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TENCE REAPPARUT POl'R CAUSER UNE CONSTERNATION

Si les lecteurss'en souvieniienl. le tanieux rendez-vous dont

la nouvelle avait été

donnée

pai Tavis important" devait avoir lieu à dix heures du matin.

Dès

sept heures la foule

commenta

à arriver,

non

seulement de la ville elle-même, mais aussi de la banlieue et des

campa-gnes environnantes, ceci sans compter des excursions venant des villes voisines.

A

huit heures surgirent de toutes parts des camions, des porteurs de caisses, de chaises et d'escabeaux, d'é-chelles doubles que d'entreprenants spéculateurs louaient à des prix excessifs. Puis des camelots vendant des peanuts, des blés-d'Indfc chauds, des galettes au beurre, des

mains

de gingembre,

et

comme

boisson des sirops de framboises et de la ptite bière.

Depuis longtemps à Montréal on ne s'était vu à pareille fête.

Lorsque l'aiguille

du

cadran de l'hôtel-de-ville

marqua

neuf heures, l'émotion

commença

à gagner la foule. Et il y en avait du

monde,

tout était envahi,

même

les toits de l'hôtel-de-ville et celui du Palais de Justice.

Nous

ne parlerons pas des fenêtres ni

des toits des autres habitations, tout était noir de

monde.

A

neuf heures et demie, l'émotion était grandissante, tous parlaient à la fois, un peu partout des avocats et huissiers

munis

de capias.

même

une

ambulance

de l'Hôpital

Notre-Dame

avait été appelée en cas de danger. Le service d'ordre était supérieu-rement fa>t par la police.

Au

centre de la place et juchée sur une échelle la foule pou-vait voir une fenmie qui essayait d'haranguer la populace en

fai-sant force gestes. Le lecteur a sans nul doute deviné que cette intéressante personnalité n'était autre que

Mame

Titoine Pel-quier (née Philomène

Tranchemontagne

de Shawinigan).

L'épouse inconsolable d;i dentiste s'était échappée de sa re-traite, pousséeelle aussi par la curiosité ei désirant n'avoir qu'un seul

mot

d'explication, disait-elle, avec l'élu de son coeur.

A

dix heures

moins

cinq, l'impatience de la foule atteignait son paroxysme, e; on entendait dans des groupes quelques-uns qui chantaient sur l'air des lampions: "Y viendront, y viendront pas!" (bis)

Tout à coup, à l'instant ménie où l'horloge sonnait les

pre-k^ÊSLk

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miers coups de dix heures, un cri terrible, surhumain, retentit

et une clameur

immense

suivi d'un bouleversen.ent increvable se ht entendre: "Le bolide!"

Alors il se produisit quelque chose d'incrovable. dinou. que l.mag,nat.on la plus féconde ne saur.: au juste écrire

C>

peu-ple qu, tantôt avait ^assé successivement du rire à linn,atience

<leva.t après lexaltation la plus vive être frappé d'un

terem'-iiiiriaginable. lerreui

Tous

se jetèrnt à plat ventre, croyant leur dernière heure venue es fenêtres se dégarnirent, des grappes

humaines

dé-gringolèrent de. toits, soit par les lucarnes ou les échehes de

sauvetage. vinrinr» ue

On

vit des avocats en perdre la parole, des maris pardonner

H leur fen.me. des gendres embrasser leur belle-n.ère et du hai't de son échelle on put voir

Mame

Pelquier (née I>hilon.ène

Tran-ehemontagne

de Shawinigan) qui récitait à haute voix son Icte

de contrition.

^

Q»elq,.es-uns plus braves que les autres ouvrirent un oeil

tZ'Z:\

on don

T "

'''"' '' ^P^'-^-^"^

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l'énorme

"Wawa-le drapeau constellé detoile. d'or s„r azur flottait

triomphalement. n^'ii^n

hi.

1^!"''

V'''

"" ^'"«"haha. une explosion de vivats qui trou-bla 1atmosphère, tous étaient debout,

les chapeaux. les cannes

les ombrelles tournoyèrent avec allégresse.

Le

"Wawaron"

descendit, tous

distinguèrent son

nom

et

purent voir Baptiste 1er et le duc de Ste-Cunégoncle revêtus de leur

costume

d'apparat.

Baptiste s-avançant sur l'avant de laufo-aérien prit son porte-voix et lorsqu'il fut assez près pour être entendu, il leur

•Canayens. me.s amis, levez vos reirards vers nous et -

on-teni[>lez <leux illustres compatriotes

-;;""; d-abord ce fut du silence, puis le tunu.he recomn.enca (0 p us bel. les uns poussaient des cris ,1e joio, „, félicitations dautres au contraire de désappointement, surtout les huissier^

i(.r.squ-ils virent et constatèrent avec dépit que leur paperasse ne pouvait servir à rien.

Comment

aller servir du papier timbré à des

bonhonunes

qui sont juchés à deux cents pieds de haureur-^

hnfin le calme se rétablit et Baptiste Courte.nanche put

en-fiii se faire entendre:

"Amis et chers compatriotes, vous avez tons entendu?

pr;r-mÊÊÊÊÊÊÊÊà

t4

1er

du Wawaron

et de

lEmpIre

de l'Espace, vous avez peut-être cru que c'était une chose en l'air, mais vous pouvez vous rendre

compte

que les affaires de ce genre ont quelquefois

du

bon et

peuvent rendre des services à la patrie, cela soit dit dans équi-voque.

\ou8

avons voulu tout d'abord manifester notre identité réelle à vous, pour que les générations présentes et futures se rendent bien

compte

que les Canayens-français quoiqu'on en di-se savent faire leur devoir.

Nour

aurions pu aller directement

Chéri de mon àme, écoute ma douleur.

soit en Angleterre

ou

en France, mais nous avons tenu à le faire par l'entremise du

gouvernement

fédéral canadien, ceci pour donner l'exemple de respect à la foi jurée des ancêtres.

Nous

n'entrerons pas aujourd'hui dans plus de détails, sachez cepen-dant que le

gouvernement

fédéral

du Canada

recevra

une

note de nous et de la réponse que nous en recevrons dépendra notre politique future.

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Tranchemontagne

de Shawini-gan) qui criait du haut de son échelle:

"Chéri de

mon

âme, écoute

ma

douleur!

"T'as qu'aouère. s'écria le duc de Ste-Cunégonde. je m'iais-se ben emplir .me fois mais pas deusse.

"Grâce: .sé(-ria l'épouse, jt'en prie en grâce, pour grâce de

bonne

grâce fais-moi grâce.

uiM.-i.ue

Titoim. Pelquier fit alors

marcher

le

graphophone

du

Wa-waron

qui se n.it à exécuter: ",t is a long long

lay

to

Tippe-Alors ce fut du délire et la foule en déi.ienc-

,-ria-.nurVT'

'r-'"\''*'" ""'''''• h'i'! hip: pour le

Wawaron.

un Lan pour hte-Cunegonde.

.Man.e l'elquier (née Philomène Trancheniontagne de Sha-win.gan, voulut

monter

sur le haut de son échelle,

malheureu-sement la corpulente personne perdit l'équilibre et

tomba

inani-mée

dans les bras d'un huissier qui suffoquant lui-même

léven-tait avec les capias qu'il tenait dans sa main.