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L’outil de conception et de rédaction de cas

3. L’ INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS

3.2. L’outil de conception et de rédaction de cas

L’interprétation des résultats en regard de l’outil de conception et de rédaction de cas est présentée selon les finalités des quatre étapes du processus d’élaboration de matériel de formation de Basque (2011), processus sur lequel s’est appuyée la chercheuse lors de la conception du format de l’outil.

3.2.1 La structure du contenu

Premièrement, les participants à la recherche ont apprécié que la démarche soit séparée en trois phases. Cela leur a permis de saisir que chacune des phases implique une finalité différente, soit concevoir, rédiger et évaluer.

Le choix de diviser les questions didactiques dans une catégorie questions didactiques essentielles et dans une catégorie questions didactiques complémentaires a été remis en question par trois participants. Chacun d’entre eux ont soulevé ne pas être d’accord avec la classification pour certaines questions didactiques, bien que ces questions différassent d’une personne à l’autre. La chercheuse convient que la catégorisation des questions didactiques est subjective et qu’il serait probablement préférable de ne pas utiliser cette stratégie. La solution pourrait être de regrouper les questions didactiques essentielles et complémentaires puisque la chercheuse considère qu’il est nécessaire de conserver un nombre important de questions didactiques dans l’outil pour soutenir les enseignantes et enseignants dans la construction du contenu de leur cas. Cependant, il y aurait peut-être lieu de renforcer le message indiquant que les questions didactiques n’ont pas à être toutes répondues, mais qu’il suffit plutôt de choisir celles qui permettent une réflexion pertinente pour une situation donnée.

L’absence d’exemples dans l’outil a été également questionnée. La chercheuse considère qu’il y aurait effectivement lieu d’inclure un exemple, comme cela a été discuté précédemment. Un premier exemple pourrait toucher une situation professionnelle, un second viser une pratique sociale et un troisième aborder une question socialement vive. Ainsi, en plus de supporter les enseignantes et enseignants dans chacune des étapes de la conception et de la rédaction d’un cas, ces trois exemples feraient certainement en sorte que l’outil pourrait être plus facilement utilisé par toutes les disciplines du milieu collégial. Il est intéressant de mentionner que la chercheuse avait initialement l’idée d’inclure ces trois types d’exemples dans

l’outil, mais qu’elle fut incapable de rédiger des exemples relatifs à une pratique sociale et à une question socialement vive puisqu’elle provient du secteur technique.

3.2.2 La lisibilité du contenu

Le texte de l’outil, bien que considéré généralement clair par l’ensemble des participants, mériterait d’être précisé à plusieurs égards. Tout d’abord, il est nécessaire de reformuler certaines questions complexes et alambiquées de la liste de vérification. De plus, il y aurait lieu de mieux expliquer le plan-cadre de rédaction du cas et la phase de validation puisque deux participants ne les ont pas trouvés assez explicites.

Par ailleurs, trois participants ont indiqué à quel point les questions didactiques étaient essentielles pour arriver à bien comprendre les étapes de la phase 1. La chercheuse croit que l’ajout des exemples pourrait également se présenter comme une stratégie pour clarifier les étapes de cette phase en guidant les enseignantes et enseignants dans chacune des étapes de la conception et de la rédaction d’un cas.

Finalement, deux participants signalent le besoin d’avoir plus d’explications sur la méthode des cas en elle-même. La chercheuse n’avait initialement pas l’intention de s’attarder sur la méthode en soi puisque son outil visait uniquement la conception et la rédaction de cas. Il est vrai cependant, dans une perspective d’élargissement du bassin d’utilisatrices et d’utilisateurs de l’outil, qu’il serait bénéfique d’ajouter plus d’informations sur la méthode des cas.

3.2.3 La mise en forme de l’outil

Les éléments de mise en forme du document ne semblent pas avoir suscité de problématique chez les participants à la recherche. Une personne a cependant

mentionné que le format de l’outil est trop formel et que, dans l’éventualité d’une diffusion à plus large échelle, il y aurait lieu de le modifier pour le rendre plus familier.

L’appréciation de la liste de vérification par trois des participants à la recherche démontre l’attrait que représente une feuille synthèse de l’outil de conception et de rédaction de cas. Un participant a d’ailleurs suggéré de bonifier cette liste de vérification en y intégrant de manière plus explicite les étapes de la démarche et d’en faire par la suite un document synthèse pouvant être détaché du corps du document.

3.2.4 Le repérage

Un seul participant a mentionné avoir eu des difficultés à se repérer dans le document. Il a trouvé dérangeant le changement de forme, de couleur et de typographie des pictogrammes utilisés dans l’outil puisque cela a rendu sa compréhension du repérage plus confuse. Il y aurait en effet lieu de revoir les pictogrammes afin que ceux-ci soient plus clairement associés aux phases qu’ils représentent.

La chercheuse tient à préciser qu’elle a beaucoup réfléchi au schéma que pouvait prendre la démarche de conception et de rédaction de cas et qu’elle a réalisé diverses illustrations dans son journal de bord avant de consulter une graphiste. Elle aurait souhaité travailler davantage avec la graphiste si elle avait eu les ressources pour le faire, car le résultat final n’illustre pas assez simplement les étapes de la première phase.

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