1o4.9 r05.5 ro5.2
Frc.3à5
non-métopiques IOI.I ror.4
TOT.2
, , ) )
On
voit
se marquer encore plus clairement, chez les crânes métopiques,le
développement transverseplus
poussé dansla partie
antérieure du crâne./,
\Ind.ice orhitair,
(!^ut"u' \ rtrnt. xtt
\
largeur/L'indice orbitaire est plus grand chez tous les groupes métopiques que chez les groupes non-métopiques de
la
même série et du même sexe, avecla
seule exception chez les crânes fémininsde
Lausanne chez lesquelsl'indice
orbitaire moyen est identique pour les métopiqueset pour
les non-métopiques.On peut
en conclure que les crânes métopiquesont
les orbites plus hautes que les non-métopiques.1 Daqs les cas où les deux diamètres transverses sont égaux, la valeur de I'indice est roo. Les indices plus grands que roo indiquent que le diamètre bi-ptérique est plus grand que le diamètre bi-astérique. Les indices inférieurs à roo prouvent, au contraire, une plus grande valeur du diamètrebi-astérique. Les ûgures 3 à 5 donnent schématiquement, erl projection verticale, les trois formes craniennes théoriques représentées par l'indice ptéro-rstérique.
T"
i
86
JUAN CoNIASUne comparaison sexuelle nous permet de constater ce qui suit:
Hommes métopiques de Lausanne, orbites plus hautes que les femmes (89.5 et 88.5) Ilommes non-métopiques de Lausanne,
Hommes métopiques de Genève, llommes non-métopiques de Genève, Hommes métopiques des Alpes, Ilommes non-métopiques des Alpes,
é
basses hautes basses basses basses
(86.7 et 88.5) (86.5 et 86.r) (82.3 et 84.3) (82.7 et 85.8) (82.2 et 84.2)
C'est dire que les groupes non-métopiques font ressortir d'une façon très nette un des caractères sexuels distinctifs; les orbites féminines plus hautes.
Au contraire, lorsque le facteur métopique intervient,
il y
a des cas oîr cecaractère sexuel secondaire spécifique
est
dissimulé: ainsi, les hommes métopiques de Lausanne et de Genève ont des orbites plus hautes que les femmes. Voilàun
pointqui
permet de rapprocher le type métopique du type féminin habituel.T.rnrn,ru XVI.
I nrli.ce orbitair e che z d.iff érents gl ol.tp es mét opi.que s et non-métopiques.
Métopiques Non-métopiques
Sexes rérrnis
Auteurs
P ô I réunisSexes
Paris . ,
Suisse Arméniens
88.
86.
5 7 7
2
9r.o 86.8 86.s
84.6 88
83 8+.7
85.t 90.7 85.6
Papillauit Comas Bounak Le résumé des données dans la série de Papillault, comme dans la nôtre, nous montre l'élévation de l'indice orbitaire dans les crânes métopiques de l'un et I'autre sexe, mais si peu (o.z et o.3) qu'il n'est pas possible d'atta-cher grande importance
à
cette considération.Au
contraire,la
série de Bounak présente son plus grand indice pour le groupe non-métopique, fait qui s'explique parfaitement si l'on se rappelle que la hauteur et la largeur orbitaires des crânes arméniens de Bounak augmentaient bien chez les métopiques, mais que cette augmentationétait
plus prononcée pour la largeur que pour la hauteur; puisque le dénominateur augmente, le quotient-
ou indice_-
par conséquent, diminue.{<
*
{<
Groupes humains
CONTRIBUTION A L,ÉTUDE DU I1ÉTOPIS1VIE 87
4.
DrsrnrnurloN DU uÉroprsuB EN FoNCTIoN DU sEXE.Nous avons déjà
vu
dansIe
premier chapitre que, dèsle
xrve siècle,les enquêteurs
ont
signalé indistinctement-
se contredisant-
que lemétopisme est plus fréquent dans I'un <1es sexes.
Il
serait inutile de répéter ici ce qui a déjà étédit.
Mais plus récemment, on a de nouveall publié <lesafûrmations analogues. Voyons ce que montrent nos propres séries' Nous parlerons cles pourcentages de crânes masculins et fénrinins trouvés dans le total des métopiques de chaque série'
Série de Lausanne Série de Genève:
Série des Alpes:
Total:
Anglais Anglais Anglais Paris Portugais Portugais
16 métopiques dont 8 homntes : 5o.oo/s, 42 , ) 22 D :52.30Â' 86 ) ) 42 , :48'8oÂ,
r44 métopiques dont 7z homrnes : 5o.oo/o,
g femmes : 5o.oo/s 20 D : 47.7Y.
44 , :5r.to/q
7z femmes : 5o.oo/o Nous voyons donc que, dans chaque série, le pourcentage osciile, pour chaque sexe, autour
du
5oo/o avec de légères variations en plusou
enmoins. 1\{ais
le total
nous donne exactement une distribution égale dans chaque sexe, sansle
moinclre avantage pourI'un
ou pouf l'autre. Nous râppelons, une fois de plus, que notre enquête a été effectuée en recueillant tous les crânes rnétopiques du Laboratoire d'Anthropologie de l'université de Genève, que la détermination sexuelle de la grande majorité de ceux-ci avait déjà été faite, au préalable, par le Prof. Eugène Pittard, et que celle des autres crânes a été faite simultanément par plusieurs anthropologistes différents pour éviter des erreurs subjectives.Réunissant maintenant tous les renseignements relatifs âu pourcentage de métopisme suivant
le
sexe (qui figurent déjà dans notre statistique des tableauxI et II)
nous obtenonsla
relation suivante (selon I'ordre déjà indiqué d.ans ces tableaux; comme on y trouve les détails sur le nombre de crânes étudiés,le
groupe humain auquelils
appartiennent, nous ne jugeons pas nécessaire de le répéter ici).Proporti,on des cvânes métopiqu'es en lonction du sexe
Hommes Femmes
7.6%
8.2 7.4 9.9
rr.8 ro.6
/ J/o ro.6
8.3 r r.8 9.3 4.3
Parsons IIooke Morant Papillault Ferraz de Macedo Valença
88 JUAN COI\{AS
Proporiion des cyânes métopiques en fonctiotr, d,u sexe (suite)
Hommes Femmes
4.2 7.4 9.7 J.J 12.4
8.r r9.2 6.8 T,2
r3.6
J.-f 7.4 3.4
_ 1- 11 s'agit de la série de Lausanne seulement. Dans les séries de Genève et des Alpes il ne nous a pas été possible de ûxerle.pourcentage par se,xe, w que nous avons choisi simplement un certain noÀbre de crânes rion-métàpiques au hasard, comme matériel de comparaison,
Ce
qui
nous intéresse dans les chifiresqui
précèdent, ce ne sont pasleurs valeurs absolues, attendu qu'elles dépendent beaucoup clu groupe,
racial étuclié
Parmi 19 enquêtes sur la fréquence du métopisme,
rr
parlent en faveurdu sexe féminin, B seulement en faveur du sexe masculin. Les séries pour' lesquelles les pourcentages féminins sont plus élevés que les pourcentages masculins
sont un
peu plus nombreuses; mais celane suffit
pas pouf émettre uneloi
générale; bien plus, ne peut-il simplement s'agir, parfois,' d'une erreur dansla
détermination sexuelle-
facilement excusable puisque les crânes métopiques, même masculins, acquièrent dans la région'-frontale, nous l'avons vu, un aspect féminin ?
Nous
comprenonsmieux, devant
ces résultats contradictoires, les' conclusions si souvent opposées des anthropologistes à ce propos: chaqueauteur a cru pouvoir
tirer
des déductions à portée générale de l'examen de sa seule série ce qui, sur ce point, n;était pas suffisant.Pour notre part, et indépendamment des valeurs déjà indiquées pour les séries de Lausanne, de Genève et des Alpes, nous avons
fait
un calcul basé sur toutes les séries qui tgurent dans les tableauxI
etII
avec les pourcen-tages de métopisme dûment séparés par sexes. Malheureusement, ce sont les moins nombreuses,vu
que dansla
majorité des cas, nous n'avons pu obtenir qu'un pourcentage global, sans distinction clu sexe. Malgré tout, nous obtenons les résultats suivants:Norvège Suisse (Valais) Suisse (Valais) Suisse (Valais)
Suisse .
Suisse 1 Burgondes Tyrol Tyrol Tyrol Bohême Kénia Mélanésiens
2.7 r2.7 20.o rz.8 r9.6
r r.6 8.8 r3.5 4.3 r 5.4 r 5.o o.o 8.r
Schreiner Pittard Pittard Pittard Schwerz Comas Sauter Tappeiner Tappeiner Wacker Matiegka Kitson Speiser
CONTRIBUTION A L,ÉTUDE DU N,IÉTOPISME B9
'
Dans notre statistique du chapitreII
figurent:5.428 crânes métopiques masculins
3.830 ) ) féminins
.258 crânes métopiques
Ce
qui lait
58.60/" de métopisme chez les crânes masculinset
4t.3o/ochez les crânes féminins. C'est dire que, contrairement à I'opinion
la
plus généralisée,il
semble exister une légère différence sexuelle, plutôt en faveurdu
métopisme masculin, quoique, personnellement, nous inclinionsà
la considérer comme accidentelle.Nous estimons que, pour le moment,
il n'y a
pas d'observations suffi-samment développéeset
sûresqui
permettentde
soutenir quele
sexe exerce une influence déterminée sur la persistance de la suture métopique.5.
RÉcrolv DU BREGT,{ADéuiation d,es sw,tures sagittale et métopiqwe.
Les premières observations ostéologiques qui mirent en évidence l'exis-Tence de crânes humains avec persistance de
la
suture métopique chez 'I'adulte généralisèrent l'expression < caput cruciatumr
ou < tête en croix >,pour rendre compte de l'intersection de
la
suture coronaleet
des sutures sagittale et métopique. On considérait ainsi que le bregma est le point derencontre obligatoire des trois sutures.
,
Mais des étucles postérieures plus approfondies, donc plus exactes, ont mis en évidence quele
véritable < caput cruciatum > n'est pasle
cas le plus courant et qu'au contraire la suture métopique entre en contact avecla coronale le plus souvent à droite ou à gauche du bregma.
i
Dans la littérature à ce sujet, nous avons observé un mânque d'uniformité dansla
désignationde
ce phénomène. Les expressions <à
clroitel,
< à gauche),
peuvent prêter à. confusion 1.Afin d'éviter des erreurs cf interprétation, nous donnons les ûgures 6 à 9
qui
éclaircissent.notre notation.
a)
Coïncidence, au bregma, des sutures sagittaleet
métopique (fig.6).à) Métopique déplacée à gauche, d'oir contact entre le pariétal gauche et le frontal
droit
(fig. 7).1 Sergi, Colette, etc. sont ceux qui, orientant le crâne de façon différente, dénomment < déplacement à gauche ) ce qui, en norma aertiealis, est ( à droite r, et vice-versa. Erreur dont nous avons dû tenir compte en réunissant les dounées sur ce iljet.
9o JUAN COMAS
c)
Métopique déplacée à droite, d'oir contact entrele
pariétaldroit
et le frontal gauche (fig. B).d)
Exceptionnellementla
régiondu
bregma se présente avecun
os bregmatique (fiS. q).ô 9
FIG. 6 à 9. -- Divers modes de contact des sutûres sagittale et métopique. Voir texte.
l.,es résultats que nous avons obtenus sont:
Terr-Brru XVII.
CONTRTBUTION A L'ÉTUDE DU À{ÉTOPISME 9A
voici
maintenant la synthèse des renseignements statistiquesqu'il
nous a,été possible de réunir sur ce sujet.221 28'7 200 26.o
4 pas l'étude de la région brcgrnatiqrrr.
s Bardeleben dit que sur
coin-.ia"*u à" il-i"gÀ"-"" àl.tiiu"""i,
"*- gii"a" aifiet"n"e, i d.oii" et à gauche; c'est pour cela que nous nous permettons d'é$ire z5o/o pour chaque côté,
5 La série de Koumaris est conposée de 68 crânes métopiques, mais ro de ceux-ci, détériorés dans la région bregmatique, le nombre de crânes utilisables est réduit à 58.
-- o -sr^À"-a""
q"aire séries de *&àiiÀ""r e"ttaiees p_ar colette: zo BruKellois, 6,Néolithiq-ues belges, 5 Francs.,.6 Aymaras' z Lecalculdecespourcentagesiàiâ;;.selaitsurlJbasedeT69crânesetnondes960indiquésdanslapremièrecolonne, à cause des iodications qui figurent comme observations.
Ce tablear.r nous permet de décluire que: