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Au moment d’être admise à exercer la médecine, je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité.

Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux.

Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J’interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l’humanité.

J’informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences.

Je ne tromperai jamais leur confiance et n’exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences.

Je donnerai mes soins à l’indigent et à quiconque me les demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire.

Admise dans l’intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçue à l’intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre les moeurs.

Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément. Je préserverai l’indépendance nécessaire à l’accomplissement de ma mission. Je n’entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés.

J’apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu’à leurs familles dans l’adversité.

Que les hommes et mes confrères m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonorée et méprisée si j’y manque.

Implication des personnes âgées en bonne santé face à une potentielle perte d’autonomie et approche avec leur médecin traitant

Résumé :

Introduction : Le devenir des personnes âgées est un sujet majeur d’actualité, l’importance d’une refonte du

système d’aides et de services en adéquation avec les besoins et les volontés de la population est connue, et cette refonteest en cours. Il n’empêche que l’opinion des personnes âgées est encore demandée trop souvent tardivement lorsque la perte d’autonomie est déjà avancée et que les prises en charge peuvent alors se faire dans la précipitation. Le médecin traitant apparaît le plus souvent comme le premier intervenant face au sujet de la perte d’autonomie, surtout lorsqu’il a assuré le suivi de son patient sur de longues années. La présente étude s’interroge donc sur l’implication des personnes âgées en bonne santé par rapport à une potentielle perte d’autonomie future ; elle se concentre en particulier sur leurs représentations et leurs ressentis face à cette situation. Elle s’intéresse ensuite à l’approche de ce sujet avec leur médecin traitant et cherche à connaître les attentes des patients vis-à-vis de ce professionnel.

Méthode : Il s’agit d’une étude qualitative, ayant permis de réaliser 15 entretiens semi-dirigés, individuels, de

patients âgés en bonne santé, à partir de l’âge de 65 ans ; les critères d’inclusion étaient l’absence d’aide à domicile et l’autonomie dans le quotidien. Le recueil et les entretiens se sont faits dans trois cabinets de médecins traitants. Chaque patient a été interrogé dans la salle de consultation habituelle de son médecin.

Résultats : Les comportements des personnes âgées dites en bonne santé sont variés autour de leur implication

sur une perte d’autonomie future : anticipation extrême, tabou du sujet mais plan d’avenir tracé, déni et refus du sujet avec souhait d’attendre le dernier moment pour agir… Des ressentis sont aussi mentionnés autour de leurs expériences de la perte d’autonomie, de la prévention du vieillissement, de la notion d’être utile jusqu’à la fin de sa vie, et du rôle joué par le conjoint et la famille dans la perte d’autonomie. D’autre part, il est mis en évidence que le sujet n’est que rarement abordé avec le médecin traitant, en amont de la perte d’autonomie. Les attentes sont nombreuses envers le médecin traitant mais concernent souvent une perte d’autonomie déjà effective et ne se rattachent qu’au rôle « de soin » du médecin traitant.

Discussion : Une différence notable entre santé ressentie par le patient âgé et santé réellement constatée par

le médecin est mise en avant. Deux catégories principales de personnes apparaissent, découlant de facteurs variés comme le tempérament, le sexe, la santé et l’autonomie réelles, le rejet ou non d’une dépendance. Enfin plusieurs hypothèses sont avancées sur un lien possible entre un âge moins avancé et une implication plus importante dans l’anticipation d’une future perte d’autonomie. La recherche, par les médecins traitants, de signes de fragilité mais surtout la prévention de la perte d’autonomie sont majeures et semblent non suffisantes actuellement. Les raisons de la difficulté à aborder le sujet en médecine générale sont nombreuses. Il s’agit toujours d’un sujet tabou, méconnu. Le rôle du médecin traitant semble être d’éveiller une réflexion chez le patient sur son devenir, pour que ce sujet revienne plus facilement dans les consultations futures et que le médecin puisse y apporter une aide adaptée. Une recherche sur les moyens d’allier prévention de la perte d’autonomie et médecine générale pourrait ouvrir de nouvelles perspectives d’avenir.

Mots-clés : sujet âgé, vieillissement, gériatrie, médecine générale, autonomie personnelle, attitude,