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La population visée par notre étude est l'ensemble des petites et moyennes entreprises du Québec. Et donc, cela fait en sorte que l'unité d'échantillonnage est une des PME parmi celles faisant affaire dans la province du Québec. Bien que nous allons rencontrer des personnes physiques qui sont responsables de l'intelligence compétitive dans leur entreprise, l'unité d'échantillonnage demeure bel et bien la PME dans son ensemble et non le répondant seulement. Cela est dû au fait que nous ne voulons pas étudier les perceptions et les actions d'une seule personne, nous voulons savoir quels sont les caractéristiques, les processus et les façons de faire en intelligence compétitive de l'entreprise en entier.

Puisque nous n'avons pas les moyens d'interroger et de rencontrer la totalité des PME du Québec, nous devons nous en tenir à un échantillon de cette population. Nos contacts dans la région de la ville Sherbrooke nous permettent de former un échantillon de convenance. En effet, étant en contact avec Sherbrooke Innopole, le Centre local de développement (CLD) de la MRC de Sherbrooke, nous pouvons communiquer avec les entreprises qui en sont membre et ainsi construire notre échantillon. Sherbrooke Innopole est un organisme de développement économique dans les secteurs industriels et tertiaire-moteur et soutient le développement de plus de 700 entreprises locales. Les organisations visées par cette enquête sont autant les petites que les moyennes entreprises. Nous tenterons donc de sélectionner notre échantillon de façon à représenter ces deux catégories. Dans une optique d'analyse, nous avons choisi trois secteurs d'activités du Système de Classification des Industries de l'Amérique du Nord (code SCIAN) dans lesquels nous avons sélectionné des PME du répertoire de Sherbrooke Innopole. Les secteurs concernés sont "fabrication", "commerce de gros" et "services professionnels, scientifiques et techniques". Nous avons choisi ces secteurs, car ceux-ci étaient bien représentés en terme de quantité d'entreprises et aussi parce que nous pensions qu'une pratique de l'intelligence compétitive était plus probable dans des entreprises de ces secteurs d'activités. Cette sélection va nous permettre de faire des comparaisons entre les secteurs lors de l'analyse des résultats. Dans le cadre de ce projet de maîtrise et des contraintes de temps associées à la remise de ce mémoire,

53 nous avons décidé de nous limiter à environ quatre entreprises par secteurs, pour un total de 12 PME interrogées au total dans l'enquête.

Pour faire notre sélection, nous sommes allés dans le répertoire des entreprises du site Internet de Sherbrooke Innopole. Dans l'outil de recherche, nous avons choisi, à tour de rôle, un des trois secteurs visés et, par la suite, nous avons pris en note les PME que nous connaissions déjà et/ou celles qui semblaient les plus intéressantes. Dans le secteur de la fabrication, il y avait 359 entreprises et nous avons effectué une sélection de 20 d'entre elles. Pour ce qui est du secteur du commerce de gros, notre recherche a mené à 99 résultats et nous en avons gardé 15. Finalement, le répertoire comprenait 114 entreprises pour le dernier secteur, celui des services professionnels, scientifiques et techniques, et nous avons conservé 14 de celles-ci. Sur le site Internet de Sherbrooke Innopole se trouve une fiche descriptive de chaque entreprise incluant l'adresse physique, l'adresse de courriel, le site Web de la compagnie, le nombre d'employés, les produits fabriqués et/ou services offerts ainsi que les principaux administrateurs. À l'aide de cette fiche, nous avons envoyé des courriels en demandant s'ils désiraient participer à notre étude sur l'intelligence compétitive. Nous avons inclus en attachement du courriel un document expliquant notre projet de recherche et le niveau d'implication demandé de la part des participants, celui-ci est exposé dans l'annexe 03. À la suite de l'envoi du courriel explicatif, nous communiquions par téléphone avec les entreprises ne nous ayant pas répondues dans le but de faire un suivi avec celles-ci. Finalement, si une PME était disposée à répondre à nos questions, nous fixions un rendez-vous selon leurs disponibilités.

Nous avons utilisé cette stratégie d'approche auprès des PME durant quelques semaines, mais celle-ci s’est avérée peu fructueuse. À la suite de ce constat, nous avons donc décidé d'utiliser une autre façon d'aborder les entreprises. En nous servant de nos contacts dans la région, nous sommes entrés en communication avec des PME intéressées et disposées à participer à notre projet de recherche. En plus de cette nouvelle approche, nous avons également étendu la liste de nos entreprises visées lors de la première sélection sur le site de Sherbrooke Innopole. Ce nouvel échantillon de convenance plus étendu nous a donc permis donc de contacter suffisamment d’entreprises pour la poursuite du projet.

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3.3 - Collecte des données

La collecte des données pour chacune des entrevues auprès des dirigeants des entreprises répondantes a été faite de la même façon et voici la procédure qui a été utilisée pour chacune de celles-ci. Tout d'abord, l'entretien s’est déroulé à l'endroit qui convenait au répondant ainsi qu'au moment le plus approprié selon leur horaire et la nôtre. Avant de commencer l'entrevue, un formulaire de consentement était présenté au répondant, celui-ci le lisait et le signait s'il était en accord avec les conditions de celui-ci. Vous trouverez le formulaire de consentement dans l'annexe 04. Une des clauses importantes de ce formulaire est l'acceptation que l'entretien soit l'objet d'un enregistrement audio. En effet, les entrevues ont été enregistrées à l'aide d'un magnétophone pour permettre une meilleure analyse des cas par la suite. Après la signature du formulaire de consentement, nous débutions l'entretien, nous utilisions une technique d'entrevue de type semi-structurée. Cette technique nous permettait d'être plus flexible lors de l'entretien et ainsi de garder le répondant plus intéressé. Nous pouvions changer l'ordre des questions ou en poser plus ou moins selon les réponses du participant. L'entrevue semi-structurée nous permettait en fait de faire une analyse plus poussée qu'une entrevue structurée, tout en restant centré sur le sujet principal de la recherche. Vous trouverez le questionnaire servant de guide pour les entretiens dans l'annexe 01. L'entrevue, d'une durée moyenne d'une heure, débutait par une courte introduction sur le sujet et sur les objectifs de l'entretien et était ensuite divisée en trois sections. La première comportait des questions de classements pour permettre une analyse selon diverses dimensions comme la taille, le secteur, le chiffre d'affaires, etc. La seconde section servait à évaluer comment l'entreprise effectuait de l'intelligence compétitive selon le processus cyclique de sept phases que l'on a établies dans le chapitre précédent. Pour sa part, la troisième section était focalisée sur le niveau d'usage des différents facteurs clefs de succès en intelligence compétitive. Finalement, l'entrevue se terminait avec une courte conclusion dans laquelle on remerciait le répondant de son temps et où on lui demandait s'il connaissait d'autres dirigeants de PME qui seraient disposés à répondre à nos questions.

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Chapitre 4 : Résultats

Dans le chapitre suivant, nous présenterons les résultats des entrevues effectuées auprès de douze PME de la région de l’Estrie. Tout d'abord, dans la première section, nous décrirons les caractéristiques descriptives de chacune des entreprises questionnées. Par la suite, dans une seconde section, nous reprendrons le modèle établi lors du chapitre 2 et nous validerons si chacun des concepts de celui-ci est présent ou non dans la réalité des PME. Ensuite, dans la troisième section du chapitre, nous présenterons des résultats spécifiques à un secteur d'activité en particulier, celui des technologies. Finalement, à la dernière section, nous présenterons des résultats sur des cas d'entreprises se démarquant par rapport aux autres.