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Prévalence des atteintes dégénératives de la coiffe des rotateurs sur les cadavres en fonction de l’âge

Sélection des études

Nous avons identifié 543 études (PubMed, 270 ; ScienceDirect, 343) dont 533 ont été exclues sur la base du titre ou du résumé. Sur les 10 restantes, 7 ont été exclues sur la base de leur texte. Nous avons identifié 3 articles supplémentaires grâce à la

bibliographie des 3 articles sélectionnés, soit au final 6 articles correspondant à nos critères (25)(61)(62)(63)(24)(64). Les raisons des exclusions sont décrites dans la charte

Fig 7. PRISMA diagram showing the result of application of the study algorithm to the number of studies included, with the number of studies removed with application of each exclusion criterion displayed

Caractéristiques des études

L’annexe 4 donne l’ensemble des détails. D’une manière générale, 3 études ont effectuées au Japon, les 3 autres en Allemagne, Italie et Suède, entre 1988 et 1996. La taille des échantillons était entre 40 et 100. 57% étaient des hommes et l’âge médian entre 58 et 77 ans. L’identification des ruptures tendineuses était effectuée

visuellement dans tous les cas et complétée par une analyse histologique dans 3 études et radiologique dans 2 études (visualisation de l’acromion, ostéophytes et rebord glénoïdien).

Qualité

Tous les échantillons étaient clairement définis et nous avons observé aucune exclusion dans 4 études. Il y eut quelques exclusions dans 2 études mais qui ont été justifiées et sans conséquence sur l’étude de l’échantillon. A chaque fois, les

méthodes de dissection étaient clairement définies. Concernant l’évaluation des lésions tendineuses, trois équipes ont effectué un examen complet de la coiffe et par conséquent ont été considérées comme acceptables (62)(63)(24).

Pour les trois autres, l’analyse n’était pas complète et se limitait soient aux ruptures partielles, soient aux ruptures totales. Ces études ont donc été considérées comme non-acceptable car il y avait un risque de sous-estimation des lésions (25)(61)(64).

Prévalence

Études acceptables : comme visualisées dans la Fig. 8, les ruptures de coiffe

augmentent avec l’âge dans les 3 études acceptables. Ces lésions sont rares avant l’âge de 50 ans. Ensuite elles augmentent d’une manière linéaire tout au long de la vie à l’exception d’une étude pour le groupe d’âge 60-69 ans dans la première étude (24). Dans une autre étude on observe une stabilisation des ruptures après 80 ans (63), alors que ce n’était pas le cas dans la troisième (62).

Études non-acceptables : Le profil général correspondait aux études acceptables. La

stabilisation de la prévalence des ruptures après 80 ans étaient observées dans les 3 études et correspondait à celle d’une étude acceptable (63). La prévalence importante des lésions dégénératives observées dans une étude avant l’âge de 50 ans était due au fait que les auteurs avaient inclus les atteintes objectivées par microscope

électronique (25).

Fig. 8 Prevalence of rotator cuff partial or complete tears in cadavers according to age. Information from studies of acceptable quality* and studies of non-acceptable quality** that had similar results.

Prévalence des atteintes dégénératives de la coiffe des rotateurs dans la population générale en fonction de l’âge

Sélection des études

554 études ont été identifiées (PubMed, 337 ; Sciencedirect, 217), dont 542 ont été exclues sur la base de leur titre ou de leur résumé. Sur les 10 articles restants, 10 ont été exclus sur la base de leur texte. Aucun article supplémentaire n’a été retrouvé sur la base de la bibliographie des 2 articles correspondant à nos critères de sélection. Les raisons des exclusions sont décrites dans Fig. 7. Au final, 2 études ont correspondu à nos critères de sélection (65)(66).

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 <50 50-59 60-69 70-79 >80 % AGE Ozaki* (N = 100) Konno* ( N = 47) Panni* (N = 40) Hijioka** (N = 80) Jerosch** (N = 62) Peterson** (N = 35)

Caractéristiques des études (annexe 5)

Les 2 articles étaient des études transversales issues de deux villages Japonais, publiées en 2010 et 2012. Il y avait une majorité de femme (67% et 64% respectivement). La lésion dégénérative recherchée était une rupture totale de la coiffe et la procédure diagnostique était l’échographie dans les deux études.

Qualité (annexe 5)

Nous avons considéré la première étude acceptable (65), mais pas la seconde (66), car l’échantillon ne nous ait pas apparu comme représentatif, et la description des données sur l’épaule était insuffisante.

Prévalence

Étude acceptable : comme on peut le constater dans le Fig. 9. cette étude montre

clairement une augmentation linéaire des ruptures dans la population générale tout au long de la vie (65). Ces ruptures sont retrouvées dès la tranche d’âge 30-39 ans avec le taux le plus élevé à 80 ans. Puis la tendance se stabilise.

Étude non-acceptable : Les résultat sont cohérents avec la précédente (66).

Fig. 9. Prevalence of rotator cuff full tears in the general population according to age. Information from studies of acceptable quality* and studies of non-acceptable quality** that had similar results.

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 20-29 30-39 40-49 50-59 60-69 70-79 > 80 % AGE Yamamoto* (n = 683) Minagawa** (N = 664)

Prévalence des douleurs non-traumatiques de l’épaule dans la population générale en fonction de l’âge

Sélection des études

Nous avons identifié 613 articles (PubMed, 270 ; ScienceDirect, 343), dont 586 ont été exclus sur la base de leur titre ou de leur résumé. Sur les 27 articles restants, 18 ont été exclus sur la base de leur texte. 1 article fut identifié sur la base de la

bibliographie des articles sélectionnés. Les raisons des exclusions sont décrites dans la Fig. 7. Au final, 10 articles correspondaient à nos critères de sélection

(67)(68)(69)(70)(71)(72)(73)(74)(75)(76).

Caractéristiques des études

Comme le montre l’annexe 6, les études ont été effectuées au Danemark (n=1), Australie (n=1), Angleterre (n=4), Finlande (n=1), Pays bas (n=1), Suède (n=2), et ont été publiées entre 1992 et 2013. Une étude longitudinale concernait les taux de prévalence (72), alors que les neuf autres étaient des études transversales qui

rapportaient les taux de prévalence. Trois études concernaient exclusivement l’épaule, et les autres de multiples atteintes articulaires. Sept études sur dix étaient effectuées sur la base de questionnaires. Pour les autres, il s’agissait d’un interview accompagné d’un examen physique dans une étude. La sélection des personnes adultes concernait soit tout le pays, soit une population urbaine, soit une population recrutée sur des consultations de médecine générale. La distribution homme/femme était légèrement majoritaire chez les femmes, à l’exception de deux études qui se basaient sur des travailleurs manuels ou des personnes âgées. L’écart d’âge se situait entre 16 et 102 ans.

Qualité

Ainsi que décrit dans l’annexe 6, la représentativité de la population fut considérée comme acceptable dans cinq études (69)(71)(72)(73)(76). Les cinq autres études

furent considérées comme non-acceptables (67)(68)(70)(74)(75). Trois d’entre-elles ne nous ont pas convaincu sur la pertinence des données sur l’épaule (67)(68)(75), et dans les deux autres, la représentativité de l’échantillon n’était pas claire (70)(74).

Prévalence/incidence

Études acceptables : ainsi que mentionné (Annexe. 7 et fig.10), les deux études

utilisant des périodes de rappel à court-terme se sont limitées à des périodes avant l’âge de la retraite (76). Dans l’une d’elle, la prévalence augmentait graduellement jusqu’à l’âge de 64 ans. L’autre était divisée en deux groupes d’âge et montrait que la prévalence augmentait dans le groupe 16-44 ans ainsi que dans le groupe > 45 ans (69).

Comme le montre l’annexe 6 et la Fig. 11, deux études avec une période de rappel à moyen-terme montrent que la prévalence augmentait fortement avec l’âge, avec un pic dans la tranche d’âge 55-64 ans (71)(73), et ce de manière identique aux études effectuées sur une période de rappel sur le court-terme. Néanmoins, la prévalence diminuait après l’âge de 65 ans.

Concernant la période de rappel sur le long-terme (Annexe. 6 et Fig. 12), une étude d’incidence a montré des résultats identiques à celles effectuées sur une période de rappelle à moyen terme avec une incidence qui augmentait puis diminuait à partir de 65 ans.

Études non-acceptables : Pour les périodes de rappel à court-terme, les résultats ne

correspondaient pas aux études acceptables et par conséquent nous n’en avons pas tenu compte.

Pour les périodes de rappel à moyen-terme, une étude montrait des résultats similaires à ceux des études acceptables avec un pic dans la tranche d’âge 45-65 (Annexe. 7 et Fig. 11) (74).

Pour la période de rappel sur le long-terme, les résultats d’une étude étaient

cohérents avec toutes les études acceptables avec un pic observé entre 55 et 64 ans (Annexe. 7 et Fig. 13) (70). Concernant une étude effectuée sur des personnes âgées, aucun profil caractéristique ne fut observé (68).

Différence entre les douleurs rapportées entre hommes et femmes

Trois études acceptables ont séparé les données entre homme et femme et montre une prévalence légèrement supérieure chez les femmes (Fig. 5) (71)(72)(76). Trois études non-acceptables révèlent le même chose (68)(74)(75).

Fig. 10. Prevalence of self-reported non-traumatic shoulder pain in the general population on a short-term recall period from studies of acceptable quality.

0 5 10 15 20 25 30 35 25-34 35-44 45-54 55-64 % AGE Walker-bone, men (N = 2696) Walker-Bone, women (N = 3342) Hartvigsen (N = 4817)

Fig. 11. Prevalence of self-reported non-traumatic shoulder pain in the general population on a medium-term recall period from studies of acceptable quality* and studies of non-acceptable quality** that had similar results.

Fig. 12. Incidence of self-reported non-traumatic shoulder pain in the general population on a long-term recall period from studies of acceptable quality.

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 <3030-3435-3940-4445-4950-5455-5960-6465-6970-7475-79 > 80 % AGE Mäkelä*, men (N = 3169) Mäkelä*, women (N= 3873) Parsons* (N = 2504) Picavet**, men (N = 1832) Picavet**, women (N = 1832) 0 2 4 6 8 10 12 45-49 50-54 55-59 60-64

%

AGE Östergren, men (N = 2649) Östergren, women (N = 2270)

Fig. 13. Prevalence of self-reported non-traumatic shoulder pain in the general population on a long-term recall period from studies of non-acceptable quality with results that resemble those of the others.

Comparaison des profils

La comparaison des profils entre les atteintes dégénératives de la coiffe en fonction de l’âge entre les études cadavériques et la population générale n’était possible que pour les groupes les plus âgés compte tenu de l’absence de données suffisantes sur les personnes jeunes dans les études cadavériques. Dans les études cadavériques, il y avait une augmentation régulière des ruptures partielles ou totales tout au long de la vie jusqu’à l’âge de 80 ans. Après cet âge, la prévalence se stabilise.

On observe la même tendance concernant les ruptures dans la population générale, mais cette dernière était toujours inférieure à celle des études cadavériques. Cette différence s’explique par le fait que les études sur la population générale se sont focalisées sur des ruptures totales alors que les études cadavériques ont étudié tous les types de ruptures de la coiffe.

0 5 10 15 20 25 30 35 20-34 35-44 45-54 55-64 65-74 >75

%

AGE Hill (N = 3488)

Les profiles concernant les DNTE varient selon les études, et ce en fonction de la définition de la douleur de l’épaule et de l’importance de la période de rappel. Plus les définitions sur la douleur de l’épaule sont « strictes », plus la prévalence diminue. Il est de même pour la période de rappel. Par exemple, une étude où la douleur de l’épaule devait avoir une durée minimum de trois mois, et qui devait être toujours présente sur une période de rappel ne dépassant pas un mois, a montré que la prévalence oscillait entre 1 et 8%. Lorsque la définition sur la douleur de l’épaule est moins « sévère », par exemple lorsqu’elle est définie comme une sensation de

contracture ou de douleur provoquée par le mouvement avec une période de rappel identique, la prévalence augmente et oscillait entre 12 et 43%.

En résumé, et ce malgré les définitions de la douleur de l’épaule et des périodes de rappel, les douleurs de l’épaule commencent dès l’âge de 18 ans et suivent une augmentation graduelle et régulière pour atteindre un pic dans la tranche d’âge de 55 à 64 ans. Puis, la prévalence diminue plus ou moins régulièrement le reste de la vie. Ces constations sont identiques chez les hommes et les femmes lorsque les courbes ont été effectuées séparément.

Finalement, bien que les courbes entre atteintes dégénératives et DNTE soient similaires pour les personnes jeunes ou d’âge moyen, elles montrent une nette

divergence après 65 ans. La prévalence des ruptures continue d’augmenter, alors que la prévalence des DNTE diminue.

2. ARTICLE 2. ÉTUDE DE FAISABILITE. L’EVOLUTION DES DOULEURS DE L’EPAULE POUR DES PATIENTS ATTEINTS DE PROCESSUS DEGENERATIF DU TENDON DU SUPRA-EPINEUX AU TRAVERS D’UNE EVALUATION PAR SMS TOUTES LES 2 SEMAINES

Article publié dans « Chiropractic and Manual Therapy » en novembre 2020 Le suivi clinique habituel des patients souffrant d’atteintes dégénératives de la coiffe des rotateurs, notamment dans les études longitudinales, est limité par la difficulté d’obtenir une évaluation objective et neutre de la douleur et de suivre avec précision son évolution dans le temps. Cette difficulté s’observe autant dans les études avec un suivi après traitement que dans celles qui concernent l’évolution naturelle de ces pathologies. Nous avons contourné cette difficulté grâce à l’utilisation des

technologies modernes, à savoir l’envoie automatisé par ordinateur de questions simples par SMS concernant la douleur et les incapacités, à intervalles réguliers et rapprochés, et dont les réponses étaient ensuite collectées sur ce même

ordinateur/serveur (SMS-Track). Nous avons mis en place une étude longitudinale observationnelle multicentrique concernant des patients souffrants d’atteintes dégénératives de la coiffe à l’aide d’un double suivi (médical classique et par SMS). Cependant, si ce type de collecte de données a déjà été effectuée dans des études, en particulier dans les pays nordiques (77)(78)(51)(79)(80), celui-ci n'a jamais été réalisé en France. Il n'est pas évident que ces méthodes puissent être transférées d'une région à l'autre. D'après notre expérience, les gens des pays nordiques sont enclins à suivre les instructions, qui plus est sur une longue période, s'ils reçoivent des informations appropriées. Les différences culturelles peuvent modifier l’adhésion des patients ou des praticiens selon le type de données collectées. C’est la raison pour laquelle l’analyse de cette collecte en France était d’une importance majeure.

A) QUESTION DE RECHERCHE

Quelle est la faisabilité de cette cohorte longitudinale consistant à suivre pendant un an des patients souffrant d’atteintes dégénératives de la coiffe des rotateurs selon un double suivi : dossiers médicaux classiques et par SMS ?

Les objectifs de cette étude étaient de :

1. Décrire le recrutement des praticiens et des patients ainsi que les procédures de collecte des données (dossiers médicaux versus SMS)

2. Décrire la complétude et la qualité des données obtenues ainsi que leur exploitation potentielle

3. Identifier les domaines qui peuvent être améliorés B) METHODE

Schéma de l’étude

Nous avons choisi comme paradigme d’étude les lésions dégénératives isolées (partielles ou complètes) du tendon du supra-épineux qui sont de loin les plus fréquentes. Il s’agissait d’une étude observationnelle multicentrique de patients consultant en secteur primaire ou secondaire, pris en charge selon les modalités courantes, pour des douleurs en lien avec une pathologie dégénérative de ce tendon. Seul le suivi clinique était standardisé (bilan initial, à trois, six et douze mois).

Parallèlement les patients étaient interrogés par SMS toutes les deux semaines pendant un an à partir de la prise en charge au moyen de trois questions à réponses quantitatives simples.

Participants à l’étude Patients

Nous avons retenu les patients adultes pris en charge pour traitement, quels qu’ils soient, d’une douleur d’épaule en lien avec une pathologie dégénérative du tendon

du muscle supra-épineux. Les patients étaient recrutés de manière consécutive dans des cabinets de praticiens du secteur primaire ou en secteur secondaire.

Critères d’inclusion : patients dont l’âge était supérieur à 18 ans, francophones, ayant

un téléphone portable, sachant utiliser les SMS.

Critères d’exclusion : Douleurs survenues après traumatisme violent (la chute banale

sur le moignon de l’épaule n’était pas concernée), épaule instable, présence de douleurs neurogènes ou d’un syndrome régional complexe associé, suspicion de syndrome de l’épaule gelée, présence d’arthrose gléno-humérale au bilan

radiologique, arthrose acromio-claviculaire symptomatique, tendinopathie calcifiante, diabète, atteintes rhumatismales, neurologiques, inflammatoires ou secondaires.

Procédure de recrutement des cliniciens

Nous avons recruté des cliniciens que nous connaissions, chirurgien(s)

orthopédique(s), rhumatologue(s), médecin(s) du sport(s), kinésithérapeute(s), dont l’expérience professionnelle était supérieure à dix ans. Nous les avons contactés, dans un premier temps, individuellement pour leur donner des explications sur l’étude. Nous avions mis en place, dans un deuxième temps, des rendez-vous préalables à l’étude ainsi qu’avec les secrétaires médicales appartenant à leur centre respectif afin de les préparer aux exigences de l’étude et d’encourager leur participation.

Procédure de recrutement des patients

Les patients ont été recrutés par les différents praticiens participants à l’étude. Ces derniers ont expliqué brièvement le but et le principe de la recherche, c’est à dire répondre par SMS sur une période d’un an à des questions simples envoyées sur leur téléphone portable à propos de leur douleur ou de leur activité quotidienne. Un formulaire de non-opposition (qui remplace le consentement éclairé lorsque le

enregistrés, les coordonnées téléphoniques des patients devaient-être

communiquées par les patients eux-mêmes (envoie d’un texto) sur le serveur

SMS-Track. Le secrétariat de recherche était alors en mesure de les rappeler pour leur

expliquer plus précisément comment répondre par téléphone portable aux questions SMS. Il leur a été précisé la nature des questions et la fréquence. Les patients ont été aussi informés que l’analyse des données serait anonyme. Les patients qui avaient accepté de participer mais qui n’avaient pas transmis leur numéro de téléphone via texto sur le SMS-Track étaient inclus dans l'étude mais ne disposaient d'aucune donnée SMS, raison pour laquelle leurs données étaient inexploitables.

Interventions

Dans les centres participants, les patients inclus ont été traités selon les protocoles de soins en vigueur localement (appliqués sans aucune modification). Le traitement chirurgical consistait principalement en un débridement associé ou non à une réparation du tendon soit par arthroscopie, soit à ciel ouvert. Il était effectué la plupart du temps en seconde intention lorsque le traitement conservateur avait échoué ou plus rarement en première intention lorsque la rupture était importante (Annexe 9).

Le traitement conservateur était principalement de la rééducation fonctionnelle effectuée par le patient seul (selon un protocole kinésithérapique prédéfini) soit de manière supervisée. Il pouvait être accompagné par des infiltrations, des

thérapeutiques manuelles, des médicaments à visée antalgique ou anti-inflammatoire, de l’acupuncture (Annexe 9).

Collecte des données Collecte par les cliniciens Évaluation initiale

l’examen physique, des examens complémentaires de première intention et le diagnostic final sur le type de lésion rencontrée (Annexe 9). S’agissant des examens complémentaires, nous avions retenu le bilan de « débrouillage » minimum pratiqué habituellement qui devait comporter des radiographies standard de face et de profil et d'une échographie de la coiffe. Aucun bilan particulier supplémentaire ne fut demandé. Chaque praticien pouvait compléter le bilan en fonction de ses objectifs de traitement spécifique (arthroscanner, IRM).

A l’issue de ce bilan, les patients furent classés selon quatre groupes : 1. Conflit sous acromial, douleurs d’épaule avec radios « normales » et

échographie montrant au plus un épanchement de la bourse séreuse sous acromio-deltoïdienne

2. Tendinopathie sans rupture, avec radios « normales » et échographie montrant des lésions tendineuses (superficielles ou profondes) sans perforation

3. Rupture perforante incomplète du supra-épineux 4. Rupture totale du supra-épineux

Questionnaire mini-DASH

Le bilan d’évaluation initial des praticiens fut complété par un questionnaire mini-DASH du patient (Annexe 9). La fiabilité et la validité de questionnaire ont été démontrées dans le cadre de population souffrant des atteintes dégénératives de la coiffe des rotateurs (81). Ce questionnaire a fait l’objet d’une traduction en français par la Haute Autorité de Santé (HAS) (82). Ce questionnaire fut présenté par les praticiens aux patients inclus.

Suivi clinique

Le suivi clinique était identique à la consultation d’inclusion. Une fiche d’évaluation du cahier d’observation fut remplie par le praticien responsable à l’issue de trois, six

et douze mois de suivi (Annexe 9). Le praticien responsable du traitement devait fournir une évaluation du résultat obtenu ainsi que sur la douleur et la trajectoire, sans tenir compte des réponses des patients aux interrogations par SMS. Pendant ces visites de contrôle, le clinicien devait demander :

• Si le traitement avait bien été suivi et quel était le traitement en cours • Le niveau de la douleur le jour de la consultation (absent, léger, modéré,

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