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MATERIEL ET METHODES

II. PRATIQUES ALIMENTAIRES

II.1. Selon le type d’agglomération

II.1.1 Pratiques commensales

a. Contexte de la prise des repas

D’une manière générale, la consommation collective des repas est la modalité adoptée par près de deux tiers des ménages enquêtés pour le volet 02 (63.10 %). Néanmoins, 11.76 % des ménages enquêtés prennent leurs repas individuellement. La fréquence des ménages où les contexte de la prise des repas sont « variables » selon les moments est de 22.62 %. Par type d’agglomération, les fréquences de la consommation collective et de la consommation

individuelle sont du même ordre en A1 et A2 alors que celle où les contextes de la prise des repas sont « variables » selon les moments est plus importante en A1.

La consommation individuelle sous l’effet de l’urbanisation est un signe de déstructuration des repas.

b. Position de la prise des repas

La position assise « en tailleur autour d’une table basse » est la modalité adoptée par près des deux tiers des ménages enquêtés pour le volet 02 (67.56 %). La fréquence des ménages où les sujets consomment leurs repas « assis sur une chaise autour d’une table haute » est de 19.79 %. Les fréquences les plus basses concernent les ménages où les sujets prennent leurs repas « assis sur un petit banc » ou bien lorsque les positions sont « variables » selon les sujets et les moments avec respectivement 6.70 % et 3.57 %.

Par type d’agglomération, les fréquences « en tailleur autour d’une table basse », « assis sur une chaise autour d’une table haute » ainsi que lorsque les positions sont « variables » selon les sujets et les moments sont du même ordre dans les deux agglomérations A1 et A2. Les cas « assis sur un petit banc » sont plus fréquents en A1.

c. Utilisation d’une même assiette, d’un même verre, des mêmes couverts et des mêmes serviettes par plusieurs membres du ménage

L’utilisation d’une même assiette, des mêmes couverts, d’un même verre et des mêmes serviettes par plusieurs membres du ménage sont des modes de convivialités très fréquentes dans l’ensemble des ménages et cela quelque soit le type d’agglomération. Ces pratiques de partage ne sont pas sans risque de contagions.

II.1.2. Nombre de menus par journée et par repas

Actuellement en Algérie, les habitudes de consommation alimentaire actuelles comprennent trois repas par jour (petit déjeuner, déjeuner et dîner) avec souvent une collation en milieu d’après-midi (FAO, 2005).

Le nombre de menus préparés quotidiennement est généralement de un à deux (déjeuner et dîner). Le nombre de menus peut varier d’une journée à l’autre. Le repas préparé est constitué habituellement d’un seul plat quelque soit le type d’agglomération. En A2, les ménages sont plus nombreux à préparer un seul menu par journée. La préparation d’un seul menu pour les deux principaux repas de la journée peut être le reflet d’une monotonie alimentaire du moins au cours d’une même journée. Cela peut aussi se traduire par :

DISCUSSION

115 - une activité professionnelle (déclarée ou non déclarée) de la mère de famille qui est

contrainte, par manque de temps, de préparer uniquement un seul plat pour les deux repas de la journée (une réduction des préparations culinaires pour se livrer à d’autres tâches domestiques ou professionnelles) ;

- un recours à l’alimentation hors foyer ; II.1.3. Hygiène personnelle

a. Hygiène des mains

Les mains constituent la voie la plus importante de transmission et de propagation des infections. Le simple lavage à l'eau et au savon des mains est considéré comme le geste de base de l'hygiène. Dans la vie quotidienne, le but du lavage des mains est la détersion qui consiste à enlever les saletés visibles, notamment les graisses, la matière organique et certains microbes. Il est donc important de se laver les mains avant de préparer les repas, avant et après leur consommation. Ainsi, le lavage des mains avant et après les repas concerne près des trois quarts des ménages enquêtés (74.40 %). Cette pratique est plus présente en A2 qu’en A1 (respectivement 83.05 % et 72.56 %). Elle est absente ou irrégulière dans respectivement 1.79 % et près d’un quart des ménages enquêtés. Par type d’agglomération, l’irrégularité du lavage des mains avant et après les repas est plus fréquente en A1.

b. Hygiène dentaire

La santé buccodentaire a un rôle important à jouer dans l’état de santé général. De nouvelles recherches font apparaître un possible lien entre une mauvaise santé buccodentaire et d'autres affections systémiques telles que les cardiopathies, le diabète, les maladies respiratoires, la prématurité et un poids insuffisant à la naissance. Le brossage des dents après chaque repas constitue le premier geste élémentaire de l’hygiène buccodentaire.

Ainsi, le brossage des dents ne concerne que deux tiers des ménages enquêtés (68.75 %). Cependant, les fréquences de ménages où le brossage des dents n’est pas coutumier est plus élevés en A1 (19.49 % contre 9.32 % en A2).

II.1.3. Hygiène culinaire

Les ustensiles culinaires doivent être lavés et désinfectés dans les 12 heures qui suivent leur utilisation afin de réduire les risques de prolifération et de dissémination des microorganismes qui s’y développent. Une éventuelle contamination alimentaire est d’autant plus probable si l’eau utilisée pour le nettoyage est inappropriée. Un bon lavage des ustensiles culinaires se fait avec de

l’eau chaude et un bon détergent pour enlever la saleté et une quantité suffisante d’eau de javel pour désinfecter. Le rinçage devra également se faire sous l'eau courante.

Le lavage des ustensiles culinaires le jour même est effectivement une habitude qui concerne la plupart des ménages enquêtés mais il existe des différences selon le type d’agglomération. En effet, en A2 les ménages sont moins nombreux à le faire probablement parce qu’ils sont moins rattachés au réseau d’eau courante et au réseau d’assainissement (égout).

Pour ce qui est de la nature de l’eau utilisée pour le lavage des ustensiles culinaires, nous estimons qu’une « eau courante ou stockée, chaude ou froide à laquelle est ajoutée une lessive avec ou sans eau de javel » est une modalité suffisante pour un nettoyage satisfaisant. Une large part des ménages enquêtés (69.50 %) utilise donc des modalités relativement adéquates. Les modalités inadéquates sont surtout présentes en A2 (19.48 % vs 11.86 % pour A1). Il faut noter qu’en A2, il y a eu beaucoup de réponses « Non Déterminées » (18.64 %).

Ces constats nous conduisent à confirmer l’influence du type d’agglomération dans le déterminisme des pratiques et comportements alimentaires des ménages enquêtés sous l’effet de l’urbanisation. Toutefois, cette influence semble être orientée en faveur des ménages en A1. Ceci pourrait être renforcé par une éventuelle interaction d’autres facteurs en A1 comme par exemple les aspects culturels (qui sous entendent d'une part, la culture d'origine c'est-à-dire les traditions familiales, et d'autre part, la culture acquise qui varie en fonction du niveau socio-économique de la famille).