∗) lim
x→−∞x3 =−∞
x→lim+∞
√x= +∞ lim
x→−∞xn=
+∞ sinest pair
−∞ sinest impair 2. LiÆmite fiÆnie ( f(x)7−→ℓ)
DéfiÆnition
D é f i n i t i o n : On dit quef(x)tend versℓlorsquextend vers+∞, quand tout intervalle ouvert contenantℓ, contient toutes les valeurs def(x) pourx suffisamment grand.
Cela se note lim
x→+∞f(x) =ℓ
• Traduction rigoureuse :
« pour toutǫ >0, ilexisteun réelxǫ(qui dépend deǫ) tel que :
x∈Iαetx>xǫimplique que|f(x)−ℓ|< ǫ( ou encoref(x)∈]ℓ−ǫ;ℓ+ǫ[) »
O ℓ
+
α[
Remarque 6 Utiliser la définition pour prouver que lim
x→+∞f(x) =ℓrevient à chercher s’il existe un nombre à partir duquel tous les nombres plus grands sont solutions dansIα de l’inéquation
|f(x)−ℓ|< ǫet ceci pour n’importe lequel des nombresǫque je choisis.
Exemple 29 f(x) = 1
x déniesurI0=]0; +∞[
ǫ= 0,1 ǫ= 10−5 ... ǫquelonquepositif
EXERCICE 8 Prouver que lim
x→+∞
3x−1 x+ 2 = 3
DéfiÆnition
On dit quef(x)tend versℓlorsquextend vers−∞, ...
On note ...
EXERCICE 9 Donner un exemple de fonction : une vérifiant lim
x→+∞h(x) = 1et l’autre lim
x→+∞g(x) =
−2
Fonctions de référence dont il faut retenir les limites graphique, la courbe def « se rapproche » de la droite d’équationy=ℓ.
x→lim+∞f(x) =ℓ Exemple 30 Traduire graphiquementlalimitede l'exerie8.
I.2.2 Limite d’une fonction en un réela(x7−→a)
f est définie sur un ensemble (intervalle, réunion d’intervalles, ...) dontaest l’une des bornes.
1. LiÆmite iÆnfiÆnie ( f(x)7−→ ∞)
DéfiÆnition
On dit quef(x) tend vers+∞lorsque xtend vers a, quand tout intervalle de la forme[A; +∞[contient toutes les valeurs def(x)pourxassez proche de a.
Cela se note lim
x→af(x) = +∞ Traduction approximative :
« Il existe des xproche deadont l’image dépasse n’importe lequel des nombres que je choisis » Exemple 31 Déterminer lim
x→0
1 x2
Faireunshémaillustrantlerésultat.
2. LiÆmite fiÆnie ( f(x)7−→ℓ)
DéfiÆnition
On dit que f(x) tend vers ℓ lorsque x tend vers a, quand tout intervalle ouvert contenantℓ, contient toutes les valeurs def(x)pourxassez proche de a.
Cela se note lim
x→af(x) =ℓ
Remarque 7 Dans certains cas, pourxproche dea,f(x)prend des valeurs positives très grandes et des valeurs négatives très petites suivant quexest inférieur ou supérieur àa,
doncf n’a pas de limite ena.
Exemple 32 f :x7−→ 3
x−2.Étudeen 2.
x 1.9 1.99 1.999 1.9999 1.99999 f(x)
x 2.1 2.01 2.001 2.0001 2.00001 f(x)
O
3. AsÆym ptote vertiale
DéfiÆnition
Lorsque lim
x→af(x) = +∞ ou−∞, on dit que la droite∆ :x = aest asymptote verticale àCfet cette définition se généralise aux limites à gauche ou à droite.
Illustrations :
xlim→af(x) = +∞
O
xlim→af(x) =−∞
O
xlim→a x>a
f(x) = +∞, lim
x→a x<a
f(x) =−∞
O
I.3 Opérations sur les limites
On considère deux fonctionsf etg, admettant des limites soit en−∞, soit en+∞, soit en un réela.
Limite d’une somme
lim f ℓ ℓ +∞ −∞ +∞
lim g ℓ′ ±∞ +∞ −∞ −∞
lim(f+g) FI
Limite d’un produit
lim f ℓ ℓ6= 0 +∞ +∞ −∞ 0
lim g ℓ′ ±∞ +∞ −∞ −∞ ±∞
lim(f ×g) FI
Limite d’un quotient
lim f ℓ ℓ +∞ −∞ ℓ6= 0 0 ±∞
lim g ℓ′ 6= 0 ±∞ ℓ′ 6= 0 ℓ′ 6= 0 0 0 ±∞
lim(gf) ∞ FI FI
Attention, de nombreu ses situation s nées sitent lutili sation de la règle des signes de la
pliation ou de la diÆvi sion (e sont les mêmes!)
Exemple 33 Déterminerlalimiteen3de f :x7−→ 1−x (x−3)2
I.4 Limites en+∞et−∞d’une fonction polynôme
Propriété
Limite d’une fonction polynôme en±∞
En +∞ et en −∞ uniquement, la limite de la fonction polynôme définie sur R par :
x7−→anxn+....+a1x+a0 (avecan6= 0) est celle de la fonctionx7−→anxn.
On dit qu'à liÆnfiÆni uÆne fontion polynme a même liÆmite que son terÆme
de plu s haut degré.
Exemple 34 Étudierlalimiteen +∞de lafontionx7−→1 + 2x−5x3
I.5 Limites en+∞et−∞d’une fonction rationnelle
Propriété
Limite d’une fonction rationelle en±∞
En +∞ et en −∞ uniquement, la limite de la fonction rationnelle définie sur R− {v.i}par :
x7−→ anxn+....+a1x+a0
bpxp+....+b1x+b0 (avecan6= 0etbp6= 0) est celle de la fonctionx7−→ anxn
bpxp
On dit qu'à liÆnfiÆni uÆne fontion rationÆnelle a même liÆmite que le ra p port
des terÆmes de plu s haut degré.
Exemple 35 Étudierlalimiteen +∞de lafontionx7−→ x3−x+ 1 8x2−1
I.6 Théorèmes de comparaison
Les résultats ci-dessous permettent, dans certains cas, de déterminer la limite lorsquextend vers a(afini ou infini) d’une fonction f, par comparaison à d’autres fonctions dont le comportement est connu.
Théorème
Théorème des gendarmes(Limite finie)
Si, pourxassez « proche » dea, on a l’encadrement u(x)6f(x)6v(x), etsiuetvont la même limiteℓena, alors lim
x→af(x) =ℓ traduction graphique poura= +∞
O
Exemple 36 :
∀x∈]0; 1], 2
x6f(x)6 3
x.Quelleestlalimitedef en+∞?
Exemple 37 :
∀x∈]1; +∞[, 2x
x−1 6f(x)6 2x+ 1
x−1 .Quelleestlalimitede f en+∞?
Théorème
Théorèmes de comparaison(Limite infinie)
• Si, pourxassez « proche » dea, on a l’inégalité f(x)>u(x),
etsi lim
x→au(x) = +∞, alors lim
x→af(x) = +∞
• Si, pourxassez « proche » dea, on a l’inégalité f(x)6u(x),
etsi lim
x→au(x) =−∞, alors lim
x→af(x) =−∞
Exemple 38 Étudierleomportementdef :x7−→x−2 sinxen+∞.
I.7 Limite d’une fonction composée Théorème
a, betℓsont chacun un réel ou l’un des symboles∞ou−∞. Si lim
x→af(x) =b et lim
y→bg(y) =ℓ alors lim
x→agof(x) =ℓ schéma de composition
a b L
x f
y g f(x)
g(y) =g(f(x))
Exemple 39 :
Étudierlalimiteéventuelleen +∞de u:x7−→
r2 + 3x2 4x2−1.
II Continuité d’une fonction sur un intervalle
Soitaun réel etf une fonction définie sur un intervalleI contenanta.aadmet une imagef(a).
Mise en route, le documentANNEXE 1 II.1 Continuité ena
DéfiÆnition
La fonctionf est continue enasi
xlim→af(x) =f(a)
La fonctionf est continue sur l’intervalleI sif est continue en tout réeladeI.
Sif n’est pas continue ena, on dit quef est discontinue ena.
Remarque 8 Compte-tenu de ce qui précède, une fonctionf est continue enasi elle admet une limite ena: ce sera obligatoirementf(a).
Exemple 40
O ~i
~j
←− Exemple de fontion non ontinue en
1:
(disontinuitéen1)
f(x) =
x2 pourx <1
−x2+ 3 pourx>1
La fontioninverseestontinue
sur]− ∞; 0[∪]0; +∞[. −→
O ~i
~j
Important
Les fonctions polynômes, les fonctions rationnelles, les fonctions trigo-nométriques,
les fonctions usuelles vues en seconde et en première, les composées de ces fonctions sont continues sur leur ensemble de définition.
EXERCICE 10 On considère la fonctionhdéfinie surRparf(x) =
x2−3x+ 5 pourx <0 k pourx>0
Pour quelle valeur dek, la fonctionf est-elle continue surR? II.2 Théorème des valeurs intermédiaires
Théorème
Soit f une fonctioncontinuesur un intervalleI etaetbdeux réels deI. Pour tout réelk compris entref(a) etf(b) , il existe un réel ccompris entre aetb tel que : f(c) =k.
Interprétation graphique
O ~i
~j
Nécessité de la continuité
O ~i
~j
Exemple 41 Enutilisantle théorème desvaleurs intermédiairessurun intervalleonvenablement hoisi,démontrerque l'équationx3−3x= 1admetaumoinsunesolution.
O ~i
~j
...
II.3 Théorème de la bijection Théorème
Soit f une fonctioncontinueetstrictement monotonesur un intervalleIetaet bdeux réels deI. Pour tout réelkcompris entref(a)etf(b), il existe ununique réelccompris entreaetbtel que :f(c) =k.
Remarque 9 : Dans un tableau de variation, la flêche indique la continuité et la stricte monotonie.
Ainsi le théorème de la bijection s’applique dans l’une des deux situations suivantes :
x
Exemple 42 Reprendrel'exemple40etdénombrerlenombredesolutionssurR.
II.4 Résolution d’équations
Une équation(E)étant donnée, on se ramène à une équation de la forme f(x) =k oùkest un réel (souventk= 0, sinon on peut s’y ramener) etf une fonction continue sur un intervalle à préciser (si ce n’est déjà fait).
Méthode
• Si la question consiste à justifier l’existence de solutions, on utilise éven-tuellement lethéorème des valeurs intermédiaires.
• Si la question fait allusion à l’existence d’uneunique solutionsur un inter-valle ou dunombre de solutionsde l’équation, on utilise lethéorème de la bijection.(calcul de dérivée et tableau de variation)
• Si l’on demande explicitement les valeurs approchées de solutions, on utilise la calculatrice ou un ordinateur : tableau de valeurs et balayage ou algorithme (par exemple dichotomie).
Exemple 43 Donnerlavaleurarrondieauentièmedessolutionsdel'équationdel'exemple40.
III Dérivabilité d’une fonction sur intervalle
Soitf une fonction définie sur un intervalleI, etaun réel deI.
III.1 Rappel : dérivabilité et nombre dérivé 1. DéfiÆnition
DéfiÆnition
On dit quef est dérivable enalorsque le taux d’accroissement defenaadmet une limiteLena, c’est à dire lorsque :
Le taux d’accroissement f(x)−f(a)
x−a est la pente de la droite∆passant par les pointsA(a;f(a))etM(x;f(x)).
Lorsquextend versa, le pointM se « rapproche » deAet la droite ∆devient la tangente à la courbe de la fonction enA.
2. Équation de la taÆngente
Propriété
f est une fonction dérivable en a. L’équation de la tangente à Cf au point d’abscisseaest :
y=f′(a)(x−a) +f(a) 3. Fontion non dériÆvable en uÆn réel a
Il ne s’agit pas de tenir un discours trop théorique sur la dérivabilité. A partir de deux exemples comprendre ce que peut être une fonction non dérivable en un réela.
• On définit la fonctionf sur]0; +∞[de la façon suivante :f(x) = ( 1
x pour 0< x <1
−x2+ 2x pourx>1
O ~i
~j
La fonction f est-elle dérivable en 1 ? Est-elle dérivable sur ]0; +∞[?
• Prouver que la fonctionx7−→√
xn’est pas dérivable en 0 (Elle est donc continue sur[0; +∞[et dérivable sur]0; +∞[)
4. DériÆvabilité et ontiÆnuité Propriété
Si une fonction f est dérivablesur un intervalleI alors elle est continue sur cet intervalle.
III.2 Calculs de dérivées 1. Fontion dériÆvée
DéfiÆnition
Lorsqu’une fonction est dérivable en tout nombre d’un intervalleI, nous pou-vons définir la fonction dérivée :
f′ :x7−→f′(x)surI
Avec la notation différentielle (Sciences physiques, Enseignement supérieur, ...),f′se note encore df
dx
2. DériÆvées des fontion s u suelles
Soituune fonction définie et dérivable sur un intervalleI.
La fonction f :x 7−→ p
u(x)est dérivable sur tout intervalleJ inclus dansI tel que, pour toutxdeJ,u(x)>0.
On a, pour toutx∈J, f′(x) = u′(x) 2p
u(x) Exemple 44 Dérivabilitéde x7−→√
x2−3surunintervalleJ àdéterminer...
4. DériÆvée de la fontion x7−→[u(x)]n,n∈Z∗
Théorème (un)′
Soituune fonction définie et dérivable sur un intervalleI.
La fonctionf :x7−→[u(x)]n(n∈Z∗) est dérivable :
• surI, sin >0;
• sur tout intervalleJ inclus dansI tel que, pour toutxdeJ,u(x) 6= 0, si n <0.
On a, pour toutxde l’ensemble de dérivabilité def, f′(x) =n×u′(x)×[u(x)]n−1
Soit u une fonction définie et dérivable sur un intervalle I, aet b sont deux nombres réels.
La fonctiong:x7−→f(ax+b)est dérivable sur tout intervalleJ tel que, pour toutxdeJ,ax+b∈I.
On a, pour toutx∈J, g′(x) =a×f′(ax+b)
Exemple 46 Dérivabilitéde g:x7−→cos(2x−1)...
6. DériÆvée d'uÆne fontion om posée : a s général
Schéma de composition def =v o u
x∈I y ∈J v o u(x)∈R
x u
y v u(x)
v(y) =v(u(x))
T H É O R È M E :
• udéfinie et dérivable surI et à valeurs dans J
(u(x)∈J) ;
• vdérivable surJ
La fonctionf =vouest dérivable surI et : pour toutx∈I, f′(x) =u′(x)×v′(u(x))
7. DériÆvées et opération s
Opération Fonction Dérivée
Multiplication par un scalaire ku ku′
Addition u+v u′+v′
Multiplication uv u′v+uv′
Inverse 1
u −u′
u2
Quotient u
v
u′v−uv′ v2 Composition v o u u′×(v′o u)
III.3 Dérivées et variations 1. Variations d’une fonction (rappels)
Propriété
Soitf une fonction dérivable sur un intevalleI :
• Si la dérivéef′est nulle surI, alorsf est constante sur I ;
• Sif′est strictement positive surI, sauf peut-être en des points isolés où elle s’annule, alorsf est strictement croissante surI;
• Si f′ est strictement négative surI, sauf peut-être en des points isolés où elle s’annule, alorsf est strictement décroissante surI;
2. f dérivable sur un intervalle ouvertI etx0un réel deI.
Si en x0 la dérivée f′ s’annule en changeant de signe, alors f admet un extremum local en x0 (minimum ou maximum).
Remarque 10 Même si un énoncé ne le précise pas, étudier le sens de variation d’une fonc-tion sur un intervalle imposepresquetoujours le calcul et la recherche du signe de sa déri-vée sur l’intervalle considéré
IV Cosinus et sinus : point de vue fonctionnel
IV.1 Définitions
Soitx∈R. On définit deux fonctions,
cos :R−→R x 7−→cos(x)
• De cos(−x) = cos(x), il résulte que deux nombresopposésont la même image.
D’un point de vue graphique la courbe re-présentative de la fonction cosinus Ccos est
symétriquepar rapport à l’axe desordonnées .
• •
•Decos(x+ 2kπ) = cos(x), il résulte que deux nombres « distants » d’un multiple de 2π ont la même image.
sin:R−→R x 7−→sin(x)
•Desin(−x) =−sin(x), il résulte que deux nombres
opposésont des images opposées.
D’un point de vue graphique la courbe représen-tative de la fonction sinusCsin est symétrique par rapport àl'origine O du repère.
• •
• De sin(x + 2kπ) = sin(x), il résulte que deux nombres « distants » d’un multiple de 2π ont la même image.
D’un point de vue graphique les courbes représentatives des fonctions cosinusCcoset sinusCsinsont composées d’un « motif » qui se répète : on dit que les fonctions cosinus et sinus sontpériodiques de période2π.
Les fonctions cosinus et sinus sont dérivables surRet,
∀x∈R, (cos)′(x) =−sin(x) et (sin)′(x) = cos(x)
Quelques forÆmules
• ∀x∈R, cos2(x) + sin2(x) = 1;
• ∀(x, y)∈R2, cos(x+y) = cos(x) cos(y)−sin(x) sin(y);
• ∀(x, y)∈R2, cos(x−y) = cos(x) cos(y) + sin(x) sin(y);
• ∀(x, y)∈R2, sin(x+y) = sin(x) cos(y) + cos(x) sin(y);
• ∀(x, y)∈R2, sin(x−y) = sin(x) cos(y)−cos(x) sin(y);
• en particulier,∀x∈R, sin(2x) = 2 sin(x) cos(x);
• et,∀x∈R, cos(2x) = cos2(x)−sin2(x) = 2 cos2(x)−1 = 1−2 sin2(x);
• il y en a plein d’autres :-)
IV.2 Variations des fonctions cosinus et sinus
IV.4 Exemple d’étude de fonction trigonométrique On considère la fonction h:R−→R
x 7−→cos(2x) sin(x)−1 1. Étudier les variations dehsur
0;π2 . 2. Pour toutxréel, calculerh π2 +x
−h π2 −x
. Que peut-on en déduire pour la courbe deh?.
3. Pour toutxréel, calculer 1
2[h(π−x) +h(π+x)]. Que peut-on en déduire pour la courbe deh?.
4. Calculer, pour toutxréel,h(x+ 2π). En déduire le tracé deCh.
• • •
V ANNEXE 1 pour l’idée de continuité
1. f est-elle une fonction ?
2. Combien vautf(0),f(2),f(4)?
3. Construire la courbe de la fonction f dans le repère ci-contre.
4. Par simple lecture graphique, donner lim
x→2
Quelle conclusion peut-on en tirer ?
V.1.2 Un raccordement
2. Construire la courbe de la fonction f dans le repère ci-contre.
3. Par simple lecture graphique, donner lim
x→−3
Quelle conclusion peut-on en tirer ?
V.1.3 Avec un trou
On considère la fonctionf définie surR− {2}par :f(x) = x2−3x+ 2 x−2 1. f admet-elle une image en 2 ?
2. Émettre une conjecture sur la limite def en 2. La démontrer.
3. Conclusion.
3. En utilisant la définition d’une limite finie en 1, prouver quef n’a pas de limite en 1.
V.2 Continuité en a
On peut lire dans le programme de Terminale S qu’une fonction continue sur un intervalle I est une fonction dont on peut tracer la courbe « sans lever le crayon » .
A la lumière de ce que nous venons de voir, peut-on donner une définition rigoureuse de la continuité
A la lumière de ce que nous venons de voir, peut-on donner une définition rigoureuse de la continuité