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Synthèse des résultats des articles

Pour chaque article, nous présentons le but de la recherche, la population étudiée et les principaux résultats.

7.1.1 Article 1 : Strategies to reduce medication errors with reference to older adults

Hodgkinson, Koch, Nay et Nichols (2006) ont cherché,  au  travers  d’une   revue systématique, les meilleures preuves existantes sur des stratégies permettant  de  prévenir  ou  réduire  l’incidence  des  erreurs  médicamenteuses   chez des personnes âgées (spécifiquement les personnes âgées de 65 ou plus) en milieu de soins aigus, subaigus et en home.

Les auteurs ont identifié 20 études, 3 revues systématiques et 1 revue qui correspondent aux critères fixés.

Les moyens permettant de prévenir les erreurs médicamenteuses dans cette  étude  n’ont  pas  toutes  été  efficaces  soit  par  manque  de  preuve,  soit  car   l’intervention  ne  montre  pas  une amélioration significative. Les auteurs nous informent que des recherches supplémentaires sont nécessaires afin de déterminer   l’efficacité   des   méthodes   étudiées.   Néanmoins   les   auteurs   proposent les actions suivantes : un système informatisé qui favoriserait la

transmission des ordres médicaux du médecin aux autres professionnels de la santé. Cet outil pourrait également réduire les erreurs liées à la rédaction des prescriptions ; un stockage nominatif des médicaments permettrait de réduire les erreurs ; l’intervention  d’un  pharmacien  qui  vérifierait les commandes de médicaments  et  pourrait  aussi  être  sollicité  en  cas  de  besoin  par  l’équipe,  en   tant que conseiller ; la nécessité de contrôler et de vérifier les ordres médicaux avant leur administration par deux infirmiers diminue les erreurs (Hodgkinson et al., 2006).

7.1.2 Article 2 : Registered  nurses’  medication  management  of  the   elderly in aged care facilities

Dans cet article, Lim, Chiu, Dohrmann, et Tan (2010) ont cherché à identifier les connaissances des infirmiers dans la gestion des médicaments ainsi que les réactions néfastes chez les personnes âgées (65 ans et plus) au travers  d’un  pré-test  et  d’un  post  test.  Suite  à  l’étude,  les  résultats démontrent que les infirmiers   n’ont   pas   suffisamment   de   connaissances sur la pharmacologie et la gestion de la médication. Néanmoins, les infirmiers démontrent   qu’en   ayant   suivi   un   apprentissage supplémentaire, ils sont capables de progresser dans leur pratique et donc de diminuer les risques liés à la médication.

7.1.3 Article 3 : Polypharmacy : Misleading, but manageable

Les auteurs ont effectué une revue de la littérature afin de trouver une définition du mot polymédication et sa prévalence chez les personnes âgées.

Onze publications ont été analysées et le consensus entre quatre de ces dernières est que la polymédication est une médication qui ne correspond au diagnostic et/ou est associé avec le mot inapproprié. Cette étude a évalué l’usage   des   médicaments   potentiellement   inapproprié chez les personnes âgées. C’est   à   dire les molécules connues qui interfèrent avec le bon fonctionnement du système nerveux central et celles qui ont un effet anticholinergique (Bushardt, Massey, Simpson, Ariail & Simpson, 2008).

7.1.4 Article 4 : Polypharmacy in the Elderly : A Literature Review

Dans cette revue de la littérature, les auteurs ont essayé de développer la thématique de la polymédication, définie dans leurs résultats comme des médicaments non indiqués cliniquement. Leur recherche a ciblé la personne âgée, 60 ans et plus. Les auteurs voulaient trouver quelles interventions pourraient pallier ce phénomène. Leurs résultats ont montré que la polymédication  est  toujours  un  problème  et  qu’il  n’existe  pas  suffisamment  de   recherches concernant   les   méthodes   d’évaluation   de ce phénomène. Néanmoins   les   auteurs   ont   constaté   que   l’utilisation   de   certains   outils,   notamment le Beers Criteria, pourrait être bénéfique en identifiant les effets indésirables et les médicaments qui doivent soit être évités soit utilisés précautionneusement chez les personnes âgées (Fulton & Allen, 2005).

7.1.5 Article 5 : Polypharmacy in elderly patients

Cette  revue  de  la  littérature  a  tenté  d’étudier  la  notion  de  polymédication   et  d’évaluer  les  études  sur  la  diminution  de  ce  phénomène  chez  la  personne  

âgée. Les auteurs constatent que non seulement la polymédication est en augmentation, elle est aussi un facteur de risque de morbidité et mortalité chez la personne âgée. Cinq des 21 études considérées dans cette revue, ciblant les personnes de 65 ans ou plus, ont démontré une amélioration de la polymédication,  dans  le  sens  d’une  réduction des médicaments inappropriés (Hajjar et al., 2007).

7.1.6 Article 6 : Interventions to improve the appropriate use of polypharmacy for older people (Review)

Dans cet article, les auteurs ont examiné 139 articles. Plusieurs interventions ont été étudiées, ciblant les interventions pour améliorer la polymédication, un soutien de décision informatisé, interventions pharmaceutiques, utilisation du Beers Criteria et la médication appropriée index (MAI). Les interventions ont démontré une réduction dans les prescriptions  inappropriées.  L’effet  de  ces  interventions  sur  les  hospitalisations était moins évident. Les   auteurs   concluent   qu’il   n’est   pas   certain   que   les interventions améliorent la polymédication. Toutefois, elles peuvent être bénéfiques en diminuant les prescriptions inappropriées. Cette revue de la littérature   a   étudié   des   interventions   qui   visent   une   amélioration   d’une   polymédication appropriée chez les personnes de 65 ans ou plus (Patterson, Hughes, Kerse, Cardwell & Bradley, 2012).

7.1.7 Article 7 : Health Outcomes and Polypharmacy in Elderly Individuals : An Integrated Literature Review

Cette revue de littérature a permis de démontrer que la polymédication était un prédicteur significatif  d’un  ensemble  de  complications  majeures  telles   que : des hospitalisations, le placement en home, la mortalité, les déséquilibres glycémiques et en particulier les hypoglycémies avec leurs conséquences parfois graves, des fractures, une altération de la mobilité, des affections respiratoires telles que des pneumonies ou encore une baisse de l’état  général  à  mettre  en  lien  avec  une  malnutrition.  Cette  revue  de  littérature   démontre que les effets de la polymédication sont significatifs à différents niveaux  et  fait  état  de  l’importance  de  considérer  ce  sujet  comme  primordial   dans une perspective de santé publique face à une population vieillissante (Frazier, 2005).

Frazier (2005) a inclut les  études  seulement  si  il  s’agissait  de  recherche   originale sur la relation entre la polymédication et les conséquences sur la santé. Les études devaient également décrire les conséquences pour la santé chez une population âgée spécifiquement (minimum 60 ans).

7.1.8 Article 8 : Interventions to optimise prescribing for older people in care homes (Review)

Alldred, Raynor, Hughes, Barber, Chen et Spoor (2013) avait pour but de déterminer les effets des interventions qui optimisent les prescriptions pour les personnes âgées vivant en home. La revue de littérature effectuée incluait

des essais contrôlés randomisés évaluant les interventions visant à améliorer les prescriptions des personnes âgées (65 ans ou plus) vivant dans des institutions de soins. Une étude était inclue si elle mesurait un ou plus des conséquences primaires ou secondaires suivantes : effets indésirables, hospitalisation, mortalité, qualité de vie, problèmes liés à la médication, médication appropriée et coûts.

8 études ont été retenues pour analyse ; les interventions évaluées sont diverses et souvent multiformes. La revue de la médication était une composante de 7 études, les études multidisciplinaires de cas sont évaluées dans 3 études, 2 études évaluent les  interventions  de  formation  de  l’équipe   soignante  du  home  et  1  étude  seulement  a  évalué  l’utilisation  des   supports technologiques  d’aide  à  la  décision.  Aucune  étude  n’a  mesuré  la  qualité  de  vie. Les auteurs  concluent  à  un  manque  d’évidence  d’un  effet  des  interventions  sur   les conséquences primaires pour la santé (Alldred et al., 2013). Toutefois, Alldred et al. (2013) précisent que les  interventions  ont  permis  d’identifier  et   résoudre les problèmes liés à la médication et améliorer la justesse de la médication.

7.1.9 Article 9 : Interventions to optimise prescribing in care homes : systematic review

En effectuant cette recherche, Loganathan, Singh, Franklin, Bottle et Majeed (2011) avaient pour but de passer en revue les effets des interventions pour optimiser les prescriptions dans les homes. Les critères de sélection, entre

autre, sont : des études contrôlées randomisées ou non-randomisées,   l’âge   moyen des résidents est supérieur ou égal à 65 ans et un contexte de home.

Au total, 16 articles correspondent aux critères de sélection sur 512 articles identifiés. Au travers des 16 articles retenus, les auteurs identifient plusieurs chevauchements entre plusieurs interventions. 8 études ont évalué l’impact  de   la formation du personnel dont 6 qui ont montré une amélioration dans la qualité des prescriptions, 3   études   ont   évalués   l’impact   des   interventions   dirigées par un pharmacien sur les prescriptions dont 1 seule étude a montré un effet significatif, 3   études   ont   évalué   les   effets   des   réunions   d’équipe   multidisciplinaire sur les prescriptions dont 2 ont montré des résultats significatifs. Enfin, 2 études ont évalué les effets des supports informatisés d’aide  à  la  décision  clinique  sur  les  prescriptions  chez  les  personnes  âgées dont 1 a identifié de manière significative des prescriptions plus appropriées (Loganathan et al., 2011).

7.1.10 Article 10 : Improving the Quality of Pharmacotherapy in Elderly Primary Care Patients Through Medication

Reviews : A Randomised Controlled Study

Milos, Rekman, Bondesson, Eriksson, Jakobsson, Westerlund et Midlöv (2013) avaient pour  but  d’évaluer  un  modèle  structuré  pour  une  revue  de  la   médication dirigée par un pharmacien et de mesurer ses effets sur un nombre de patients consommant des médicaments potentiellement inappropriés et ayant 10 médicaments ou plus et 3 psychotropes ou plus.

Milos et al. (2013) ont réalisé un essai contrôlé randomisé auprès de patients âgés de 75 ans ou plus, vivant en home ou en communauté. L’intervention  a  été  une  revue  de  la  médication  par  un  pharmacien,  basée  sur   une évaluation infirmière des symptômes. Un total de 369 patients a été inclu dans cette étude. 182 dans le groupe intervention et 187 dans le groupe contrôle. Un tiers des patients dans les deux groupes a au moins un médicament inapproprié. Deux mois après la revue de la médication, le nombre de patients du groupe intervention avec au moins un médicament potentiellement inapproprié et le nombre de patient du groupe intervention utilisant 10 ou plus de médicaments a diminué (p = 0.007 et p = 0.001, respectivement) alors   qu’il   n’y   a   pas   eu   de   changement   significatif   dans   le   groupe contrôle. Aucun changement  n’a  été  observé dans le nombre de patient utilisant 3 psychotropes ou plus. Toutefois, le dosage de ces médicaments tend à diminuer.

Des problèmes liés aux médicaments ont été identifiés chez 93% des 182 patients du groupe intervention. Au total, il y a eu 431 problèmes liés aux médicaments dans le groupe intervention (2.5 problèmes liés aux médicaments par patient en moyenne) et 16% des problèmes liés aux médicaments étaient liés aux médicaments potentiellement inappropriés (Milos et al., 2013).

7.2 Développement des résultats en lien avec la question

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