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Le préalable important à retenir ici est le fait que le terrorisme n’a fait l’objet d’aucune définition cohérente et universelle qui fasse l’unanimité. Ceci depuis le début de la Guerre froide, aussi bien au plan international, rendant inefficace les résolutions de l’ONU en matière de lutte contre le terrorisme, que par les États qui ont tous une définition propre ; d’ailleurs dans

64 Ibidem, p. 903

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un même pays on peut avoir une diversité de définition du terrorisme selon les organes impliqués dans la lutte contre le terrorisme. C’est le cas des États-Unis d’Amérique où la définition du département d’État diffère de celle du FBI ou de la Maison blanche65.

En fait, « Le terrorisme, est une notion qui, compte tenu de sa très forte connotation

politique, divise profondément les États. En dépit des nombreux instruments internationaux qui s’y réfèrent, il ne fait toujours pas l’objet d’une définition universellement admise en droit international. Si la question a été évoquée de manière récurrente, au cours des dernières décennies, aucune réponse satisfaisante ne lui a encore été donnée »66. Quelle que soit l’angle

sous lequel il est abordé, le problème de la définition du terrorisme est et demeure la pierre d’achoppement des études sur le sujet67. Mais il faut quand même l’étudier, car c’est une

question qui est toujours au cœur des préoccupations des nations et des peuples du monde. Donc, tout comme la sécurité et l’insécurité, le terrorisme est une notion difficile à définir et d’ailleurs il n’existe pas une définition précise du terme. Selon Paul Dubouchet le terrorisme est un phénomène situé entre la guerre et la paix, en soulignant la remise en cause de la formule de Cicéron, selon laquelle « entre la guerre et la paix, il n’y a rien »68. Mais selon un rapport

de l’ONU datant de 2004, « …le terrorisme est devenu un réseau mondial composé de groupes

non pas lié par une structure organisationnelle, mais unie par une série d’objectifs se recouvrant partiellement 69». La France définie le terrorisme dans son Code pénal : « Constituent des actes de terrorisme, lorsqu'elles sont intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle ou collective ayant pour but de troubler gravement l'ordre public par l'intimidation ou la terreur »70. (Article 421-1 et 421-2).

Toujours dans cette quête de définition du terrorisme, la littérature existante en la matière démontre que les États arabes étaient les premiers à se doter d’un traité régional sur le terrorisme dénommé la Convention arabe pour la suppression du terrorisme adoptée au Caire le 22 avril 1998. Cette convention définit le terrorisme comme « tout acte de violence ou menace de

65 Jacques BAUD, « Encyclopédie des terrorismes et violences organisées », in Renseignement Histoire et

Géopolitique, Lavauzelle, mars 2009, p. 1174

66 Guillaume Le FLOCH, « Approche de droit internationale dans l'identification du terrorisme au regard de l'Etat

», in L'Etat et le terrorisme, sous la dir. de P. B. BLANC, Paris, Editions de la Sorbonne, 2018, p. 23

67 Ludovic HENNEBEL et Gregory LEWKOWICK, « Le problème de la définition du terrorisme », in Juger le

terrorisme dans l'Etat de droit, sous la dir. de L. H. VANDERMEERSCH, Bruxelles, Bruylant, 2009, p. 18

68 Paul DUBOUCHET, De la guerre au terrorisme...Les vraies causes, Paris, L'Harmattan, janvier 2016, p. 59. 69 Premier rapport de l’équipe d’appui analytique et de surveillance des sanctions, crée en application de la

résolution 1526 (2004) concernant l’organisation Al Qaida, les talibans ainsi que les personnes et entités qui leur sont associées.

28 | P a g e violence, quels qu’en soient les causes et les buts, commis pour mettre en œuvre un projet criminel individuel ou collectif et visant à semer la terreur parmi les gens ou à les effrayer en leur portant atteinte ou en mettant en péril leur vie, leur liberté ou leur sécurité ou à porter atteinte à l’environnement, à l’un des services publics, aux biens publics ou privés, ou à les occuper ou à s’en emparer, ou encore à mettre en danger l’une des ressources nationales »71.

Par ailleurs aux États Unis, le Federal Bureau of Investigation (FBI), en se basant sur le

Code of Federal Regulations, donne ainsi une définition du terrorisme comme « l'usage illégal, ou la menace de faire usage de la force ou de la violence, par un groupe ou un individu basé et opérant entièrement à l'intérieur des États-Unis et de ses territoires sans ordre venu de l'étranger, contre des personnes ou des biens, pour intimider ou contraindre un gouvernement, la population civile, ou une partie de celle-ci, dans le but de promouvoir des objectifs politiques ou sociaux »72

Selon Jakkie Cilliers, le phénomène du terrorisme est en effet très largement répandu en Afrique sous une forme interne aux États. Il y est pratiqué par des divers acteurs (des mouvements rebelles, groupes indépendantistes), mais aussi des forces gouvernementales. Tous ces acteurs font largement recours au moyen de la terreur et de l’effroi. Mais selon l’auteur, comprendre le développement du terrorisme en Afrique, dépendra d’une une double approche, l’une s’attachant à sa version internationale actuelle et l’autre au recours à la terreur comme une stratégie délibérée dans la plupart des conflits intérieurs qui affectent le continent73.

Bien qu’il ne soit pas un phénomène nouveau, l’utilisation facile du mot terrorisme dans tous les sens, cache son vrai sens en réalité. Avant tout il constitue une stratégie de combat qu’un groupe peut en faire recours à un moment donné de son évolution comme nous le disons plus haut. Définir le terrorisme reste alors une question complexe, car il n’existe pas une définition qui fait l’unanimité et qu’en réalité c’est depuis l’inauguration de la notion du « terrorisme » lors de la révolution française74.

Pascal Boniface écrivait : « le terrorisme c’est toujours les autres », car selon lui, personne ne se revendique l’être, mais chacun l’attribue à son adversaire. De fait, au vu de la non-

71 Mohammed Amin AL-MIDANI, Les droits de l'homme et l'Islam. Textes des Organisations arabes et

islamiques, Strasbourg, Université Marc Bloch, 2003

72 Philippe BONDITTI, « L'organisation de la lutte anti-terroriste aux Etats-Unis », Cultures & Conflits, n° 44,

avril 2001, p. 65.

73 Jakkie CILLIERS, « L'Afrique et le terrorisme », Afrique contemporaine, n° 209, janvier 2004, p. 84

74 Jean-Marc SOREL, « Existe-t-il une definition universelle du terrorisme? », in Le droit international face au

terrorisme, sous la dir. de K. BANNELIER, T. CHRISTAKIS et O. C. DELCOURT, CEDIN-Paris I Cahiers internationaux, octobre 2002, p. 36

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existence d’une définition morale du terrorisme, cela pousse les tiers à qualifier une action de terroriste dès lors qu’il la juge illégitime ou qu’il entend la faire passer pour telle, et l’actualité récente sur le terrorisme constitue une preuve75. Prenons l’exemple du Cameroun, qui, face à la

montée en puissance de Boko Haram au nord du pays (frontalier avec le Nigeria), les autorités ont proposé une nouvelle législation anti-terroriste76 à la fin de 2014. Bien qu’adoptée par le Parlement, la législation à fait l’objet d’une condamnation à l'unanimité dans l'opposition, qui estime que le président cherche à la museler en menaçant ses leaders de la peine de mort, qui, selon son interprétation, le pouvoir en place assimile en fait les populations camerounaises qui manifesteraient leur mécontentement à des terroristes77. Ceci pour montrer à quel point il est difficile d’arriver à un consensus et ou le sens relatif de la conception du fait terroriste, encore moins sa définition claire, surtout dans les pays à faible instauration de la démocratie.

Parce que quand il s'agit d’être d’accord avec une définition du terrorisme, l'aspect de la subjectivité inhérente au concept constitue le principal problème ; et souvent les définitions proposées comportent forcement une dimension politique. En ce sens, comme le défendent Philippe DAVID et Benoît GAGNON, les définitions étatiques font une distinction entre les États et les groupes sub-nationaux, car elles stipulent que seuls les États constituent l'autorité légitime détenant le monopole de la violence. De facto, le terrorisme fait référence à un individu ou un petit groupe d'individus qui manque de légitimité concernant l'emploi de la brutalité ; l'acte du terroriste est perçu comme une absence de moralité78.

Donc le terrorisme reste un qualificatif assez relatif au vu des critères qui le déterminent, bien qu’il soit bien connu, y égard sa généralisation dans le monde. Jean-Marc Sorle note ainsi que l’histoire prouve que le terrorisme ne cesse de surfer sur la crête de l’ambiguïté tout en se

75 Pascal BONIFACE, Vers la 4ème guerre mondiale? ou on en est: Après GAZA après OBAMA, 2ème éd.,

Armand Colin, mai 2009, p. 124

76 Dans la législation, l’article 2, qui vise à définir les actes jugés comme terroristes, et notamment l’alinéa 1 :

"Est puni de la peine de mort, celui qui, à titre personnel, en complicité ou en co-action, commet tout acte ou menace d’acte susceptible de causer la mort, de mettre en danger l’intégrité physique, d’occasionner des dommages corporels ou matériels, des dommages aux ressources naturelles, à l’environnement ou au patrimoine culturel dans l’intention de : a) D’intimider la population de provoquer une situation de terreur ou de contraindre la victime, le gouvernement et/ou une organisation, nationale ou internationale, à accomplir ou à s’abstenir d’accomplir un acte quelconque, à adopter ou à renoncer à une position particulière ou à agir selon certains principes. b) De perturber le fonctionnement normal des services publics, la prestation de services essentiels aux populations ou de créer une situation de crise au sein des populations. c) De créer une insurrection générale dans le pays."

77 Mathieu OLIVIER, « Cameroun : Paul Biya accusé d’instrumentaliser une loi antiterroriste à des fins politiques

», Jeuneafrique, en ligne : <https://www.jeuneafrique.com>, publié le 16 janvier 2015 (consulté le 28 mars 2017).

78 Vanessa Martin VANASSE et Marc-Olivier BENOI, « La définition du terrorisme : Un état des lieux », in

Repenser le terrorisme : concepts, acteurs et réponses, sous la dir. de C.-P. D. GAGNON, Laval, Les Presses de l’Université Laval, 2007, p. 26-27

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présentant sous diverses formes79. Pour sa part, X. Crettiez note que « s’il est toujours possible

de condamner sur le plan éthique une action terroriste, il est bien délicat de le faire sur le plan politique, lorsqu’elle reçoit un soutien populaire » : la notion n’échappe donc pas à une part

d’ambigüité. À titre d’exemple on peut citer le terrorisme du Hamas à Gaza et le soutien des locaux. Ceci conforte l’affirmation du philosophe Claude Lefort (1924-2010), selon laquelle «

On est souvent le barbare de quelqu’un d’autre »80.

Le terrorisme reste une réalité incontestable qui alimente malheureusement un certain besoin de rêve, de renversement de l’ordre établi81. Et la complexité réelle du fait terroriste et de son

interprétation occasionne un flou dans la visibilité en matière des relations internationales. Et il reste au centre de la guerre de l’époque actuelle reconfigurant ainsi l’ordre constitutionnel mondial, ainsi le souligne Bobbitt dans son ouvrage, Terror and consent. The wars for the

Twenty-first Centry.82

Point de définition qui fasse pleinement consensus donc : la majorité des études sur le terrorisme démontrent qu’il est difficile ou même impossible de lui trouver une définition précise qui reçoive l’unanimité, bien qu’il ait existé des études moins récentes qui ont traité cette question de définition, telle que l’ouvrage Le terrorisme d’Isabelle Sommier83, mais qu’il existe des éléments communs de définitions diverses, issues des textes internationaux, nationaux ou de la doctrine juridique, notamment, le mobile politique, le caractère grave de l’infraction, la qualité de non combattants des victimes ou encore l’instauration d’un climat de la terreur84.

L’un dans l’autre, derrière les apparences conventionnelles concernant la méthode du terrorisme (c’est-à-dire l’usage de la violence), sa qualification de l’acte terroriste (considéré comme un acte criminel par l’État), sur ses conséquences ainsi que ses objectifs (créer la terreur à travers la mort, mais aussi pour susciter une émotion collective en installant la peur de

79 Jean-Marc SOREL, « Existe-t-il une definition universelle du terrorisme? », in Le droit international face au

terrorisme, sous la dir. de K. BANNELIER, T. CHRISTAKIS et O. C. DELCOURT, CEDIN-Paris I Cahiers internationaux, octobre 2002, p. 38

80 Pierre BERTHELET, Chaos international et sécurité globale: La sécurité en débats, op-cit, p. 10 81 Ibidem, p 39

82 Stanislav J. KIRSHHBAUM, « Philip Bobbitt et le nouvel ordre constitutionnel: Les défis à la sécurité nationale

et internationale », in Les défis du système de sécurité, sous la dir. de S. J. KIRSHHBAUM, Bruxelles, Bruylant, 2014, p. 6-7

83 Isabelle SOMMIER, Le terrorisme, Paris, Flammarion, juin, 2000, p. 73

84 Thibolt PEREZ, « Protection des données personnelles et lutte contre le terrorisme: analyse de l'article L. 222-I

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l’intérieur et l’extérieur des frontières85), l’interrogation se situe sur les causes, c’est-à-dire sa

motivation et sa légitimité, donc la question revient vers la qualification de ses acteurs86.

Toutefois, nous trouvons intéressant d’exploiter les facteurs favorables au terrorisme qu’indique Mario Bettati dans son livre Le terrorisme : les voies de la coopération

internationale, qui mentionne d’une façon non exclusive, mais prépondérante « l’extrémisme idéologique, les conflits violents régionaux ou locaux, la mauvaise gouvernance, la discrimination ethnique ou religieuse ».87

La qualification criminelle du terrorisme, malgré les incertitudes de définition, n’a pas empêché les décideurs politiques de le désigner comme un enjeu. « Compte tenu de l’urgence

et de la gravité des événements survenus le 11 septembre dernier, la communauté internationale devrait surmonter ses différences, notamment celles qui subsistent quant à la définition du terrorisme, et renforcer réellement ses efforts de lutte contre ce fléau88 » : c’est ainsi que le

caractérise l’assemblée générale des Nations unies. En 2006, Kofi Annan écrivait dans son rapport que « l’un de meilleur moyen qui s’offre à nous de manifester que le terrorisme est

inacceptable consiste à nous préoccuper de ses victimes et à les aider à se faire entendre. Nous devons chercher à réduire l’attrait du terrorisme en exaltant le caractère sacré de la vie des civils et en prônant justice, dignité et compassion pour les victimes »89.

Tout ceci prouve la grande complexité de l’analyse politique du terrorisme, qui selon la thèse de Daniel Dory, est conditionnée par la prise en compte de deux obstacles importants. Le premier est constitué par l’obstacle définitionnel déjà évoqué ; l’autre est constitué par l’obstacle de l’appréhension empirique. Alors, leur manifestation est simultanée et interactive, telle qu’on peut la représenter dans la figure 1 ci-après.

Ainsi dans le cas du djihadisme90, la politiste Myriam Benraad y voit une « réaction politique

», qui, pour le comprendre, nécessite de « le traiter comme une idéologie contemporaine et

s’attacher au discours et à la vision du monde de ses adeptes »91. Il se manifeste d’ailleurs dans

85 G DUGARD, et al., « Nouvelles armes pschologiques et stratégie d'influence », in Géostratégie et armement au

XXIè siècle, sous la dir. de A. D. L'ARMEMENT, La documentation française, Avril 2014, p. 511

86 Ibidem, p58

87 Mario BETTATI, Le terrorisme: les voies de la coopération internationale, Odile Jacob, mai 2013, pages, p. 98. 88 Assemblée Générale des Nations Unies AG-NU, « Assemblée générale priée de ne pas attendreune définition

juridique exacte du terrorisme pour organiser la luttre contre ce fleau », United Nations, en ligne : <http://www.un.org>, AG/1201 5 Octobre 2001 (consulté le 25 mai 2016).

89 Mario BETTATI, Le terrorisme: les voies de la coopération international, op-cit, p.107

90 Akram BELKAÏD et Dominique VIDAL, « Beaucoup de controverses et peu d'études de terrain: Le djihadisme

sous la loupe des experts », Le Monde diplomatique (Décembre 2017), p. 8-9.

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la plupart des cas, par le fait que l’acte terroriste existe en tant que doctrine et en même temps comme un mode d’action. Il constitue en cela une réalité indéniable qui continue à séduire des milliers d’individus dans le monde, aussi bien dans les pays musulmans que dans des démocraties occidentales. Sans oublier que la mort de Oussama Ben Laden (leader d’Al Qaida) a fondamentalement fortifié la propagation du djihadisme en donnant naissance à plusieurs branches partout dans le monde, en Afrique comme ailleurs92. Enfin, pour s’intéresser à la réponse adéquate pour faire face au fait terroriste, nous partageons le sens de réserve que Daniel Stoecklin défend dans une contribution à la revue Hermès dans laquelle l’auteur affirme que

« La réponse sécuritaire face au terrorisme est peu efficace, car elle est incapable de penser le problème profond qui se cache derrière lui. Notre compréhension du terrorisme dépend de la façon dont ce phénomène se présente à notre esprit, c’est-à-dire de la manière dont il est médiatisé. Nous allons voir que les médias peuvent paradoxalement contribuer à placer le terrorisme dans une configuration qui le renforce »93. Dans le graphique ci-dessous Daniel Dory nous démontre l’interaction conceptuelle et empirique déterminant l’établissement du fait terroriste. Nous allons voir plus loin ce qu’il en est de notre cas d’étude.

Figure 1 : Interactions conceptuelles et empiriques déterminant l’établissement du fait terroriste

Source : Daniel Dory, "L’analyse géopolitique du terrorisme : conditions théoriques et conceptuelles"94

Quel qu’il soit, le terrorisme est présenté par ceux qui l’identifient comme un acte illicite à combattre. Il demeure une guerre avec son type de particularité même si l’on « sait qu’une

92 Mathieu GUIDÈRE, Le retour du Califat, Paris, Gallimard, 2016, p. 155

93 Daniel STOECKLIN, « Les affinités électives du terrorisme », Hermès , n° 79, 2017, p. 217

94 Daniel DORY, « L’analyse géopolitique du terrorisme : conditions théoriques et conceptuelles », L’Espace

33 | P a g e guerre n’est jamais entièrement juste »95. Les formes plurielles que le terrorisme a pris ont

conduit les spécialistes qui travaillent sur sa classification en tenir compte de plusieurs facteurs le régissant ; ainsi il existe le terrorisme interne (terrorisme « de » l’État, terrorisme « dans » l’État – révolutionnaire, indépendantiste ou séparatiste, animaliste, et écologique, social) et le terrorisme international (terrorisme d’État et terrorisme transnational). Ici, notre d’étude prend sa forme à partir des deux formes, c’est-à-dire interne et international96. Il est interne de par sa nature d’un terrorisme « dans » l’État (revendication à l’intérieur d’un État venant de population) et international de par sa nature de terrorisme transnational (un conflit interne qui glisse sur la scène internationale).

À ce niveau de notre recherche empirique, il est primordial de faire le constat sur l’existence du terrorisme, du moins, l’existence des critères qui le régisse, parmi les facteurs d’insécurité sur l’objet de notre étude, c’est-à-dire sur la frontière entre le Niger et le Nigeria. Nous avons évoqué plus haut l’existence du mouvement Boko Haram dans le nord du Nigeria et que ce mouvement fait son incursion sur le territoire nigérien, ainsi une partie de notre analyse va porter sur la présence des composantes du terrorisme telles que propose la littérature sur notre terrain d’étude, nous y reviendrons dans les détails dans notre chapitre 3.

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