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Solutions mises en place par quelques entreprises

Chapitre 8 – Guide de choix des architectures et solutions

8.4 Solutions mises en place par quelques entreprises

8.4.1 Un grand distributeur

Le tableau 8.3 indique les principales caractéristiques de la mise en œuvre des données de référence du domaine Marchandise, dans une entreprise de la grande distribution. Les données concernées sont essentiellement de type Fournisseurs et Produits.

169 8.4 Solutions mises en place par quelques entreprises

Tableau 8.3 – Caractéristiques de la mise en œuvre de la gestion des données de référence de la société X (grande distribution)

Besoins identifiés, solu-tions mise en place

Besoins principaux identifiés

– Diminuer les coûts et rendre le SI plus évolutif.

– Éviter les saisies multiples.

– Assurer la qualité des données.

– Diminuer le temps de mise en rayon d’un nouveau produit.

– Assurer une maîtrise complète du processus d’acquisition de la donnée et de l’ensemble des processus connexes, en garantissant la qualité ainsi que les impératifs IT et la diffusion.

– Un pilotage de l’ensemble est permis par la mise en place et la surveillance d’indicateurs de fonctionnement. Le besoin étant très proche du métier et s’inscrivant dans une approche de refonte et de maîtrise du processus référentiel, les applications nécessaires dépassent les simples applications de référentiels.

Solutions mises en place:

Elles sont distinctes en fonction de leur place dans la chaîne référentielle (voir figure 8.6) :

– Pré-référentiel : logiciel MDM + portails sélectionnés après étude de marché et choix de solution sur POC (Proof Of Concept).

Le pré-référentiel supporte plusieurs modes d’acquisition (portail en saisie directe, flux spécifiques, synchronisation avec market place).

– Enrichissement : workflow + EAI.

– Référentiels locaux : différentes solutions en fonction des pays – MDM pour les grands pays ou progiciel métier pour les petits pays.

Principaux bénéfices et facteurs de succès

Mise en place d’un centre de compétence: le centre de compétence est la clef de voûte de la démarche. Il allie compétences métier et compétences techniques.

Re-engineering des processus métier : la nature de la solution référentielle a nécessité une importante phase de refonte des processus métier (processus de référencement des fournisseurs, processus achat, processus de référencement des articles). Les processus ont été entièrement documentés, les rôles et acteurs décris et chaque notion métier explicitée au sein d’un glossaire.

Gestion du changement : la refonte des processus métier, et par voie de conséquence des interfaces de gestion, nécessite un accompagnement de l’ensemble des populations d’utilisateurs.

Écueils à éviter

L’inertie et la résistance aux changements des pays sont le principal frein à la mise en œuvre lors du déploiement.

L’organisation, l’utilisation des budgets, l’incitation par des projets pilotes et une communication interne intense sont autant d’exemples des actions entreprises afin de briser cette résistance.

Sous-estimer les difficultés techniques, notamment avec une architecture complexe et des produits manquant d’interopérabilité peut rallonger les délais du projet.

La figure 8.6 illustre les solutions retenues.

Figure 8.6— Solutions retenues par la société X (distributeur)

8.4.2 Un producteur

Le tableau 8.4 indique les principales caractéristiques de la mise en œuvre d’un réfé-rentiel client chez un producteur industriel.

171 8.4 Solutions mises en place par quelques entreprises

Tableau 8.4— Caractéristiques de la mise en œuvre de la gestion des données de référence de la société Y (producteur industriel)

8.4.3 Un fournisseur

Le tableau 8.5 indique les principales caractéristiques de la mise en œuvre du réfé-rentiel achat (fournisseurs, articles).

Besoins identifiés, solution mise en place

Besoins identifiés: les besoins ont été identifiés (maîtrise de la qualité des données, mises à jour et diffusion plus rapides...) mais la mise en place, fortement poussée par la DSI, tient de la démonstration dans le cadre d’une stratégie SOA et d’une modernisation complète du SI.

Solutions mise en place:

Produit MDM pour le référentiel + produit DQM pour la qualité des données (les fonctions de qualité intégrées au MDM ne suffisant pas dans ce cas).

Les autres référentiels ne sont pas encore outillés, un choix de solution sera effectué en réponse aux besoins de chacun.

Cependant, la société Y considère qu’une même application de type MDM doit pouvoir couvrir plusieurs besoins. Le progiciel MDM retenu doit répondre aux référentiels orientés personnes ou organisation (clients, fournisseurs, employés, par exemple).

De plus, la société Y analyse les solutions complémentaires (PLM pour le référentiel des produits semi-finis par exemple).

Principaux bénéfices et facteurs de succès

Principaux bénéfices: la normalisation induite par la démarche référentielle induit une simplification et une mutualisation des ressources projets. C’est néanmoins difficile à chiffrer.

Facteurs de succès : les projets avancent à pas mesurés mais s’inscrivent dans une vision globale de gouvernance. Le premier projet est celui qui rassemble l’avantage d’être le plus visible/

sensible aux métiers tout en permettant une mise en œuvre raisonnée de la solution (d’abord le référentiel, puis le DQM, d’abord en consolidation derrière les référentiels existants puis vers une architecture de coopération).

Une organisation directement responsable de la donnée est en charge des règles mais aussi de leur bonne application.

Implication des métiers depuis le niveau stratégique puis à chaque niveau des projets.

L’éditeur est impliqué en expertise sur les produits.

Écueils à éviter

Le premier projet de l’initiative MDM était trop ambitieux, en faisant abstraction d’un existant important et structurant (en termes de processus et de liaison avec les systèmes historiques).

L’implication des métiers dépend de la valeur que les projets référentiels peuvent leur apporter. Cependant, cette valeur est difficilement démontrable car les projets référentiels sont essentiellement des projets de support aux processus et aux applications métier mais n’apparaissent pas directement aux métiers. La valeur générée est donc indirecte.

Tableau 8.5 – Caractéristiques de la mise en œuvre de la gestion des données de référence de la société Z

8.4.4 Conclusion

Comme nous l’avons évoqué dans la première partie de l’ouvrage, les constats sur la gestion des données font clairement apparaître le besoin d’une fonction « référentiel des données de référence ». Néanmoins, ces référentiels s’appuient bien souvent sur des développements spécifiques réalisés au cours du temps ou des progiciels métier.

Certaines entités lancent des études sur la possibilité de mieux gérer les données de référence, et notamment sur la mise en place d’une solution de MDM. Néan-moins, cette démarche est complexe car transverse aux applications et nécessitant l’adhésion des métiers. Elle exige un appui managérial fort, ce qui est parfois dif-ficile.

On note deux types d’approches pour gérer les données de référence :

• Approche tactique (bottom-up). par l’apprentissage au niveau DSI. On reste dans un périmètre restreint et on commence par du prototypage de solutions du marché ou de développements spécifiques.

• Approche classique (top-down) par la conjugaison : Besoins identifiés, solution

mise en place

Besoins identifiés: maîtriser les référentiels et apporter de la souplesse dans leur gestion. Visibilité unifiée des fournisseurs pour la Direction des achats, flexibilité du SI, partager une infrastructure de gestion commune, assurer la qualité des données.

Solutions mise en place: progiciel MDM sélectionné après étude du marché. Retenu surtout pour les modèles existants par rapport au métier. Architecture centralisée.

Principaux bénéfices et facteurs de succès

Principaux bénéfices: gestion maîtrisée des référentiels achats.

Facteurs de succès:

– La démarche « démarrer petit pour voir grand » permet de se familiariser tant sur les concepts que sur la définition des rôles pour le MDM mais également sur la technologie du progiciel retenu et la gestion de la qualité de la donnée.

– Implication de l’éditeur sur le projet qui permet

d’accompagner la société Z sur les choix de briques de solution.

– Implication nécessaire de la Direction Achats.

– Accompagnement indispensable par rapport à la solution.

Écueils à éviter

L’initiative MDM manque de sponsoring des métiers ce qui limite la portée en termes de communication. L’apport du pilote réalisé a été affaibli car le périmètre était trop restreint tant sur le plan fonctionnel que sur les données de référence (nombre d’occurrences, types de données, nombre de rôles…) ce qui ne permet pas d’extrapoler sur un référentiel plus ambitieux.

Le MDM est une composante d’infrastructure qui doit être mutualisée pour maximiser le ROI et assurer des gains de productivité et d’industrialisation.

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