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ÉTATSOCIALAUMOYENACE.

I.

Lbiitoir»duoitboliciimeexpliquel’histoiredel'bumenité.

Ilfaut,enlisant l'histoire,sesoumettre àun sys-tèmeàl’aideduquel onchoisit les faits,parlequel ilssontclassésdans uncertainordre

;etce système fournitenfindes conclusions:cesconclusions sontla règledelaconduitedel’hommed’État.

Cetteidéede systèmeest,pourbeaucoupd’esprits, synonymedelapartialitéexclusiveetde l’éloigne-mentpour toute conception grandeetgénérale.C’est une erreur qui mériterait à peined’ètreréfutée,si ellen’étaitprofesséeparbeaucoupd’hommes poli-tiques.

Ilspensentqu’ilfaut se laisserguiderparles évé-nements, attendretoutdes circonstances,et segarder de chercher dansun système des vues qui servent à

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diriger la société;ou biens’ilsfontun choix dans lesfaits,ilss’enrapportentencelaàleur seule judi-ciaire,dansl’opinionoùilssont,sans doute,qu’elle lesguidera toujoursmieux quetoute autre.

Unetelleprétentionchezleséclectiquesou choi-sisseurspeut avoir unevaleur,siceluiquisoutient cetteopinionsemontreunhommesupérieur;alors sapratique seratellequ’elleledispenseradetoute explication justificative.Ilauradignement rempli son rôledanslasociété,sonnomserainscritavec hon-neurparmi ceux deshommesillustres et utiles;mais

ilne pourraêtreproposépourmodèle à personne.

Eneffet,lesqualitéspersonnellesne sont pascelles surlesquelleson doivelepluscompter; cars’ilen étaitainsi,sijamaisiln’étaitpossibledetracer la marchequ’on asuivie,oucellequ’ondoit suivre, l’expérience acquise parl’unseraità jamais perdue pourses successeurs,cequi seraitdirectement con-traireau but de toutescience,detoute organisa-tion(A).

Conserver l’expérience acquiseestau contrairele but qu’onsepropose,etlesqualitéspersonnelles échappent àtoutetransmission:l'hommelemieux douéseradoncforcédesesoumettreà uneméthode aussitôt qu’ilvoudra transmettre à d’autresles

pro-AUMOYENAGE. Î7 cédésqu'ilasuivis;ildeviendra systématique, car se passerd’unordrequelconque etprendreles faitsau hasard,c’estsansdouteune proposition in-soutenable.

Lecaractèred’unevéritabledoctrineestde pouvoir embrassertouslesévénements sans exception, do montrerqu’ilsconcordenttous, qu'ilsn'ontriende contradictoire,qu’uneépoque peut toujourscomposer un ensemble cohérent,et liersans interruptioncelle quila suitaveccellequilaprécède.C’estencela quesemontresurtoutsapuissance,aussibienque dansl’applicationquipeuts’en faireauprésent.

Touscesavantagessetrouventdanslareligion catholiquequi,nousmontrantl’ordreparexcellence, nousfournit l'appuiquinous manquerait danstoute conceptionhumaine.

Ladoctrine divinonouspermetd’arriveràlavérité historiquecommeàlavéritéentoutechose; son dogmeréunitles espritsautourde notionssuprêmes etdirectrices,et,nous soumettant à uneautorité supérieure,ilréprime d une manièreefficace les in-surrectionsmentales,etparsuite lesinsurrections matériellesquisurgissentauseinde notre orageuse société.

Jusqu'àlavenuedecettesainte doctrine,eneffet,

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ledéveloppement danslemondeancienavait été spontané,lent,aveugle,incertain,carilnepossédait pasceltelumièrequi seulepouvaitconcilier l’ordre avecleprogrès:l’ordre,enlefondant sur l'ensemble desloisrévéléesparloCréateuret l’étemelle vérité desaparole;leprogrès,enlecoordonnant à l’em-pirede cesloisparladirectiondonnéeàl’intelligence etàl’activité.

C’esten développantlessentimentsbienveillants delanaturehumainequelecatholicismea complété l’homme:ladivinedoctrinedevait,dès son entrée danslomonde,fixerl’avenirdelasociété et,sous touslesrapportsimportants,dire lederniermotdo la civilisation.

Posantlesprincipesdetoutes les institutions,ilne laissaitquele soind’endévelopperlesconséquences etdelesappliqueraux besoins de diverses époques parlagénéralisationdesamorale.

Maiscettejudicieuseappréciationdel’existence moralea-t-elletoujoursété ladoctrine detous les hommesd’État,pourquijugersainement chaque époquedoit être lapréoccupation constante?

Jenelepensepas, aussi je croisque delàdé [ten-dentles plusgrandsmalheursqui affligent la société.

L’histoirenousfaisantvoirdansl’âged'aujourd'hui

AUMOYENAGE. £9 larigoureuseconséquence del’àgeprécédent,comme onvoitdanslefilsl'indispensableprocréation pater-nelle,nous imposel'obligationdeprofiterdupassé sansenrien laisserperdre.Ainsiceux qui prétendent parvenirà n’importe quel perfectionnementmême

trèsraisonnablesicen’estpar degrésinsensibles, montrentqu’ilsignorenttoutàfait l’histoire, et semblent avoirassistémachinalementetnon pas en intelligentsobservateurs,àtoutes lesdésastreuses ré-volutionsquiont ensanglanté l’Europe. Et demémo ceux quiserefusentaux leçons fournies parl’histoire, quireculentdevantsesinévitablesconséquences, ceux-làrenoncentà tout empire surlesespritset surlescœurs:surlesesprits,puisquelalogique inflexibledes événementslesentraîne;sur lescœurs, puisquelecatholicismenous a appris à conquérirle mondeparlapersuasion.

Ledésarroi quirègnedanslessentimentsetqui entraînelesactionsdeshommesaétélavéritable causedes plusgrandes catastrophes contemporaines.

Ehbien!cettecausefutméconnueou méprisée par deshommesd’Etat,dontl'intelligence et lesavoir honorent l'humanité, mais pourqflil'histoireet la doctrinereligieusequidoit l’éclaireruefutpeut-être qu’un longthèmelittéraire.

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Loseulmoyeud’éviterdetelsmalheurs,c’est de guider d’àgc en âgelespaslentsmais assurés des peuples,etsavoiropérer aujourd’huiles amé-liorationspréparées parla génération qui nous précède.

Lemeilleurexemple à proposerestcetteéjioque caractéristiqueoùlamarchede l’humanitéfutnette et distincte,oùlamaindo Dieu sembleêtre inter-venue directement pourlaguider;etaucune assuré-mentnefutplusgrandequecellequivitfleurirdans toutesasplendeurlareligioncatholique. Intellectuel-lement,moralement, politiquement,cetâgefntla basedetoute foi,detoute discipline,detoutordre, dotoutprogrès.

C'estfauted’avoircomprislemoyenâge,ses ten-dances,sesressources,son génie,quelaplupartdes historiensdestempspostérieursontvuune sépa-rationinconciliableentrel’antiquitéetlestemps modernes.

Ilsontainsirompulachaînequilie lespremierseffortsdelacivilisationavecles der-niers.

Suivons dansl’histoirecettemarcheévidenteet voyonsdanslemoyenâgel’originedel’ordre etdu progrès humaiu.

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II.

C'enlemoyenAge qu’il faut étudierpourtrouverlacausedu désordremoraldenotreépoque.

Tout,àcotteépoquedumoyenâge,estdigne de l’étudedel’hommed’État.L’originedesinstitutions modernes surlessciences,les lettres, l’industrie,la politique, la législation, lesmœurs même,etsurtout lamorale,tout futpréparéalors.

Leuommêmeconsacré parl’usagedésigne dela manièrelaplusheureuselerôleque joue cette époque intermédiaire dansl'histoiredu développe-menthumaiu.

Loind’êtreun temps d’anarchie, d’ignorance, de barbarie,lemoyenâgedoitnousservirdemodèle bienplusque ne peuventlefaire l’âgegrecoucelui des Romains, non-seulement parcequ’ilexpliquele passagedela vie militaireàlavieindustrielle, im-portantchangement(piirompt avec un desinstincts les plus grassiersdel’hommepourysubstituerla sociabilité;maisaussiparceque nosmœurssont pluscomparablesàcellesdeladernièreépoquo qu’ellesne sont àcellesquiprécéda.

C’estdoue aumoyeuâgequ’ilfauts’attacher

lurs-ÉTAT SOCIAL j*

qu’on veut trouver dansl’histoire leslumières néces-sairespouréclairer laconduitedeshommesd'Êtat.

Ilsytrouverontl’originedel’espritrévolutionnaire qui,aumilieudelapaixeuropéenne, troubleles Étatsetmetlasociétéenpéril.

Lebutde tousdoitêtreceluid’assurerlapaix pourlebonheur deshommes,

Notreépoque recon-naîtcette nécessité.

Touteslesmesures générales et particulièresontlapaixpour dernièrefin.

C’est danscettelouableintentionque tousles gouverne-mentsaujourd’huifavorisent la vie industrielle qui, donnantmieapplication régulièreàl'activité natu-relleà l’homme,luifaitépuisercontrelanature inépuisabledesforcesqu’iladirigéeslongtemps contresessemblables.

Etc’estauseindelapaixcependantque l’anar-chiesédressesurtoutmenaçante.

L’esprit révo-lutionnaire esttoujourséveillépour troublerl’ordre;

ettousles effortsontdelapeineàlemaintenir.

Les causes decetteanarchie méritent doncd’être étudiées avecsoin:ilfauttrouversonorigine, suivre samarcheet sesdéveloppements pourlacombattre avec avantagecommeunennemiredoutable quela violenceirritequandellene peuts"en rendre maître.

Maisledésordre matérieln’estjamaisprimitif:il

AL'MOYENAGE. 33 estsecondaire,c’est-à-direqu’ilapour causeun désordre moralet intellectuel.

C’estàcettecause (ju’ilfautsurtouts’attacherpour prévenirles révolu-tions.

C’estàseconcilier les affections et les intelligences quedoits’attacherl’hommed’Étatplusencorequ’il nedoitrecouriràlaforcequin’estqu’unmoyen extrême.

Leplushabilemédecinn’estpascelui quilivreauscalpeldu chirurgienlemembremalade qu’ilpourrait sauver,ets’ilest enfin forcéde recourir àl’opérationsanglante,cen’estqu’après avoir épuisé touteslesressourcesdel’artetdelascience,après avoirappliqué sonintelligenceà découvrirlacausedu mal,à en prévenirleretour, qu’il est justifiéd’avoir abandonné auferce que desmoyensplusdouxn’ont paseulavertudeguérir.

Sachezmetracerletableaudes mauxdela société;débrouillez-inoipar une savante analyseles crissouvent confus des douleursdelamisère; faites-moiconnaîtrelesinfluencesréciproquesdes passions humaines;dirigezhabilementmonattentionversle douloureuxmobiledudésordreuniversel, afinque j’ailley porteravecsécuritélebaumeconsolateur quidoitterminercesscènesdéchirantes: alors j’avoueraique vousêtesunhommedegénie.

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34 ÉTATSOCIAL

Maistantque vous vous bornerez à rassembler quelquestraitséparsdes désordresdela sociétépour en former des tableaux pathétiques,maisquine montrent pointleurorigine; tantque vous ne saurez pasvérifierparl’histoiredu passéetpar des rappro-chements frappantslavéritéde vosabstractions;

tant que vous n’aurez pointsurattacherlesdésordres lesplusviolentsaux causeslespluspuissantes, et

mêmeindiquerparlà leremèdeapplicableau mal général

;jevousdiraique vous n’avez point deviné l’énigmedelasociétéetvos terreurspuérilesne serontpas plustouchantesquevosinutilesfureurs.

C’estàl’autoritéquisaits’inspireraudogmede notrefoiqu’ilfautdemanderet le secretdel’affection des peuples,et lemoyende régner par l’amouret uon parlacrainte; c’estautourd’elleque doiventse grouperleslumièreset lesdévouementsquisontle plussûrrempart contrelesrêvesdela folie.

III.

Le moyenAgeadéveloppélesentimentmoral.

Ilareconnuun pouvoir spirituel distinctdupouvoir temporel.

Cetteœuvrede sympathie, ce triomphe desaffec-.

tiousbienveillante» etdu dévouementsur l'égoïsme,

c’estcequ’avaitparfaiteuicntsucomprendre l’ad-mirablefondationdurégimereligieux catholico-féodal.

Eneffet,leservicerendu parlemoyenâge a<Ré par excellencede développerlesentiment moral,et jtourcela ledogmeetlerégime catholiquessont liésd’une manièreindissoluble.

Lavieducœur,cettetroisièmefonctionde l’âme, avait été sacrifiée,en Grèce,audéveloppement intel-lectuel;àRome,kl’activité.

Lesarts,les lettres, la philosophie,enunmotlecultedel’espritaété jtortéchezlesGrecs à un degré souverain.

Le peuple romainavait étépréoccupédelaseulemission deciviliser lemondeparlaconquête:

Turegere imperio populos,Romane, mémento:

Hal*W frontcuits,paiisijueimponeremoiem, Parceresubjectif,etitebellaresuperbos(1).

Avec untelprogramme,lapolitiquedevaitprimer toutes les considérations, et lerégime nedevait com-porterqueloisetrèglementsentoutesmatières.

Laconfusionentrelepouvoirspirituel et lepouvoir temporeln’avaitpaspermis dedistinguercequi était duressortdesloisde cequiappartenaitauxmœurs

(i)Virg.Æneid.Hb. IV,v.846.

36 ÉTAT SOCIAL

otàl’éducation.

Mais parlecatholicismela poli-tiquefutsoumise

;lathéoriedes devoirs réciproques établie; letravailennobli;lafemmerenduelibre parcequ’elle étaitpure;l’éducationpublique orga-nisée; etlasociététoutentière formée d’après un systèmerégulierquieutlaféodalitépour ex-pression.

L’établissement d’un pouvoirspirituel distinctdu pouvoirtemporelfutdonclemoyenorganisateurdu moyenâge,et l’undesplusgrandsbienfaits qu’ait rendul’espritde système(B).

Grâce àcette séparation, l’obéissanceputêtrevolontaire;lelibre consentement des masses putlapratiquer sans exi-gence, sans dégradation, sansservilité.

Cepouvoirrésidaitdansuncollègedeprêtresqui.

dépourvusde’ touteambition temporelle,se soumet-taientàlaloide César:et,circonstance importante qui rompaitaveclerégime del’antiquité,Hsse recrutaientdanstouslesrangs dela société.Celte positiondésignait lespapescommeleschefsnaturels delacivilisation,etlechristianismecommelaloi suprême.

Tousles peuples,oneffet,tournèrentbientôtles yeux versleseulpointéclairede l’Europe.

La hiérarchierespectéedece nouveaupouvoir, la

AüMOYENAGE. S7 soumissionvolontairedetous lesévoquesaupontife deRomeentraînaientcelledes princes barbaresqu’ils avaientconvertis, etces nouveaux apôtresvirenten eux desdisciplesplutôtque des souverains auxquels ilss’indignaient d’ètresoumis.

Cefutdonc parlapersuasionqu’ils apprivoisè-rentdeshommesférocesetindomptablesetles soumireut par uneautorité qu’ilsrespectaienttous également.

Ettandisquelanoblesseméprisaitl’instructionet qu’iln’étaitpaspermisaupeupled’yaspirer, les lumièresétaientdevenueslepatrimoineexclusifdu clergé.Entoute équité, lechefspirituelréclamaitla prérogativede dispenserlesrichesses intellectuelles.

C’estavec reconnaissance que l’Europe reçut delui desconstitutionsquilamettaiententièrement sous sa main.

Cettepuissanceétaitsilégitimeetsi rationnelle qu’elle s’estincorporée danslesmœurs occidentalesetafaitdelavillesainte un flam-bleauoùlemondeentiern’acesséde prendre des lumières.

C’estainsique sansarmée,sanstrésors,sans domaines, enfermés danslesmursd’unevillequi tendaitàsedéclarerlibretouteslesfoisqu’une forceextérieurecessaitdelacomprimer,les

souve-3» ftTATSOC1AI,

rnins pontifes firenttriompherleursuprématie uni-verselle etque parleurprépondéranceenmorale, enpolitique,uninstruction,ilssedéclarèrentles dispensateurs desEtats, lesjugesdesroisetdes empereurs.

Ilslurent partout souverainsarbitresdes contesta-tionsquis'élevaiententrelesparticuliers, aussibien qu’entrelesrois etlespeuples:àeuxs'adressaient touslespartis,oumême,prenautl'initiative,le sou-verainpontifeintervenaitspontanément. Ettellefut l’efBcacitédecetteintervention(que,pendant long-temps,elleréussitàempêcherde gravesconflitset pénétrasiprofondément danslesmœursdes peu-ples,quelatraditionimprimacettedirectionàla diplomatiequinefutorganiséequeplusieurs siècles après.

11estsivraiqu’uneidéeféconde sent avecle tempss’accroîtresapuissance etson éclat, quo leduc deChoiseul,après sou ambassadeilRome, di-saitàla finduxviu* siècle:«Romeestsihabile,si

»clairvoyante,siforte:danscettevillelespartis

»sontsiprompts àse réconcilier,qu’envérité, c’est

»toujourselle,au milieudu dédale des négociations,

»qui indiqueunanimementdudoigtl’issueque

»beaucoupd’autrescherchentsanslatrouver.Ce

ATMOYENAGE. 39

»systèmed'unitéqu'on ysuit,commenceparfairesa

»partd’autorité, et elle l’établitsurunpetitnombre

»de parolessignificatives;ensuite,unefoisl’unité

Ȏtablie, cettecour

,essentiellementmodératrice

,

»entredansles intérêtsaveclesquels elle traite, etne

»chicane pas surdesintérêtsdemèretendre.Delà

» cephénomèned’une puissance longtemps

conten-»dantequiprendtoutàcouplepartid’un

adver-» saire

;delàce brefquiapaisesoudain nosévêques

* et,sousun intérêtd’honneurà apaiser,rend

»hommageàleur fidélité etperpétue dansleclergé

»françaisdestraditionsdedévouement.» Cen’estpasun des moindrestitresdes souverains pontifesdeRome, décompterparmilesplusillustres uncertainnombred’hommesd’une naissancetout àfaitobscure.LecélèbreSixteVavaitétégardeur deporcs.

PieVn’étaitguère d’unefamille, plus relevée.

Adrien VIfutfilsd’un artisan.

NicolasV

était nédansl’obscurité.

Lepèredufameux Jean XXII,quiajoutaun troisièmecercleàla tiare, raccommodaitdessouliersà Cahors.

C’était aussi lemétierd’UrbainVI.

Adrien IX,l’undes plus grands papes,filsd’un mendiant,avait étémendiant lui-même.

L'histoiredel’Église estpleine decesexemples

to ÉTATSOCIAL

quiencouragentlasimple vertuetquidonnèrent dès ces temps-làd’illustresmodèles àimiter.

Les premiers évêques deRomecomprirentla né-cessitéde créerlahiérarchie, tantpoursoutenir les fidèlescontrelespersécuteursquepour défendrela foicontreleshérésies.

Delà vintl’importance disconciles, qui,dèslo commencementduu* siècle,s’occupèrentderégler le régimeet le cultereligieux.Delàvintquelepape saintVictor put réclamerlasuprématieen faveur de l’évêque doRome.Laluttefutlongueet difficile, puisque LouisleDébonnaire, en 829,fut lepremier exemple dupouvoirdesévêques surles empe-reurs; Lotbairede Lorrainefutl’occasionde la premièreapplicationdu pouvoir des papes surles évêques.

Telleest lapremièreinfluencedu catholicisme sur l’humanité,œuvredivinepar sonorigine,œuvrequi exerça surlesdestinéesdeshommeslaplusgrande influence.Lacréationd’un pouvoirspiritueldistinct rendait à jamaisinconciliables leserrements dola politiqueantiqueetceux delamoralemodernequi, malgrésesgravesécarts, estencore supérieure à tout cequel’hommeajamais imaginé.

ACMOYENAf.K. tl

IV.

!.*•pip» fondentlakWrarchic en Europeetétablissent l'ordre matérielensacrantCharlemagne.

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