• Aucun résultat trouvé

Catfish, Heterobranchus

11.1.3 Importance de l'aquaculture

II. 1. 3.1 Production de_ protéines et sécurité alimentaire:

Dans la plupart des pays, les populations retirent près de 50 % de leurs besoins en protéines du poisson (National Academy of Sciences, 1981 ). La protéine du poisson est équivalente à celle de la viande car riche en sels minéraux, calcium, phosphore et faible en acides gras saturés. Les protéines constituent 1 'élément essentiel des cellules animales où elles remplissent des fonctions capitales: croissance des tissus, remplacement des cellules «usées», fom1ation de l'hémoglobine des globules rouges, l'albumine du sérum ou d'hormone. Leur carence ou insuffisance dans l'alimentation, provoque de graves complications commes sous le nom de malnutrition protéique qui apparaissent en particulier chez l'enfant et la femme gestante. Le comité d'experts FAO/OMSIUNU, 1986 a fixé les besoins de l'adulte à 0,75g/j de protéine de bon11e qualité

«idéale» comme le lait, l'œuf, la viande ou le poisson du fait que tous leurs acides aminés essentiels sont assimilables à 100 % par l'organisme20.· Pour une ration de type africain, on conseille 1g de protéines /kg de poids corporel par jour.

20 Par contre. les protéines du mil, sorgho, niebé, arachide ne sont pas totalement digestibles ct avec une composition en acides aminés inréricurc il celle de la protéine idéale. Source, Sécurité alimentaire en Arriquc, Azoulay, 1994.

21

Pour satisfaire le niveau actuel de la demande croissante des populations, la production de poisson devra doubler 110 millions de tonnes, ce qui dépasse le rendement maximal pouvant être soutenu par les espèces conventionnelles de la pêche (Ryther, 1975 cité par Shang, 1981 ).

L'aquaculture contribue à améliorer la disponibilité des approvisionnements, la stabilité tout comme à l'accès des ressources halieutiques par les revenus générés de l'activité et donc à la sécurité et 1' autosuffisance alimentaires.

II.l.3.2 Source de revenus, d'emplois et de développement de liaisons inter-sectorielle~

On estime que la production de 4 tonnes de poissons, nécessite un emploi à plein-temps, tout comme l'aquaculture d'espèces sélectionnées contribue à des gains de devises. En 1994, la production de l'aquaculture mondiale était estimée à 6 098 897 tonnes en aquaculture marine (32,9 %), pour une valeur de 14 831 49 US$; 12 456 218 tonnes en Aquaculture continentale (67,1 %) pour une valeur de 18 699,317 US$ (fig. 7). L'Asie en tête la Chine, représente 86,6 % de cette production totale pour une valeur de 79,2 % contre 0,4 % de production d'une valeur de 0,5 % en Afrique, les plus grands producteurs étant le Nigeria et l'Egypte, (F AO, 1996).

L'aquaculture participe efficacement au recyclage des eaux usées de ménage, des produits ou sous-produits agro-industriels et d'élevage qui sont déversés dans les étangs. La production de l'aliment poisson, de fertilisants, et autres intrants développe des liaisons inter-sectorielles entre l'aquaculture et l'industrie.

Fig. 7.

1994 Aquaculture Production by Continent

Quantity Value

Former USSR area 0.9%

Qurope 7.2%

1 America, North 4.2% 1

Europe 10.5%

Oceania 0.6% 1

Oceania 0.4%

Asia 86.6% Asia 79.2%

1 FAO/FIDI. 1996 1 1 FAO/FIDI, 1996 j

11.1.3.3 Classification des systèmes aquacoles

Les systèmes aquacoles peuvent être classés selon l'intensité, ou en fonction de la superficie en eau, le mode d'alimentation ou de la quantité produite: on les distingue alors en mode intensif, semi- intensif ou intégré et intensif (tableau 1) et (fig. 8); en fonction de l'objet de la culture, le niveau de gestion de l'eau et des intrants (tableau 2).

Tableau n° 1: Classification en fonction de la quantité produite par système de production Système de production

1) Système extensif, non fertilisé et gestion peu efficiente

Quantité produite (en Kg/ha/ an) 50 à 200

2) Système avec fertilisation, utilisation des 5000 à 10 000

r~sidus de cuisine et gestion des stocks 3).Fertilisation

supplémentaire

· et alimentation 5000 à 15 000

4) Alimentation exclusivement, système d' aération, eaux circulantes (système intensif) 5) Elevage en cage avec alimentation exclusivement, eaux circulantes

Source: David Little et Mmr 1987.

8000 à 40 000

200 à 2000 (*103)

Nb: 2), 3), 4) et 5) constituent les systèmes commerciaux.

EXTENSIVE Fig.~ . Intensive. extensive antl intcgr<~ittl aquaculture.

(l)Simrlr.

Tableau no 2: Classification des systèmes aquacoles en fonction de l'objet de la culture, du niveau

Nature de l'enceinte Culture close haute densité Eaux naturelles

11.2 La pêche, les importations, l'aquaculture et l'offre de produits halieutiques 11.2.1. Structure, organisation et fonctionnement

La pêche est sous la supervision du Ministère de l'Elevage, des Pêches et Industries Animales (MINEPIA) qui conçoit et exécute la politique gouvernementale en matière de gestion, de contrôle, d'exploitation des ressources animales et halieutiques, la protection du cheptel contre les épizooties, l'hygiène et la salubrité des denrées d'origine animale soumises à la consommation humaine. Le MINEPIA assure en outre une mission de collecte de recettes de l'Etat, prélevées sous-forme de taxes d'inspection sanitaire et vétérinaire (TISV) et autres taxes de service. Il comprend au niveau central le staff de la Direction des pêches et au niveau provincial les

d~légations avec à leur tête, les délégués provinciaux assistés des chefs de service des pêches, de Centre de pêche, de Station aquacole et de Centre d'alevinage.

Le MINEPIA présente deux organismes sous-tutelle: la Caisse de Développement de la Pêche Maritime (CDPM) et la Mission de développement de la pêche artisanale maritime (MIDEPECAM) qui interviennent surtout dans le cadre de la pêche artisanale et l'équipement des Centres Zootechniques et Vétérinaires (CZV). Pour assurer ses missions d'encadrement, de formation, de contrôle, le MINEPIA qui comptait peu avant le gel des recrutements dans la fonction publique, un peu moins de 2000 cadres et agents de l'état, a vu son effectif réduit avec le départ de près de 400 agents lors des mesures de restructuration en 1997. Le nouvel organigramme du MINEPIA a renforcé au plan administratif et technique, la Direction des pêches qui compte désormais une sous-direction de 1' aquaculture et une sous-direction de la pêche maritime et continentale. Le budget de fonctionnement (1998-1999) de nombreuses stations et services a été revu à la hausse, ce qui laisse présager des lendemains meilleurs. En dehors du MINEPIA, le Ministère du Développement industriel et commercial, le MINEFI (Direction des

27

Douanes) interviennent aussi dans le secteur de la pêche et de la commercialisation des produits halieutiques.

II.2.1.1 Contrôle de l'activité de Pêche

Le poisson ne connaît pas de frontières et se déplace sans permis ou visa. Les accords de pêche négociés avec la Guinée-Equatoriale et le Sénégal ont été dénoncés du fait des principes de réciprocité et ne sont pas opérationnels, d'où les difficultés d'approvisionnement par la pêche industrielle. La pêche camerounaise opère en régime de libre-accès et la politique gouvernementale porte sur l'effort de pêche et consiste au prélèvement de taxes d'autorité (TISV); le paiement de licences et permis de pêche, les restrictions sur les espèces et la taille des

p~issons, sur le maillage des filets et le tonnage de jauge brute des bateaux, la limitation à 3 miles marins de la zone de ·pêche pour les bateaux. La collecte des statistiques de pêche artisanale tout comme le contrôle des eaux côtières restent inefficients du fait de l'effectif du personnel réduit et de l'absence d'harmonisation des interventions avec la marine marchande. Il en résulte une contrebande du poisson de pêche artisanale et la fuite de capitaux. Satia, 1991a, estime à près de 50000 tian la quantité de poissons exportée frauduleusement. Le développement du secteur informel dans la filière poisson, le manque de participation et d'organisation des opérateurs du secteur réduisent les revenus attendus de cette activité. La piraterie dans les zones de pêche à la recherche de la crevette dorée, Penaeus notialis, principal produit d'exportation du pays, constitue une menace permanente de la stabilité politique entre le Cameroun et les pays voisins.

Tous les facteurs suscités font du contrôle de la pêche un défi coûteux et complexe et compromettent dangereusement la gestion durable des ressources halieutiques.

II.2.1.2 Formation et Recherche

Depuis 1991, la CDPM, organise et finance sous la supervision de la Direction des pêches la formation de 10 pêcheurs artisans/an. Ce nombre est insuffisant pour supplanter la forte

prédominance des étrangers. Le programme de formation pour la pisciculture a débuté en 1998.

Le Centre National de Formation Zootechnique et Vétérinaire de Foumban (CNZV, option, pêche et pisciculture) reste très peu sollicité du fait de 1' absence de supports après la formation et du gel des recrutements dans la fonction publique Gusqu'alors seule garantie d'emploi). De même, l'Institut des Sciences halieutiques crée depuis 1992 à l'Université de Douala n'est toujours pas opérationnel pour renforcer la recherche en pêche et Aquaculture, diagnostiquer le véritable potentiel en ressources halieutiques et la maîtrise des cycles biologiques. On compte 25 chercheurs seulement répertoriés dans les stations de recherche de pêches concentrés à Foumban et Kribi et Limbé, alors qu'en Aquaculture seul le Centre de Foumban fonctionne (Pouomegne, 1995) .

.

Documents relatifs