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La mission 2 a eu lieu du 15 octobre au 11 novembre 2013, soit 2 mois après la mission d’évaluation. L’objectif global est de favoriser le processus d’autonomie des habitants à travers le thème de l’habitat. La démarche globale de notre intervention tendait vers cet objectif à travers des actions de sensibilisation à l’entretien de l’habitat et des ateliers pratiques au village de Tsaratanana. Afin d’optimiser les actions, le déroulement de la mission comprenait plusieurs étapes :

1. Restitution aux villageois et à Medima de la

mission 1

2. Complément d’information sur le contexte local 3. Visites de sensibilisation

4. Ateliers pratiques

5. Restitution aux habitants

Les résultats attendus

 Création une réflexion autour de l’état actuel de l’ensemble des constructions du village.  Appropriation par la population des outils

mis en place lors de la sensibilisation et des ateliers.

Équipe mission

> Estelle Delahaye Panchout, Mariana Gomez, Valérie Oulia.

> Etienne Samin, Représentant de CRAterre sur le terrain du 1 au 11 novembre 2013

Schéma de la méthodologie utilisée

Méthodologie et supports pédagogiques

Une phase préparatoire en France a précédé la mission de terrain afin d’encadrer notre intervention au village. L’analyse architecturale de de la première mission amenait à un bilan assez négatif sur la question de l’état de dégradation rapide des constructions. Notre objectif principal, en réponse aux constats faits par la précédente analyse, fut de sensibiliser les habitants à l’entretien. Nous avons préparé du matériel pédagogique devant aider les habitants dans la compréhension du processus de dégradation du bâti.

Du matériel pédagogique pour sensibiliser

Trois thématiques ont été sélectionnées au regard des pathologies les plus courantes et du risque qu’elles représentent en terme de sécurité et de confort pour les villageois :

 la toiture

 le soubassement — base des murs

 Le remplissage en dessous des arcs des ouvertures.

L’approche choisie, consiste à présenter une méthode à partir d’une structure logique et illustrée avec des exemples issus du village pour permettre aux habitants de les appliquer par analogie. L’objectif est de donner un outil aux villageois pour reconnaitre les problèmes qui peuvent survenir mais aussi d’expliquer que ceux-ci sont réparables et peuvent être anticipés.

La structure s’élabore à partir de l’identification du

problème et du pourquoi est-ce un problème ?

> Imaginer les possibles risques si le bâtiment n’est pas entretenu.

Ensuite d’un point de vue technique et sanitaire

quelles peuvent être les conséquences si l’on n’agit pas ?

> Identifier quelles peuvent être les différentes causes à l’origine de ce problème?

Enfin, s’interroger sur les possibles solutions :

quelles sont les solutions envisageables ?

> Proposer de petites interventions qui empêcheront d’engendrer des dégâts sur la totalité de la construction.

Une réunion en début de séjour

Le matériel pédagogique a été testé dès notre arrivée au village, au cours d’une réunion avec les villageois et le représentant de Médima. Cette première rencontre a été l’occasion de :

 présenter les résultats de la mission précédente et les raisons de notre présence,

 recueillir les avis des villageois sur les points abordés

 présenter le programme défini pour les semaines à venir et valider sa pertinence

 tester la lisibilité et la compréhension du matériel pédagogique produit en France.

Cette réunion fut importante car elle a permis de clarifier notre rôle et nos interventions futures auprès des villageois. Nous avons ainsi précisé que nos actions visaient un transfert de compétences via un échange d’informations et de savoir-faire, et non un apport matériel ponctuel (financier ou matériaux). L’idée étant de renforcer les capacités des villageois à devenir « acteur décisionnaire et autonome ».

L’exercice méthodologique collectif fut une introduction à notre démarche globale. Il a mis en lumière le caractère trop théorique de certains termes – causes, conséquences – qui n’ont pas d’équivalents dans la langue malgache, nous avons ainsi procédé à des ajustements afin d’adapter la méthodologie au contexte culturel pour la suite de la mission. Néanmoins, cet exercice collectif a permis aux villageois de confirmer que certains problèmes étaient communs à chaque maison et de mieux comprendre pourquoi nous ne pouvions accéder à leur demande de visite individuelle. De plus, cette démarche ne correspond pas avec l’objectif de notre mission qui est de donner des outils aux habitants pour reconnaitre les pathologies et y réagir de façon appropriée et autonome. Cette démarche participative nous a semblé importante pour créer une dynamique d’échanges de pratiques et de savoir-faire entre les villageois.

Complément d’informations et collecte de données

Afin de compléter les observations de la première mission sur les cultures constructives locales. Nous avons effectué des visites dans et hors village, et compléter les relevés des constructions. Il s’agissait à la fois pour les deux autres personnes de l’équipe de prendre connaissance du contexte, et d’enrichir les données collectées afin de pouvoir proposer des solutions durables en accord avec les matériaux, techniques et savoir-faire disponibles dans ou à proximité du village. Nous avons rencontré les artisans du village, ainsi que ceux des villages alentours qui perpétuent les traditions constructives.

Une visite au site de production des tuiles utilisées au village, a été nécessaire afin de comprendre leur cycle de production et après avoir constaté la fragilité du produit. Ainsi après l’analyse des matières premières et du cycle de production, nous avons pu émettre des propositions visant à améliorer leur qualité.

Discussion avec un artisan du village 3