• Aucun résultat trouvé

Chapitre V Simulations et Résultats

V.2 Simulation et Résultat : outil de gestion du Workflow

V.2.4 Simulation en Régime de Tension

V.2.4.1 Attente pour consultation

Les simples consultations représentent l’immense majorité des cas traités par le SUP: 78% dans notre modèle. Ce chiffre est celui qui a été estimé par le staff médical, et représente donc une estimation de la réalité des faits.

Néanmoins, il est clair que ces consultations jouent un rôle primordial dans l’utilisation des ressources du SUP. En outre, ces consultations ne représentent pas les cas les plus urgents, bien au contraire. Ainsi, l’attente des patients se concentre surtout ici, et la gestion de ce secteur a un impact qui sera automatiquement très important sur le temps d’attente moyen des patients transitant par le SUP.

Dans notre simulation de tension, ces consultations peuvent s’effectuer majoritairement dans deux types de salles différentes : les box, comme en régime normal, et les salles de plâtres et sutures. Afin de conserver un fonctionnement correct du service, et notamment du secteur des Urgences Vitales, nous avons préféré ne pas prendre en compte le fait que de telles consultations puissent être effectuées dans la salle d’urgences vitales. Nous y reviendrons plus tard pour parler en détail des Urgences Vitales.

152

Figure.V.14 : Simulation du BOX

Figure.V.15 : Consultation dans les BOX

Nous aboutissons donc à un résultat cohérent du point de vue de l’hôpital puisque le temps d’attente augmente graduellement au cours de la journée, à partir de 9h, et redescend ensuite de manière abrupte aux alentours d’1h à 2h du matin. Le pic, qui se situe vers 1h du matin, est un peu tardif, vis-à-vis de la réalité, mais la forme de la courbe semble tout à fait correspondre à ce qui se passe dans le SUP. L’attente moyenne est donc d’environ 1h20, et peut atteindre presque 3h dans le pire des cas, pour une seule consultation. Ces chiffres trouvent donc un écho favorable dans la réalité. Par contre, la nuit, le service est plutôt calme, comme dans la réalité.

153 Nous pouvons néanmoins nous interroger sur l’exactitude de l’attente à 22h, le premier jour. Les données étant échantillonnées toutes les heures, nous pouvons supposer que l’attente à 22h aurait dû se trouver approximativement entre celle à 21h et celle à 23h, comme pour le deuxième jour. Or, sur les courbes d’attente obtenues, on est surpris de voir que l’attente à 22h s’est totalement résorbée, alors que les entrées de patients sont toujours aussi soutenues, et que celle à 23h est encore plus élevée que celle à 21h, alors même que les entrées commencent à décliner. Il est également possible que l’attente se soit en partie résorbée, et que l’outil ait mal calculé le point d’arrivée. En tout état de cause, ceci dénote bien le fait que cet outil n’est pas infaillible, et qu’il ne peut nous donner qu’une estimation des données réelles.

Cependant, les consultations peuvent également être réalisées dans les salles de plâtres et sutures. Il convient donc de les prendre en compte comme indiqué dans les résultats obtenus dans la figure.V.16 et la figure.V.17.

154

Figure.V.17 : Simulation dans la salle de Plâtres/Sutures

Encore une fois, les résultats sont plutôt cohérents avec la réalité du service, tant sur la forme des courbes obtenues, qui en moyenne tendent à augmenter progressivement jusqu’à leur chute brutale à partir d’1h du matin, que sur les chiffres. Nous pouvons également dire que ces résultats sont plutôt cohérents avec les résultats dans les box. Ainsi, les paramètres de la simulation ont été correctement choisis.

Nous retrouvons ainsi un pic un peu tardif vers 1h du matin, et une décroissance brutale entre 1h et 3h du matin (attente nulle à partir de 3h). Néanmoins, que ce soit dans les box ou dans les salles de plâtre et suture, le fait que le pic soit un peu tardif n’a pas d’influence sur le reste du fonctionnement du service puisqu’on observe toujours une période calme d’attente nulle sur le reste de la nuit (3h/4h – 9h environ). Ainsi, le service repart « à vide » le lendemain, comme c’est le cas dans la réalité, et ne cumule donc pas l’attente de ses patients d’une journée sur l’autre.

D’autre part, le temps d’attente moyen est d’environ 1h10, contre 1h20 dans les box. Dans la pratique, ces deux chiffres devraient être parfaitement identiques, mais la modélisation ne peut être parfaite, et elle ne fait une erreur que d’environ 14%. Ce n’est pas rien, mais c’est acceptable étant donné la complexité de notre modélisation. Pour ce qui est du temps d’attente maximum, il est pratiquement identique à celui trouvé dans les box, soit presque 3h.

Enfin, nous pouvons à nouveau nous interroger sur la pertinence de ces pics, qui repassent pratiquement tous par une attente nulle, alors qu’en réalité nous devrions

155 plutôt obtenir une attente assez angulaire certes, mais s’affaissant sans repasser par une attente nulle avant de remonter.

Ceci étant dit, il s’agit là d’une modélisation en régime transitoire. Ainsi, le but est de revenir le plus rapidement possible en régime permanent. Nous pouvons donc également supposer que ce régime fonctionne bien pour résorber l’attente, et que les médecins prendront alors la décision de revenir sur un fonctionnement « permanent » dès que l’attente reviendra à un niveau acceptable, et d’y revenir lorsque l’attente raugmentera de manière alarmante.

V.2.4.2 Pics d’activité dans l’UHCD

Comme susdit, le but de notre simulation en régime de tension est de revenir le plus rapidement possible en régime normal, qui est le régime de référence. Ainsi, nous devons observer des pics d’activité, puisque les admissions sont importantes, mais ces dernières doivent se résorber rapidement.

C’est bien ce que nous observons pour toutes les autres tâches réalisées dans le service, comme en Unité d’Hospitalisation Courte Durée (UHCD). Les figures V.18 et V.19 représentent respectivement les courbes d’attente à l’admission ainsi qu’au niveau du bloc opératoire. Ces graphiques dénotent bien le fonctionnement en période de pics, qui redescendent brutalement.

156

Figure.V.19 : Temps d’attente dans l’UHCD (Bloc opératoire)

Certaines périodes sont plus encombrées que d’autres, et l’important est de faire en sorte que notre régime de fonctionnement permette à l’attente de se résorber rapidement, ce qui est beaucoup plus facile dans les services d’UHCD ou autres, que pour les consultations dont nous nous sommes intéressés plus haut. Enfin, nous observons bien ces retours rapides à une activité normale.

V.2.4.3 Le cas particulier des Urgence Vitale (UV)

Le secteur des Urgences Vitales possède une singularité intrinsèque qui ne se retrouve nulle part ailleurs dans le SUP : il traite les cas les plus urgents, et ne peut donc pas comporter d’attente. Ainsi, pour modéliser au mieux cette particularité, qui est primordiale au sein du service, nous avons fait le choix de conserver une spécificité totale de la salle d’Urgences Vitales. Elle n’est donc dédiée qu’aux cas les plus urgents, même si, dans la réalité, elle peut être allouée à une autre tâche, lorsqu’il n’y a pas de cas urgent à traiter.

Nous observons donc bien une attente nulle en réanimation, et ce quelle que soit la charge et l’heure de la journée. Le résultat est exposé ci-dessous :

157

Figure.V.20 : Temps d’attente dans l’UV

V.3

Simulations et Résultats de l’ordonnancement à base

d’agents des activités des soins