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La synthèse des résultats de la collecte de données

2. L A MISE À L ’ ESSAI DE L ’ OUTIL DE CONCEPTION ET DE RÉDACTION DE CAS

2.5. La synthèse des résultats de la collecte de données

Une synthèse des entrevues des quatre participants à la recherche ainsi qu’une synthèse de l’analyse des cas qu’ils ont soumis sont présentées dans les prochaines rubriques.

2.5.1 La synthèse des résultats des entrevues

L’annexe H présente une synthèse des principaux commentaires recueillis lors des entrevues des quatre participants à la recherche. L’analyse de cette synthèse permet de dégager différents constats quant à l’utilité et à l’accessibilité de l’outil ainsi qu’en regard de ses points forts et de ses limites.

Tout d’abord, il est intéressant de constater que l’ensemble des participants à la recherche considère que la démarche proposée dans l’outil facilite la conception et la rédaction de cas. Ils estiment que l’outil leur a permis de concevoir un cas arrimé avec les objectifs de leur cours et avec leurs étudiantes et étudiants. Un de ces participants mentionne même que la démarche l’a rassuré quant à la cohérence et quant au niveau de complexité de son cas. Trois participants sur quatre estiment donc que l’outil est pertinent et utile pour les enseignantes et enseignants souhaitant concevoir et rédiger des cas, et ce peu importe leur discipline d’enseignement. À cet

effet, deux participants indiquent que la démarche est dans son ensemble logique, cohérente, explicite ainsi que complète et qu’il est intéressant d’avoir une démarche systématique pour rédiger un cas. Trois enseignants spécifient cependant que le temps à investir pour la conception et la rédaction de cas selon la démarche proposée est trop long.

Bien que l’apport des questions didactiques à la démarche ait été souligné comme positif par l’ensemble des participants, trois des quatre participants indiquent que le questionnement didactique alourdit et complexifie la démarche, la rendant moins accessible aux enseignantes et enseignants n’ayant pas d’expérience ou ne connaissant pas la didactique. Un seul participant a trouvé le langage de l’outil accessible à tous les enseignants et enseignantes du collégial alors qu’un autre indique qu’il serait bénéfique de mieux définir la didactique dans l’outil pour élargir le bassin d’utilisatrices et d’utilisateurs potentiels.

En regard du format de l’outil, deux participants mentionnent avoir trouvé l’outil et son texte clair. La séparation de la démarche en trois phases a été appréciée et considérée comme aidante par trois participants puisque cela leur a permis de saisir que chaque phase a une finalité qui lui est propre. Les pictogrammes ont facilité le repérage pour deux participants et ont nui à la compréhension d’un participant. Finalement, un participant considère que le format de l’outil est trop académique, c’est-à-dire trop formel.

Le point fort qui a été relevé par le plus grand nombre de participants (trois participants sur quatre) est la présence d’une liste de vérification. Il a été cependant mentionné par tous les participants que cette liste présente une faiblesse au niveau de la formulation de quelques-unes de ses questions. Un participant signale également que l’absence de lien entre les étapes de la démarche et la liste de vérification est un point faible de l’outil.

La phase de validation a été jugée comme intéressante par trois participants alors qu’un participant ne l’estime pas pertinente. Un participant ajoute qu’il manque d’explications pour cette phase dans l’outil.

L’absence d’exemples dans l’outil est une limite recensée par trois participants sur quatre. Ces participants indiquent que l’ajout d’exemples faciliterait la compréhension de la démarche. Une autre limite identifiée par trois participants est le partage des questions didactiques en deux catégories, l’une essentielle et l’autre complémentaire. En effet, pour ces participants, le choix de la catégorie proposée pour certaines questions didactiques est questionnable et ils considèrent peut-être plus approprié de ne pas avoir ces catégories. Dans un autre ordre d’idées, trois participants ont apprécié l’exhaustivité des questions didactiques offertes par l’outil alors qu’un participant a considéré qu’il y en avait trop.

De façon générale, ce sont les étapes de la phase liée au processus de définition du contenu (phase 1) qui ont été considérées comme étant les plus difficiles à réaliser, en particulier les étapes 3 et 4 9qui ont été respectivement citées par deux et trois participants sur quatre. Il est intéressant de constater cependant qu’un participant a trouvé la phase 1 facile. Un autre participant a, de son côté, indiqué avoir trouvé plus faciles la phase liée au processus de rédaction du cas (phase 2) et la phase de validation et d’ajustements (phase 3).

9 À titre de rappel, les étapes de la démarche de conception et de rédaction de cas sont les suivantes : 1. L’identification de l’objectif d’apprentissage;

2. Le choix d’une situation problématique; 3. L’analyse approfondie du contenu;

4. L’analyse des rapports aux savoirs des apprenantes et apprenants; 5. Le choix des éléments de contenu ciblés;

6. La collecte de données; 7. La rédaction du cas; 8. Le choix du format du cas; 9. La validation et les ajustements.

Finalement, deux participants estiment qu’il serait avantageux d’expliciter davantage la méthode des cas dans cet outil.

2.5.2 La synthèse de l’analyse des cas soumis

L’annexe I reprend la grille d’analyse utilisée comme technique d’analyse des cas et expose le résultat de l’analyse des quatre cas soumis par les participants à la recherche.

Ce tableau comparatif permet de mettre en évidence que deux des quatre cas recueillis répondent à tous les critères de la grille d’évaluation élaborée par la chercheuse. Ces deux cas proviennent d’enseignants de la formation technique. Il est également important de souligner que ces deux cas n’ont pas été conçus pour les besoins du projet de recherche. En effet, ce sont des cas rédigés par le passé et qui ont plutôt été évalués à l’aide de l’outil.

Les deux autres cas à l’étude démontrent des lacunes sur le plan des consignes, mais tous les autres éléments de la grille d’analyse sont par ailleurs respectés. Il peut être intéressant de relever que ces deux cas ont été conçus par des enseignants de la formation générale et de la formation préuniversitaire.

Une dernière observation en regard de la longueur du cas mérite d’être soulignée ici. En effet, outre le cas du participant 1, tous les cas soumis ne comportent que quelques lignes de texte.

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