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Le sens de l’expérience scolaire des lycéens de baccalauréat professionnel

Chapitre 1. Présentation de la population

2.2. Le sens de l’expérience scolaire des lycéens de baccalauréat professionnel

Des élèves de LP qui dans leur grande majorité, aiment aller au lycée professionnel

L’entrée en LP marque un changement important en ce qui concerne le rapport à l’école. Près de 65 % des lycéens interrogés déclarent apprécier aller au lycée contre 52 % en ce qui concerne le collège. S’il n’existe pas de différences entre filles et garçons dans le rapport au collège, les lycéennes sont propor-tionnellement plus nombreuses que leurs homologues à déclarer aimer aller au LP : 69 % contre 59 % (khi2 = 10,598 ; ddl = 1 ; p < .001).

Pour autant, tous les élèves ne se sentent pas à priori plus à l’aise en LP qu’au collège. Le rapport à la formation peut aussi évoluer de façon négative. Plusieurs profils doivent être différenciés. Parmi ceux qui n’aimaient pas aller au collège, 47 % continuent de ne pas aimer aller au LP alors que 24 % de ceux qui ont apprécié leur cursus antérieur affirment ne pas aimer aller au LP.

47 % déclarent préférer les périodes en entreprise, 34 % les périodes au lycée et en entreprise, 13 % les périodes passées au lycée et 6 % aucune des deux. Il n’existe pas de différence entre les filles et les garçons sur ce plan.

Des élèves de LP qui en majorité jugent leurs enseignements intéressants

Les enseignements professionnels sont largement appréciés, en particulier par les filles : 88 % les trouvent intéressants (92 % des filles contre 84 % des garçons, khi2 = 14,083 ; ddl = 1 ; p < .0001). Il en va de même pour les enseignements généraux, bien que dans une moindre mesure : 59 % des élèves trouvent les ensei-gnements généraux intéressants, 62 % des filles contre 56 % des garçons (khi2 = 4,296 ; ddl = 1 ; p < .038).

Tableau 18 • L’organisation du lycée Population

générale Filles Garçons Concernant l’organisation du lycée, diriez-vous

que...

L’emploi du temps est trop chargé 62 % 66 % 58 % khi2 = 7.368 ; ddl = 1 ; p < .007 Le respect ces règles et du règlement est

pé-nible 57 % 60 % 53 % khi2 = 4.296 ; ddl = 1 ; p < .038

Les enseignements généraux sont trop

diffi-ciles 42 % 46 % 37 % khi2 = 8.007 ; ddl = 1 ; p < .005

Il y trop de devoir à la maison 35 % 38 % 30 % khi2 = 6.955 ; ddl = 1 ; p < .008 Les enseignements professionnels sont trop

difficiles 42 % NS

Quelle que soit leur nature, les contenus sont jugés aussi difficiles l’un que l’autre par 42 % des élèves, même si les filles sont plus nombreuses à juger les enseignements généraux plus complexes. Concer-nant l’organisation du lycée, la principale difficulté réside dans un emploi du temps trop chargé.

Des élèves aussi heureux et/ou stressés qu’au collège, mais plus mobilisés par ce qu’ils font au LP

Certaines représentations de soi en tant qu’élève apparaissent elles aussi considérablement modifiées.

Tableau 19 • Au (….), j’étais un élève (en %)

Collège Lycée Stage

Total Filles Garçons Total Filles Garçons Total Filles Garçons Au (...) j’étais un

élève...

Heureux 76.5 - - 74 - - 85 -

-Stressé 29 35 20 31 38 22 32,5 32,5 21

Intéressé 56 - - 85,5 88 83 96 -

-Attentif 54 - - 77 81 72 Non posée

Motivé 56 - - 82 85 78 94 -

-Discipliné 68 - - 78 - - 90 -

-Travailleur 46 50 41 77 81 72 97 -

-Respecté par ses

ca-marades 90 86,5 94 92 90 94 Non posée

Respecté par ses

pro-fesseurs 89 91 85,5 91 94 -

-Fait remarquable, sur un plan général, ce sont essentiellement les dimensions témoignant d’un fort inves-tissement pour la formation qui évoluent aussi bien en ce qui concerne la formation dispensée au LP que les stages. Les élèves sont beaucoup plus nombreux à se décrire intéressés, attentifs, motivés, disciplinés, travailleurs au lycée qu’au collège. Les stages font presque l’unanimité au sein de la population.

En revanche, les items relatifs au bonheur, au stress et à la relation aux autres ne permettent pas de repé-rer de rupture entre le collège et le lycée.

En ce qui concerne ces items, les filles se décrivent comme plus stressées que les garçons au collège (35 % contre 20 %, khi2 = 25,978 ; ddl = 1 ; p < .0001), au lycée (38 % contre 22 %, khi2 = 28,039 ; ddl = 1 ; p <

.0001) et en stage (32,5 % contre 21 %, khi2 = 44,953 ; ddl = 1 ; p < .0001). Les pourcentages varient peu entre le collège et le lycée professionnel. Elles se sentent moins respectées par leurs camarades au collège (13,5 % contre 6 % des garçons, khi2 = 14,338 ; ddl = 1 ; p < .0001) et au lycée (10 % contre 6 %, khi2 = 4,536 ; ddl = 1 ; p < .03). Elles sont plus nombreuses à se sentir respectées par les professeurs (9 % contre 14.5 % des garçons qui ne se sentent pas respectés, khi2 7,018 ; ddl = 1 ; p < .008).

En revanche, elles se différencient davantage de leurs homologues quant à la représentation qu’elles ont d’elles-mêmes au lycée. Si elles sont plus nombreuses à se dire stressées et pas respectées par leurs camarades, elles se décrivent aussi plus investies dans leur formation. Seules les questions relatives à la discipline et au respect des professeurs ne les différencient pas des garçons.

Ces différences liées au sexe expliquent en partie les résultats très différents observés entre les établissements.

Tableau 20 • Sentiment de l’élève au lycée LP B

233

LP A 189

LP E 207

LP C 199

LP D 130 Au lycée, vous êtes un élève...

Heureux 80 % 67 % 69 % 78 % 76 % khi2=12.603 ddl=4 p <.013

Stressé 40 % 24 % 37 % 30 % 16 % khi2=29.417 ddl=4 p <.0001

Ce sont les établissements qui accueillent principalement des garçons où les élèves sont les moins nom-breux à se dire stressés (en région parisienne comme en Midi-Pyrénées) et ce sont les établissements qui scolarisent les filles où l’on se dit le plus souvent heureux.

Tableau 21 • Représentation de soi en tant qu’élève au LP pour les élèves qui se déclaraient non conformes au métier d’élève au collège

Au collège, j’étais un élève...

Mais, c’est surtout pour les élèves les moins à l’aise au collège que l’entrée en LP change la représentation qu’ils ont d’eux-mêmes en tant qu’élève : 33 % des élèves stressés au collège ne le sont plus au lycée, 51 % des élèves malheureux au collège se déclarent heureux au lycée et 81 % des élèves peu intéressés envi-sagent positivement leur formation.

Tableau 22 • Représentation de soi en tant qu’élève au LP pour les élèves qui se déclaraient conformes au métier d’élève au collège

Au collège, j’étais un élève...

Au lycée, je suis un élève...

Heureux Pas

stressé Intéressé Attentif Motivé Travailleur Discipliné Respecté par ses

Néanmoins, l’entrée en LP ne suscite pas des affects positifs pour tous les élèves : 19 % des élèves se dé-clarant heureux au collège ne le sont plus au lycée.

Des lycéens qui « sèchent » autant les cours qu’au collège

Cette forte mobilisation ne semble pas avoir d’effet sur l’absentéisme entre le collège et le lycée, même si 50 % des élèves se disent plus disciplinés au LP qu’au collège. 52 % des élèves indiquent sécher les cours au moins occasionnellement. Il n’existe pas de différence entre filles et garçons sur cette dimen-sion. Le taux d’absentéisme n’est que de 10 % en stage.

Tableau 23 • Pourcentage des élèves « séchant » la formation

Au (….), je séchais les cours

Collège Lycée Stage

Oui souvent 10 % 10 %

Oui parfois 39 % 42 % 10 %

Non, jamais 50.5 % 48 % 90 %

Ces taux importants sont à mettre en perspective avec les résultats de l’enquête réalisée par la DEPP (2015) qui indique que le taux d’absentéisme en LP est deux fois plus élevé que dans les lycées d’ensei-gnement général et technologique.

Nous retrouvons certains des résultats mis en évidence dans cette étude. Il existe bien un lien entre la satisfaction vis-à-vis de l’orientation, le fait d’exercer une activité rémunérée en dehors de la formation, la distance entre le LP et le lieu d’habitation et l’absentéisme volontaire.

72 % de ceux qui ne sont pas satisfaits de leur orientation sèchent les cours contre 47,5 % de ceux qui sont satisfaits (khi2 = 60,759 ; ddl = 2 ; p < .0001).

63 % de ceux qui travaillent contre 50 % des élèves qui n’exercent pas d’activités rémunérées en plus de la formation sèchent les cours (khi2 = 11,049 ; ddl = 2 ; p < .004).

81,5 % de ceux qui sèchent souvent les cours, 78 % de ceux qui sèchent parfois, habitent à moins de 50 km. Le fait d’habiter à plus de 100 km implique un hébergement en internat qui a un effet bénéfique sur l’assiduité (khi2 = 12,921 ; ddl = 6 ; p < .044).

Sur ce plan, l’entrée en lycée professionnel amène environ un quart des élèves à changer de compor-tement. Ainsi, parmi les 10 % des élèves qui séchaient souvent les cours au collège, 33 % continuent à le faire, 44 % le font encore parfois et 22 % ne le font plus.

Parmi ceux qui séchaient parfois, 13,5 % le font plus souvent au lycée, 61 % continuent à le faire de façon épisodique et 26 % ne le font plus.

Enfin, parmi ceux qui ne séchaient jamais les cours au collège, 28 % s’absentent de temps en temps et à peine 2 % sèchent les cours de manière régulière.

L’absentéisme en stage concerne à peine 10 % des lycéens alors que 53 % indiquent sécher au moins occasionnellement le lycée.

Des lycéens professionnels majoritairement satisfaits de leur orientation

Même si 31 % des élèves indiquent qu’ils auraient préféré une autre orientation et 19 % qu’ils ne sont pas satisfaits, l’orientation vers le LP suscite une forte adhésion de la part des jeunes concernés : à peine 15 % estiment qu’ils sont entrés dans leur filière parce qu’ils n’avaient pas d’autre choix.

Ce choix est assumé par 59 % d’entre eux qui estiment avoir décidé seuls de leur orientation, 27 % avec leurs parents. En ce qui concerne les élèves qui auraient préféré une autre orientation, 41 % d’entre eux auraient souhaité aller en apprentissage21. Parmi eux, les lycéens de terminale et les élèves du

sec-21 28 % de la population générale indique qu’ils auraient préféré aller en apprentissage. S’il n’existe pas de différence entre les élèves de première et terminale, les lycéens du bâtiment sont surreprésentés sur cette dimension : 43 % contre 20 % dans les services (khi2 = 52,938 ; ddl = 2 ; p < .0001). Parmi eux, deux groupes sont à distinguer : des élèves qui affirment qu’ils auraient préféré une autre orientation (40 %) et des élèves (69 %), qui semblent avoir envisagé à moment donné l’apprentissage, tout

teur du bâtiment sont surreprésentés : les terminales sont 37 %, contre 24 % des élèves scolarisés en première, à indiquer qu’une autre orientation aurait pu les intéresser davantage (khi2 = 17,768 ; ddl = 1 ; p < .0001). Il en va de même pour 38 % des élèves du bâtiment contre 33 % de ceux des services et 23 % de ceux des services à la personne (khi2 = 18,800 ; ddl = 2 ; p < .0001).

Il existe une différence entre filles et garçons sur tous ces items. Les garçons sont plus nombreux à ne pas être satisfaits de leur orientation (23 % contre 16 % des filles, khi2 = 7,451 ; ddl = 1 ; p < .006) ; avoir le sentiment que leur avis n’a pas compté (18 % contre 13 %, khi2 = 5,520 ; ddl = 1 ; p < .019) ; à préférer une autre orientation (38 % contre 25,5, khi2 = 16,826 ; ddl = 1 ; p < .0001) et enfin à préférer entrer en apprentissage (37 % contre 20 %, khi2 = 16,826 ; ddl = 1 ; p < .0001).

en considérant leur entrée en lycée professionnel comme conforme à leurs projets d’avenir.

Tableau 24 • Les motifs de l’orientation Population

générale Filles Garçons Vous êtes en lycée professionnel...

Pour avoir le bac 58 % NS

Pour trouver un métier qui vous convient 56 % NS

Pour satisfaire une passion 29 % 33 % 23 % khi2 = 11.639 ; ddl = 1 ; p < .001

Parce que vous souhaitez travailler rapidement 28 % 18 % 29 % khi2 = 15.484 ; ddl = 1 ; p < .0001

Pour devenir adulte, faire votre vie 24,5 % NS

Pour trouver facilement du travail 23 % NS

Pour apprendre autrement qu’au collège 17 % NS

Pour ne pas rester sans rien faire 16 % NS

Pour quitter l’école 7 % 4 % 10 % khi2 = 11.363 ; ddl = 1 ;

p < .001

Le choix d’orientation ne vise pas à quitter l’école (7 % des élèves uniquement) et s’inscrit avant tout dans une démarche fondée sur la volonté d’avoir le bac (58 % des élèves) et d’apprendre un métier qui convient (56 %). Les filles sont plus nombreuses que les garçons (33 % contre 23 %) à indiquer avoir choisi leur for-mation pour satisfaire une passion. Cette importance accordée au diplôme est confirmée par la question relative au rapport identitaire à « l’apprendre ».

Tableau 25 • Le rapport identitaire à l’apprendre : pourquoi apprendre ? Population

générale Filles Garçons Pourquoi apprendre ?

Pour avoir un diplôme 84 % NS

Pour trouver du travail 67 % NS

Pour être capable de faire un métier

pré-cis 35,5 % NS

Pour devenir autonome 36 % NS

Pour savoir des choses qui vous serviront

plus tard dans la vie de tous les jours 24 % NS

Pour faire plaisir à vos parents 16 % 13,5 % 19 % khi2 = 6.058 ; ddl = 1 ; p < .014 Pour acquérir une culture générale 13 %

Pour le plaisir 8 % 10 % 6 % khi2 = 5.8 ; ddl = 1 ; p < .016

Par obligation, parce que vous n’avez pas

d’autres choix 6 % NS

Pour avoir une autre vie que votre père 4 % 3 % 5 % khi2 = 4.089 ; ddl = 1 ; p < .043 Pour avoir une autre vie que votre mère 4 % 6 % 2 % khi2 = 12.360 ; ddl = 1 ; p < .0001

Même si cet item caractérise peu la population, les filles sont un peu plus nombreuses à indiquer ap-prendre pour le plaisir (10 % contre 6 % pour les garçons).

Des lycéens qui se décrivent fatigués, sujets aux problèmes de sommeil

Tableau 26 • La santé

Population générale

Pas du tout Rarement Souvent Toujours Avez-vous eu les symptômes suivants et

combien de fois au cours des 6 derniers mois ?

Crises de colère 59.5 % 19 % 13 % 8 %

Maux d’estomac 49 % 27 % 15 % 9 %

Tension ou nervosité 49 % 18 % 19 % 15 %

Douleurs au cou ou aux épaules 45 % 23 % 19 % 12 %

Maux de tête 34 % 27 % 26 % 13 %

Douleurs en bas du dos 32.5 % 24 % 19 % 24.5 %

Difficulté à s’endormir ou à se réveiller 24 % 11 % 21 % 44 %

Sensation de fatigue 11 % 12 % 25 % 52 %

La sensation de fatigue, assez caractéristique de la période adolescente, est le symptôme le plus répandu au sein de la population. 77 % de la population déclare en avoir souffert au cours des 6 derniers mois. De la même façon, 90 % des lycéens se déclarent être fatigués en fin de journée pendant qu’ils sont en stage (94 % des filles contre 86 % des garçons, khi2 = 17,591 ; ddl = 3 ; p < .0001). Les crises de colère sont par contre beaucoup moins citées (21 % de la population).

Après la fatigue, les problèmes de sommeil concernent 65 % de la population. Viennent ensuite, les pro-blèmes de dos (43,5 %), les maux de tête (39 %). Les autres symptômes concernent moins de 25 % des élèves.

Des lycéens relativement nombreux à se dire victimes de discrimination ou d’intimidations 14 % des lycéens (dont 3 % plusieurs fois par semaine) déclarent avoir été confrontés à des situations d’insultes, de menaces ou de racket. 11 % des garçons contre 17 % des filles déclarent avoir été victimes d’intimidation (khi2 = 10,181 ; ddl = 3 ; p < .017).

20 % indiquent avoir été victime de discrimination à cause d’une particularité physique, 12 % en raison de leur look, 11 % de leur nom, 9 % de leur lieu de résidence, 8 % de leur accent ou de la couleur de leur peau et enfin 5 % en fonction de leur sexe.

Les garçons sont plus souvent discriminés en fonction de la couleur de leur peau (10 % contre 6 % des filles, khi2 = 5.392 ; ddl = 1 ; p < .020), et de leur lieu de résidence (12 % contre 7 % des filles, khi2= 5,371 ; ddl = 1 ; p < .020). Les filles par contre sont plus discriminées en fonction de leurs particularités physiques (24 % contre 16 % des garçons, khi2 = 10,276 ; ddl = 1 ; p < .001) et de leur appartenance sexuelle (7 % contre 3 % des garçons, khi2 = 9,569 ; ddl = 1 ; p < .002).

Tableau 27 • Les difficultés de la relation aux autres Population

générale Filles Garçons Concernant les relations aux autres, diriez-vous

que les éléments suivants sont un problème

La solitude 42 % NS

Les violences (verbales, physiques,

harcèle-ment, rackets, etc.) 35.5 % 39 % 31 % khi2 = 6.184 ; ddl = 1 ;

p < .013 Les remarques de mes camarades sur ma

personne, mon apparence 34 % 38 % 28 % khi2 = 11.152 ; ddl = 1 ; p < .001

Le respect de l’autorité des professeurs 31 % NS

Les remarques de mes professeurs sur mon

travail scolaire 32 % NS

Les remarques des autres personnes du lycée

sur mon comportement 23 % 26 % 19 % khi2 = 5.676 ; ddl = 1 ;

p < .017

Le manque de relation avec les professeurs 22 % NS

Si la solitude semble être la situation la plus problématique pour les lycéens, la violence, en particulier pour les filles, est aussi une préoccupation importante. Outre le fait que les filles se disent davantage confrontées à des problèmes de discriminations et d’intimidation, elles sont aussi beaucoup plus sensibles à cette question que les garçons.