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Nous allons maintenant présenter succinctement les différentes sources de données, ainsi que les outils utilisés pour réaliser les trois études de cas présentés dans ce rapport.

Dans le cadre du stage, nous avons consulté les données concernant les trois enfants étudiés dans ce rapport. Il s’agit d’une part du dossier des usagers, qui comprend les différents rapports écrits sur la situation du jeune, et d’autre part de données « directes ». En effet, nous étions en relation avec l’intervenant responsable du dossier avec lequel nous avons eu

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l’occasion d’échanger sur les enfants. De plus, le fait de rencontrer le parent à plusieurs reprises a permis d’avoir un bon aperçu de la situation de chacun des trois enfants.

1.1. Les rapports versés au dossier

Différents documents ont servi de base à la réalisation des études de cas. Ces documents se retrouvent dans le dossier des usagers, tels que le ou les rapports de signalement qui exposent les éléments rapportés par le signalant sur la situation d’un enfant. C’est le point de départ d’une prise en charge par la Protection de la Jeunesse. Le rapport d’évaluation et le rapport d’orientation, sont rédigés par l’intervenant du service Évaluation / Orientation qui expose puis vérifie les éléments du signalement afin de déterminer si la sécurité et le développement de l’enfant sont compromis au titre de la Loi sur la Protection de la Jeunesse. Il propose ensuite l’orientation la plus adaptée possible à la situation.

Nous y trouvons également les rapports préalables à l’étude de la situation sociale de l’enfant pour la Chambre de la Jeunesse, qui sont rédigés en cours de prise en charge pour faire le point sur la situation avec le réviseur du dossier. Les rapports d’étude de la situation sociale qui sont des rapports rédigés au terme d’une mesure et envoyés à la Chambre de la Jeunesse si la situation est judiciarisée, afin de transmettre au Juge les informations sur l’évolution de la situation et les besoins en protection de l’enfant.

Il y a de plus, toutes les expertises telles que :

 les expertises psychosociales faites à la demande d’un juge pour faire état des dynamiques familiales et des difficultés rencontrées par les parents et l’enfant ;  les expertises psychologiques demandées par le service d’Évaluation / Orientation

ou par le Juge, pour avoir le point de vue d’un expert psychologue sur une question particulière ou la dynamique générale de la famille, assortie de recommandations en lien avec le mandat de l’évaluation.

Il y a également les comptes rendus d’audience et les ordonnances de la Chambre de la Jeunesse de Montréal et de la Cour Supérieure qui reprennent les évènements de l’audience et expose la décision officielle du Juge qui se décline en ordonnances et en recommandations faites aux parents et à la Protection de la Jeunesse.

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Enfin, il y a parfois des retranscriptions de dépôt de plainte faite auprès du SPVM ou encore des comptes rendus de plumitif faisant état des antécédents criminels d’une personne qui fait partie de l’entourage de l’enfant. Tous ces documents permettent de dresser un tableau de la situation et d’en voir l’évolution au fil de la prise en charge.

1.2. Entretiens avec l’intervenant responsable du dossier

Nous avons eu la chance de pouvoir échanger, à plusieurs reprises parfois, avec l’intervenant responsable du dossier de l’enfant, afin de déterminer l’opportunité de choisir cet enfant pour notre étude. En effet, nous avions décidé d’étudier des enfants en situation d’aliénation parentale c’est-à-dire au cœur d’un conflit parental très important.

Pour ce faire, nous avons choisi des enfants suivis au titre de l’article 38 c) de la Loi sur la Protection de la Jeunesse, soit pour des mauvais traitements psychologiques et pour lesquels l’évaluation psychologique avait identifié la présence d’un conflit de loyauté et de comportements aliénants de la part au moins d’un des deux parents. Cette période de discussion et de choix des situations a été particulièrement longue en raison de la spécificité de notre objet d’étude et en raison de la nécessité de la collaboration d’un des parents à participer à plusieurs rencontres. Le petit nombre de dossiers suivit au titre de l’article 38 c) ainsi que le fait que plusieurs parents aient refusé de participer à notre projet de stage, ont grandement retardé nos entrevues.

1.3. Entrevues réalisées avec le parent

Afin de réaliser notre étude, nous avons rencontré le père de chacun des trois enfants à deux ou trois reprises. Ils avaient été contactés préalablement par leur intervenant respectif, qui leur avait expliqué brièvement notre projet ainsi que le déroulement des rencontres, en leur demandant s’ils acceptaient de participer. Après leur acceptation, une première entrevue était programmée, pendant laquelle nous leur présentions en détail notre recherche, avant de leur faire signer un formulaire de consentement (Annexe I) à participer à notre projet de stage.

Étant novice dans l’utilisation de l’entrevue dirigée, il nous a fallu organiser plusieurs rencontres afin de la compléter dans son ensemble. En moyenne, le temps passé

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uniquement pour l’entrevue dirigée a été d’environ 3h30 avec chacun des pères rencontrés. Le temps restant a été consacré à parler de leur enfant, de leur relation, des problèmes rencontrés avec la mère en particulier. Dans les trois situations, il y avait un conflit de garde ou tout au moins un conflit entre les parents et, de ce fait, ils étaient suivis par la Direction de la Protection de la Jeunesse.

1.4. La Grille d’observation remplie avec le professeur

Afin d’avoir une vision dans un autre milieu que le milieu familial, il nous a semblé intéressant d’aller rencontrer le milieu scolaire, qui est l’autre endroit où l’enfant passe le plus de temps en dehors de foyer. Après avoir obtenu l’autorisation du parent pour rencontrer le professeur de leur enfant, nous l’avons contacté afin de lui faire remplir la Grille d’observation des indices de sécurité affective des enfants d’âge préscolaire et scolaire.

Une rencontre avec deux professeurs a été organisée suite aux rencontres parentales. Ceux- ci ont bien voulu participer et donner de leur temps libre pour le projet. Après leur avoir présenter brièvement le projet de stage, nous les avons alors accompagnés pour remplir la grille d’observation des indices de sécurité affective en répondant à leurs questions ou en précisant certains points. Les rencontres avec les professeurs ont duré 1h avec chacun, pendant lesquelles ils ont pu nous parler de l’enfant dans le contexte de l’école, de ses comportements tant avec le corps enseignant qu’avec leurs pairs.