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Rosier sauvage

Dans le document Produits pharmaceutiques (Page 42-45)

(Rosa sp.), Wild Rose

Approvisionnement Description

Plusieurs espèces de rosiers existent et leur habitat varie selon leurs préférences. Ainsi, Rosa blanda se rencontre principalement en milieu ouvert, sec et en sol calcaire. Les

espèces Rosa nitida et palustre croissent surtout dans les milieux humides et Rosa rugosa se rencontre aux abords de vieux jardins, puisque cette espèce est échappée de culture. Selon Marie-Victorin (1995), il serait aussi possible de retrouver, quoique rarement, l’espèce Rosa virginiana dans la Baie-des-chaleurs (Bonaventure). Il est aussi possible de retracer l’espèce Rosa eglanteria dans les lieux incultes (UPA, 2003). Les feuilles et les fleurs sont récoltées au printemps et les fruits (cynorhodons), vers la fin de l’automne jusqu’au début de l’hiver, lors des premiers gels.

Biomasse disponible

Très peu de données sont disponibles sur la biomasse des rosiers en Gaspésie, outre celles d’un inventaire réalisé par Environnement Canada ayant permis de constater la présence de l’espèce Rosa blanca au nord de la Gaspésie, le long de la côte du Saint-Laurent jusqu’à Gaspé, des espèces Rosa rugosa et Rosa eglanteria dans le Bas-Saint-Laurent près de Rimouski et de l’espèce Rosa nitida dans le secteur de Gaspé (Environnement Canada, 2002). La récolte des fleurs, même intensive, ne semblerait pas nuire aux espèces puisque ces dernières sont des arbustes vivaces.

Cueillette

La cueillette semble exigeante, les cueilleurs doivent souvent visiter les arbustes pour récolter les fleurs matures. Dans les plantations de la Nouvelle-Zélande, les cueilleurs peuvent récolter en moyenne 3 kg/h de fleurs pour un maximum de 6 kg/h soit entre 200 et 400 fleurs. On peut s’attendre à un rendement de cueillette inférieur en milieu naturel (UPA, 2003). Les fleurs se cueillent pendant une journée ensoleillée, de préférence le matin, lorsque la rosée est disparue et lorsqu’elles sont encore en boutons ou au tout début de leur éclosion. Les fleurs doivent être séchées le plus rapidement possible pour conserver toutes leurs propriétés. Lors du transport, il faut éviter l’écrasement afin de conserver leur apparence intacte. Les fruits sont récoltés à la main le matin et doivent demeurer les plus entiers possible pour préserver leurs propriétés et apparence. Il s’avère difficile de différencier les espèces les unes des autres en milieu naturel, mais les sites de cueillette demeurent facilement accessibles.

Domestication

La multiplication des rosiers est faite soit en plantant directement les graines (provenant des fruits mûrs) dans le sol qui germeront après quelques gelées (UPA, 2003), soit par la propagation de leurs rejets souterrains comme chez les framboisiers. Les rosiers sont mis en terre de préférence au printemps pour leur donner le temps de s’établir. Une plantation automnale nécessite de bien protéger le plant durant l’hiver afin d’éviter les dommages causés par le gel. Les rosiers préfèrent en général les lieux ensoleillés et bien aérés, à sols riches et de pH neutre à légèrement acide. Puisqu’ils sont très exigeants en eau, les rosiers nécessitent un sol

humide et bien drainé. Il pourrait s’avérer nécessaire d’appliquer un arrosage artificiel au printemps et lors de la floraison. Un sol légèrement lourd (argileux) permet l’augmentation du rendement en fleurs (UPA, 2003) tandis que l’apport de paillis et d’engrais assure le développement des rosiers pour de nombreuses années (L’Herbothèque, 1996/1999). De plus, la taille régulière des rosiers, selon les particularités des espèces et des variétés, permet de maintenir leur vigueur. Il est aisé de se procurer des plants de rosiers chez les pépiniéristes, mais il est préférable de choisir des plants non fleuris. L’aménagement du rosier à long terme et en milieu naturel peut s’avérer difficile, cependant son implantation est plus aisée tant que les caractéristiques de son habitat et du sol sont présentes.

Expertise

Semis, semence et cultivar Régional

SARGIM inc. (New Richmond) Hors région

Pépinière rustique (Saint-Adolphe-d’Howard)

Utilisation et transformation

Matière première et première transformation

Les pétales sont détachés du cœur et deux méthodes de séchage sont possibles :

Laisser sécher les pétales au soleil par temps sec et chaud (35 !C maximum) pour une période relativement courte.

Laisser sécher les pétales à l’ombre avec une température variant entre 25 et 28 !C. Les pétales séchés au soleil ou à l’ombre doivent être déposés sur du papier de riz ou sur un moustiquaire. Il faut éviter de déposer les pétales sur le métal pour ne pas altérer leur fragrance. Les fleurs se sèchent dans une pièce bien aérée, tiède et à la noirceur. Il faut s’assurer qu’elles soient sèches afin d’éviter la moisissure. D’une manière comme de l’autre, les pétales et les fleurs doivent se conserver dans des contenants hermétiques à l’abri de la lumière.

L’opération de séchage pour les fruits peut débuter au soleil et se termine en présence d’une chaleur artificielle, tel un séchoir où les fruits sont déposés en une couche mince avec une température maximale de 35 !C. Par la suite, les fruits sont conservés dans un endroit sec pour un maximum d’un an (L’Herbothèque, 1996/1999) Au niveau artisanal, les infrastructures sont peu dispendieuses et le niveau de qualification des ressources humaines requis est peu élevé. En région, il n’y a pas d’infrastructures pour le séchage commercial impliquant de gros volumes, leurs coûts et leurs complexités pourraient s’avérer plus importants qu’au niveau artisanal (Voir le séchage à l’annexe E).

Seconde et troisième transformation

En herboristerie, les fleurs (parfois les boutons), les feuilles et les fruits sont surtout transformés pour l’infusion, mais peuvent aussi se retrouver sous forme de teinture, d’huile, de lotion, de sirop et de crème. Les infrastructures nécessaires à la transformation et leurs coûts varient grandement selon le type de produits et le volume désiré. La main-d'œuvre nécessite également un minimum de connaissances.

Les rosiers (Rosa damascena, gallica, centifolia) sont reconnus pour leurs huiles essentielles et leur eau florale. Les espèces retrouvées au Québec ne peuvent concurrencer ces rosiers sur le marché.

Autre utilisation

Les fleurs et fruits sont utilisés en alimentation (gelée, confiture, vinaigre, liqueur, desserts). Le rosier est bien connu en ornementation et ses fleurs et pétales sont un classique dans les pots-pourris.

Mise en marché et portrait des marchés

Outre les herboristeries et les magasins de santé où l’on retrouve les fleurs et les fruits en tisanes, le rosier sauvage n’est pas une plante populaire. Le marché, autant provincial qu’international, est saturé par les cultivars tels Rosa centifolia (Corse, France, Maroc) et Rosa Damascena (Turquie, Bulgarie) établis depuis des lunes et dont la majorité transite par l’Allemagne, un imposant distributeur. Le prix des fruits de Rosa canina s’élève à 6 $/50 g et 50 $/kg chez Richters (Ontario) et à 75 $/kg à l’herboristerie La Bottine aux herbes de Montréal, et ce, pour les fruits de culture biologique. On peut aussi retrouver à cette herboristerie, les fleurs de Rosa gallica au prix de 84,90 $/kg.

Expertise

Herboriste Régional

HÉBERT, Aline. Coopérative de solidarité de Rocher-Percé (Val-d’Espoir) Entreprise

Hors région

Richters herbs (Goodwood, Ontario) La Bottine aux herbes (Montréal)

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