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XIX

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SIÈCLÊ.

INTRODUCTION.

I.

L'Italieest,aujourd'huicommejadis,uneterre favorisée,oùl’esprit humainaeud’admirables développements. Sciences,lettres,beaux-arts, tout y afleurietyfleuritencore; en cemomentmême oùlessciencesouvrentunhorizoninfinide solu-tions,de recherchesetde travaux,l’Italien’estpas ladernièredanscettemarcheprogressive.

_UndesesenfantsluiapporteJetributdeses veilles,desesréflexions,desonexpérience.Si chacundoità sonsiècle les résultatsdeses efforts,

I

1 INTRODUCTION.

cetteobligationdevientun devoir impérieux lors-qu’ils’agitdelascieucedel’hommed'Etat,laplus compliquéequepuisseembrasserl’esprithumain.

Sicesfruitssontbons,on euprofitera

;s’ilssont mauvais ou défectueux,ilsserontrepoussés, et l’on profiteraencore.

Enécrivantcontrel’espritrévolutionnaire, je n’ai pointl’intentiond’êtrehostile,etjemegarderai d’êtrepurementcritique.Jecroisàlabonnefoi:je croisquel’erreurdanslaquelletombentleshommes par ignoranceestlapluscommunedetoutesleurs erreurs;l’instructiontendàlesdiminuer,et lebien deviendraitaussinécessaireà uncertaindegré d’in-structionque lemalest inévitable lorsqueces lumières nous manquent.

Lapolitique estàlafoismiescience etunart:

à cedoubletitre,elledemandeune doublesolution, celledesthéoriciens et celledeshommespratiques.

Commescience, ellerelèvedeprincipesgénéraux, quine sont pas ceux d’unepartie,mais de l’ensemble des connaissances humaines.Elle traitenon-seulement de l’homme, mais encore de tout cequipeut avoir surluiuneaction:ilestdoncnécessairequel’homme d’Etat soitparfaitementau courant detoutce quia rapport à ce doublesujet.

INTRODUCTION. 3

Commeart,ellea existélongtempsavant la scienceetne peut s’apprendre que parlapratique.

Surleterrainglissantdel’expérience,lesfautes soutplusfréquentesquelessuccès, et les fautesoui souventdessuitesquelessuccèsultérieursne sau-raientcompenser:on ne pourrait doncseprémunir avec trop desoincontreles difficultéset lesdangers sansnombrequ’on rencontrerasur sa route.

Lasolutionthéoriquenepeutvenirqued’un pouvoirspirituel,indépendantdupouvoirpratique, etqui,hiérarchiquement,luiestaussisupérieur que lamoraleestau-dessusdelapolitique.

Telest lepouvoir dontJésus-Christainvestison Église:c'estluiquia organisélasociété tellequele moyenâge nouslaprésenteet tellequ’ellesubsiste encoredanslespartiesdel’Europe quioffrent quelques exemplesd’ordre.

l>cpouvoirpratique,quifutlamise euœuvrede ladoctrinedivine,asecondéadmirablementses efforts. L’histoirenous en dérouleletableau.

Larupturedelagrandeetadmirableunité catho-lique futeuEuropelesignaldel’explosiondel’esprit révolutionnaire.

Larecherchedoscausesquiontamenécelte fatale dissolution est l’objetduprésentécrit.

4 INTRODUCTION.

Jevaisétabliricilanécessitédel'ordred’après lesdonnées delafoietleslumièreséternellesde lareligion:jemontreraicommentleprogrèsest conciliableaveccetordre,dont iln’estqu’une conséquence.

Les révolutionnaires ignorentces faits aussibien quelamarche duprogrèsquiest leprétextedes troublesmatérielset intellectuelsdansla société.

C’esten combattantleprincipemêmedu catholi-cisme qu’acommencécetteguerre qui dure depuis six siècles;c’esten attaquantiadistinction fonda-mentaleétablieentrelepouvoirspiritueletle pou-voirtemporel,entrelathéorieet lapratique,et en voulantfaireréglerparlaraisonce quine peut releverque dela religionseule,quel’esprit révolu-tionnaire,insurgéd’abord contrelecœur, a prétendu bientôt régner surlasociété etpouvoirfaire inécou-ualtreDieumême.

Laconnaissancedumonde,cellede l’homme,les rapports quilient l’unet l’autre, et l’idéequel’homme sefaitde cesrapports, telle est labasede toute religion.Orc’estensatisfaisantpleinement à ces conditions quelecatholicismeestdevenularègle

morale,intellectuelle etpratiquedel’homme.

Dieu a pourvu ànotre instruction première,

INTRODUCTION. i puisquel’originede toute chose nous aétérévélée parsa parole.Connaîtreleinonde aveclequelnous sommesen rapportestdonclaloideDieumême,et larecherchedelavéritéest lepremier devoir qui nousestimposé.C’estàtitredevérités,dontla religionnous a posélesbases,quelesscieucesont étéfondées parlelabeurdes générations:c’està titrede preuve delamajestédu Créateur que nous avonspupénétrerdansunepetitepartiede son vastedomaine.Cequ’ila exposé à notrecuriosité est le seul théâtreoùilnoussoitpermis de chercherla vérité.

Cette connaissancedumondeetdel’ordrene peutêtrecomplètequepar rapport àl’hommeetà cequil’entoure:au delà toutestmystère,etune penséeindiscrète etsacrilègepeutseulepercerun voilequelareligionelle-mêmemetentreDieuet nous.

Mais cequ’ilnousestpermis de connaîtrenous suffit,puisquenous

ytrouvonsla satisfaction com-plètede nosbesoins,morauxparlafoi,intellectuels parla connaissance,matérielsparl'emploidesforces delanature,quisatisfaitainsil’activitéquiesten nous.

< INTRODUCTION.

II.

Ilfautd’abordétablirquelest ledomaine intellec-tuelde l’humanité,afinde pouvoirpréciser labase quedoitavoirl’ordretelquel’espritpeutle conce-voir, etensuite voircomments'opèrentles change-mentslents et successifsqui constituentleprogrès.

Ce domainesecomposedesixsciences: les mathé-matiques,l'astronomie,laphysique, lachimie,la biologie, la science sociale (1).

Des mathématiquesrelèvent les loisdel’étendue etdumouvement.

Al’astronomieappartiennentla distance, la gros-seur, laformedusoleiletdes corpsplanétaires, les orbitesqu'ilsparcourentetlesforcesquilesmeuvent.

Laphysique étudie touslesphénomènesdus àla pesanteur,àl’électricité,au magnétisme, au calo-rique,àlalumière,auxvibrations sonores.

Lachimie pénètredanslaconstitutionmoléculaire des substances, reconnaîtleséléments indécompo-sables,oudu moins indécomposés,et détermine

(1)AuChapitreVI,surl'éducationpublique,j'aidéveloppéles raisonsdelapositionhiérarchiquedes connaissancesetla justifica-tiondel'énoncédogmatiquequej'en faisIci.

INTRODUCTION. T lesconditionsquiprésidentaux combinaisons défi-nies.

biologierecherchetoutes lesformes querevêt laviedepuislederniervégétaljusqu’àl’homme;

embrasselahiérarchiede cesêtresde plus en plus compliquéset élevés;sefamiliariseaveclesmodes qui règlent la manifestationdes phénomènes vitaux

;travailleàpréciserlerapport constantqui existeentrela structureanatomiqueet lafonction:

constate desfacultésde plusen plus hautes dansles animauxsupérieurs,et,combinantlaconsidération de l’organeetdesfacultés,elledisputel’étudede l’hommeintellectuel etmoral àlamétaphysique.

Enfinlasciencesociale suit l’évolutiondessociétés, en distinguelesphasesnécessaires etassignelaloi de ces changements.

Cerésumé succinctcomprendl’ensembledusavoir humain;rieu n’estomis,rien,sicen’estcequi est inaccessibleàl’espritdel'homme.

C’est le do-mainedontl’ordrenous importe à connaître.

La connaissance desloisdetous lesphénomènescompris danscette série est laseulechoseque nouspuissions acquérir,c’est laseulequinousintéresse.

Nousverrouslamétaphysiqueseperdredausla recherchestériledes causespremièresoudernières.

INTRODUCTION.

s’épuiserà trouverlepourquoi;lecommentseul est pour nousaccessible etconstitue les lois:à Dieu seul appartientde pénétrer plus avant.

Cesloisn’ontjamaisaucune exception.

Les connaîtredoit êtrenotreseulepréoccupation.

Les ignorerests’exposeràêtrevictime dèsqu’on veut agirdans une direction quelconque.

Cette connaissanceestparticulièrementindispensableà l’hommequia pour missiondediriger la société; leurignorance devient chezluiuncrime,puisqu'elle comprometà chaqueinstant la société.

C’estdonc au double point de vue delathéorieet delapratiquequ’ilfautacquérirlaconnaissancede l’ordre.

Dieu,enleprescrivant à notreesprit,a parléà notre cœur.

Notre existencedépendde notre soumission àces loisquinous sont connues.

C’estfautedelesconnaîtrequel’esprit révolu-tionnaires’insurgecontrel’ordre;c’estfauted’en respecterles loisqu’ilpose des questionsinsolubles surlesquelles l’esprits’épuiseenluttesacharnées,

«

inutilesetsouvent impies.L’idéedeliberté,par exemple,serait bientôt éclaircie si l'onvoulait l’examineravecleslumièresdelavéritablescience et sesoumettre àl’inévitablenécessité qu’ellenous prescrit.

INTRODUCTION. - » Lesloisdelanature sontinflexibles,ellessont sansexceptions,etprescriventun moded’action toujourslemômeaux diverses organisations quisont soumisesà ceslois;parlàse règleleur liberté.

Quelleestlalibertédontjouitlapierrequ’on abandonnedansl’espace?C’estdetomber versla terreen parcourant uncertainnombrede mètres par seconde.

Enquoiconsiste lalibertéde,la lumière?C’est,parmiplusieurs autres,de traverser l’espaceenligne droite,desedécomposer entrois couleursprimitives,de subirlaréfraction, etc.

Et la liberté d’un agentchimiqueest aussidese combiner forcément aveccertainessubstancesetde repousserl’alliancedecertaines autres.

Laliberté matérielle del’homme à titrede corpsvivant consisteàse nourrir,àse vêtir,àrespirer,sous peinedela vie.

Eh!neserait-ilpas étrangeque sa libertémorale nefûtsoumise à aucuneloi?

Elleadesloiseneffet,et lareligionnousla montresedéveloppantdanslalonguesériedes siècles,soumise auxloisplus générales qui règlent l’univers.

, C’estcontrecesloisques’élève l’esprit révolu-tionnaire; aulieud’enfairel’étude patienteet difficile,ilaimemieuximagineretcréerdetoutes

INTRODUCTION.

10

pièces dans son cerveau un ordreetdesloistoujours complaisantsqu’ilfautmodifieret fairevariersans cesse.

Ces changementsarbitraires et fantastiques constituent pourluileprogrès; comme si les conséquences d’unedispositionimmuablene devaient pasêtreimmuablescommel’univers,étantl’une et l’autrel’œuvreduCréateur.

Les anciens n'avaient pas conçulanotionde l’é-volution sociale;etquandilsvoyaient s'accomplir sousleursyeuxladécomposition deleurs établisse-mentspolitiques,ilsne savaient qu’accuserla cor-ruptiondutempset setournaient voislepassécomme verslemodèle duquelilfallaitserapprocher.

LeChristianismeapportalepremierl’idéedela supériorité infiniedelaloinouvellesurl’ancienne, duinonde chrétiensur lemondepaïen

;c’estsous soninspirationqu’undes grands génies dont l’huma-nités’honore put formulerl’idéedu progrès en di-sant:«Quelasuitedeshommespendantlecours

»dessièclesdoit êtreconsidéréecommeunmême

»hommequisubsistetoujourset quiapprend

coriti-»nuellement(1). »

Laquestionétaitdésormais posée d’une manière

i

(I)PikiI, Petuéei.

INTRODUCTIOH. ««

nette, etsouslerègne de LouisXTVlesprogrèsétant décisifsen Europe,éclata lacélèbrecontroverse sur lemériterespectifdesanciensetdesmodernes;

etilfutcompris parleslettréset lessavantsquela loichrétienne avaitouvertlaporteà un progrès indéfini.

I^shommesd’Etat sentent aujourd'hui plusque jamaisquelasociété semeurt,qu’ilsont entreles mainslepouvoir d’exercerune influenceutilesurses transformations.

Unesociéténaturellementimmobile,danslaquelle lemouvementétaitaccidentel, voilà lavue des an-ciennesphilosophies, voilàlavued’Aristote.Une sociéténaturellement progressive

,danslaquellele mouvementest nécessaire,voilà lavue dela philo-sophie chrétienne.

Ilfautdoncqu’icicommeentoutechosel’homme connaisselacondition souslaquelleilvit,pour ap-pliquersonintelligenceàs’yconformer.

Les enseignementsdel’histoire, lesgrandset ra-pideschangementsauxquelslesnationsmodernes ontassisté,l’impulsiondes sciencesetdel’industrie, touta définitivement inculquél’idéeduprogrès à côtédecelled’ordre,quelesanciens connaissaient seuls.

It INTRODUCTION.

L’ordreetleprogrès,ce sontdeux besoinsà satisfaire,deuxbesoinségalement impérieux.

Maiscetteidéea besoind’ètrerégularisée.La notionprincipalequienressortest latendance à fairepartout prévaloirlesavoirsur l'ignorance,la force intellectuellesurlaforce brutale, les idées gé-néralessurlesidées particulières, lesnotionsde jus-ticesurcellesd’intérêt, laraisonsurlespassions;en unmot,elledéveloppelesfacultéssupérieuresde l’homme, sans jamais cependant pouvoir obtenir que lesmauvaisesetinférieuressoientcomplètement étouffées,etquel’égoïsmesetaiseen faveurdu dévouement corlesmobiles qui sont puisésdans lespassionset lesbesoinsseronttoujoursplus puissantsquelesmobiles qui sontpuisésdans l’in-telligence.

Ilnefautdonc pointseméprendresurlaportéede ce progrès.Ilestindéfini,maisnoninfini

;lalimite estposéeparl’hommelui-même,ouplutôtDieu n’a pas permisqu’ilpût atteindre au delà d’uncertain degré:c’estceluiqu’ilafixé. Notreplanèteest étroite etne nous permet d’apercevoir qu’un coin du monde;plusétroiteencoreestnotreintelligence qui setroubledèsquelesproblèmessecompliquent.11 peutdoncapprocher d’unelimitequelareligiona

INTRODUCTION.

1

posée, mais sans jamaispouvoiratteindreàcette sublimeperfection. .

.

Latendanceàfaireprédominerlesidées géné-ralesserévèleparl’histoiredès'quelanotiondu progrèss’est ainsi précisée. L’industrie,organisée de jour en jour sur une meilleurebase,tourne surtout ses effortsverslasatisfactiondes besoinsduplus grandnombre.L’art,longtempsprivilègeexclusifde quelquesclassesd’élite,sefaitsentir etapprécier dansdes cerclesqui s’étendentsanscesse.Les sciencesparticulièresperdentlecaractèrede spécia-litéexclusive et sefondentdanslagrande science de l’iiumanité,quelasainte religionnous présente ayant un butdistinct.Etenfin lamorale, admirable dans l’antiquitéquant àlapersonne, incomplète quant à la famille, nullequant àlapolitique,embrassa par lecatholicismecestroisordresderapports.C’est donc bien danslaprépondérancecroissantedela généralitéquesetrouvecompristout leprogrès.

Enun mut,onpeutsereprésenterle progrès commeunemoraledeplusenplus universelle et pure, fondée sur une sciencede plus en plus exacte etétendue.

/

Telle est l’idéeque nous devons nousfairedela paroledu grand Bossuet lorsque noos appliquons aux

41 INTRODUCTION.

peuples cequ’ilditdes individus: « Ilssont

assu-» jettisauchangement:c'est laloiqui les régit. » L’idée d’ordre del’univers, et celledechangement incessant etsoumis àcetordre, sontdeuxidées con-nexeset inséparables;ellessontlecomplément l’unedel’autre.

L’hommeestsoumisauxloisastronomiques,aux loisdelaphysique,delachimie, enfinauxdonnées fourniesparl’histoirequitracepourl’avenirune marchequiest laconséquencedupassé.Lasociété humaineestdonc soumise àces loisimpérieusesdont

ilnefaut s’écarterenrien,souspeinedemenacer dedissolution lecorpssocialauquel nous devonsle sacrifice incessantdenous-mêmes

Poursesoumettre àl’ordre,ilfaut leconnaître, etilne peutsetrouverque dans l’ensemble, puisque toutes les partiesen sontsolidaires.Suivrecetordre, c’estseconformerau progrès qui enestla consé-quence.

Le progrèsestdoncledéveloppementrégulierde l'ordre.

111.

Leproblèmeainsinettementposé,del’ordre, d’unepart,du progrès, del’autre,etdelasolidarité

INTRODUCTION.

u

del’un etdel’autre,analysonsrapidementcomment

ily aété satisfait (1).

Tous ceuxqui,hommesd’Étatou penseurs, contri-buèrent àlafondationducatholicisme,méritent l’admirationdelapostérité.Sesrésultats,décisifs dansl’ordre intellectuel,nelefurentpasmoins dans l’ordremoraletpolitique.

L’esclavage antique, frappéde réprobation parla nouvellemorale, disparutdel’Occident;mais,comme

rien,dans desphénomènesassujettisàlaloidela filiation,ne peut procéderque parvoiede progres-sion,ilfutremplacé parleservage.

Ilfautvoirdansleslivresdes éruditscombieu cettegrande opération, qui coïncide avecla findela première race desroisde Franceetl’avénemeut de laseconde,amélioralaconditiondestravailleurs, consolidal’établissementdesindividussurle sol cul-tivépar eux,etperfectionnalafamillepopulaire.

J’aiindiquécommebase inébranlablela distinc-tionquefitlecatholicismeentrelepouvoirspirituel et lepouvoir temporel.Sicefutpourleplusgrand biende l'humanité ques’établitcettedistiuction

(i) J'aiexaminé endétailcesquestionsdanstecourant decet écrit.

(« INTRODUCTION.

radicale,cefutàsou grand détriment quel’esprit dediscussiou,cherchant àl’ébranler,voulut élever unautelprofane auprès du sanctuaire de Dieu.

Enrivalité s’estessayéun pouvoirspirituelimpie etincomplet:deslittérateurssansdirection,des philosophes sans doctrine,des savants sans morale

,

ne formant aucune corporationrégulière,n’ontréussi qu’à mettreeucontestation l’ancienpouvoirspirituel, qu’ilsne peuvent remplaceretauquelmêmeilsn’out pu enlevertoutes sesprérogatives.

Ixiurignoranceleur faitbientôtabandonnercette premièredirectionpour prendrecelledelapratique, ettropsouventc’estl’ambitionseule quiafait choi-sir lepremierrôlecommepluspropre à acquérirun renomqu’ontented’exploiter.C’estalorsqu’ils montrenttouteleurinconséquence,réclamantau nomdel'ordre,dontilssententlebesoincomme

praticiens, les institutions qu’ilscombattaient naguère dansleurs écrits.Aussi impuissantsdansuncasque dausl’autre,ilsne tardent pas à devenir victimeset à suivrelesortde ceuxqu’ilsontremplacés.

Malgréces efforts, laréparationentrelepouvoir spirituel etlepouvoir temporelseperpétuedonc, et doit être consolidée.

Elleest laconditionde laprépondérancequelamorale a acquise dansles

INTRODUCTION. 17 sociétésmodernes,etqui doit lui êtreconservée par-dessus touslesintérêts; laconfusion entrelesdeux pouvoirs entraînelasubordinationdelamoraleaux considérationspolitiques.

Remarquonsà quoicetteignorance deslois aux-quellessont soumisesl’existencedel’hommeet celle delasociété,mènelesocialismeunefoisenfacedes réalitéspratiques;et,pour neparlerqueduplus bruyant dotous,nous verronslecommunismechassé de l’Europe, chercher dans lenouveaumondela terrepromise àses illusions,etne pas obtenir des

Remarquonsà quoicetteignorance deslois aux-quellessont soumisesl’existencedel’hommeet celle delasociété,mènelesocialismeunefoisenfacedes réalitéspratiques;et,pour neparlerqueduplus bruyant dotous,nous verronslecommunismechassé de l’Europe, chercher dans lenouveaumondela terrepromise àses illusions,etne pas obtenir des

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