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Signes respiratoires [133]

Dans le document TUBERCULOSE PULMONAIRE ET CANCER BRONCHIQUE (Page 96-100)

Deuxième Partie : Cancer Bronchique

2. Signes respiratoires [133]

Ils constituent souvent le motif de consultation initiale.

La toux : sa modification récente, son aggravation, son allure quinteuse ou sa résistance aux thérapeutiques habituelles doit attirer l’attention.

La dyspnée : inspiratoire avec wheezing doit attirer l’attention et faire suspecter une obstruction d’un gros tronc.

La douleur thoracique: de siège variable mais fixe et tenace, résistantes aux traitements antalgiques habituels.

Bronchorrhée: secrétions très abondantes, propres, fluides (= mucines), observée électivement dans les carcinomes bronchiolo-alvéolaires.

L’hémoptysie: il s’agit d’un symptôme qui, en l’absence de pathologie connue chez le patient, est une indication d’endoscopie bronchique.

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Les épisodes respiratoires aigus d’allure infectieuse constituent un mode de début fréquent: un épisode infectieux respiratoire inhabituel chez un fumeur justifie un contrôle radiologique voir une bronchoscopie et un scanner thoracique en cas récidive ou de résolution incomplète ou de 2.

2.1 Signes locorégionaux :

Ces signes sont en rapport avec l’envahissement locorégional de la tumeur :

2.1.1 Atteinte veineuse : Le syndrome cave supérieur [134,135].

Le syndrome veineux cave supérieur est souvent d’origine néoplasique (90 % des cas), Mais, peut être lié à une compression extrinsèque gangliotumorale, à une invasion tumorale ou à une thrombose.

Les signes cliniques peuvent être regroupés en 3 groupes :

 Les signes hémodynamiques : Œdème facial, œdème des membres supérieurs, turgescence des veines jugulaires, Circulation veineuse collatérale, Pléthore facial.  Les signes respiratoires : dyspnée, la toux, la dysphonie, stridor.

 Les signes neurologiques : syncope, céphalée, vertiges, confusion voire obnubilation. 2.1.2 Atteinte nerveuse : [133]

Le nerf récurrent gauche : cette atteinte résulte de la compression du nerf sous la crosse de l’aorte par une adénopathie ou par la tumeur, cliniquement elle se manifeste par un enrouement, une voie bitonale.

Le nerf phrénique : Elle se manifeste cliniquement par un hoquet.

Sympathique dorsal : Elle se manifeste par une hypersudation unilatérale.

Le nerf sympathique cervical : le syndrome de Claude Bernard-Horner (caractérisé par la concomitance de quatre signes cliniques : ptosis, myosis, énophtalmie ainsi qu'une anhidrose au niveau du cou et de la face).

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Le Plexus brachial : Cette atteinte se manifeste par une douleur de l’épaule avec irradiation à la face interne du membre supérieur.

Le cas du syndrome de Pancoast Tobias : Il est lié à l’invasion du dôme pleural, du plexus brachial (C8_D1), du ganglion stellaire sympathique et de l’arc postérieur des 2 premières côtes par une tumeur de l’apex. Il associe des douleurs scapulaires avec irradiation en C8_D1 et un syndrome de Claude Bernard Horner [134].

2.1.3 Atteinte œsophagienne : Elle se manifeste par dysphagie, vomissement

[133].

2.1.4 Atteinte cardiaque : Elle se manifeste par un épanchement péricardiqueou

par un troubles du rythme [133]

2.1.5 Atteinte pleurale : pleurésie, douleur pariétale [133]

Une adénopathie sus-claviculaire généralement de consistance élastique, mobile ou fixée au plan profond.

2.2 Signes en rapport avec l’extension métastatique [136,137].

Les métastases sont retrouvés d’emblée dans 45% à 50% des CNPC et dans plus de 70% des CPC. Les organes les plus fréquemment touchés sont : les surrénales, l’os, le système nerveux central et le foie.

Les métastases surrénaliennes sont fréquentes mais souvent asymptomatiques.

Le cancer du poumon est la première cause de compression médullaire, de fracture pathologique et d’hypercalcémie.

Les métastases cérébrales peuvent se manifester d’une façon aiguë par des convulsions généralisées ou partielles, une hypertension intracrânienne ou des pseudos accidents ischémiques transitoires, ou d’une façon progressive par des nausées ou de vomissements, des céphalées, des troubles cognitifs, des signes neurologiques focaux, ou par l’altération des fonctions supérieures, elles sont asymptomatiques dans 10 % des cas

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2.3 Signes généraux :

Tels que l’amaigrissement, l’anorexie, l’asthénie, la fièvre qui ne sont pas spécifiques mais lorsqu’ils sont présents sont de mauvais pronostic.

2.4 Syndromes paranéoplasiques : [138]

La fréquence des syndromes paranéoplasiques dans le cancer bronchique est estimée selon les auteurs entre 7% et 15% [139].

Ils peuvent précéder de plusieurs mois l'apparition de la tumeur bronchique.

Les syndromes osteo-articulaires sont les plus fréquents et leur pathogénie est mal connue.  Hippocratisme digital:

 Osteoarthropathie hypertrophiante pneumique de Pierre- Marie:

Les syndromes endocriniens sont surtout retrouvés dans les cancers à petites cellules. Ils sont liés à la sécrétion de peptides par la tumeur.

 Le syndrome de Schwartz-Bartter :

Par sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique avec hyponatrémie et hyperosmolalité urinaire peut s'accompagner de troubles neurologiques.

 Le syndrome de Cushing par hypersécrétion d'ACTH :

Et de ses précurseurs se manifeste par une asthénie, une perte de poids, des oedèmes, une mélanodermie, une hypertension, une hyperglycémie, une alcalose hypokaliémique et, plus rarement et plus tardivement, par une obésité faciotronculaire, une bosse de bison et un faciès lunaire.

 L'hypercalcémie:

Peut être liée soit à un envahissement osseux, soit à l'hypersécrétion d'un peptide dont l'activité est proche de celle de la parathormone, le parathormone-related peptide.

Le tableau de l'hypercalcémie associe douleurs abdominales, anorexie, nausées, vomissements, somnolence, confusion.

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Les syndromes paranéoplasiques neurologiques sont rares et concernent moins de 2% des patients atteints de cancer bronchique. Ils résultent d’une réaction auto-immune provoquée par la réactivité croisée entre les épitopes de la tumeur et du tissu nerveux.

 Le syndrome de Lam hert-Faton :

Se manifeste par une fatigabilité musculaire proximale des membres inférieurs puis supérieurs. Le diagnostic est confirmé par électromyographie qui objective un phénomène de « facilitation» lors de stimulation répétitive à hautes fréquences. Cette affection est caractérisée sur le plan sérique par la présence d'IgG anti-« canaux calciques voltage dépendant ».

 L'encéphalite limbique, la rhombencéphalite, la dégénérescence cérébelleuse, la myélopathie subaiguë et la neuropathie sensitive de Denny- Brown :

Ils appartiennent aux polyencéphalites subaigus qui se caractérisent par la présence d'anticorps dirigés contre les antigènes « onconeuronaux» et sont de sombre pronostic.

2.5 Formes asymptomatique :

Dans 25% des cas de cancer bronchique, les patients sont asymptomatiques au moment du diagnostic [132].

Dans le document TUBERCULOSE PULMONAIRE ET CANCER BRONCHIQUE (Page 96-100)

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