• Aucun résultat trouvé

1 C ONTEXTE G ENERAL

1.2 Situation sanitaire de la Guinée

Indicateurs généraux

Les principaux indicateurs de santé sont présentés dans le tableau ci-après.

14PNUD, Rapport Mondial sur le Développement Humain, 2011

15PNUD, Rapport Mondial sur le Développement Humain, 2012

16 PNUD Rapport Mondial sur le Développement Humain 2009.

17 Cadrage macro-économique, MP, 2012 18 ELEP 2012

19 DRSPIII, 2012

Tableau n° 1: Quelques indicateurs sociodémographiques et sanitaires

Indicateurs 2005 (EDS III) 2012 (EDS MICS IV)

Taux brut de natalité 38,4‰ 34,0‰

Taux brut de mortalité 14,6‰ 10,19‰

Taux de mortalité infanto-juvénile 163‰ 122 ‰

Taux de mortalité infantile 91‰ 67‰

Taux de mortalité maternelle 980/100 000 nv 724/100 000 nv

Indice synthétique de fécondité 5,7 5,1

Taux de mortalité néonatale 39% 33%

Couverture d’au moins une consultation prénatale 82% 85%

Taux d’accouchements assistés 38% 47%

Taux de prévalence contraceptive 9% 8,5%

Taux de séroprévalence VIH 1,5% 1,7%

Espérance de vie 62 ans 58,9 ans

Indice de pauvreté 53,0% 55,2%

Insuffisance pondérale chez les moins de 5 ans 26% 18%

1.2.2 Les Programmes de santé

En tenant compte des problèmes de santé de la population, certaines maladies ont été ciblées en priorité et ont fait l’objet de programmes spécifiques à savoir : Le programme élargi de vaccination / soins de santé primaires, la lutte contre la lèpre, l’ulcère de Buruli, le VIH/SIDA, l’onchocercose et la cécité, le paludisme, la tuberculose, la prise en charge intégrée des maladies du nouveau-né et de l’enfant, la Maternité Sans Risques, la Santé mentale, les traumatismes, la trypanosomiase humaine africaine et les Maladies Non Transmissibles (MTN), y compris la Nutrition.

1.2.3 Structure générale du système de soins

L’offre de soins représente l’ensemble des établissements de soins publics , parapublics et privés implantés sur le territoire national avec leur contenu, leur fonctionnement et les résultats qu’ils produisent pour répondre à la demande de la population.

L’offre de soins globale dans le pays est organisée de façon pyramidale et comprend : les sous-secteurs public, parapublic et privé.

Schéma n° 1: Typologie de l’Offre de soins

Le sous-secteur public est organisé de façon pyramidale et comprend de la base au sommet : 925 postes de santé, 402 centres de santé, 5 Centres de Santé Améliorés, 9 Centres Médicaux de Commune, 26 Hôpitaux préfectoraux, 7 Hôpitaux régionaux et 3 hôpitaux nationaux. En plus, il existe des structures de soins à vocation nationale comprenant : le Centre de Cancérologie, le Centre d’Application du Diplôme d’Etudes Supérieures et Spécialisées en Ophtalmologie (CADESSO) et le Centre de Traitement de l’Ulcère de Buruli sis à N’zérékoré et aussi des services rattachés comme la santé scolaire et universitaire, la médecine du travail, la promotion de la santé, etc.

Le sous-secteur parapublic est composé de structures de santé militaires (16 unités médicales des Armées, 8 Centres médico-chirurgicaux des Armées, un hôpital militaire) et des établissements de soins miniers dans les préfectures de Boké, Fria, Siguiri, Dinguiraye et Beyla.

Le sous-secteur privé formel comprend : 41 cliniques, 106 cabinets médicaux, 17 cabinets dentaires, 16 cabinets de sage-femme, 152 cabinets de soins infirmiers, 4 centres d’exploration médicale et 35 centres de Santé associatifs et confessionnels.

Le secteur privé informel est composé de de 1 044 structures toutes catégories confondues dans la ville de Conakry20.

1.2.4 Ressources du secteur

Infrastructures sanitaires

Sur les 1 379 Infrastructures publiques existantes, 259 postes de santé ne répondent pas aux normes de la carte sanitaire, soit 28%, 203 Centres de santé sont en mauvais état soit près de 50%

et 23 hôpitaux sont classés comme non conformes aux normes, soit 53%.

Dans le secteur privé, 72% des infrastructures se caractérisent par (1) une inadéquation des locaux par rapport aux standards nationaux (2) une illumination insuffisante et (3) un système de ventilation qui favorise les risques en milieu de soins.

En matière d’équipements, au niveau des Centres de Santé publics, selon la liste standard définie par le Ministère de la Santé par niveau de prestations, sur les 407 Centres de Santé, le taux de

20 Documents préparatifs des Etats généraux de la Santé/l’Offre et les Prestations de Services Hopital national

conformité des équipements est seulement de 34% avec des variations très importantes entre les structures et les types de moyens.

Les activités nutritionnelles sont menées aussi bien dans les hôpitaux, les centres de santé et les postes de santé.

Ressources humaines

En termes de force de travail selon une répartition catégorielle en date du 30 Octobre 2012, le secteur comptait un effectif de 8 595 agents émargeant au Fichier Général de l’Administration (FGA) répartis comme suit21 : 1462 médecins (17%), 223 pharmaciens (3%), 114 biologistes (1%), 1878 infirmiers d’état et assimilés (22%), 349 sages-femmes (4%), 4569 agents techniques de santé (53%). Les activités de nutrition sont exécutées par les pédiatres, les chefs de centres et de postes, les sages-femmes et les agents communautaires.

Ressources financières et financement du secteur

La Guinée, avec moins de 3% du budget national alloué à la santé, fait partie des nombreux pays qui n’ont pas atteint les 15% comme proposé par les Chefs d’Etats de la CEDEAO à Abuja en 2001.

Elle est très éloignée dans ce classement, même si des facteurs objectifs peuvent être avancés dans l’explication de cette position (instabilité socio politique) qui impacte sur les performances du secteur, donc sur la prise en charge des besoins sanitaires et nutritionnels des populations. La contribution de l’Etat dans le financement de la nutrition se résume au paiement des salaires des fonctionnaires intervenant dans le secteur.

La Guinée est l’est des pays dont le poids du paiement direct est le plus important (environ 62,2%22). Cela atteste le sous financement du secteur par l’Etat et donne des indications quant à la faiblesse de la couverture sociale dans le pays.

Le Gouvernement conscient de cette situation a réaffirmé son intérêt et son engagement à réviser sa politique de santé pour élaborer un nouveau Plan National de Développement Sanitaire qui couvrira la période 2014-2023.

Les comptes nationaux de santé (MSHP, CNS 2010) et la Commission Financement de la santé (MSHP, 2012) indiquent une structure différente de la dépense de santé. L’évolution des dépenses de santé suggère que le poids de la dépense de santé des ménages est passé de 83% en 2004 à 62,2% en 2010 même si les deux études divergent sur le plan méthodologique.

Les activités concourant à la sécurité nutritionnelle souffrent d’un sous financement chronique malgré la multiplicité des sources. Les principaux contributeurs sont : le Gouvernement, les PTF, la société civile (ONG, Fondations, confessions religieuses et caritatives) et les communautés. En raison de l’absence d’un mécanisme de suivi budgétaire, il est impossible d’estimer les ressources actuellement allouées.

21 Rapport sur les ressources humaines présenté au Ministre de la santé et de l’hygiène publique par le DRHS/MSHP

22 MSHP, 2010, CNS

Documents relatifs