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SIGNALER AVEC LES OUTILS DISPONIBLES : LE SIGB COMME CATALOGUE DE RESSOURCES NUMÉRIQUES

À l'opposé du signalement de masse, il existe une forme de signalement propre à la lecture publique, et qui repose sur la rédaction d'articles de mise en valeur des documents numériques. Plus souvent qu'une ressource, qui sera plutôt décrite dans un mode d'emploi, c'est un document numérique particulier qui sera mis en valeur sur le site de la bibliothèque, sur le blog des discothécaires ou des vidéothécaires, voire sur les réseaux sociaux si la bibliothèque a fait ce choix. Ces chroniques décrivent traditionnellement des films, anciens ou nouveaux, des livres mais il est temps de les étendre aux objets numériques, qui nécessitent également une médiation très atten-due du public. Il restera à décider si le signalement éditorialisé des docu-ments numériques fait l'objet d'une publication propre, par exemple sur un blog dédié au numérique, ou si au contraire il doit s'inscrire dans les autres formes éditoriales consacrées aux autres domaines ou aux autres supports.

SIGNALER AVEC LES OUTILS DISPONIBLES : LE SIGB COMME CATALOGUE DE RESSOURCES NUMÉRIQUES

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Le SIGB est un outil présent dans toutes les bibliothèques, à toutes les échelles ; il est bien maîtrisé, et repose sur une série de normes solides qui incluent la possibilité de créer des liens vers des ressources en ligne, dans le champ UNIMARC 856, avec des sous-champs pour l'URL visée, la description, les caractéristiques techniques d’accès, etc.

Presses de l’enssib, 2013. < http://www.enssib.fr/presses/ >

Mais les normes sont anciennes, datent d'une période où un lien poin-tait vers une revue ou une base de données. La granularité de ces outils, autrement dit la finesse de description des ressources, permet de rensei-gner les moyens d'accéder facilement à un site compagnon, un site de revue, etc. mais commence à poser problème lorsqu'il s'agit de pointer vers la version numérique d'un livre ou d'un article, surtout lorsqu'il est disponible sur plusieurs plates-formes : on pourra citer les revues parta-gées entre Cairn et Persée.org, ou les livres numériques disponibles sur plusieurs plates-formes de diffuseurs ou d'agrégateurs. Faut-il répéter les champs 856 autant de fois que la ressource est dupliquée sur les diffé-rentes plates-formes, au risque de noyer l'usager sous les informations ? Pour autant, cette méthode de signalement est intéressante en de nom-breux points, ce qui en fait souvent la première étape d'une démarche systématique d'affichage des ressources numériques des bibliothèques.

Les atouts du catalogue :

la description des ressources est réalisable par tous les pro-fessionnels de l'information, bien documentée, stable dans le temps ;

tous les SIGB savent normalement interpréter correctement la zone 856 et la transformer en lien URL ;

soucieux de ne pas freiner l'usage de leurs ressources, souvent déterminant pour le réabonnement, les éditeurs sont générale-ment prêts à collaborer et rechignent de moins en moins à four-nir des données bibliographiques de leur catalogue au format UNIMARC. La démarche de production de ce type de données dans ce type de format leur demande néanmoins au départ un effort considérable ;

tous les SIGB disposent d'une interface de chargement de fi-chiers MARC au format ISO 2709, susceptible de traiter correc-tement les fichiers fournis par les éditeurs ;

Presses de l’enssib, 2013. < http://www.enssib.fr/presses/ >

la généralisation du format (ONIX)*1 chez les éditeurs de livres numériques permet d'espérer une large amélioration des notices fournies, qui pourront facilement être converties en MARC XML.

Les limites du catalogue :

Ce n'est donc pas le signalement initial des données qui risque de poser problème, mais sa pérennité, car les mises à jour et les suppressions se révèlent à l'usage beaucoup plus fastidieuses que l'import initial : comment en effet savoir quelles notices ont été modifiées ou supprimées du côté de l'éditeur ? L'édi-teur doit-il nous fournir régulièrement des lots de notices ? Comment pourrons-nous recharger ces notices en modifiant les notices concernées ?

Une première série de vérifications devra être menée régulière-ment pour vérifier la validité des liens inclus dans les zones 856 des notices. Il faudra pour cela disposer d'un outil intégré au SIGB puisque ces liens sont inclus dans des notices qui ne sont pas exposées a priori et qu'aucun logiciel ou site web d'analyse de liens ne pourra les atteindre. Au SIGB de produire un rap-port sur les sites provoquant des erreurs et au bibliothécaire de corriger les notices, une à une. Un outil de modification des liens en masse est rarement présent dans les SIGB. Le temps de maintenance des liens est donc conséquent.

Si l'éditeur des notices est capable de fournir des mises à jour régulières, la solution la plus simple restera d'identifier ces no-tices pour pouvoir les supprimer en masse régulièrement, avant de charger un nouveau lot de notices avec des liens à jour. On sera particulièrement vigilant sur la question du dédoublonnage des ressources disponibles chez plusieurs éditeurs : seul l'e-ISBN peut assurer une reconnaissance indubitable de la res-source lorsqu'il s'agit d'un livre numérique, mais il est encore

1. ONIX : Online Information eXchange. Plus d'information : < http://www.editeur.org/8/ONIX/ >

(consulté le 10 janvier 2014).

Presses de l’enssib, 2013. < http://www.enssib.fr/presses/ >

peu présent dans les notices fournies, et manque de fiabilité. Une recherche de reconnaissance sur le titre sera donc souvent nécessaire.

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