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Nous nous appuyons sur certains concepts opératoires fondamentaux de A.J Greimas et qu’il définit dans son article « les actions, les acteurs et les figures »67 ; ces définitions sont relatives aux notions de « compétences », et de « performances ». de plus, dans le cadre des théories de A.J Greimas, nous nous référons au travail entrepris par le groupe d’Entre vernes dans son ouvrage « Analyse sémiotique des textes »68et auquel nous empruntons quelques

67 Greimas: Les actants,les acteurs et les figures :Sémiotique narrative et textuelle, cité dans Faouzia Bendjelid, LE discours de la dénonciation dans l’œuvre de Rachid Mimouni,Corpus d’appui :Tombeza,Universite d’Oran,Institut des Langues etrangeres, Departement de Français,1995,1996.cité dans Moulay Khadîdja, Mémoire de magister en sciences des textes littéraires, Discours sur la Fainéantise dans F.V.F d’Albert Cossery,P.36,2008,2009.

68 Le groupe d’Entrevernes:Analyse semiotique des texte

s.Introduction.Theorie pratique.p.10.Presse universitaire de Lyon.1984. cité dans Faouzia Bendjelid, LE discours de la dénonciation dans l’œuvre de Rachid Mimouni,Corpus d’appui :Tombeza,Universite d’Oran,Institut des Langues etrangeres, Departement de Français,1995,1996.cité dans Moulay Khadîdja, Mémoire de magister en sciences des textes littéraires, Discours sur la Fainéantise dans

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définitions de base qui nous paraissent d’une grande efficacité dans leur manipulation ; nous les proposons telles qu’elles sont données ; Elles véhiculent un métalangage de la grammaire narrative dont nous nous servons pour les besoins notre étude :

La narrativité : « Pris au niveau de la composante narrative, un texte se

présente comme une suite d’états et de transformations entre ces états : un état A est transformé en un état B, etc….. On appelle narrativité le phénomène de successions d’états et de transformations, inscrit dans le discours, et responsable de la production du sens » (p.14).

L’analyse narrative : « On appelle analyse narrative le repérage des états et des transformations et la représentation rigoureuse des écarts, des différences qu’ils font apparaître sous le mode de la succession ».

L’énonce d’état : « Il y a deux formes d’énoncé d’état, c'est-à-dire deux

formes de relation entre S et O, et deux seulement :

« Enoncé d’état disjoint S et O sont en relation de disjonction. En prenant V comme signe de la disjonction, on écrit (SVO) cette forme d’énoncé d’état »

- « Enoncé d’état conjoint ′/S et O sont en relation de conjonction en prenant A

comme signe de la conjonction, on écrit (S A O) cette forme d’énoncé d’état »

La transformation : « C’est le passage d’une forme d’état à une autre ; il y a deux

transformations, et deux seulement :

- « La transformation de conjonction » : Elle fait passer d’un état de conjonction à un état de disjonction… On représente ainsi cette transformation :

(SVO) - (SAO)

-« La transformation de disjonction » : elle fait passer d’un état de conjonction à un état de disjonction …. On la représente de la façon suivante :

(SAO) - - (SVO)

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Le programme narratif : « On appelle programme narratif (P.N) la suite

d’états et de transformations qui s’enchaînent sur la base d’une relation S.O et de sa transformation »

Le PN comprend donc plusieurs transformations articulées et hiérarchisées. La performance du sujet opérateur : « On appelle performance, toute opération du

faire qui réalise une transformation d’état ; Le concept de performance que nous avons proposé d’introduire dans la terminologie narrative pour le substituer aux notions trop vagues d’ »épreuve », de « test», de « tâche difficile» que le héros est censé accomplir afin de donner une définition simple du sujet (ou de l’anti-sujet) dans son statut du sujet du faire. Ce faire étant réduit à une suite canoniques d’énoncés narratifs, on appelle naturellement à celui de compétence »69

La compétence :

-« On appelle compétence les conditions nécessaires à la réalisation performance ; Sur le plan narratif, nous proposons de définir la compétence comme le vouloir et /ou pouvoir et /ou savoir-faire du sujet que présuppose un faire performanciel ».70

Nous pouvons remarquer, à ce niveau, que les différentes modalités qui déterminent et définissent la relation d’un sujet opérateur à son propre faire peuvent être combinées chez un même actant ou tout simplement dissociées, selon la tâche à réaliser dans le processus de déroulement du P.N, ainsi :« Si, par

exemple, la compétence du sujet parlant peut-être conçue comme le syncrétisme des modalités du vouloir + pouvoir+ savoir-dire, la narration, tout en manifestant ces diverses compétences comme des compétences d’n faire sémiotique, peut les disjoindre en même temps, soit en attribuant les modalités du/ savoir –faire/ ou du/ pouvoir-faire/ à des actants différents, soit en faisant acquérir ces différente

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A.J.Greimas,op.cit.p.164. 70A.J.Greimas,ibid.p.164.

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modalités séparément et successivement par un seul actant au cour d’un même programme narratif »71

Nous retenons encore à propos de la compétence :« Selon la logique

motivante (post hoc, ergo propter hou), le sujet doit d’abord acquérir une certaine compétence pour devenir performateur ; Selon la logique des compétences du faire ».72

« La composante narrative » :

Le schéma d’ensemble de la composante narrative est le suivant :

- La manipulation

- La compétence

- La performance

- La sanction.

La phase de manipulation : On s’interroge sur ce qui fait agir le sujet opérateur ; Elle met en scène, à côté du sujet opérateur, on autre rôle actantiel, appelé destinateur.

La phase de sanction : On appelle phase de sanction ou de reconnaissance cette phase du programme narratif où on reconnaît que la transformation a eu bien lieu, a sanctionné l’opération du sujet.

Après avoir exposé ces quelques définitions relatives à l’analyse sémiotique, nous allons tenter maintenant de projeter ces concepts sur le corpus que nous soumettons à l’étude.

Pour ce faire, nous proposons dans un premier lieu de faire appel à une synthèse de l’analyse sémiotique entreprise lors de l’élaboration de notre mémoire de magister, parce qu’il nous semble inutile de détailler tout le parcours narratif

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A.J.Greimas,ibid.p.164.

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de l’histoire, étant donné qu’il a déjà été décrit auparavant. Cela ne nous empêche tout de même pas de rappeler les étapes les plus importantes de l’analyse sémiotique qui nous a menés à déduire le statut du héros de l’histoire.

3- Analyse sémiotique des personnages dans Les Fainéants