• Aucun résultat trouvé

CHAPITRE 2 – MATERIELS ET METHODES

II.4 Stratégie de recherche et collecte des données

Les références de textes anciens mentionnés dans les sources d’information ont été sélectionnés quand ces textes dataient des V-Xe siècles et étaient d’origine

bretonne, ou incluaient une ou plusieurs références aux Bretons. Un texte mentionné dans plusieurs sources d’information n’a figuré qu’une seule fois dans la liste pour éviter les doublons.

Le corpus poétique gallois en langue vernaculaire a été écarté de la sélection des textes anciens, du fait des datations souvent controversées des textes le composant. De même certains cartulaires ont été écarté de par leur complexité et le doute sur la datation des chartes les plus anciennes.

Les références des traductions étaient parfois mentionnées dans les sources d’informations. Dans les autres cas de figure les traductions disponibles ont été recherchées dans la base de données SUDOC, dans le catalogue des bibliothèques de l’UBO. Les textes anciens ne possédant pas de traduction en anglais ou en français ont été exclus.

Le conseil de M. Coumert, maître de conférence en histoire médiévale à l’UBO, a été sollicité dans un certain nombre de cas pour aider au choix entre plusieurs

traductions d’un même texte en fonction de leur qualité et de leur fidélité au texte d’origine. Dans la plupart des cas c’est la traduction la plus récente qui a été retenue. Dans les cas où était disponibles une traduction anglaise et une traduction française c’est cette dernière qui a été privilégiée.

Les différents textes ont ensuite été parcourus à la recherche d’informations relatives à la santé, à la médecine, aux maladies et aux thérapeutes des Bretons. En

présence de telles informations les textes ont été inclus dans l’étude.

Les informations extraites des traductions des textes anciens inclus ont enfin été regroupées pour figurer dans les résultats de cette étude, pour chaque texte avec un commentaire sur leur pertinence avant d’être synthétisées par thématique et

III – Les données archéologiques

III.1 Sources d’information

En l’absence de base de données (la base de données britannique BODIES (115) étant encore en cours d’élaboration) relative au matériel ostéologique extrait des cimetières du Haut Moyen Age en Grande-Bretagne et en Bretagne continentale, il n’a pas été possible de réaliser une équation de recherche.

Les références de publications susceptibles d’être sélectionnées pour cette étude ont été recherchées dans plusieurs travaux. Ces travaux consistaient en, ou incluaient des inventaires des cimetières et nécropoles du Haut Moyen Age dans les trois régions considérées. Pour certains il s’agissait de synthèses sur les connaissances historiques et archéologiques sur la période, de rapports de fouilles majeurs comme celui de Cannington (Somerset) ou récents comme ceux de Brownslade

(Pembrokeshire) et Tywyn y Capel (Anglesey).

Bretagne continentale :

Les références ont été recherchées dans deux ouvrages :

- celui de Guigon P. Les Sépultures du Haut Moyen-Age en Bretagne. Institut culturel de Bretagne, Skol-uhel ar Vro : Association des Travaux du Laboratoire d’Anthropologie-Préhistoire, Université de Rennes I ; [Saint

Malo] : Centre régional d'archéologie d'Alet; 1994 (116), est un inventaire

des tombes, cimetières et nécropoles connues au début des années 1990 dans les cinq départements bretons historiques

- le premier chapitre de l’ouvrage collectif de Giot P-R, Guigon P,

Merdrignac B. Les Premiers Bretons d’Armorique. Presses Universitaires de Rennes; 2003 (4), sous le titre « Histoire naturelle des hommes

d’Armorique et de Bretagne », inclus un récapitulatif des principaux

cimetières bretons du Haut Moyen Age, résumant les principales données issues des analyses ostéologiques de ces cimetières.

Des références complémentaires ont été obtenues grâce à l’aide de T. Fernandez, docteur en médecine, et de J. Peuziat, docteur en chirurgie dentaire, qui ont

notamment travaillé sur les ossements des nécropoles de Saint-Urnel et de Landévennec.

Sud Ouest britannique :

Les références ont été recherchées dans les publications suivantes :

- la publication du rapport des fouilles de Cannington par Rahtz P, Hirst S, Wright SM. Cannington cemetery. Excavations in 1962-63 of prehistoric, roman, post-roman and later features at Cannington Park Quarry, near Bridgwater, Somerset. Britannia Monograph Series n°17. Society for the Promotion of Roman Studies; 2000 (38), incluant des mentions d’un certain nombre de sites du Sud Ouest britannique

- l’ouvrage de Pearce S. The Kingdom of Dumnonia. Lodenek Press; 1978 (7), cite plusieurs nécropoles découvertes dans le Sud Ouest britannique

- l’ouvrage de Thomas C. Exploration of a drowned landscape. Archaeology and history in the Isles of Scilly. London: Batsford Ltd.; 1985 (117),

- la récente revue des sites du Haut Moyen Age, Webster (ed.) C, Aston M, Eagles B, Evans D, Gardner K, Gittos M, et al. Early Medieval. In:

Somerset County Council, editor. The archaeology of South West England. 2007. p. 169–88, liste les nécropoles connues et fouillées dans cette

région.

Pays de Galles :

Les références ont été recherchées dans ces publications :

- l’article de Longley D. Early Medieval burial in Wales. In: Edwards N, editor. The Archaeology of the Early Medieval Celtic Churches. Society for Medieval Archaeology Monograph 29; 2009. p. 105–32 (118), inventorie les différentes nécropoles du Haut Moyen Age connues en en 2004

- les deux plans de recherche, de Edwards N, Lane A, Bapty I, Redknap M. Early medieval Wales: a framework for archaeological research.

Archaeology in Wales. 2005;45:33–46 (119) ; et Edwards N, Lane A, Redknap M. Early medieval Wales: an updated framework for

archaeological research. 2010 (120) ; complètent et augmentent les inventaires precedents

- le rapport des fouilles de Tywyn y Capel par Davidson A. Excavation at Tywyn y Capel, Trearddur Bay, Anglesey, 1997 and 2002-03. Archaeologia Cambrensis. 2009;158:167–224(121) et ceux des fouilles de Brownslade et West Angle Bay par Groom P, Schlee D, Hughes G, Crane P, Ludlow N, Murphy K. Two early medieval cemeteries in Prembrokeshire: Brownslade Barrow and West Angle Bay. Archaeologia Cambrensis. 2011;160:133– 204 (122), incluent les références les plus récentes

- la page internet du Dyfed Archaeological Trust qui incluait plusieurs rapports de fouilles récents de necropolis du Pembrokeshire : Dyfed Archaeological Trust [Internet].

http://www.dyfedarchaeology.org.uk/projects.htm

Quelques autres publications ont pu être sélectionnées pour cette étude bien que ne figurant pas dans ces différents ouvrages, leurs références ayant été retrouvées au cours de recherches annexes.

Ont été sélectionnées pour cette étude les références de publications en français ou en anglais, postérieures à 1945, rapports de fouilles, rapport paléopathologique, article de paléopathologie, dont l’auteur répondait à une qualification d'archéologue, d’anthropologue, de médecin, de dentiste, ou de paléopathologiste. Ces publications devaient intéresser la zone géographique suivante (voir figure 14) :

- Bretagne continentale (départements actuels du Finistère, Côtes d'Armor et Morbihan, 4e et 7e circonscriptions d’Ille-et-Vilaine, cantons de Saint-Méen-le-Grand, Plélan-le-Grand, Bécherel, Montauban-de- Bretagne, Montfort-sur-Meu, Combourg, Tinténiac et Pleine-Fougères, 7e et 8e circonscriptions de Loire-Atlantique, cantons de Guéméné- Penfao et Saint-Nicolas-de-Redon),

- Grande-Bretagne (Pays de Galles, comtés cérémoniaux anglais

actuels du Cornwall, Devon, Dorset, Somerset, Bristol, district du South Gloucestershire).

Figure 14. Cartes des zones géographiques de l’étude.

A gauche : le Pays de Galles et le Sud Ouest, les régions étudiées figurant en vert. A droite, la Bretagne continentale, la zone géographique de l’étude figurant en couleur. La ligne rouge correspond à la limite orientale des toponymes bretons d’après les travaux de Tanguy (58).

Le choix de cette zone géographique a été motivé par plusieurs points :

- la présence continue des Bretons pendant tout le Haut Moyen Age pour la partie de la Bretagne armoricaine considérée et le Pays de Galles

- le nombre important de nécropoles bretonnes dans le Sud Ouest

britannique entre le Ve et le VIIe siècle, la conquête progressive et tardive de cette région par les Anglo-Saxons, le peu de nécropoles étiquetées comme anglo-saxonnes dans cette région

- la région considérée en Bretagne armoricaine correspond à celle à l’ouest de la limite linguistique maximale d’après les travaux de B. Tanguy (58) ; région correspondant aux territoires des Bretons avant les conquêtes de Nominoë au IXe siècle.

Par ailleurs les publications sélectionnées pour l’étude devaient répondre aux critères suivants :

- population inhumée que l’on pouvait identifier comme bretonne d'après l'interprétation du rite d'inhumation dominant : absence d'incinération, inhumation accompagnée absente ou minoritaire, inhumation en décubitus dorsal, tête à l’ouest

- utilisation principale du site entre 400 et 1000 après JC

- mention de la présence d’ossements exploitables, ou absence de mention de la qualité de l’assemblage osseux dans la source d’information.

Documents relatifs