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Une longue tradition philosophique considère que ce sont les personnes elles-mêmes qui sont les mieux à même de juger de leur propre situation. En économie, cette approche est étroitement liée à la tradition utilitariste qui soutient l’idée que la qualité de la vie est reflétée exclusivement dans les états subjectifs de chacun. Une approche basée sur l’auto-déclaration subjective a une large résonance compte tenu de la forte présomption répandue dans de nombreux courants de la culture ancienne et moderne du monde entier, que le but universel de

l’existence humaine est de donner à chacun la possibilité d’être « heureux » et « satisfait » dans la vie. Il y a encore quelques années, l’idée de mesurer les états subjectifs des personnes aurait paru incongrue. Aujourd’hui, le bien-être subjectif peut se prêter à la quantification systématique grâce à plusieurs méthodes (Kahneman, Diener et Schwartz, 1999). La principale force de cette approche réside dans sa simplicité : le fait de se baser sur les jugements personnels des individus est un raccourci pratique qui pourrait fournir un moyen naturel d’agréger les différentes expériences, de manière à refléter les préférences personnelles de chacun. Cette approche permet, en outre, de refléter la diversité des opinions sur ce que chacun considère comme important dans la vie.

2.1.1. Les divers aspects du bien-être subjectif

Les mesures subjectives du bien-être ont occupé une place prépondérante ces derniers temps dans les débats autour de la question de la qualité de la vie, mais cette popularité a aussi engendré des ambiguïtés et des méprises. La plus fréquente est de considérer que toutes les dimensions du bien-être subjectif peuvent d’une certaine manière être réduites à la simple notion de « bonheur ». En réalité, comme le revendique Diener (1984), le bien-être subjectif est mieux compris comme un phénomène englobant trois aspects séparés :

• la satisfaction dans la vie, c’est-à-dire le jugement d’ensemble d’une personne sur sa vie à un moment donné ;

• la présence de sentiments ou d’affects positifs, c’est-à-dire de flux d’émotions positives (comme le bonheur et la joie ou la sensation de vitalité et d’énergie) ressentis sur un intervalle de temps;

• l’absence de sentiments ou d’affects négatifs, c’est-à-dire d’émotions négatives (comme la colère, la tristesse ou la dépression) sur un intervalle de temps.

La satisfaction dans la vie, les affects positifs et les affects négatifs sont des aspects séparés du bien-être subjectif et qui correspondent à différentes conceptions de la qualité de la vie. La satisfaction dans la vie en général (et dans des domaines particuliers comme le travail, le logement et la vie de famille) implique un jugement évaluatif sur la manière dont on réussit sa vie, ce qui demande un effort de mémoire sur nos expériences passées. Inversement, les affects positifs ou négatifs impliquent de mesurer les expériences gratifiantes vécues par chacun en temps réel ou très peu de temps après qu’elles aient eu lieu.

Ces trois aspects du bien-être subjectif sont bien distincts. Les personnes qui ressentent des sentiments désagréables ou une souffrance physique peuvent être malgré tout très satisfaites de leur vie si elles apprécient la contribution qu’elles pensent apporter à la société ou à tout autre objectif personnel. En outre, la présence d’affects positifs ne sous-entend pas l’absence d’affects négatifs. La corrélation entre la satisfaction dans la vie et les affects positifs est seulement de l’ordre de 0,40. Même après correction de la variabilité au jour le jour des déclarations concernant la satisfaction dans la vie et les affects, le coefficient de corrélation reste en dessous de 0,60 (Krueger et Schkade, 2008). La corrélation entre les différents indicateurs des affects négatifs, tels que la colère ou la tristesse, est également faible au niveau individuel.

Laquelle de ces dimensions du bien-être subjectif est la plus importante et selon quels critères ? La question reste ouverte. De nombreux indices suggèrent que les personnes agissent dans le but de satisfaire leurs choix et que ces choix sont basés sur des souvenirs et

des évaluations. Cependant, ces souvenirs et ces évaluations peuvent aussi déboucher sur des erreurs systématiques et sur des choix qui, à de nombreux égards, n’améliorent pas la qualité de la vie. Dans tous les cas, il serait problématique de négliger les sentiments passagers des personnes lorsque l’on étudie leur comportement. En effet, certains choix se font de manière inconsciente plutôt qu’après avoir pesé le pour et le contre de toutes les solutions possibles, et la décision de s’en remettre aux expériences actuelles d’autres personnes peut parfois aboutir à des choix plus à même d’améliorer notre bien-être qu’en se basant sur des supputations concernant notre propre avenir émotionnel (Gilbert, 2005). La question de savoir lequel de ces aspects du bien-être subjectif a l’impact le plus important sur la santé n’est pas non plus tranchée, malgré plusieurs résultats laissant penser que la présence d’affects positifs est un déterminant de la santé plus significatif que l’absence d’affects négatifs (à l’exception de la dépression, Janicki-Deverts et al., 2007 ; Cohen et al., 2006).

2.1.2. Les différentes méthodes de mesure

Étant donné que différentes questions figurant dans les enquêtes peuvent donner lieu à différents résultats numériques, chacun de ces aspects du bien-être subjectif mérite d’être mesuré de la façon la plus appropriée.Plusieurs enquêtes représentatives ont servi à collecter des données sur l’évaluation de la vie. Dans plusieurs cas (par exemple dans différentes phases de l’enquête World Values Survey), ces mesures sont basées sur des réponses qualitatives, indiquant par exemple que l’on est « plutôt » heureux ou « assez » heureux dans sa vie, ou utilisant des échelles de notation du même genre pour évaluer le niveau de satisfaction de chacun. Cependant, les résultats basés sur les catégories de réponses qualitatives sont susceptibles d’être affectées par des biais qui limitent les comparaisons transversales. Inversement, l’utilisation d’une échelle visuelle (de satisfaction de la vie) comportant des points de référence explicites (graduation de 0 à 10, allant de la pire situation à la meilleure) s’est révélée plus efficace pour obtenir des répondants une évaluation cognitive moins grevée par des problèmes de comparabilité. Cependant, même cette formulation ne garantit pas la comparabilité totale des réponses étant donné que les points de référence peuvent varier selon l’époque et les personnes (Deaton, 2008).

Les expériences gratifiantes sont mesurées par les déclarations de chacun, soit en temps réel, soit peu de temps après qu’un évènement se soit produit. De telles mesures ont été moins souvent collectées que les évaluations de la vie. En effet, la méthode idéale pour collecter des données sur les expériences gratifiantes en temps réel (méthode de l’Experience Sampling) n’a jamais été appliquée à un échantillon représentatif de population à cause de sa lourdeur2. Cependant, il existe d’autres méthodes de collecte de données sur les expériences gratifiantes, comme une version téléphonique de la Day Reconstruction Method, moins coûteuses à mettre en place ; il serait intéressant de faire des investissements pour appliquer ces méthodes sur des échantillons représentatifs3. Il est également important que les multiples dimensions des affects, comme le sentiment de bonheur, tristesse, colère, fatigue, souffrance, soient mesurées

2. Le terme “experience sampling” (méthode des échantillons de vécu) fait référence aux techniques nécessitant l’enregistrement des expériences que vivent les participants dans leur vie quotidienne. L’expression est parfois utilisée dans un sens plus général pour désigner toute procédure impliquant les critères suivants : l’évaluation des expériences d’une personne dans son environnement naturel ; les mesures réalisées peu de temps après que l’expérience relatée ait eu lieu ; les mesures réalisées à intervalles réguliers. Une des applications concrètes de cette méthode consiste à analyser les rapports rédigés par les participants chaque fois que retentit un signal émis de façon aléatoire (par exemple un agenda électronique) ou à des moments précis de la journée déterminés à l’avance.

séparément car ce sont des émotions distinctes, et que leurs mesures soient collectées régulièrement afin de suivre leur évolution dans le temps.

Il existe déjà des données d’enquêtes qui font apparaître ces trois aspects du bien-être subjectif. Le Gallup World Poll, par exemple, est une enquête représentative menée dans 140 pays du monde qui vise à mieux évaluer les expériences et le bien-être des populations. Les questions portant sur l’évaluation de la vie sont basées sur l’échelle de satisfaction de la vie (graduée de 0 à 10), et l’enquête comprend également des questions sur les sentiments positifs et négatifs ressentis la veille. Dans les pays membres de l’OCDE, la corrélation entre l’évaluation moyenne de la vie et la prévalence moyenne d’affects positifs (calculés une première fois en comptabilisant le nombre d’expériences positives de chaque répondant puis en faisant la moyenne de ces résultats à l’échelle du pays) est positive (0,67), alors que la corrélation entre la prévalence moyenne des affects positifs et des affects négatifs se révèle négative (-0,26). Cependant, dans les deux cas, on observe de grandes variations entre les pays. En d’autres termes, le fait que la plupart des personnes d’un même pays déclarent un niveau élevé de satisfaction dans leur vie n’implique pas une prévalence élevée d’affects positifs alors qu’une prévalence élevée d’affects positifs peut aller de pair avec une prévalence élevée d’affects négatifs.

À mesure que la recherche avance, de nouveaux aspects du bien-être subjectif seront étudiés et mesurés. Dans cette optique, la satisfaction dans la vie et les expériences gratifiantes fournissent une description incomplète du bien-être subjectif. Ces deux notions renferment cependant des informations que ne reflètent pas des indicateurs traditionnels comme le revenu. Elles montrent également que dans chaque pays les données recueillies auprès de la population diffèrent grandement de celles basées sur les mesures du revenu. Par exemple, dans la plupart des pays développés, les classes les plus jeunes et les plus âgées donnent une meilleure évaluation de leur vie que les personnes issues de classes d’âge actif, ce qui contraste fortement avec les niveaux de revenus de ces mêmes groupes (qui augmentent pendant la période d’activité et diminuent ensuite après la retraite). Cela laisse penser que ces mesures ont un rôle à jouer dans l’évaluation de la qualité de la vie des individus et des groupes, en complément des autres indicateurs.

2.1.3. Différents aspects présentant des déterminants distincts

Un des aspects les plus prometteurs de la recherche sur le bien-être subjectif est qu’elle fournit une mesure intéressante du niveau de la qualité de la vie tout en permettant de mieux comprendre ses déterminants, puisqu’elle dépend de plusieurs éléments objectifs (comme le revenu, l’état de santé et l’éducation).

Le choix des déterminants les plus pertinents dépendra de l’aspect du bien-être subjectif que l’on étudie. Par exemple, les indicateurs qui déterminent les circonstances de la vie, comme le revenu des ménages ou la situation familiale, sont plus souvent liés à la satisfaction

3. Dans le cadre de la Day Reconstruction Method (Méthode de reconstitution d’une journée), le répondant doit reconstituer sa journée de la veille de manière autonome, en complétant un questionnaire structuré. Il doit d’abord relater brièvement sa journée dans un carnet de bord présenté sous forme de séquences d’épisodes ; puis il doit répondre, sur un journal intime, à une série de questions décrivant chaque épisode (l’horaire de l’épisode, la nature des activités, le lieu, les personnes présentes, les affects ressentis et leur dimension). Le sujet répond aussi à une série de questions sur lui-même et sur les circonstances de sa vie (données démographiques, caractéristiques de son travail, mesures de sa personnalité).

dans la vie qu’à des affects positifs ou négatifs. À l’inverse, les expériences de la vie quotidienne, comme la pression au travail, sont plus fortement corrélées avec des affects qu’avec la satisfaction (au travail). Cette remarque est valable dans tous les pays. Par exemple, selon les résultats d’une enquête menée par l’organisation Gallup sur un échantillon de plus de 130 pays, la corrélation entre le revenu des personnes et leur score individuel sur l’échelle de satisfaction de la vie est de 0,46. On observe une corrélation similaire entre le score de satisfaction moyen d’un pays et son PIB par habitant. À l’inverse, la corrélation entre le revenu et les déclarations personnelles d’affects est beaucoup plus faible, que ce soit à l’échelle d’un pays ou entre différents pays. Les effets des différentes régions du monde (définis selon la culture et la situation géographique) sur les scores de satisfaction de vie sont affectés par le PIB, mais la culture exerce aussi une influence directe sur l’expression des affects. Par rapport à leur PIB, les anciens pays communistes et les pays islamiques sont presque sans joie ; à l’inverse, les pays d’Amérique latine témoignent de niveaux d’affects élevés, qu’ils soient positifs ou négatifs. Ces résultats montrent aussi que le temps passé au contact des autres est un déterminant majeur des affects positifs déclarés (voir ci-dessous).

Lorsque l’on étudie les déterminants du bien-être subjectif, un des phénomènes les plus importants à prendre en compte dans l’interprétation de ces mesures est celui de l’adaptation.

Certains considèrent que notre personnalité est inscrite dans nos gènes, et qu’elle comporte des « points de réglage» (« set point ») pour chaque aspect du bien-être subjectif. Dans cette optique, l’évolution des circonstances extérieures peut provoquer des changements temporaires dans le bien-être subjectif, mais une fois qu’elle s’est adaptée, la personne retrouve le même point de réglage de bien-être subjectif. Si cette conception de la nature humaine semble suggérer qu’aucune politique n’est vraiment efficace pour améliorer la qualité de la vie, la plupart des défenseurs de la théorie du point de réglage semble aujourd’hui penser que l’adaptation est loin d’être complète. Cependant, même une adaptation partielle a un impact sur les mesures subjectives du bien-être, étant donné que l’

« engrenage hédonique » (« hedonic treadmill ») rend les affects et les évaluations quelque peu insensibles aux conditions de vie objectives. En lui-même, ce constat ne constitue pas une faiblesse de la mesure et pourrait même refléter une caractéristique fondamentale de la nature humaine (la faculté d’adaptation et derésilience). Mais cela sous-entend aussi que les mesures basées sur le bien-être subjectif pourraient ne pas suffire à toutes les évaluations sociales, en particulier lorsque les désirs et les attentes des personnes défavorisées de façon permanente s’accordent avec ce qui leur semble faisable. Même en ayant une vie meilleure, il peut arriver que l’on soit moins satisfait si l’on a de plus grandes ambitions. De même, lorsque les attentes évoluent avec les réalisations, les niveaux de satisfaction à tous les échelons de la société restent relativement stables quelle que soit l’évolution des caractéristiques objectives qui déterminent la qualité de la vie4.

L’importance des effets de pairs et des comparaisons relatives constitue un autre déterminant du bien-être subjectif qui a fait l’objet d’un grand nombre de recherches et de controverses. Les débats dans ce domaine reposent sur une observation d’Easterlin : l’augmentation sur le long terme des revenus ou de la prospérité matérielle ne conduisent pas

4. « Combinée avec d’autres éléments attestant de la validité des mesures de la satisfaction dans la vie, la preuve largement répandue du phénomène d’adaptation nous fait dire que le bien-être subjectif n’est pas avant tout une question de revenu ou d’occasions de consommation. » (Kahneman et Krueger, 2006). Cette conclusion empêche encore davantage de considérer la satisfaction dans la vie comme un indicateur consensuel de la qualité de la vie, alors que beaucoup rejettent l’idée que le confort mental est la seule chose qui importe dans la vie.

à une meilleure évaluation de la vie. On peut expliquer ce paradoxe par l’hypothèse selon laquelle l’accroissement du revenu de certaines personnes à l’intérieur d’une communauté a plus d’impact sur ces évaluations de la vie qu’une augmentation du revenu absolu à l’échelle du pays. L’obtention de meilleures mesures du bien-être subjectif a contribué à dissiper certaines de ces vieilles controverses. Les recherches menées récemment ont révélé que le paradoxe d’Easterlin ne se prête pas à des comparaisons entre pays de l’évaluation de la vie au niveau mondial (Stevenson et Wolfers, 2008 ; Deaton, 2008). En d’autres termes : i) les personnes vivant dans des pays qui présentent un niveau de PIB par habitant plus élevé se déclarent plus satisfaites de leur vie ; ii) la relation entre l’évaluation de la vie et le logarithme du PIB est majoritairement linéaire (pour les niveaux de revenu les plus élevés, elle ne s’aplanit pas plus que ne l’implique la relation log-linéaire entre les deux variables) ; iii) la relation entre le PIB du pays et la satisfaction moyenne est identique à celle qui s’applique au revenu des individus et à leur propre évaluation de la vie dans chaque pays.

De même, une étude (non publiée) de Diener et Kahneman, réalisée dans 18 pays, a révélé que le coefficient de corrélation entre l’évolution du PIB et l’évolution des scores de satisfaction de vie, à environ 30 ans d’intervalle, était 0,58 ; elle a aussi souligné que la diminution de du PIB dans chaque pays, était presque la même aux deux époques. Cela semble signifier que le standard de « la meilleure vie possible » est non seulement commun à de nombreux pays mais également remarquablement stable dans le temps. Cependant, d’autres recherches montrent l’importance du revenu relatif, basé sur différentes mesures du bien-être subjectif, différentes enquêtes et différents panels de pays (Luttmer, 2005 ; Clark, Frijters et Shields, 2008 ; Helliwell, 2008; Layard et al., 2008; Frank, 2008). En outre, le paradoxe d’Easterlin peut encore s’appliquer aux affects, puisque le fait que les pays s’enrichissent ne sous-entend pas nécessairement que ses habitants vont déclarer une prévalence moindre de sentiments négatifs ou une prévalence plus élevée de sentiments positifs. Plus généralement, alors que le débat autour de l’impact du revenu sur le bien-être subjectif semble devoir se prolonger à mesure que de meilleures données sont recueillies, les résultats de Diener (1984), Di Tella et al. (2003) et Wolfers (2003) montrent qu’une série de facteurs sans rapport avec le revenu déterminent la satisfaction dans la vie. Ces facteurs comprennent à la fois des caractéristiques personnelles (âge, sexe, situation familiale, perceptions de la corruption et possibilité d’accompagnement social) et macroéconomiques, et des effets contextuels (tels qu’ils sont mesurés grâce aux moyennes nationales de variables déjà prises en compte au niveau individuel). Beaucoup de choses restent cependant inexpliquées, comme le fait de constater que, dans certains contextes, l’état de santé du répondant ne semble pas affecter son état de satisfaction (Deaton, 2008; Deaton, Fortson et Tortora, 2009). En d’autres termes, les mesures du bien-être subjectif résultant d’enquêtes ne comportent pas toujours comme on pourrait s’y attendre à première vue.

Toutes les recherches sur le bien-être subjectif se rejoignent sur un aspect : le coût humain élevé engendré par le chômage. Les chômeurs se disent moins satisfaits de leur vie que les personnes ayant un emploi, même si l’on élimine l’effet de la baisse de revenu, ce dernier élément étant valable pour les deux catégories lorsqu’on étudie les données transversales (Clark et Oswald, 1994 ; Blanchflower, 2008) et que l’on suit une même personne dans le temps (Winkelman et Winkelman, 1998) ; cet élément suggère l’existence de coûts du chômage ayant un aspect non pécuniaire, comme perdre ses amis, sa signification, son statut.

Les statistiques montrent aussi qu’un taux de chômage élevé a un impact négatif sur les personnes qui conservent leur emploi et que l’écart de satisfaction entre les chômeurs et les

Les statistiques montrent aussi qu’un taux de chômage élevé a un impact négatif sur les personnes qui conservent leur emploi et que l’écart de satisfaction entre les chômeurs et les