• Aucun résultat trouvé

RESULTATS OPERATOIRES A. Intervention de Matti-Russe

² Techniques chirurgicales à ciel ouvert ² Résultats opératoires

B. Techniques utilisées

VI. RESULTATS OPERATOIRES A. Intervention de Matti-Russe

L’intervention de Matti-Russe permet d’obtenir des résultats fonctionnels satisfaisants. Ainsi, dans la série de Bellec et Alnot (2008), cette intervention a permis d’obtenir, selon le score de Michon, 11 résultats excellents, 26 résultats bons, 4 résultats moyens et 6 échecs (absence de consolidation) qui ont bénéficié d’une deuxième greffe [6].

La douleur pré-opératoire éventuelle est soulagée dans la majeure partie des cas.

Cependant, on note une raideur et une diminution de la force de poigne et de la pince pouce-index qui restent en général acceptables.

Ces résultats sont meilleurs en cas d’absence d’arthrose stylo-scaphoïdienne [6, 42, 43, 44].

L’intervention de Matti-Russe permet en général une bonne consolidation. Dans notre série, la consolidation est obtenue chez tous nos patients après une intervention. Ceci est comparable aux autres séries. Ainsi, dans la série de Bellec et Alnot (2008), la consolidation est obtenue dans 87 % après une première greffe non vascularisée. Il faut cependant noter qu’aussi bien dans notre série que dans celle de Bellec et Alnot (2008), les pseudarthroses du scaphoïde n’étaient accompagné ni de nécrose du scaphoïde, ni d’arthrose, situations qui doivent orienter vers une greffe cortico-spongieuse vascularisée [6].

En cas d’échec de consolidation, une seconde greffe peut être envisagée. Cela a été le cas pour trois patients de la série de Bellec et Alnot (2008) [6]. Dans ce cas, la réalisation d’un greffon vascularisé doit être envisagée [6, 28].

La restauration de la hauteur du scaphoïde et la correction de la désaxation intra-carpienne sont garants du bon résultat fonctionnel à long terme. Elles sont obtenues plus facilement dans les cas de pseudarthroses qui ne sont pas accompagnés d’arthrose stylo-scaphoïdienne. Ainsi, dans la série de Bellec et Alnot (2008), la restauration de la hauteur du scaphoïde et la correction de la desaxation ne sont insuffisantes dans 10 cas (21,3 % des cas) où une arthrose stylo-scaphoïdienne était associée à la pseudarthrose du scaphoïde.

Peu de complications sont rapportées dans la littérature. Idou et al. font état d’un cas d’algodystrophie [42]. Herbert et al. d’un cas d’infection superficielle et de deux cas de lésions du rameau cutané palmaire du nerf médian [43]. Carpentier et al. rapportent huit cas de douleurs au contact d’une ceinture sur la crête iliaque et 14 hypoesthésies à ce niveau [44].

B. Résection de la première rangée des os du carpe

La résection de la première rangée des os du carpe est un traitement efficace. Il permet d’obtenir un poignet peu douloureux, mobile et fonctionnel. Dans série de Richou (2008), 97 % des patients sont satisfaits, alors que dans la série de Lecomte, 77 % des patients reconnaissent une amélioration de leur poignet.

Cette intervention, techniquement simple, permet d’obtenir un poignet rapidement fonctionnel et donc une reprise rapide des activités quotidiennes [5].

Le résultat fonctionnel et les mobilités sont encourageants.

La douleur, principal motif de consultation, est significativement diminuée en postopératoire [5, 45, 46]. Seulement, dans les positions extrêmes et les mouvements nécessitant de la force et de la rotation, la douleur persiste et représente une gêne pour les travailleurs manuels [47]. C’est pour cela qu’une association à la résection d’une dénervation peut être préconisée.

Les amplitudes articulaires sont diminuées, mais restent compatibles avec les activités quotidiennes.

La force est certes diminuée par rapport au côté controlatéral, mais est améliorée à l’issue de l’intervention. De plus, cette diminution n’est pas ressentie par le patient comme un handicap.

La réinsertion professionnelle après une résection de la première rangée des os du carpe n’est pas toujours évidente, surtout pour les travailleurs manuels [48]. Dans la série de Richou (2008), seulement 57% des patients ont pu retrouver leur travail (50 % pour les travailleurs manuels), les autres ayant été déclarés en invalidité ou ont bénéficié d’un reclassement. Cet handicap est du à l’utilisation de la main dans des secteurs de mobilité douloureux, avec des contraintes concentrées sur la fossette radiale du semi-lunaire [5].

Dans notre série, toutes les résections de la première rangée des os du carpe ont été réalisées pour des luxations anciennes, mais l’étiologie initiale ne semble pas influencer le résultat final [45, 47].

L’évolution radiographique est inconstante, associant diminution de l’espace radio-grand os, géodes et condensation de l’os sous-chondral. Cette évolution radiographique se fait sans évolution douloureuse, ni diminution de mobilités ou de la force [17]. Ainsi, les résultats cliniques sont stables dans le temps, compatibles avec une réinsertion socioprofessionnelle en postopératoire. Ces modifications radiographiques correspondent plus à des signes d’adaptation à la biomécanique de cette néo-articulation qu’à des signes de dégénérescence [46].

La survenue d’une arthrose de cette néo-articulation est plutôt rare. Les études ayant les plus longs reculs (Wyrick et al. [48], Tomaino et al. [49], Rettig et Raskin [50]) mettent en évidence un faible pourcentage d’arthrose, surtout lorsqu’il n’existait pas de lésion dégénérative de la fossette lunarienne du radius ou de la tête du grand os en préopératoire. Ainsi, l’évolution dégénérative de la néo-articulation est lente et très progressive et ce, malgré les contraintes qui lui sont imposées.

Figure n°30: résultats radiographiques et cliniques d’une résection

de la première rangée des os du carpe [7].

A: Cliché de face; B: Cliché de profil; C: poignet en flexion; D: poignet en extension.

Figure n°31: Incidences de face et de profil montrant l’absence de rétrécissement de

B. L’arthrodèse du poignet est-elle une alternative à la résection de la

Documents relatifs