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Cette pensée était malheureusement intolérable à Hicham qui devait la ressentir dans son âme comme une fuite honteuse devant le seul combat véritable. Tant il est vrai que dans tout homme qui n’est pas une crapule subsiste toujours la nostalgie d’une révolution triomphante ».202

Le thème de la misère est omniprésent dans ce fragment (fragment ci-dessus) à travers l’exploration d’un champ lexical important ainsi on trouve par exemple : « misère des masses » (mot générique lui-même), déshérité, affamé, pauvreté.

Celui de la révolte se définit par l’usage (l’emploi) abusif de différentes entités lexicales définissant ce thème comme par exemple : « lutte contre l’oppression », « violence », « révolte », « combat », « révolution triomphante ».

La relation thématique peut être déterminée dés la lecture de la première phrase qui décrit le sentiment de comparaison qu’éprouve (éprouvé) par Hicham envers son peuple. Il est à signaler aussi dans ce cas, que les thèmes de la « misère » et de la « révolte » entretiennent des relations de conjonction ; car c’est la misère du peuple qui conduit même à sa révolte. L’interférence « violence », « misère » ne se manifeste pas qu’à travers le roman « une ambition dans le désert », on la retrouve aussi clairvoyante entre « la violence et la dérision » et « mendiants et orgueilleux ».

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Examinons aussi le passage suivant :

«Il y a quand même quelque chose de curieux, dit Samantar. Comment se fait-il que ta police n’ait pas encore arrêté quelques suspects ? Pourtant avec quelle promptitude elle traque les mendiants sans patente. La mendicité serait-elle plus nuisible à l’état qu’une bande de charlatans maniant l’explosif ?»203

Dans ce même passage, on assiste à une certaine interférence thématique entre « mendicité » et révolte, manifeste à travers l’emploie des deux champs respectifs « mendiants, mendicité… » D’un coté et « explosif, bande de charlatans » qui est une expression employée par l’auteur pour connoter (décrire) les personnages révoltes responsables des attentats.

« Charlatans » est un substantif subjectif axiologique à caractère négatif (péjoratif). On réalise l’interférence thématique dans la comparaison faite par l’élément énonciateur entre les deux phénomènes sociaux à savoir « mendicité » et « révolte » qui sont comparés par l’intermédiaire d’une interrogation, indice d’une énonciation, qui, dans ce cas ne cherche pas une réponse, mais plutôt une forme d’expression discursive. Cette question contient le superlatif « plus » associé à l’adjectif « nuisible » qui est à caractère subjectif axiologique, péjoratif pour ainsi décrire cette révolte. Comme étant la plus « nuisible » pour l’état par rapport au phénomène de la « mendicité », alors que l’état s’intéresse plutôt à chasser les mendiants que de poursuivre les criminels et les terroristes qui déploie toute sorte de frayeur et tentent à tout prix de déranger le calme qui reignait autrefois dans leur pays.

Examinons le passage suivant :

«il y a quand même quelque chose de curieux, dit Samantar. Comment se fait-il que ta police n’ait pas encore arrêté quelques suspects ? Pourtant avec quelle promptitude elle traque les mendiants sans patente. La mendicité serait-elle plus nuisible à l’état qu’une bande de charlatans maniant l’explosif ?»204

203Albert CosseryII,ibid.p.401 204

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Dans ce même passage, on assiste à une certaine interférence thématique entre « mendicité » et révolte, manifeste à travers l’emploie des deux champs respectifs « mendiants, mendicité… » D’un coté et « explosif, bande de charlatans » qui est une expression employée par l’auteur pour connoter (décrire) les personnages révoltes responsables des attentats.

« Charlatans » est un substantif subjectif axiologique à caractère négatif (péjoratif). On réalise l’interférence thématique dans la comparaison faite par l’élément énonciateur entre les deux phénomènes sociaux à savoir « mendicité » et « révolte » qui sont comparés par l’intermédiaire d’une interrogation, indice d’une énonciation, qui, dans ce cas ne cherche pas une réponse, mais plutôt une forme d’expression discursive. Cette question contient le superlatif « plus » associé à l’adjectif « nuisible » qui est à caractère subjectif axiologique, péjoratif pour ainsi décrire cette révolte. Comme étant la plus « nuisible » pour l’état par rapport au phénomène de la « mendicité », alors que l’état s’intéresse plutôt à chasser les mendiants que de poursuivre les criminels et les terroristes qui déploie toute sorte de frayeur et tentent à tout prix de déranger le calme qui reignait autrefois dans leur pays.

5- Conclusion

Pour ce qui est de ce chapitre, l’analyse discursive a été effectuée dans les deux romans Les Fainéants dans la vallée fertile e Une ambition dans le désert. Présentant tous les deux une progression thématique constante.

L’homogénéité de la distribution des différentes entités définissant les thématiques respectives traitées dans ces deux romans nous a permis de réaliser dans le premier roman évoqué (F. V. F) un discours et un contre discours sur la Fainéantise, exprimés à travers les paroles des personnages ; directes ou narrativisées.

Le discours sur la Fainéantise est caractérisé é par une certaine collectivité au niveau des éléments (sujets) énonciateurs, qui ne sont autres que les personnages Fainéants.

Le contre discours, quant à lui est plutôt à caractère singulier, car il est exprimé dans la plupart du temps de par la langue du personnage « Serag », soit

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disant actif, du point de vue énonciatif, mais dont l’analyse sémiotique a révélé son comportement oisif, parce qu’il ne disposait pas des modalités de l’actualité qui sont celles du pouvoir, savoir, et du vouloir faire.

Aux termes discursifs, le vouloir faire appartient aux modalités d’auxiliaires, il participe de ce fait à donner un sens aux deux types de discours existant dans le roman en question en traçant les frontières entre les deux types de discours. Quant aux deux autres modalités de l’actualité « pouvoir » et « savoir » faire, elles dépassent l’acte de parole ou verbal vers l’acte de faire.

L’exploration linguistique des entités lexicales en plus des micros systèmes lexicaux qui expriment la subjectivité au niveau deuxième roman faisant l’objet d’étude de ce chapitre Une ambition dans le désert, nous a permis de déduire la présence d’un discours et d’un contre discours sur la révolte et/ou la violence dans la mesure ou les deux thématiques évoquées (révolte et violence) rejoignent étroitement le thème de l’ambition traité dans le roman en question par le comportement ambitieux du représentant de l’état Cheikh Ben Kadem qui a atteint un degré maximal de violence allant jusqu'à la destruction de quelques parties de son pays.

Le discours réalisé est exprimé à travers les paroles des personnages directes ou narrativisées.

Il est à son tour à caractère singulier, puisqu’il est exprimé le long du roman par un sujet énonciateur manifestant justement un comportement ambitieux, révolté et violent à la fois.

Le contre discours, quant à lui est présent à travers les paroles des personnages opposants à ce représentant de l’état. ; Ceux qui préfèrent plutôt l’oisiveté et attribuent le primat à la paix et à la simplicité de la vie.

Les discours réalisés dans les deux romans FVF et AD sont enrichis de par l’emploi abusif des adjectifs subjectifs, car les thématiques traitées dans ces romans manifestent une certaine réduction au niveau de l’usage des champs lexicaux qui les définissent.

Ces mêmes discours peuvent coexister avec leurs contre discours, ceci est possible par l’emploi d’une entité lexicale définissant une des thématiques données et un simple réglage par les adjectifs subjectifs évaluatifs axiologiques,

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qui peuvent soit élargir ou réduire la charge sémantique d’une entité définissant l’un des deux champs lexicaux.

La nature de ces adjectifs peut renseigner aussi su la nature (identité) du sujet énonciateur et de son comportement.

E) CONCLUSION DE LA PARTIE

L’étude des systèmes énonciatifs dans les romans en question, a fait l’objet d’étude du premier chapitre de cette partie, cette étude a révélé la présence fort dominante du système discursif, plus précisément : le discours direct et le monologue des personnages, parfois narrativisés.

Ces formes de discours ont été considérées comme un produit de base constitué d’un corpus plus restreint que celui des quatre romans dans leur globalité, nous permettant de vérifier les manifestations du discours cosserien : première phase de l’hypothèse qui concerne l’exploration des diverses thématiques exploitées par Cossery à travers les différentes formes du discours.

Avant d’aborder cette analyse, il nous a fallu dans un second lieu étudier les différentes progressions thématiques à l’intérieur de chaque roman afin de pouvoir verifier la façon avec laquelle se repartissent les champs lexicaux liés aux différentes thématiques traitées dans les textes cosseriens et par conséquente, dans les formes du discours déjà évoquées.

Les résultats ont déterminé une progression à thème linéaire dans La

violence et la dérision, divisé ou dérivé dans Mendiants et orgueilleux et constante

dans Les Fainéants dans la vallée fertile et Une ambition dans le désert ; nous avons considéré dans ce roman que le thème de l’ambition rejoint celui de révolte et de la violence et nous avons étudié la progression de ces thématiques comme étant un seul et unique thème.

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La constance des progressions thématiques au niveau des romans Les

fainéants dans la vallée fertile et Une ambition dans le désert nous a permis

d’aborder notre analyse discursive d’une manière régulière étant donné que les champs lexicaux se distribuent d’une manière homogène à travers les discours des personnages.

Tandis que pour le roman Mendiants et Orgueilleux où on a réalisé une progression à thème divisé, nous avons effectué l’analyse en liant les différentes entités lexicales définissant les multiples thématiques traitées d’une manière anarchique avec les micros systèmes lexicaux exprimant la subjectivité.

La sélection des entités lexicales a été effectuée d’une manière aléatoire, vu l’hétérogénéité thématique manifeste dans le roman.

Pour ce qui est du roman La violence et la dérision, ou nous avons réalisé une certaine linéarité au niveau du traitement thématique, nous avons pu effectuée l’analyse discursive en reliant dans un premier lieu le champ lexical de la violence aux micros systèmes lexicaux exprimant la subjectivité et dans un second lieu les manifestations humoristiques à travers le discours des personnages.

Il est à signaler que pour l’analyse discursive effectuée dans ce cas la, nous avons fait appel aux travaux de Sarfati.

Les résultats ont confirmé l’exploration forte effective des thématiques traitées par cossery au niveau du discours des personnages.

Ce qui nous a permis de dire qu’il existe dans le corpus différents genres de discours :

- Discours sur la violence et discours humoristique dans La violence et la

dérision.

Discours sur la fainéantise dans Les Fainéants dans la vallée fertile