• Aucun résultat trouvé

Scénario #2 : Auto-configuration logicielle dans un espace intelligent

2.2 Scénarios de gestion logicielle autonome des espaces intelligents

2.2.2 Scénario #2 : Auto-configuration logicielle dans un espace intelligent

Monsieur Richebourg est atteint de paraplégie et se déplace en fauteuil roulant. Pour l’aider à être autonome dans la vie de tous les jours, Monsieur Richebourg habite une maison intel- ligente qui est adaptée à son handicap physique et où il peut recevoir de l’assistance via les appareils et applications présents dans les pièces de sa maison.

Suite à une rencontre avec son ergothérapeute, Monsieur Richebourg signifie son besoin de rencontrer un aidant quotidiennement afin de faire le point sur son état de santé. Afin d’ac- commoder Monsieur Richebourg et d’améliorer l’efficacité des aidants, il est convenu qu’ils communiqueront par visioconférence. Monsieur Richebourg et son aidant, planifient alors les rencontres quotidiennes grâce è l’agenda électronique de Monsieur Richebourg, en décrivant brièvement l’activité comme étant une visioconférence.

L’agenda électronique ayant été intégré à la maison intelligente, dispose d’un accès aux fonctionnalités d’auto-configuration. Ainsi, l’agenda utilise ces fonctionnalités pour démarrer l’application de visioconférence avec l’aidant professionnel à chaque rendez-vous prévu, et ce, sur l’appareil disposant des ressources nécessaires le plus près de Monsieur Richebourg. Par exemple, si Monsieur Richebourg est dans son salon, l’auto-configuration démarrera le service de visioconférence sur l’ordinateur multimédia connecté au téléviseur. Si celui-ci était dans la salle de bain, la visioconférence serait démarrée sur l’ordinateur de la pièce voisine la plus près. De plus, si l’application de visioconférence n’est pas installée sur l’appareil visé, celle-ci sera téléchargée, installée, configurée, puis démarrée. Le démarrage des services de visioconférence

agit en accord avec les rappels de l’agenda électronique de Monsieur Richebourg, qui l’informe en plus de l’emplacement où l’application a été démarrée.

Puisque Monsieur Richebourg a des difficultés à se déplacer, la possibilité de démarrer des applications automatiquement selon sa localisation, lui permet d’interagir plus rapidement avec celles-ci. Évidemment, pour respecter sa vie privée, la visioconférence n’est pas établie automatiquement, il ne reste à Monsieur Richebourg qu’à démarrer la conversation avec son aidant professionnel à l’aide d’une action simple, par exemple en cliquant sur un bouton à l’aide d’une souris ou d’un écran tactile, en appuyant sur une touche du clavier ou bien utilisant des commandes vocales.

Ce scénario illustre les possibilités de l’auto-configuration dans une vision d’intégration des technologies informatiques aux espaces intelligents et de l’amélioration de la qualité des interactions entre les utilisateurs et l’environnement. Ainsi, en plus de rappeler automatique- ment la visioconférence à Monsieur Richebourg, le système informatisé du milieu réduit le nombre d’interactions nécessaires à l’utilisateur en démarrant automatiquement l’application de visioconférence sur l’appareil le mieux disposé au contexte présent.

2.2.3 Scenario #3 : Auto-réparation par les composantes d’un espace in-

telligent

Madame Chambertin habite un appartement pour personne ayant des troubles cognitifs, composé de plusieurs appareils lui apportant une assistance dans ses activités de la vie quoti- dienne. Entre autres, Madame Chambertin peut compter sur une application d’assistance à la cuisine, l’aidant lors de la préparation de ses repas.

Or, à un moment donné, l’appareil informatique présent dans la cuisine et offrant l’as- sistance à la préparation des repas subit un bris mécanique le rendant hors d’usage. Immé- diatement, un service présent dans l’environnement, surveillant la disponibilité des appareils, détecte le bris mécanique et demande à l’environnement de déployer à nouveau l’application d’assistance sur un autre appareil de l’environnement.

N’ayant pas d’autres appareils dans la cuisine ayant les ressources et les périphériques d’in- teraction nécessaires à l’exécution de l’application d’assistance, le système d’auto-réparation redéploie temporairement l’application d’assistance sur l’ordinateur portable de Madame Cham- bertin, qui dispose alors des ressources nécessaires. Madame Chambertin peut alors amener l’ordinateur portable dans la cuisine afin de l’assister pendant la préparation des repas.

nement de redéployer l’application d’assistance sur son ordinateur portable, un message clair et compréhensible est envoyé sur son téléphone mobile. Un message est également envoyé aux techniciens gérant l’infrastructure informatique des résidences, pour les informer du bris mécanique et de la réparation temporaire effectuée par l’espace intelligent.

Dans ce scénario, le système d’auto-réparation détecte automatiquement le bris mécanique d’un appareil de l’appartement et répond automatiquement à ce bris par la mise en place d’une mesure de réparation proposant une utilisation alternative de l’application d’assistance aux repas. L’impact du bris sur l’autonomie de Madame Chambertin est diminuée et à l’instar de l’indisponibilité de l’application d’assistance.

2.2.4 Scénario #4 : Auto-optimisation dans un espace intelligent

Madame Montrachet est atteinte d’une déficience cognitive à la suite d’un accident de voi- ture. Pour l’aider à être plus autonome, elle peut compter sur son téléphone intelligent qui lui propose plusieurs applications d’assistance : agenda, cartes interactives, etc. Ces applications ont été proposées à Madame Montrachet par son aidant professionnel et c’est ce dernier qui les a déployées sur son téléphone.

Or, Madame Montrachet une certaine soirée, a fait une gaffe et elle a échappé son télé- phone dans la cuvette des toilettes2. Suite à cette gaffe, les fonctionnalités d’auto-réparation ont détecté le bris et redémarré temporairement les applications sur les appareils des espaces intelligents. Informé de la perte du téléphone, l’ergothérapeute de Madame Montrachet, lui apporte un téléphone intelligent en remplacement. À l’arrivée du téléphone dans l’environne- ment, la mécanique d’auto-optimisation détecte le nouvel appareil et vérifie si ce dernier peut accueillir des applications qui ont été déployées dans un contexte sous-optimal. Or, les appli- cations de l’ancien téléphone, redéployées par l’auto-réparation, ont été principalement conçue pour être utilisées sur un téléphone intelligent et ont été déployées de façon sous-optimale sur d’autres appareils du milieu comme alternative à la perte du téléphone. Le système d’auto- optimisation détermine alors que le nouvel appareil offre des performances plus adaptées aux applications mobiles. Ces applications sont alors déployées sur le nouvel appareil et désinstal- ler des appareils hôtes temporaires. Les gestionnaires des appartements, l’aidant professionnel et Madame Montrachet sont informés du processus d’optimisation autonome par un message sur le nouveau téléphone intelligent, par des notifications sur les appareils hôtes temporaires et par un message envoyé aux gestionnaires des milieux.

L’auto-optimisation permet l’amélioration de la configuration logicielle d’un espace intel- ligent en redéployant, si nécessaire, des applications vers des appareils mieux disposés, don- nant de meilleures performances ou une meilleure qualité d’interaction. D’ailleurs, ce scénario illustre la coopération entre plusieurs fonctionnalités autonomes, avec l’auto-réparation qui redéploie temporairement les applications et l’auto-optimisation qui améliore par la suite la configuration mise en place.