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Le système d'information sur les marchés agricoles L'actuel Système d'Information sur les Marchés Agricoles (SIMA) du Niger est un

service spécialisé de l'Etat créé en 1989 sous l'appellation de SIM céréales. Depuis l'an 2000, suite à la restructuration de l'OPVN, le SIM céréales a été également restructuré avec l'élargissement de son mandat aux prix des autres produits agricoles, d'où sa nouvelle appellation de SIMA. Le SIMA, sous la tutelle du Ministère du Commerce, de l'Industrie et de la Promotion du Secteur Privé depuis la réforme, est chargé de collecter, traiter et diffuser toutes informations relatives aux prix des produits agricoles (céréales, légumineuses, tubercules et cultures de rente). Il a une couverture géographique nationale et régionale avec ses 58 marchés dont 52 marchés nationaux et 6 marchés transfrontaliers (1 au Burkina Faso, 1 au Bénin et 4 au Nigéria). Chaque département est représenté par au moins un marché. L'effectif du SIMA est composé de deux (2) statisticiens, un (1) économiste à la portion centrale à Niamey et de huit (8) contrôleurs régionaux et cinquante huit (58) enquêteurs sur le terrain. Tous les contrôleurs régionaux sont des statisticiens, ce qui est atout pour disposer de données de qualité sur les prix.

Le marché constitue l'unité statistique où l'enquêteur se rend aux heures de pointe, une fois par semaine, afin de collecter les données en remplissant trois (03) fiches (questionnaires). L'enquêteur garde une fiche avec lui, et envoie les deux dernières au contrôleur régional qui les contrôle. Après les avoir contrôlé, il transmet l'une des fiches à l'équipe centrale, à Niamey.

Pour la transmission des données collectées on utilise deux types de transmission:

)0 par téléphone, pour les données destinées à la diffusion par la radio;

~ via une société de transport voyageurs (SNTV), les fiches remplies et vérifiées sont transmises à l'équipe centrale. En effet, chaque contrôleur régional rassemble chaque semaine les fiches de son entité administrative et les fait acheminer à l'équipe centrale sous forme de pli fermé par la SNTV.

Comme traitement préliminaire, les fiches parvenues à la portion centrale sont vérifiées avant leur saisie dans le logiciel Access. Cette vérification se fait par le responsable des marchés, qui est chargé, entre autres, de vérifier la vraisemblance des données et du contrôle des marchés au niveau national. L'ordinateur rejette toute donnée erronée une fois saisie. Le traitement des données (valeurs moyennes, tableaux et les graphiques) est fait sur Excel et les interprétations et commentaires sur Word. Les informations sont validées lors d'une réunion du service, au cours de laquelle chaque participant apporte ses observations et ses remarques. Le SIMA dispose ainsi d'une base de données informatisée et bien conservées.

Le SIMA utilise quatre (4) types de publications pour la diffusion des informations qu'il génère. Il s'agit :

~ de la diffusion hebdomadaire par la radio en trois langues (haoussa, zarma et français) des prix moyens des unités de mesures locales du mil provenant d'une trentaine de marchés;

~ du bulletin mensuel;

~ du bulletin semestriel d'analyse;

~ de l'annuaire des prix des produits agricoles.

Toutes ces publications sont diffusées aussi bien par messagerie électronique que sur support papier. Il bon de souligner que tous les utilisateurs des services du SIMA rencontrés apprécient très positivement les prestations et produits du SIMA tant pour leur régularité que pour la qualité et la fiabilité des produits. Les données du SIMA sont reconnues fiables du fait des différents contrôles qui sont opérés aussi bien au niveau des marchés par l'équipe des contrôleurs et des enquêteurs qu'au niveau de l'équipe centrale.

Le SIMA contribue aussi au bulletin mensuel du SAP en transmettant mensuellement sa note par courrier électronique. Le SIMA inscrit chaque année sa contribution au SAP dans son plan d'action. Pour ce faire, le SIMA consacre 12 jours par mois du temps de l'agent de saisie et 5 jours par mois du temps des statisticiens et informaticiens, y compris la validation. Ce que l'on' peut déplorer dans cette note c'est que l'analyse qui y est faite n'est point en relation avec les zones vulnérables suivies ou tout au moins les départements qui les abritent. Mais généralement l'analyse porte sur les prix moyens des céréales au niveau national et dans le meilleur des cas au niveau de la région. Une analyse des prix des produits agricoles en relation avec les zones vulnérables, objet d'un suivi permanent de la part de la CC/SAP, contribuerait à mieux mettre en exergue les informations d'alerte dans chaque zone vulnérable.

Le SIMA en tant structure spécialisée de l'Etat bénéficie de l'appui technique de l'Union Européenne. Son budget de fonctionnement est assuré par l'Etat du Niger et la Commission Européenne sous forme d'aide budgétaire. Le budget de fonctionnement prévisionnel du SIMA s'élève au cours de l'année 2005 à 102.000.000 FCFA, toute charge comprise.

Les points faibles du SIMA sont résumés comme ci-dessus:

}- sur le plan financier, c'est le retard de décaissement des fonds budgétisés au niveau du trésor national;

}- la transmission des données des régions vers Niamey est jugée un peu lente, car les nouveaux moyens de télécommunications (Internet) manquent à l'intérieur du pays.

Les points forts du SIMA :

}- Sur le plan technique, l'équipe quoique restreinte a une expérience avérée dans la génération des informations sur les marchés agricoles due à une certaine stabilité du personnel à son poste. C'est le cas du Coordonnateur qui est le même depuis 1989. Ceci est en principe un atout majeur pour la consolidation des acquis d'une structure du genre SIMA. En plus, mêmes les enquêteurs ont, pour la plupart, bien maîtrisé les différentes techniques de collecte de données.

}- Il Y a aussi la décentralisation des activités de traitement et d'analyse des données et de la diffusion de l'information du SIMA. Cela doit se comprendre comme la latitude donnée aux structures régionales du SIMA de mener à leur niveau ces activités, la coordination nationale se chargeant des analyses pour l'ensemble du pays et des différentes publications. Cette option permettrait au niveau de chaque région de fournir des informations précises et ciblées au niveau méso (département) et au niveau micro (les zones suivies par la CC/SAP) et pourquoi pas pour un groupe de villages autour du marché suivi par le SIMA). De telles informations permettront de certainement mieux affiner les informations collectées par la CC/SAP lors du suivi permanent des zones vulnérables. Si tous les fournisseurs de la CC/SAP en données donnaient de ces informations ciblées et à un niveau le plus bas possible dans les zones vulnérables suivies, les informations d'alerte seraient certainement plus fiables et pertinentes.

}- le renforcement des relations avec les SIM du Nigeria, et l'échange hebdomadaire d'informations avec ceux du Burkina, Mali, Sénégal et Bénin favorise les échanges d'informations et facilite surtout la compréhension de certains comportements du marché d'un produit si les marchés intérieurs et transfrontaliers sont interdépendants.

2.2.3. Le système d'information sur les marchés à bétail Le Système d'Information sur les Marchés à bétail (SIMIB) a été créé en 1984 dans le cadre du Projet Elevage Intégré financé par l'USAID. Il était initialement limité aux deux régions de Tahoua et Agadez et son champ d'investigation est devenu national à partir de 1988. Avec la fin du financement USAID en 1991, le SIMlbétaii s'est vu rattacher au Service des Statistiques, de la Commercialisation et de la Documentation (SSCD) du Ministère des Ressources Animales.

Au sein de l'économie nigérienne, le SIMIbétaii a pour entre autres mandats de :

~ Améliorer la transparence des marchés à bétail à travers une circulation rationnelle de l'information sur les prix vers les différents acteurs du marché;

~ Améliorer le suivi des exportations du bétail ;

~- Détecter, confirmer ou infirmer les situations de crise alimentaire dans certaines zones par une observation soutenue des marchés, et un suivi de l'impact des interventions de l'Etat sur ces marchés;

~ Suivre de manière régulière l'évolution des produits et des marchés;

~ Fournir aux autorités compétentes, les informations nécessaires à la définition d'une politique commerciale du cheptel.

Les informations collectées par le SIMIbétail sont destinées à plusieurs groupes d'acteurs dont les plus essentiels sont:

~ les acteurs privés du marché (producteurs, commerçants, transformateurs consommateurs des produits animaux) ;

~ les décideurs publics, les partenaires au développement (bailleurs, ONG), les organismes spécialisés en matière de politique du bétail et de la viande, de sécurité alimentaire, d'alerte précoce et d'aide alimentaire (CC/SAP, SNIS, FEWS, CCA, PAM, FAO);

~ les intervenants du secteur parapublic ;

~ Les différents Systèmes d'informations sur les marchés des pays du CILSS;

~ Les chercheurs et étudiants ;

L'activité principale du SIMIB consiste à collecter les prix et les volumes d'animaux présentés et vendus sur les marchés, à traiter les données collectées et à publier les informations. Cette collecte se fait sur un échantillon d'une cinquantaine (50) de marchés à bétail (contre 25 en 2000), afin d'augmenter la représentativité de l'échantillon soit 10% du nombre des marchés à bétail recensé au Niger. La collecte est réalisée par des enquêteurs, agents cadres du Ministère des Ressources Animales ayant acquis une expérience au gré des multiples formations animées par l'équipe centrale du SIMIbétail. Le contrôle est effectué une fois par trimestre par 8 contrôleurs (un par région), qui sont les responsables des services statistiques régionaux au niveau des directions régionales des ressources animales.

Les produits suivis sont actuellement les bovins, caprins, ovins, camélins, asins et équins, les cuirs et peaux, la viande et la volaille. A ces produits, s'ajoutent d'autres paramètres tels le volume des abattages contrôlés, les exportations de bétail sur pieds, le taux de change Naira/FCFA, les prix des céréales au niveau des marchés céréaliers à proximité des marchés à bétail pour estimer les termes de l'échange bétail/céréale.

Ces informations sont collectées à travers un questionnaire hebdomadaire. Une base de données sur Access a été mise en place et régulièrement mise à jour pour tenir

compte de la dynamique qui caractérise la collecte des données et des préoccupations des différents utilisateurs des produits du SIMIbétail.

Les paramètres suivis régulièrement sur la base du questionnaire hebdomadaire sont:

~ les prix des animaux sur pieds;

~ les volumes des présentations et de ventes d'animaux;

~ l'âge, l'état général des animaux, la race, et la destination économique du bétail, le poids vif pour certaines catégories de bovins;

Les publications régulières du SIMlbétaii sont les suivantes:

~ Une diffusion hebdomadaire à la radio des prix de l'ensemble des produits en trois langues (Français, Haoussa, et Djerma) ;

~ Un bulletin mensuel, édité en 200 exemplaires environ;

~ Un bulletin semestriel d'analyse;

~ Un bulletin annuel d'analyse de la commercialisation du bétail ;

~ Un annuaire des prix, des présentations et des ventes;

~ Une contribution à l'élaboration des bulletins du SAP et de FEWS Net.

Les moyens techniques et financiers mis à la disposition du SIMlbétaii pour son fonctionnement sont les suivants:

MOYENS TECHNIQUES:

a) Equipements:

~ Matériel informatique et de reprographie nbre ?

~ Matériel roulant (voiture +moto) nbre ?

b) Ressources humaines. Le personnel actuel du SIMIB est composé de :

~ deux (2) Cadres et de deux (2) appelés du service civique national. L'équipe permanente est composée du chef de service des statistiques et du régisseur du SIMlbétail, d'un agent de saisie, un agent chargé du dépouillement et d'un agent comptable;

~ huit (8) contrôleurs régionaux, à raison d'un par région;

~ cinquante (50) enquêteurs contractuels répartis dans la cinquantaine de marchés à bétail.

En terme de financements, le SIMlbétaii a fonctionné, de 1991 à 1998, grâce aux contributions du Projet "DIAPER" du CILSS financé par l'Union Européenne, et depuis lors, il fait partie intégrante du Programme d'Appui d'Urgence pour la Prévention et l'Atténuation des Crises Alimentaires au Niger de la Commission Européenne. L'objectif général est l'amélioration de la sécurité alimentaire au Niger avec pour sous objectif, la transparence des marchés agro-pastoraux. Les appuis de

l'Union Européenne se sont concrétisés à travers le protocole d'accord signé le 24 septembre 1998 entre le Gouvernement du Niger et la Commission Européenne au titre de la lettre officielle nOl9355 du 31/12/97, et de la lettre officielle nOl9667 du 21/12/98. Ce qui du reste a permis d'assurer le financement du SIMlbétail de septembre 1998 à décembre 2003. Il a constitué la première phase du financement du SIMIbétail par l'Union Européenne.

A travers le protocole d'accord relatif à la mise en œuvre de l'aide financière dans le cadre de l'amélioration de la sécurité alimentaire au Niger signé le 29 mars 2004 et par la lettre officielle nO 36093 du 31/12/2002, l'Union Européenne entend poursuivre l'effort d'amélioration de la sécurité alimentaire des. populations du Niger à travers un Programme Pluriannuel de Prévention et Gestion des Crises Alimentaires (PPGCA), dont le volet 2 est spécifiquement consacré au renforcement des systèmes d'information sur la sécurité alimentaire. hesletatcOlnRI~t:;or,]

2.2.4. La Direction de la Protection des végétaux

Le Décret n02002/PRN/ MDA du 07 mai 2002 portant sur l'organisation du Ministère du Développement Agricole a reconduit la Direction de la Protection des Végétaux (DPV) parmi les sept (7) directions nationales dudit ministère. AI' origine, simple service au sein de la Direction de l'Agriculture, la DPV est devenue direction nationale en 19 ??? . Elle est responsable de la conception, l'élaboration et la mise en œuvre de la politique nationale de protection des végétaux.

L'arrêté nOl5 du 15 mars 2000 du Ministre du Développement Rural a spécifié les priorités dans la prise en charge par l'Etat des cultures à protéger (cultures vivrières) et des ravageurs à combattre (acridiens, insectes floricoles, oiseaux granivores et rongeurs). Ces quatre principaux fléaux constituent la préoccupation majeure du gouvernement nigérien. A ceux-ci il faut ajouter également la cicadelle du sorgho (Poophilus costalis) à répartition localisée mais dont les dégâts sont très sévères sur le sorgho surtout dans la maggia, et la miueuse de l'épi (Heliocheilus albipunctella) présente dans toute la bande agricole avec parfois la destruction totale de la récolte.

La DPV est membre du groupe de travail pluridisciplinaire (GTP), coordonné par la Direction de la météorologie nationale, et du groupe de travail interdisciplinaire (GTI) du SAP. En sa qualité de membre du GTI/SAP, la DPV participe activement à

l'élaboration du bulletin mensuel du SAP ResteJàîcompfét'tt;j

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