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Dans le document La divinité de Christ. John Mac Arthur (Page 144-150)

car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais c’est mon Père qui est dans les cieux. (16.17b)

Les disciples n’ont pas ni par se laisser convaincre de l’identité messianique et de la divinité de Jésus en raison de ses enseignements et de ses miracles, si étonnants ceux-ci puissent-ils être. À elles seules, ces choses ne su raient pas à convaincre les douze, pas plus qu’elles ne su sent à convaincre les milliers d’autres personnes qui, ayant entendu la même vérité et vu les mêmes miracles, ont négligé d’accepter et de suivre celui qui les a enseignées et accomplies. Les capacités humaines, que la gure de rhétorique la chair et le sang représente ici, ne peuvent procurer la compréhension des choses de Dieu (voir 1 Corinthiens 2.14). Le Père doit lui-même [révéler] ces choses et apporter la compréhension de son Fils à l’esprit humain.

Les récits des Évangiles semblent nous indiquer clairement que le Père a révélé le Fils surtout par l’intermédiaire même de ce

Fils. Rien n’atteste ou ne suggère qu’une révélation divine quelconque ait été accordée aux douze durant le ministère terrestre de Jésus, sinon celle ayant été accordée en la personne même de Jésus. Tandis qu’ils commençaient à entrevoir la lumière de ses enseignements et la portée de sa puissance miraculeuse, l’Esprit a ouvert leurs yeux spirituels a n qu’ils voient en lui le Messie, le Fils du Dieu vivant.

Jésus a déjà fait plusieurs déclarations étonnantes à son propre sujet. Il a lui-même a rmé être venu accomplir la Loi et les prophètes (Matthieu 5.17) et que, dans les derniers jours, beaucoup de gens s’adresseraient à lui comme au Seigneur (7.22).

Il a dit : « Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement » (Jean 6.51a), et : « Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé » (10.9a ; voir aussi 14.6).

Jésus a également accompli des miracles étonnants. Il a changé de l’eau ordinaire en vin de grande qualité (Jean 2.6-11), il a guéri plusieurs milliers de gens atteints de toutes sortes de maladies (voir, par ex., Matthieu 4.24 ; 8.16 ; 9.35) et il a même apaisé une tempête par une simple parole (Matthieu 8.26).

Il se peut que le plus grand témoignage de l’identité messianique de Jésus soit toutefois la déclaration par laquelle il s’est dit être le maître du sabbat (Matthieu 12.8), une déclaration qu’un Juif de son époque ne peut qu’interpréter comme une présomption de divinité. Le sabbat, qui a pour première acception le repos ou la cessation, est au cœur même de la vie des Juifs. Non seulement leur semaine, mais également tout leur calendrier des fêtes et des jours saints, est organisée autour du concept du sabbat. Le

septième jour de la semaine (Exode 20.11) et toute autre observance sabbatique sont un temps de repos et d’adoration. Le livre du Lévitique mentionne neuf festivals fondés sur le sabbat, incluant le sabbat hebdomadaire (Lévitique 23.3) ; la Pâque juive (v. 4-8) ; la fête des prémices (v. 9-14) ; la Pentecôte (v. 15-22) ; la fête des trompettes (v. 23-25) ; le jour des expiations, à savoir Yom Kippour (v. 26-32) ; la fête des Tabernacles (v. 33-44) ; l’année sabbatique (25.2-7) et l’année du jubilé (v. 8-55), durant laquelle, chaque cinquantième année, tous les esclaves étaient libérés et toutes les terres restituées à leurs propriétaires d’origine.

Toutes ces observances sabbatiques illustraient le repos nal et éternel des enfants de Dieu, le temps où le Messie viendrait sur la terre pour libérer son peuple et établir son royaume divin.

Chaque fois qu’un Juif célébrait le sabbat, il se rappelait qu’un jour lui et tous ses compatriotes juifs seraient délivrés de toute servitude – qu’il s’agisse de l’oppression politique, des sacri ces perpétuels ou du travail obligatoire pour gagner sa vie. Tout le système sabbatique visait à tourner le peuple vers le repos véritable, parfait et éternel que le Messie lui apporterait.

En déclarant être l’accomplissement de la prophétie d’Ésaïe 61.1,2, comme il l’a fait dans la synagogue à Nazareth (Luc 4.18-21), Jésus déclarait indubitablement son identité messianique.

Pour lui, se présenter comme la source de repos (Matthieu 11.28) revient à se déclarer être la source de la sainteté, et se présenter comme le maître du sabbat (Matthieu 12.8) revient à se déclarer maître de tout.

Comme Jésus est lui-même le repos du sabbat parfait de Dieu et la source de la véritable sainteté, les croyants n’ont plus la

moindre raison d’observer le septième jour de la semaine ou tout autre jour particulier. Les propos de l’auteur de l’épître aux Hébreux et de Paul le démontrent d’ailleurs : « Pour nous qui avons cru, nous entrons dans le repos, selon qu’il dit : […] Il y a donc un repos de sabbat réservé au peuple de Dieu. Car celui qui entre dans le repos de Dieu se repose de ses œuvres, comme Dieu s’est reposé des siennes » (Hébreux 4.3,9,10), et : « Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d’une fête, d’une nouvelle lune, ou des sabbats : c’était l’ombre des choses à venir, mais le corps est en Christ » (Colossiens 2.16-17).

Le commandement exigeant l’observance du jour du sabbat est le seul des dix commandements que le Nouveau Testament n’impose pas aux chrétiens. Par sa grâce, Jésus-Christ accorde à tous les croyants une libération jubilaire parfaite, nale et éternelle. Le chrétien ne transgresse donc pas le sabbat s’il travaille le jour du Seigneur, mais il le transgresse s’il persiste à accomplir des œuvres légalistes dans l’espoir présomptueux d’ajouter à ce que le Sauveur a déjà accompli.

À ce sujet, rappelons-nous l’explication que Jésus a fournie antérieurement : « Toutes choses m’ont été données par mon Père, et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père ; personne non plus ne connaît le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler » (Matthieu 11.27).

Comme c’est le cas des disciples, lorsque de nos jours les gens confessent Jésus-Christ comme Seigneur et Sauveur et communiquent avec lui par sa Parole, l’Esprit ouvre leur esprit et leur cœur de plus en plus à sa vérité et à sa puissance. À ce sujet,

Paul déclarera : « Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ » (Romains 10.17). Tandis que nous continuons de contempler sa gloire, nous sommes transformés à son image (voir Romains 8.29 ; 1 Corinthiens 15.49 ; Colossiens 3.10).

Chapitre 8 L’égal de Dieu

Mais Jésus leur répondit : Mon Père agit

jusqu’à présent ; moi aussi, j’agis. À cause de cela, les Juifs cherchaient encore plus à le faire mourir, non seulement parce qu’il violait le sabbat, mais parce qu’il appelait Dieu son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu. Jésus reprit donc la parole, et leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu’il voit faire au Père ; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement.

Car le Père aime le Fils, et lui montre tout ce qu’il fait ; et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, a n que vous soyez dans l’étonnement. Car, comme le Père

ressuscite les morts et donne la vie, ainsi le

Fils donne la vie à qui il veut. Le Père ne juge

personne, mais il a remis tout jugement au

Fils, a n que tous honorent le Fils comme ils

honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé. En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui

écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie

Jean 5.17-24 Au l des siècles, les érudits et les sceptiques ont suggéré plusieurs réponses à la question : « Qui est Jésus-Christ ? » Sa vie est celle qui a eu la plus grande in uence de tous les temps et son incidence continue de grandir.

Pourtant, les historiens et les théologiens des temps modernes débattent encore chaudement de la véritable identité de Jésus.

D’innombrables opinions ont été émises tandis que des non-croyants ont cherché à expliquer la vérité à son sujet.

Dans le document La divinité de Christ. John Mac Arthur (Page 144-150)

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