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Socle commun de connaissances et de compétences au secondaire

4. Le fonctionnement des établissements du secondaire

4.4. Socle commun de connaissances et de compétences au secondaire

4.4. Socle commun de connaissances et de compétences au secondaire 4.4.1 But du Socle commun de connaissances et de compétences

Le socle commun de compétences, introduit dans la loi de 2005, a été mis en place au primaire en 2008 et élargi au secondaire en 2010. Il fait aujourd’hui partie des outils d’évaluation transversaux et trans-cycles des enseignants du primaire et du secondaire. C’est à partir de ce socle commun de connaissances et de compétences que sont pensées et produites les programmations et progressions personnelles des enseignants. Le socle détermine les objectifs que visent les enseignants pour l’ensemble de leur classe, chaque année. Il représente donc la norme des compétences à acquérir en fonction d’un âge et d’un niveau scolaire donnés. Les moyens d’y parvenir sont libres et divers.

Son objectif est de fixer un nombre minimum de compétences acquises par tous les élèves en fin de scolarité obligatoire, en termes de savoirs, de savoir-faire et de savoir- être. Depuis 2011, la validation de ce socle de compétences est une condition nécessaire pour obtenir le Diplôme National du Brevet.

4.4.2 Description

Le socle commun de connaissances et de compétences s’articule autour de 7 grandes compétences:

1. Au premier plan, la maîtrise de la langue française : elle est évaluée sur ses axes expressif et réceptif. Elle comprend la capacité à lire et à comprendre un texte écrit, la qualité du langage oral et de l’expression écrite, les connaissances orthographiques et grammaticales et l’étendue du vocabulaire passif et actif.

2. La pratique d’une langue étrangère est évaluée également sur les versants réceptif et expressif: l’élève doit pouvoir comprendre un propos bref à l’oral ou un texte court et simple. Il doit pouvoir se faire comprendre à l’oral et à l’écrit en utilisant des expressions courantes.

3. Les principaux éléments de mathématiques et de culture scientifique et technologique : ils comprennent la maîtrise des techniques du calcul et de la géométrie. Ces techniques doivent servir à résoudre des problèmes. Le raisonnement et la logique sont donc également des compétences à acquérir.

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La physique, la chimie, la biologie sont étudiées pour comprendre le monde qui nous entoure : les connaissances exigées sont celles de la structure et du fonctionnement de la Terre et de l’univers, la matière et ses propriétés, l’énergie, les caractéristiques du vivant et enfin la conception, réalisation et le fonctionnement d’objets techniques.

4. La maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication : Le B2i : Brevet Informatique et Internet est instauré à l’école et au collège pour confirmer que les élèves maîtrisent ces deux compétences.

5. La culture humaniste : elle a pour but de faire réfléchir les élèves sur le monde et de développer leurs compétences de jugement, de goût et de sensibilité. En histoire, l’élève doit être capable de connaître et de débattre sur des événements fondateurs. En géographie, il doit connaître la France et l’Europe. En Arts, il doit connaître un certain nombre de grandes œuvres et exploiter ses connaissances pour produire.

6. Les compétences sociales et civiques : à travers ses expériences de citoyen au sein d’un établissement, l’élève est capable de respecter ses droits et ses devoirs, comprendre le lien entre liberté et responsabilité, connaître les institutions et le rôle de l’Etat, de l’Union Européenne.

7. L’autonomie et l’initiative : elles s’acquièrent tout au long de la scolarité dans chaque matière et activité scolaire. L’élève est capable de gérer son travail de manière autonome, d’aller au bout d’un projet qu’il a élaboré et de construire son projet d’orientation.

4.4.3. Utilisation du livret de compétences de l’élève

Le livret de compétences de l’élève est un outil de suivi personnalisé. Au fur et à mesure des évaluations, tous les enseignants renseignent sur ce livret les compétences acquises ou non acquises. La famille de l’élève est tenue informée de ses résultats aux évaluations tout au long de l’année et les enseignants se basent sur ce livret pour leur donner un aperçu des progrès et difficultés de l’élève.

Si un retard dans les apprentissages et l’acquisition de ces compétences est décelé, l’élève peut bénéficier d’aides comme le PPRE, Projet Personnalisé de Réussite Educative, en primaire, puis le PAI au collège. Il peut bénéficier des heures d’APC, Activités Pédagogiques Complémentaires périscolaires, ou encore, de stages de remise à niveau pendant les vacances.

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Quelles que soient les aides apportées, elles ont pour but d’aider l’enfant à valider toutes les compétences du socle commun.

Les deux premières attestations de compétences sont délivrées en fin de CE1 et en CM2, les deux années où les élèves passent des évaluations nationales. Par le biais du livret et des réunions de concertation CM2-6ème, les enseignants du secondaire sont informés des dispositions prises pour un élève « dys ».

La dernière attestation de compétences informatisée est renseignée au plus tard en fin de 3ème ou en fin de scolarité obligatoire. Y figurent en plus l’attestation de compétence aux premiers secours et l’ASSR, attestation scolaire de sécurité routière.

J.M. ZAKHARTCHOUK (Cahiers Pédagogiques, février 2013), professeur de français au collège, condamne des exigences démesurées et s’interroge sur ce qu’il « est raisonnable de faire atteindre à tous ».

Il critique le découpage en « micro-savoirs » des compétences. Elles apparaissent comme « détachées les unes des autres » et elles ne s’inscrivent plus dans un processus cohérent d’apprentissage. Devant être validées dans un espace-temps donné, elles sous-tendent qu’il n’y aurait qu’un « seul parcours obligé et unique » pour les atteindre. J.M. ZAKHARTCHOUK pense qu’il est important au contraire de « varier les démarches », de « former tous les élèves à une logique de mobilisation de ressources et à la conquête progressive d’une certaine autonomie. » Pour lui, il faut « faire varier l’échelle des exigences et définir un seuil acceptable » de compétences à acquérir par chacun. Enfin, il préconise de « laisser place à l’imagination pédagogique pour construire diverses voies d’accès » aux compétences.

A travers cet article publié dans les Cahiers Pédagogiques, nous percevons bien la complexité d’enseigner aujourd’hui. Les professeurs aimeraient prendre le temps de différencier leur pédagogie pour que tous leurs élèves accèdent à la majorité des savoirs et savoir-faire attendus. Mais ils sont pressés par des programmes et un socle commun de connaissances et de compétences très exigeants qui les limitent dans leur liberté pédagogique. « Pour réduire les difficultés des élèves, il faut que le livret de compétences soit utilisé comme outil d’accompagnement de l’apprentissage de l’élève dans une perspective formatrice, dans un dialogue où l’élève est partie prenante, et non dans une démarche de simple certification [...]

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La mise en œuvre du socle doit d’autre part être menée dans le cadre d’un travail en équipe pédagogique afin de définir des niveaux d’exigence. » (CRAP n°459, Douze propositions du CRAP- Cahiers Pédagogiques, janvier 2008, p.5)

Il s’agit ici de trouver un juste équilibre entre les exigences pédagogiques liées à l’enseignement général et les exigences dues à l’inclusion en milieu ordinaire des élèves à besoins éducatifs particuliers. C’est pourquoi, il apparait qu’un travail en partenariat entre professionnels de l’enseignement et professionnels de la santé est une condition nécessaire à l’épanouissement scolaire des élèves « dys ».

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