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L’analyse commentée dans les chapitres précédents a démontré les difficultés à généraliser un questionnaire et que même après un travail de mûres réflexions et élaborations, il n’est pas rare que le questionnaire ne puisse pas vraiment convenir au plus grand nombre. La méthode de labellisation à l’action, qui consiste à vérifier qu’une entreprise exécute des actions concrètes envers le développement durable est intéressante, elle stimule la créativité et elle est flexible et s’adapte à chaque structure qui choisira dans quels domaines et par quelles actions elle veut et pense contribuer au développement durable. Cette labellisation à l’action à déjà fait ces preuves dans le cadre du projet Eco-Label (Annexe IX) et Eco-Label de Villars (Annexe VII)

La faiblesse constatée dans l’Eco-Label de Villars est que les actions sont aux nombres de 10 à réaliser uniquement. Peu importe la taille de l’entreprise. Certaines ont eu de la peine à trouver dix actions, d’autres de par leur potentiel les ont trouvées très facilement. En permettant aux entrepreneurs de choisir entre plusieurs formules avec un nombre d’actions prédéfinis, ils pourront sélectionner la formule la plus adaptée à leur potentiel d’actions.

Cinq formules types seront proposées aux entreprises pour échelonner la demande et obtenir une solution adaptée à chaque entreprise selon ses spécificités, l’accent est mis sur des mesures volontaires, inspiré par un catalogue de mesures types. Peu importe leur nature, tant qu’une mesure contribue au DD avec efficacité, elle doit être acceptée.

Figure 9. Logo 5 actions

Formule 5 actions : 5 actions concrètes à appliquer pour être certifié

Figure 10. Logo 10 actions

Formule 10 actions : 10 actions concrètes à appliquer pour être certifié

Figure 11. Logo 15 actions

Figure 12. Logo 20 actions

Formule 20 actions : 20 actions concrètes à appliquer pour être certifié Figure 13. Logo 25 actions

Formule 25 actions : 25 actions concrètes à appliquer pour être certifié

Source : Logos officiel de SuisseGreen, transformés graphiquement par l’auteur

11.3.1) Evaluation des formules de mesures choisies et mesure proposées

Divers critères d’évaluation seront pris en compte par le comité de contrôle pour déterminer quelle formule de mesures doit être suivie par l’entreprise. Les variables ont une conséquence relativement importante sur les moyens qu’une entreprise possède pour entamer un processus de développement durable. Ces critères devront être communiqués aux entreprises pour aussi les aider à choisir la formule qui leur convient le mieux. Les critères sont les suivants :

 Nb de salariés

le nombre de salariés est déterminant au vue des différentes actions à appliquer, comme l’incitation au covoiturage, les ramassages de déchets au bord du lac, des actions beaucoup plus faciles à entreprendre en groupe qu’avec un nombre minimal de participants. Dans le cas d’une entreprise composée uniquement de deux employés, la difficulté de mettre en place un management durable avec des séances de direction et de sensibilisation serait beaucoup plus conséquente. Il est particulièrement rare chez les artisans d’envoyer un employé suivre par exemple un cours de sensibilisation au management durable, etc., la formation interne est relativement plus restreinte et peu utilisée dans les micros entreprises.

 Chiffre d’affaires

Le chiffre d’affaires représente un indicateur important car il montre dans une certaines mesure les moyens financiers dont dispose une entreprise. Afin d’illustrer son impact, prenons l’exemple d’un entrepreneur qui décide d’investir 10 % de son chiffre d’affaires dans un projet durable; il est important de souligner que ce montant pourra devenir très important vu qu’il sera calculé au prorata de son CA. Les types de projets tels que panneaux solaires, chaudières à cogénérations sont

Une entreprise ayant un chiffre d’affaires approchant le million ou davantage possédera une facilité largement plus importante à se lancer dans de grands projets et à multiplier ainsi le nombre de mesures écologiques. (installations de LED, détecteur de mouvement, etc.)

 Taille des locaux

Selon la taille des locaux, des chantiers très différents peuvent être entrepris. Une grande usine par exemple peut installer une centrale solaire sur son toit, isoler les façades avec des matériaux plus efficaces, etc. Une petite entreprise aura un impact limité si elle ne possède qu’un local restreint ou si elle occupe un bureau dans un immeuble commercial. Au vu de l’exiguïté des lieux et de la simplicité des structures, les actions possibles sont particulièrement restreintes.

 Possession des locaux ou location des locaux

Etre propriétaire de ses locaux modifie beaucoup d’éléments par rapport au locataire qui est limité dans toutes les démarches de transformation. Un entrepreneur locataire aura une marge de manœuvre particulièrement réduite par rapport au propriétaire. En tant que locataire il est nettement moins évident d’envisager des changements ou des modifications à la structure existante, le risque d’un changement de bail représentant un frein à des investissements futurs.

Remarques : Ces avis de jugement est une ligne générale de conduite dans le but d’évaluer au mieux la formule idéale à attribuer aux entreprises. Il y a toujours des entreprises qui représentent des exceptions dans leur fonctionnement et seront dans l’incapacité de fonctionner selon cette procédure d’analyse type. Cependant, le comité d’experts ayant acquis beaucoup d’expériences et de grandes connaissances dans le développement durable aura la possibilité d’adapter une ligne de conduite générale au cas spécifiques et ceci avec facilité. L’interprétation personnelle a son importance et c’est également pour cette raison que les experts sont au nombre de trois afin d’émettre des avis différents et permettre ainsi de trancher sur un résultat majoritaire.

Ces actions élaborées par les entreprises pourront être directement utilisées dans la plate-forme de communication. Cette solution est avantageuse de par sa flexibilité et elle permet de sous-traiter une partie du travail aux entreprises elles-mêmes, afin d’alléger le travail de l’association et du comité de contrôle qui vont pouvoir ainsi être plus performants économiquement et avoir plus de temps disponible.

12) Procédure de labellisation

Comme tout label digne de ce nom, le label SuisseGreen devra posséder une procédure de labellisation à suivre à la lettre afin de pouvoir le décerner aux entreprises candidates. La procédure a lieu selon l’ordre des activités suivantes :