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Chapitre III: REVUE DE LA LITTERATURE

IV. l.l Collecte de données et zones d'enquête

IV.4 Sources, types de données et limites de l'étude

Les données primaires ont été obtenues de l'enquête sur le terrain. Les données secondaires relatives au taux d'inflation, le taux d'escompte de la banque centrale et les taux d'intérêt des banques ont été obtenues du Document cadre de politique économique du MINEFI préparé en collaboration avec le FMI et la BM; le journal Hors-série, Spécial banques de Jeune Afrique Economie et the Economist Intelligence Unit (ElU) ont été des sources de données. Les statistiques de la FAO, sur la pêche et l'aquaculture ont aussi été consultées. Les limites de l'étude tiennent à l'aspect relativement récent des principes de l'économie aquacole en Afrique et au Cameroun en particulier, l'accent ayant été surtout mis sur la standardisation des techniques de

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production (les aspects biologiques) et le manque de véritables études socio-économiques (Lazard et al.,1991). Par exemple dans l'étude, le coût de l'aliment est une variable composite de l'aliment et du fertilisant dont la mesure des quantités n'était pas la même partout. Sur la distribution des étangs par province l'absence de responsables en charge de l'activité sur le terrain, 1' absence de statistiques sur le nombre de pisciculteurs et les données sur les comptes d'exploitation des différents systèmes de la filière piscicole ont limité l'étude à l'analyse financière et réduit les chances de l'utilisation des méthodes orthodoxes statistiques. De même l'aquaculture faisant partie du secteur agricole, et depuis la crise économique, les salaires sont fixés par négociation syndicale entre employeurs et collectivités locales d'où la difficulté d'estimer le coût d'opportunité de la main-d'œuvre pour l'aquaculture. De même Je travail familial, le taux de survie, le taux de croissance, le taux de mortalité qui sont des variables importantes n'ont pas été mesurées lors de l'enquête. L'idéal aurait été de suivre les activités dans toute la filière, de sélectionner dès le départ un échantillon de pisciculteurs, de suivre les cycles de production, de former des enquêteurs, ce qui aurait nécessité du temps et des moyens matériels importants qui vont au-delà des objectifs de l'étude.

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-Chapitre V. RESULTATS EMPIRIQUES, INTERPRETATION ET DISCUSSION

Ce chapitre donne les résultats de l'enquête, de 1' analyse des contraintes et de 1 'anal y se financière, leur interprétation et la discussion.

V.l Résultats de l'enquête: caractéristiques des pisciculteurs et des fermes enquêtées V.l.l Activités des stations aquacoles

Sur les cinq provinces, et des 33 stations aquacoles et centres d'alevinage seules deux stations sont opérationnelles. La station de Bertoua présente encore 3 ha d'étangs de barrage actifs et 1298 m2 de bassins de reproduction. La station de Bamenda présente une capacité actuelle de production de 150 000 alevins de tilapia, 22 000 de poisson chat et 25 000 de carpe par an,

q~antités qui sont très en deçà des capacités et de la demande des fermiers. Le reste des stations avec un personnel réduit est abandonné, avec des infrastructures récupérables à 80 % (Pouomegne, 1995).

V.1.2 Caractéristiques soci(}-culturelles

Les pisciculteurs sont tous propriétaires des fermes avec une moyenne d'âge de 43 ans, 83,87 % sont mariés, polygames ou monogames, avec en moyenne 6 enfants à charge. La religion étant Je christianisme. La pisciculture est une activité secondaire pour la plupart qui sont agriculteurs, ou fonctionnaires en activité ou retraités. Les pisciculteurs font état d'agressions par les populations qui estiment que les étangs sont les gîtes des moustiques, tout comme les vols au niveau des petits étangs sont assez fréquents. Sur les 31 fermes, (12,9 %) appartiennent à des GIC dont 12 femmes sur 29 personnes. Parlant de formation et d'expérience en pisciculture: les pisciculteurs (61 ,29

%) déclarent n'avoir jamais bénéficié d'une formation en pisciculture même si l'expérience en la matière varie de 1 à 47 ans (pour le plus expérimenté) alors que la moyenne d'expérience tourne autour de 9 ans.

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V.l.3 Caractéristiques socio-économiques

Deux types d'étangs sont rencontrés: les étangs de dérivation, (superficie de 100 à 1000 m\ la plus grande superficie était de 1ha chez l'ancien vice-Président de la république John Ngu Foncha, étang construit en 1960 à Bamenda. Ces étangs se retrouvent dans les provinces de l'Ouest et du Nord-Ouest. Les étangs de barrage sont pour la plupart dans les provinces de 1' Est, du Centre et du Sud. Pour ce qui est des sources et espèces d'alevins, les pisciculteurs (84 %) achètent leurs alevins à la Station aquacole de Bamenda et Bertoua. Par contre (12,9 %) peuvent s'approvisionner auprès d'autres pisciculteurs relativement autonomes qui font des revenus supplémentaires à côté de la production de poissons de table alors que (3,2 %) produisent de manière autonome leurs alevins. Les espèces rencontrées étant le tilapia, la carpe et le poisson chat dans les Provinces de 1 'Ouest et du Nord-Ouest, le tilapia, le poisson chat et 1 'Héterotis dans les Provinces du Centre, Sud et Est. Aucun des pisciculteurs ne possède la combinaison des 4 espèces à la fois. Sur les techniques de gestion: aucun des pisciculteurs ne tient une comptabilité écrite des opérations de la ferme, dont ils se rappellent seulement les coûts de construction, des alevins et des aliments, la superficie, les coûts de transport. Les recettes obtenues ou les quantités produites sont imprécises du fait de l'auto-consommation qui est l'objectif principal

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alors qu'une partie seulement de la production est vendue soit au bord de l'étang ou au marché où sont alors prélevés des droits de place par les agents communaux ou les taxes d'inspection sanitaire vétérinaire (TISV). Parlant de capital investi et de la source de financement: le coût majeur dans les opérations de la ferme est le coût de construction qui varie de 25000 à 3000000 pour les étangs de barrage: ainsi (64,5 %) des pisciculteurs déclarent avoir construit leur étang par des fonds propres, (25 %) ont bénéficié du crédit FIMAC, (6,5 %) ont bénéficié de subvention du MINEPIA pour la construction de l'appareil de vidange ou moine,

35 Sa ti a, 1987 montrait déjà que 48% de la production était auto-consommée.

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(3 %) ont bénéficié des crédits de la défunte FONADER Sur les . tech · mques piSCJCO · · 1 es: 1 d a ens· , 1te à la charge, (nombre de poissons par unité de surface d'étang) varie de 0,5 poisson à 2 poissons/m2 soit un pois-son en moyenne, très en deçà des densités de 2 poissons/m2 conseillées en mode extensif Sur l'aliment, le son de maïs, de blé ou de riz était distribué de manière quasi irrégulière dans le Nord-Ouest et l'Ouest en plus du compostage pratiqué chez près de (80 %) des pisciculteurs utilisant les déchets de cuisine, et d'animaux (bouse de vache, fientes de volaille ou de porc) en quantité et fréquence faible. Les pisciculteurs autres (16,1 %) ne donnent ni aliment ni fertilisant, tandis que (3,2 %) utilisent le superphosphate (NPK) engrais agricole produit par les entreprises de la place.

V.1.4 Caractéristiques techniques, lois et règlements

Les pisciculteurs (80 %) déclarent ne pas être suivis par les services d'encadrement du MINEPIA et suggèrent, une formation en pisciculture, un support financier ainsi que la disponibilité des alevins et de l'aliment poisson. La collecte des statistiques de production, la connaissance du nombre de pisciculteurs et que ONG qui interviennent dans l'activité sont encore importants à considérer. La loi foncière en vigueur ignore les exploitations qui s'effectuent dans les zones marécageuses ou les bas - fonds au détriment des pisciculteurs dont les étangs peuvent faire l'objet de remblai avec la terre par des populations désirant construire des habitations. De même la construction des étangs nécessite une autorisation préalable du Ministre de l'Elevage après avis du Ministre des Mines, procédure qui peut être très longue à aboutir.

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