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Stabilité de la structure de végétation motifs et cohérence à l’hypothèse générale Stabilité de la structure de végétation

Stabilité de la structure de végétation

La Figure 6 présente les cartes de la parcelle LSR aux périodes P2, P3 et P4 pour les critères de fréquentation, hauteur et pourcentage de contacts « Feuilles vertes ». En P2, les animaux ont exploité toute la parcelle même si la fréquentation près des clôtures était moindre. Parallèlement, le couvert végétal se divise en deux grandes zones en termes de hauteur et de proportion de contacts « Feuilles vertes ». En effet, on distingue une zone haute relativement épiée à gauche et en haut (entre l’entrée de la parcelle et la zone de couchage) de la parcelle, et une zone relativement basse (<41 cm) et végétative qui occupe le reste de la parcelle.

92 En P3, la fréquentation du troupeau se concentre essentiellement sur la partie droite de la parcelle et les incursions à gauche sont surtout faites à proximité de l’abreuvoir et de l’entrée. Concernant la végétation, le zonage de la P2 se confirme suivant le critère hauteur en P3. Selon le critère contacts « Feuilles vertes », la zone végétative se fragmente et se concentre essentiellement dans le tiers droit de la parcelle.

Etude expérimentale : Chapitre 3

En P4, l’exploitation de la parcelle se concentre sur moins de la moitié de sa surface et la forme des déplacements des animaux est visible. Le fait principal concernant la végétation est la fragmentation des zones. En effet, les zones hautes en haut et à gauche de la parcelle sont « mitées » de petites zones plus basses. Quant à la zone globalement basse, elle est elle-même parsemée de petits patches d’herbe haute.

La Figure 7 présente les résultats des matrices de cohérence réalisées pour étudier la stabilité des structures de hauteur et de fréquentation. La proportion de carrés appartenant à la même classe de hauteur en P2 et en P3 représentait 58.2 % de la surface de la parcelle. Ces zones sont essentiellement localisées sur les surfaces les plus hautes et sur les surfaces les plus basses en P2. Entre P3 et P4, la stabilité des classes de hauteur a été un peu plus faible qu’entre P2 et P3 avec 40.1 % de carrés, d’autant plus que P3 et P4 sont plus éloignées que P2 et P3.

La proportion de carrés appartenant à la même classe de fréquentation en P2 et en P3 était de 40 %. Ces carrés sont répartis de façon fragmentée avec des zones un peu plus grandes à gauche de la parcelle, en bordure de la clôture et au centre à droite de la parcelle. En P3 et P4, 46.6 % des carrés ont été affectés à la même classe et répartis en plaques.

Cohérence à l’hypothèse générale

La Figure 8 présente les cartes des matrices de cohérence réalisées pour les périodes P2, P3, P4 mais aussi entre la végétation en P2 et la fréquentation en P3, ainsi qu’entre la végétation en P3 et la fréquentation en P4. En P2, on observe que les zones non cohérentes se répartissent de façon uniforme sur l’ensemble de la parcelle. Si l’on observe la fréquentation en P3 relativement à la végétation en P2, on remarque là aussi que les zones non cohérentes se répartissent bien sur toute la parcelle. Par contre, dès cette période, la bande d’herbe haute située à gauche de la parcelle constitue une zone délaissée uniformément et cohérente à l’hypothèse générale. Par ailleurs on peut voir que les zones hautes fréquentées et végétatives sont principalement concentrées autour de la zone de couchage, ce qui est en partie dû au fait que les animaux partent de la zone de couchage pour démarrer un repas. On voit également apparaître des zones non cohérentes, hautes, épiées et fréquentées autour de l’abreuvoir ce qui indique que ces zones n’ont pas forcément fait l’objet d’une consommation importante.

Etude expérimentale : Chapitre 3

En P3, les zones cohérentes forment des plaques assez homogènes, d’une part basses et consommées sur la partie droite de la parcelle, et d’autre part hautes et délaissées en haut et à gauche de la parcelle. On voit aussi nettement les effets de la zone de couchage, de l’abreuvoir et de l’entrée de la parcelle, puisque les abords de ces zones sont hauts, épiés et fréquentés.

Ensuite en P4, les animaux ont délaissé les zones qui étaient hautes et épiées à gauche et en haut de la parcelle en P3. La carte réalisée avec les critères de végétation en P4 et la fréquentation en P4 montre que les animaux ont presque totalement évité les zones à fort pourcentage de contacts verts, contrairement à ce qui était prévu par l’hypothèse générale. La Figure 9 A) synthétise les résultats des matrices de cohérence normales et inverses pour l’hypothèse de préférence des animaux pour les zones basses. Les cases intermédiaires de la matrice sont communes aux deux hypothèses, il en résulte que la somme des zones cohérentes avec les deux hypothèses est supérieure à 100%. Il apparaît que les zones cohérentes à l’hypothèse « les animaux préfèrent les zones basses » représentent en moyenne 40% de la surface de la parcelle tout au long de l’expérimentation, avec un maximum en P3. Les zones cohérentes à l’hypothèse inverse ne représentent que 25 à 35% des carrés avec un minimum à 25% en P3. La Figure 9B) synthétise les résultats des matrices de cohérence normales et inverses pour l’hypothèse de préférence des animaux pour les zones basses et/ou végétatives. Dans ce cas là, le pourcentage de carrés cohérents à l’hypothèse normale atteint environ 70% avec peu de variations entre périodes, mais le pourcentage de cohérence à l’hypothèse inverse est également élevé. Il en résulte que le premier croisement est plus discriminant entre l’hypothèse normale et l’hypothèse inverse que le croisement double, même si celui-ci apporte des pourcentages de cohérence plus élevés.

Motifs monotype et intertype