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je ne sentis aucune veine indurée, mais je soupçonnai quelque

phlébite profonde avec thrombose.

Aucune

cause

autre que la

syphilis nepouvaitl'expliquer.

Cette affection n'était pas encore guérie;

l'état syphilitique

s'améliorait peu àpeu, lorsque, deux

mois après, des douleurs

se manifestèrent dans le bras droit. En le palpant,

je constatai

que les veines sous-cutanées, sursa faceinterne, étaient oblité¬

rées, dures, douloureuses, avec des traînées de rougeur de la peau sur le trajet. La phlébite avec thrombose était évidente.

Elle s'accompagnait d'un engourdissement et surtout d'un œdème très considérable de tout le membre correspondant.

Le malade sortit del'hôpital sans être complètement guéri ni de sa syphilis, ni deses deux phlébites. Mais il revint au bout d'un mois (cinquième après le chancre) pris de douleurs qui occupaient cette fois la cuisse du côté droit. La phlébite n'y était pas douteuse, car, sur sa face interne existaient, depuis le genou jusqu'à l'aine, destraînées rouges de la peau au-dessous desquelles on sentait de gros cordions durs, moniliformes, pro¬

venant de la thrombose des veines sous-cutanées. Repos, cata¬

plasmes,bains. Aubout de huiljours,disparitiondesphénomènes aigus, mais persistance de l'œdème sur les membres inférieurs et de la coloration foncée du tégument... Plus tard, ce malade

eut des crampes dans la jambe gauche et une douleur dans le

creuxpoplité. Je n'y sentis pasd'induration veineuse.

Les phlébites, les thromboses et les œdèmes disparurentà la longue. Au bout de six mois, il n'en existaitplus trace.

Observation XII (Gharvot)

Homme, 23ans. Chancre probablement au mois d'août1890.

Vers le 10septembre, cet homme se plaint d'une douleur vive

aucôté interne du genou gauche ; des tiraillements douloureux le long de la face interne de lacuisse gauche gênent la marche

etmême la station debout. Pas de rougeur de la peau, un peu d'œdème péri-malléolaire. Gordon dur, douloureux à la pres¬

sion, correspondantautrajet de la veinesaphèneinterne. Enve¬

loppement dans des compresses de sublimé au1/1000.

Dès les jours qui suivent, le cordon douloureux s'allonge, descend le longde la face interne de la cuisse etgagnelegenou.

Il est plus volumineux, à contours moins nets. L'œdème

péri-malléolaire augmente peu. Le malade se plaint de douleurs

vives qui l'éveillent la nuit et l'empêchent de dormir: ilne peut

ni marcher ni se tenir debout.

Phlébite non douteuse dont on ne peut rapporter la cause ni

à un traumatisme, ni à la propagation d'une inflammation

locale, ni àune maladie infectieuse ou dyscrasique.

Mais, en découvrant le malade, on trouve sur le tronc et sur les bras une roséolecaractéristique de lasyphilis; le malade dit

avoir découvert la roséole dès les premiers jours du mois d'août

avec mal de gorge, c'est-à-dire en même temps que le kyste suppuré de laverge.

Pour confirmer le diagnostic, on laisse l'affection évoluer quelques jours. La phlébite continue sa marche descendante,

un cordon induré apparaît à la face interne du mollet gauche

sur le trajetde la saphène interne. Un point douloureux surla

face interne du genou droit, au point où passe la veine, indique

l'invasion imminente d'une phlébite aumembreinférieur droit.

La douleur s'exaspère la nuit, empêchant tout sommeil. On

commencele traitementantisyphilitique mixte Kl: 2 grammes;

onguent mercuriel : 6 grammes.

L'amélioration est presqueimmédiateetprouvebien la nature syphilitique de la phlébite. Au bout de deuxou trois jours, les

douleurs nocturnes cessent complètement, le malade ne ressent plus detension douloureuse de la cuisse.

Le1er octobre, la guérison peut être considérée comme com¬

plète. Plus de douleur dans lemembre inférieurgauche; on ne sent plus qu'unpeu d'induration de lasaphène àlaface interne

de la cuisse et au devant de la malléole interne. Le maladese lève etcommence àmarcher.

Observation XIII (Cautru, résumée)

Hommeadmis, le IL février 1891, à l'hôpital Saint-Antoine :

chancre induré de la lèvre supérieure, roséole, plaques mu¬

queusesamygdaliennes. Aeu la fièvre typhoïde en 1886 et une attaque de rhumatismearticulaire aigu en 1888.

Le 20 février 1891, nouvelle attaque de rhumatisme articu¬

laireaigu affectant particulièrement les poignets et les coudes.

Température : 39°. Salicylate de soude: L grammes.

Le22, légère amélioration. Mais on observe de chaque côté,

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a la face interne des cuisses, immédiatement au-dessus du condyle du fémur, une rougeur diffuse avec tuméfaction dou¬

loureuse.

Le23, douleursdisséminées à toute l'étendue des deux mem¬

bres inférieurs et rendanttout mouvement impossible, les dou¬

leurs sont localisées, non pas aux articulations mais à la face interne des deux cuisses. Température 39°3.

Le 24, la lymphangite a en partie disparu, mais on constate l'existence d'un cordon dur, très douloureux, inégal, rouge-sombresur letrajet des veinessaphènes internes.

Ces phénomènes sont plus accusés à gauche qu'à droite. En somme, -nous avons affaire à une phlébite des deux saphènes

internes. On continue le traitement mercuriel.

Le28, les douleurs du rhumatisme ont disparu. La phlébite

ne persiste plus quedu côté gauche. La fièvreest tombée.

Le 15 mars, plus de traces de phlébite. Le 22, le maladese lève ; il ne ressent plus aucunedouleur dans lesjambes.

Observation XIV (Richard d'Aulnay)

Homme de 25 ans. Chancre de la racine de la verge constaté

le 12 novembre 1893.

Le 2 janvier 1894, le malade présente une pleurésie droite.

Le11, il a de l'ictère. Le20, la pleurésieet l'ictèresont enréso¬

lution, mais lemalade se plaint de la jambe gauche, surtoutau niveau ducreux poplité. Il existe un léger œdème.

Le 23, la jambe et le pied sont enflés; très douloureux. Le maximum de la douleur semontre au creux poplité.

Diagnostic : phlébitesyphilitique.

Traitement mercuriel.

Le 4 février : guérison.

Observation XY (Mendel,

résumée)

Phlébite etmyosite syphilitiques

Homme de32 ans. Chancre induré incomplètement

cicatrisé

encore. Roséole et syphilides muqueuses.

Quatre

gommes syphilitiques dans les

muscles du mollet gaucho : appari¬

tion anormalement précoce de ces derniers

accidents... De

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