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Total Station D0BIS Station D

3.1.4 Structures faunistiques observées dans les trois ambiances d’écoulement

La Figure 12 présente les valeurs de richesses taxonomiques et d’effectifs bruts des listes faunistiques agrégées par ambiance d’écoulement et par station d’étude avec la décomposition par principaux groupes faunistiques.

Figure 12 : Richesses taxonomiques (figure de gauche) et effectifs bruts (figure de droite) des peuplements agrégés par ambiance d’écoulement et par station d’étude et décomposition par groupes faunistiques.

A partir des richesses globales par ambiance et par station (Figure 12 à gauche), les valeurs observées varient peu entre les ambiances au sein d’une station donnée. La composition des richesses des principaux groupes faunistiques présentés est globalement semblable entre les ambiances.

Pour les deux stations, les effectifs globaux par ambiance (Figure 12 à droite) augmentent depuis l’ambiance d’écoulements les plus lents jusqu’à la plus rapide. En D0BIS, cette augmentation est surtout portée par les individus appartenant aux ordres des éphéméroptères et des diptères. En D1, le patron apparait plus complexe puisque ce sont les éphéméroptères qui apparaissent plus nombreux dans l’ambiance A2 comparativement à l’ambiance A1 ; puis le nombre de diptères est maximal dans l’ambiance A3 (4340 individus diptères l’ambiance A3 ; contre seulement 2728 et 2833 individus de diptères respectivement dans les ambiances A1 et A2). Les prises en considération des stades larvaires et des données relatives au périphyton permettront certainement de nuancer ces observations.

3.1.4.1 Richesse et composition faunistique des ambiances d’écoulement

Les deux figures suivantes présentent une comparaison par ambiance des mêmes métriques biologiques mais en s’intéressant à leurs variabilités au niveau de chaque échantillon. La Figure 13 présente les distributions des valeurs de richesses taxonomiques par échantillon en fonction des ambiances d’écoulement.

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Figure 13 : Distributions des valeurs de richesses taxonomiques par échantillons en fonction des ambiances d’écoulement pour les deux stations d’étude.

Pour les deux stations, la distribution des valeurs de richesses taxonomiques par échantillon ne montrent pas de différences significatives entre les ambiances d’écoulements. En D1, la médiane du nombre de taxons rencontrés dans l’ambiance A2 apparait plus élevée que celles des deux autres ambiances de cette station.

Dans la station D0BIS, les taxons rencontrés uniquement dans une ambiance d’écoulement donnée sont :

- A1 – D0BIS : Dinocras (plécoptère), Dytiscidae (coléoptère), Onychogomphus (odonate) ;

- A2 – D0BIS : Paraleptophlebia (éphéméroptère) ;

- A3 – D0BIS : Isoperla (plécoptère), Hydrophilidae (coléoptère), Limoniini (diptère) et Pisidium

(gastéropode).

Tous ces taxons sont représentés par un seul individu, leur présence peut donc être qualifiée d’accidentelle. Aucune conclusion en lien avec une exigence de rhéophilie ne devrait donc être avancée à partir de ces seuls résultats.

Dans la station D1, les taxons rencontrés uniquement dans une ambiance d’écoulement donnée sont :

- A1 – D1 : Procloëon, Ephemera, Paraleptophlebia (éphéméroptères), Elmis, Hydrophilidae

(coléoptères), Anthomyidae et Tabanidae (diptères) ;

- A2 – D1 : Euleuctra geniculata, Nemoura, Brachyptera (plécoptères), Baetis pavidus,

Heptagenia (éphéméroptères), Dolichopodidae (diptère) ;

30 À l’exception des taxons dont les noms sont écrits en gras pour lesquels deux individus ont été échantillonnés, ces taxons sont tous représentés par un individu unique.

Le Tableau 7 présente les valeurs d’indices de Jaccard (similarités qualitatives) entre chaque couple {d’ambiance – station}. Les valeurs maximales observées pour chaque entité sont indiquées en gras et en bleu.

Tableau 7 : Indices de Jaccard (partie inférieure gauche), richesses taxonomiques (cases grisées) et nombre de taxons communs (partie supérieure droite) entre les entités ambiance - station. Les valeurs maximales d’indice de chaque

ambiance – station sont figurées en bleu et en gras.

A1_D0BIS A2_D0BIS A3_D0BIS A1_D1 A2_D1 A3_D1

A1_D0BIS 28 25 23 22 25 23 A2_D0BIS 83.3 27 24 24 26 24 A3_D0BIS 69.7 77.4 28 24 25 23 A1_D1 53.7 63.2 61.5 35 27 25 A2_D1 65.8 72.2 65.8 62.8 35 26 A3_D1 63.9 70.6 63.9 61.0 65.0 31

Les valeurs maximales d’indice de similarité qualitative sont toutes observées en lien avec l’ambiance A2 de la station D0BIS (Tableau 7). Cette particularité illustre, qu’en dehors des taxons rares listés ci- dessus, l’entité {A2-D0BIS} exprime le fond faunistique le plus partagé du macrobenthos des stations d’étude en 2014.

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3.1.4.2 Effectifs et structures des peuplements des ambiances d’écoulement

La Figure 14 présente les distributions des effectifs par échantillon en fonction des ambiances d’écoulement.

Figure 14 : Distributions des effectifs par échantillons en fonction des ambiances d’écoulement pour les deux stations d’étude. Les axes des ordonnées sont représentés avec une échelle logarithmique.

Au sein de chacune des deux stations d’étude, la dispersion des effectifs peut être plus ou moins importante, mais aucune différence significative n’apparait dans la distribution des effectifs des prélèvements en fonction des ambiances d’écoulement.

En comparant les résultats de distributions des effectifs de chaque Surber (Figure 14) à ceux des effectifs agrégés par ambiance et par station (Figure 12), il ressort que les valeurs d’effectifs les plus élevées sont présentes dans une partie marginale des prélèvements. Pour exemple, ce sont les trois prélèvements réalisés en D1 dans l’ambiance A3 qui contiennent un effectif moyen de 1625 individu

(+/- 1033 ind.), alors que les effectifs moyens des échantillons de cette même ambiance lors des

campagnes C1, C2 et C3 est de 133 individus (+/- 109 ind.). Le facteur temporel semble donc expliquer

l’augmentation des effectifs (voir chapitre 3.2.1).

Le Tableau 8 présente les valeurs d’indices de similarités quantitatives (indice de Whittaker- Fairbanks) entre les structures des peuplements de chaque couple formé par deux entités {ambiance – station}. Les valeurs maximales observées pour chaque entité sont indiquées en gras et en bleu.

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Tableau 8 : Indices de Whittaker-Fairbanks entre chaque couple d’ambiance – station. Les valeurs maximales d’indice sont figurées en bleu et en gras.

A1_D0BIS A2_D0BIS A3_D0BIS A1_D1 A2_D1 A3_D1

A2_D0BIS 59.0

A3_D0BIS 45.2 74.2

A1_D1 73.2 66.1 56.2

A2_D1 49.9 67.5 66.3 70.8

A3_D1 47.7 67.2 66.3 67.1 83.1

Contrairement aux observations ci-dessus à propos des similarités qualitatives fortes de l’ensemble des entités {ambiance – station} avec {A2-D0BIS}, les indices de similarité quantitative reflètent une structuration différente. Les peuplements des ambiances A1 des stations D0BIS et D1 apparaissent structurellement similaires (73,2 %). Pour ce qui concerne les ambiances A2 et A3, les plus fortes valeurs d’indice de Whittaker-Fairbanks sont obtenues au sein de chaque station considérée : couple {A2-D0BIS} & {A3-D0BIS} : 74,2% de similarité ; couple {A2-D1} & {A3-D1} : 83,1 % de similarité). Ces résultats démontrent qu’il existe une forte influence des conditions d’écoulement dans une gamme de vitesse comprise entre 30 et 50 cm/s dans la structuration des peuplements, alors que les différences de structuration entre les ambiances A2 et A3 apparaissent plus faibles que l’effet stationnel.

En conclusion, les richesses taxonomiques des peuplements n’apparaissent pas répondre aux conditions d’écoulements, du moins, dans la gamme des ambiances échantillonnées dans le cadre de cette étude. Ces richesses semblent d’avantage conditionnées par le facteur stationnel.

En raison des faibles effectifs des taxons rencontrés uniquement au sein d’une ambiance d’une station donnée, il n’apparait pas raisonnable de définir une liste de taxons caractéristiques d’ambiance d’écoulement.

L’ambiance A2 de la station D0BIS présente la composition faunistique la plus proche du fond faunistique « local ».

Pour les deux stations, les effectifs augmentent graduellement en parallèle de la gamme d’écoulement. Cependant, ils présentent une forte variabilité au sein d’une ambiance donnée, avec des valeurs maximales représentées par un nombre limité d’échantillon.

En D0BIS, ce sont les effectifs des ordres des éphéméroptères et des diptères qui augmentent graduellement de l’ambiance A1 à l’ambiance A3. En D1, les peuplements de l’ambiance A2 divergent de ceux de A1 par le nombre important d’individus appartenant aux éphéméroptères ; les peuplements de A3 divergent par le nombre de diptères.

La structuration quantitative des communautés observées semble originale pour l’ambiance A1 (30- 50 cm/s de vitesse de surface). Les structures quantitatives des communautés apparaissent semblables entre les ambiances A2 et A3 ; le facteur stationnel influençant d’avantage les structures quantitatives de ces ambiances.

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