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Secteur commercialisation des produits agricoles

Dans le document Focus groups sur la GOUVERNANCE AU BURUNDI (Page 41-49)

VII.1. Bujumbura : Prestataires de services

1. Réglementation de commercialisation des produits agricoles

ƒ Certaines filières comme le café, le thé, le coton sont réglementées mais la plupart des produits agricoles s’échangent sur le marché sans réglementation sauf le cas du sucre qui continue à poser beaucoup de problèmes malgré des tentatives de réglementation.

ƒ Le sucre est vendu dans les pays limitrophes par des circuits informels et cela entraîne souvent de graves pénuries à l’intérieur.

ƒ Les plus hautes autorités politiques et militaires sont régulièrement accusées d’être derrière cette fraude.

ƒ La Crise a freiné d’autres produits de l’horticulture qui commençaient à naître comme le haricot vert, les fruits et les légumes.

Pour le café :

¾ Sur le marché intérieur, le café est vendu suivant deux circuits :

ƒ le circuit « café washed » : Il s’agit du circuit du traitement traditionnel. Le paysan dépulpe et sèche lui-même avant de le vendre sous forme de café parche. Ici le problème qui se pose est que le café n’est pas contrôlé car le paysan n’a pas de fiche d’identification. Ceci se fait dans les zones hors SOGESTAL (Société de Gestion des Stations de Lavage).

Les commerçants en profitent pour payer un prix dérisoire aux producteurs afin de se réserver une meilleure marge

ƒ Le circuit « café fully washed » : Café vendu à crédit aux stations de lavage (SOGESTAL) avant d’aller à la Société de Déparchage et de Conditionnement (SODECO).

Les délais de paiement qui peuvent aller jusqu’à 6 mois entraînent pour les paysans de sérieuses difficultés financières.

¾ A l’exportation, il convient de noter que le système de vente aux enchères vient d’être remplacé par des appels d’offres. Maintenant c’est plus transparent et plus bénéfique car avec l’ancien système l’on passait trop de temps à spéculer sur des majorations insignifiantes en se surveillant mutuellement. Avec l’appel d’offres les différences de prix sont plus significatives.

Pour le thé :

ƒ Le prix des feuilles vertes est fixé uniquement par le conseil d’administration, sans tenir compte des producteurs.

ƒ Le thé est exporté à plus de 90% et passe pour la grande part par les enchères de Mombassa au Kenya après vérification de la qualité, de l’emballage, etc.

ƒ Les contrats directs (20 à 30% des ventes sont contrôlés au niveau interne mais ils sont souvent jugés non transparents. Il n’y a pas de réglementation qui régit ces contrats.

ƒ On remarque qu’il n’y a que des étrangers qui assurent la commercialisation du thé du fait du manque d’expérience et de moyens financiers des burundais.

ƒ Au niveau local, il y a libéralisation dans la vente du thé et on a agréé deux distributeurs : African Tea et Golden Tea. Le seul problème qui se pose est qu’il n’y a pas de contrôle de qualité.

ƒ Des fois les intermédiaires achètent les dernières qualités et les mélangent avec des thés venant du Congo, ce qui fait une mauvaise publicité du thé burundais.

Pour le coton :

ƒ La COGERCO achète le coton graine chez les producteurs et le transforme en fibres de coton.

ƒ Les graines sont ensuite vendues à la RAFINA et les fibres de coton sont vendues soit au Complexe Textile de Bujumbura (COTEBU) soit à d’autres acheteurs étrangers.

ƒ La réglementation jusqu’aujourd’hui en vigueur exige que le COTEBU soit servi en priorité et que seul l’excédent peut être exporté.

ƒ La tarification tient compte de l’indice de Liverpool, des taux de change et d’autres standards internationaux.

ƒ il y a aussi des intermédiaires qui négocient directement à la COGERCO et achètent le coton qu’ils vendent aux utilisateurs. C’est notamment le cas de SDI (Suisse) et COPACO (France)

2 Appréciation de la réglementation

ƒ La réglementation en vigueur n’avantage pas le producteur burundais par rapport aux autres de la sous région.

ƒ Actuellement la COGERCO envisage l’annulation du contrat qui le lie au COTEBU pour pouvoir exporter librement toute la quantité produite.

3. Contrôle de la qualité

ƒ La normalisation concerne surtout les produits exportés et importés. On délivre des certificats sur demande ou de façon active pour éviter la circulation des produits périmés.

ƒ Le café est vendu à l’état semi fini. Il ne passe pas au BBN (Bureau Burundais de Normalisation) car l’OCIBU a son propre laboratoire de contrôle de qualité.

ƒ Les services du BBN n’arrivent pas à couvrir tout le pays et il y a un problème des importations de produits pirates ou périmés qui échappent au contrôle de la qualité (preuve: aux magasins il y a des produits originaux et des pirates).

ƒ la mission de contrôle est immense et les ressources manquent, d’où quasi absence de contrôle.

ƒ La longueur des procédures fait aussi que les produits se détériorent à cause de la durée de stockage.

ƒ Il n’y a pas de dispositif mis en place pour vérifier la qualité des semences importées (cas des semences distribuées par le PAM).

4. Information du public Secteur café :

ƒ L’information passe principalement par les associations des producteurs au niveau collinaire et des confédérations nationales des associations des caféiculteurs ;

ƒ Le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage organise parfois des émissions sur le café à travers les médias publics

ƒ Mais surtout la filière café fait recours à la Radio ISANGANIRO : émission sur le café tous les lundi avec des sujets bien ciblés accompagnés de questions en direct dans tous les coins du pays

ƒ L’information passe aussi par les messages des administratifs Secteur Thé :

ƒ Le secteur est centralisé et plus opaque. Les producteurs ne sont pas informés sur la réglementation et la gestion des budgets accordés à ce secteur.

Pour le secteur coton :

ƒ L’information passe à travers les réunions de sensibilisation mais aussi via leur représentant au conseil d’administration de la COGERCO. Le grand public n’est pas informé.

5. Les moyens

¾ Le BBN manque cruellement de ressources humaines et financières.

¾ Pour le café et le thé :

ƒ Les pistes sont impraticables, surtout pendant la saison des pluies

ƒ Problème d’électricité au niveau des usines lorsque les groupes électrogènes sont budgétivores

ƒ Les stations de lavage ne sont pas nombreuses et s’il y a une grande production, elles sont débordées alors que la cerise doit être traitée endéans 8 h. En conséquence la qualité en pâtit

6. Procédures de nomination aux postes de responsabilité

La réponse des participants est « qu’on n’a pas l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ».

L’on tient plutôt compte du militantisme politique et la qualité du travail en souffre.

7. Privatisation de la filière café

ƒ Les participants ont affiché une grande préférence pour la privatisation. « Les efforts des gens sont anéantis par les malversations ».

ƒ Le pléthore d’employés dans les entreprises publiques est source de beaucoup de problèmes.

8. Propositions de solution

ƒ Pour le thé et le café, il faut encourager la mise en place des associations des producteurs et renforcer ceux qui existent. L’idée devrait provenir des producteurs eux-mêmes.

ƒ Augmenter aussi le prix/kg pour le bien du producteur de thé

ƒ Pour les produits périssables, mettre en place la structure d’entreposage à l’aéroport

ƒ Résoudre les problèmes de financement pour les exportateurs et les producteurs

ƒ Libéraliser certaines filières en donnant la chance aux burundais de faire la commercialisation des différents produits

ƒ Payer un prix motivant aux producteurs de café en fonction de la qualité

ƒ L’Etat devrait faire signer un contrat de performance avec les différents responsables

ƒ Il faut une Législation des produits vivriers et exiger un contrôle régulier et efficace des produits tant locaux qu’importés

ƒ Appuyer fortement l’ISABU pour la production de variétés de semences de qualité

ƒ Informer suffisamment les producteurs

ƒ Renforcer les capacités techniques des usines pour une meilleure qualité

ƒ Pour les produits agricoles, il faudrait promouvoir un grand nombre d’unités de transformation et de conservation afin de lutter contre la pauvreté et mieux gérer les excédents.

ƒ Bien penser au problème d’emballage et de stockage qui fait perdre la qualité au produit

ƒ L’Etat doit s’occuper des infrastructures pour l’intérêt général

ƒ Encourager la libéralisation et la privatisation.

ƒ Réhabiliter l’outil de production pour promouvoir la qualité

ƒ Au niveau des exportations, il faut des actions promotionnelles pour faire connaître le café et le thé burundais

VII.2. Ngozi : Utilisateurs de services

1. Existence ou non de réglementation spéciale en matière de commercialisation des produits agricoles

ƒ Il n’y a pas de réglementation du marché des produits agricoles sauf pour les produits industriels comme le café, le thé et coton. Pour les produits vivriers, les producteurs vendent directement les biens au marché avec les faiblesses de négociation qu’on leur reconnaît dans ce commerce libre,

ƒ En matière de produits vivriers, le marché n’est pas réglementé et fonctionne selon la loi de l’offre et de la demande quant à la fixation des prix. En période d’excès des produits agricoles, les prix baissent terriblement comme ils montent rapidement en période de pénuries,

ƒ Dans le temps, l’Etat intervenait pour aider dans la maîtrise des stocks au travers notamment des mécanismes de conservation des produits agricoles comme les SOBECOV pour les céréales et les légumineuses, mais pour le moment, la réglementation ne porte plus que sur les produits destinés à l’exportation, et le libre échange des biens agricoles est l’une des sources des bas niveaux de revenus des agriculteurs,

2. Appréciation de la réglementation qui existe

ƒ Comme précisé ci-dessus, l’Etat est toujours intervenu dans le sens de la réglementation des produits agricoles d’exportation, notamment dans la fixation des prix aux producteurs et des marges pour les intermédiaires du circuit de commercialisation,

ƒ Mais pour le moment, l’Etat est en train de se désengager au travers du processus de libéralisation des filières susmentionnées,

3. Cas particulier du Bureau Burundais de Normalisation (BBN)

ƒ On ne connaît pas du tout le Bureau Burundais de normalisation, sauf de nom au travers des médias. La qualité des produits vendus comme le fromage est appréciée directement par le client,

ƒ Que ce soit pour les produits vivriers que ce soit pour les filières traditionnelles d’exportation, il n’a pas de contrôle de qualité de la part du BBN. Pour la filière café, les exportateurs cherchent seulement le certificat phytosanitaire au Département Protection des végétaux logé dans le projet maraîcher,

4. Appréciation des procédures et de la durée d’obtention des crédits et de licences pour la commercialisation des produits agricoles

ƒ Le crédit agricole devient de plus en plus inaccessible de par non seulement la longueur des procédures mais aussi les conditions exigées et le taux d’intérêt qui est trop élevé,

ƒ Le système bancaire se réserve des marges de bénéfices tels qu’il devient vraiment difficile de bien fonctionner avec les crédits,

5. Qualité d’accès aux services de base

ƒ Les services de base comme les routes, l’électricité, les techniciens agricoles qualifiés, la lutte contre les vols, etc… sont relativement accessibles mais pas à la satisfaction des besoins exprimés.

ƒ les services de sécurité ne permettent pas de lutter efficacement contre les vols en milieu urbain et encore moins en milieu rural. Suite à la pauvreté qui s’aggrave de plus en plus, les vols ne sont plus faciles à maîtriser,

ƒ Les pistes sont actuellement entretenues par la population qui n’a pas de moyens pour bien canaliser la circulation des eaux de pluies,

ƒ L’on vient de mettre en place des moniteurs agricoles qui doivent servir d’exemple. Les thèmes de développement agricoles doivent se tester dans les exploitations agricoles des moniteurs en question (paysans pilotes). Après quoi il est question de vulgarise les résultats des exploitations pilotes auprès d’autres agriculteurs,

ƒ Les agronomes communaux ou de zones sont disponibles mais n’ont pas les moyens nécessaires pour servir efficacement (manque de moyens de déplacement, manque de produits d’entretien, etc..)

ƒ Tous les chefs lieu de la province Ngozi sauf RUHORORO peuvent pratiquer des activités consommatrices d’électricité. Mais les autres provinces du pays ne sont servies à la même hauteur.

6. Cas particulier du café

ƒ Il y a beaucoup d’intervenants dans la filière café, de telle sorte que le caféiculteur reçoit un prix minable : les producteurs vendent aux SOGESTALS les cerises, les SOGESTALS vendent la café parche Fully washed à la SODECO qui vend à son tour à l’OCIBU le café vert prêt pour l’exportation. L’OCIBU se charge de la distribution locale du café torréfié emballé. Bien entendu, les agriculteurs vendent aussi un peu de café washed directement à la SODECO. Dans cette filière, on peut dire que l’OCIBU représente le Gouvernement,

ƒ D’après les participants, l’OCIBU fixe le prix aux producteurs sans consulter les producteurs propriétaires du café,

ƒ La plupart des paysans disent qu’actuellement le café ne les intéresse plus par rapport aux autres cultures de rente comme le bananier, ou les légumes. Pour le moment c’est par contrainte physique de la part de l’administration qu’on cultive encore le café.

Aujourd’hui, quiconque détruit sa plantation doit payer une amende et en cas d’incapacité de payer cette amende, il est emprisonné,

ƒ La tendance à arracher les caféiers est certes générale. Mais il faut distinguer deux cas à savoir celui des régions à faibles potentialités avec moins de 800 gr par pied, et où la culture de café n’est pas rentable, et les zones de haute rentabilité technique où les agriculteurs détruisent le café par manque d’incitation par les prix,

ƒ Tous les intervenants de la filière sont étranglés par le système bancaire qui fixe le taux d’intérêt au niveau le plus élevé avec pour conséquence la faible rémunération des producteurs,

ƒ Les punitions que l’administration donne aux agriculteurs qui arrachent les plantations de café n’ont aucune référence légale écrite. L’administration communale en décide à sa guise.

ƒ Les associations de caféiculteurs existent à chaque niveau (colline, zone, commune, région et même national), mais ces associations sont impuissantes dans la détermination des prix du café,

ƒ Il est aussi important de souligner que la production de café continue à baisser car les disponibilités en paille pour entretenir le café diminuent compte tenu de la surpopulation et du morcellement des terres lié au processus d’héritage. Dès lors, les plantations de café ne sont plus aussi rentables que les autres cultures,

7. Circulation de l’information

Les participants disent qu’ils ne pas du tout informés de comment se prennent la plupart des décisions ». Par exemple, Ils n’ont pas la moindre idée de comment l’on combine le prix international de New York et les marges des différents intervenants, pour arriver au prix auquel les propriétaires de café sont obligés de vendre le café.

8. Proposition de solutions aux problèmes du secteur

ƒ L’une des contraintes qui pèsent lourdement sur la filière café est le taux d’intérêt bancaire trop élevé. Ainsi la première proposition va dans le sens de faire baisser les taux d’intérêt au niveau des banques commerciales. Plus précisément, l’excédent financier de l’OCIBU devrait servir à subventionner les crédits agricoles donnés dans la filière café,

ƒ Il faudrait augmenter le prix donné au producteur. L’une des causes pour lesquelles les paysans burundais se sentent moins payés que les Rwandais, est que le système rwandais est plus libéralisé. Au Rwanda l’agriculteur s’achète lui-même les intrants alors qu’au Burundi les agriculteurs reçoivent un prix dont l’OCIBU a déduit le coût des intrants qui leur seront distribués. Les agriculteurs burundais souhaiteraient donc être traités comme les rwandais.

ƒ L’autre problème majeur est que les paysans sont payés sur le café cerise donné aux SOGESTALS avec trop de retard. Le paiement se fait avec le crédit bancaire qui vient après de longues durées de procédures, alors que les agriculteurs ont une grande contrainte de liquidité et souffrent de faim,

ƒ Il faudrait autoriser l’arrachement des caféiers sur les terrains marginaux comme ceux des marais, de façon à replanter d’autres sur des terrains techniquement mieux indiqués

ƒ Il faudrait organiser la filière de façon à diminuer le nombre d’intermédiaires qui prennent finalement une grande partie de la valeur ajoutée,

ƒ Il faudrait que l’Etat s’implique sérieusement dans les mécanismes de stockage, de conservation et de traitement des produits agricoles pour éviter que les agriculteurs vendent à un prix dérisoire leurs produits qui sont facilement périssables.

VII.3. Observations sur les discussions et suggestions de questions

Il ressort des observations faites que les prestataires et les utilisateurs évoquent les mêmes problèmes. Néanmoins, les utilisateurs de services étaient beaucoup plus portés à défendre leurs intérêts compris l’intérêt des producteurs. C’est notamment le cas lorsque les utilisateurs rencontrés à Ngozi insistent sur l’augmentation du prix à payer au producteur de café. Il ressort également des échanges avec les utilisateurs que le poids de l’OCIBU pèse trop lourd dans la détermination de la rémunération des différents intervenants dans la filière café, ce qui aurait comme conséquence la sous-rémunération des producteurs et des SOGESTALs.

Suggestions de questions :

¾ Comment appréciez-vous la rentabilité du café par rapport aux autres cultures ? o Supérieure :

o Médiocre :

¾ Cultivez-vous le café de votre propre gré ou de force?

o De mon propre gré : o De force :

¾ Si de force, que craignez-vous ? o Le payement d’amende : o L’emprisonnement : o Autre :

¾ Que faut-il faire pour améliorer la qualité de production du café, du thé et du coton ? o Mieux rémunérer les producteurs :

o Mieux encadrer les producteurs : o Privatiser les trois filières :

¾ Que faire pour promouvoir l’exportation des fruits et légumes ? o Améliorer leur qualité :

o Mieux rechercher les marchés : o Investir dans le conditionnement : o Investir dans le transport :

¾ Que faire pour rendre les crédits accessibles au secteur de commercialisation des produits agricoles ?

o Créer des associations-coopératives : o Créer des banques spécialisées :

o Renforcer le secteur de la micro-finance :

Conclusion

A la lecture du contenu des débats des différents groupes de discussion, il ressort nettement que la mauvaise gouvernance est une réalité au Burundi. Aussi bien les prestataires que les utilisateurs de services racontent des situations de déviation criantes par rapport aux normes de bonne gouvernance. Et cela est vrai dans les sept secteurs qui ont fait objets de débats.

L’opportunité et la pertinence de la demande adressée au Président de la Banque Mondiale par Président de la République du Burundi pour le financement d’une étude diagnostique sur l’état de la gouvernance au Burundi et l’élaboration d’un plan stratégique de redressement de la situation ne sont dès lors plus à démontrer. Plutôt faut-il faire diligence pour que ce projet soit bien exécuté et aboutisse à un résultat visible.

Ce ne sera pas tâche facile si l’on interprète le sentiment sensiblement partagé par l’ensemble des participants aux focus groups. La période de guerre a fortement contribué à la dégradation du système de gouvernance au Burundi. Non seulement le politique et l’économique sont mis à rude épreuve, mais également la qualité des « valeurs morales » se retrouve de plus en plus controversée.

Le processus prendra sûrement du temps. Il faudra par conséquent non seulement des moyens financiers et humains à hauteur de l’importance du projet mais aussi une bonne dose de patience en évitant de mettre la charrue devant les bœufs. Le problème se pose encore pour le Burundi de savoir si le pays est réellement entrain de sortir du conflit. Et la question est d’autant pertinente que tous les groupes armés n’ont pas encore déposé leurs armes. L’on a bon dire que celui qui continue à combattre, en l’occurrence le PALIPEHUTU FNL est trop faible, mais la réalité est qu’il reste très difficile d’instaurer la

Le processus prendra sûrement du temps. Il faudra par conséquent non seulement des moyens financiers et humains à hauteur de l’importance du projet mais aussi une bonne dose de patience en évitant de mettre la charrue devant les bœufs. Le problème se pose encore pour le Burundi de savoir si le pays est réellement entrain de sortir du conflit. Et la question est d’autant pertinente que tous les groupes armés n’ont pas encore déposé leurs armes. L’on a bon dire que celui qui continue à combattre, en l’occurrence le PALIPEHUTU FNL est trop faible, mais la réalité est qu’il reste très difficile d’instaurer la

Dans le document Focus groups sur la GOUVERNANCE AU BURUNDI (Page 41-49)

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