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Réalisé et présenté par Armel Fiacre Edjiossè ADJATAN Page - 32 - Notre population d’étude était constituée majoritairement de personnes de plus de 40 ans (58%). Les personnes ayant entre 15 et 40 ans représentaient 41%. Une seule personne avait moins de 15 ans (1%) (Figure 8).

La figure 9 montre que 13 % des personnes incluses dans notre étude étaient positives à l’antigène HBs du virus de l’hépatite B.

Figure 9: Répartition de la population d’étude en fonction du statut HBs.

Tableau III : Distribution des personnes incluses en fonction du sexe et du statut HBs

Sexe

Statut HBS

Total

p ˃ 0,7* Positif Négatif

Masculin 02 17 19

Féminin 11 70 81

Total 13 87 100

* : Test Chi2

Parmi les 13 personnes positives à ‘antigène HBs, 11 étaient de sexe féminin (Tableau III).

Cependant, le portage de l’antigène Hbs n’était pas significativement lié au sexe (p ˃ 0,7).

Réalisé et présenté par Armel Fiacre Edjiossè ADJATAN Page - 33 - Dans notre population d’étude, les personnes de plus de 40 ans étaient plus nombreuses à être positives à l’antigène HBs (Tableau IV). Cependant, aucune différence statistiquement significative n’a été observée en fonction de l’âge (p=0,38).

Tableau IV: Répartition des personnes incluses en fonction de l’âge et du statut HBS.

Age

Statut HBS

Total

p = 0,38* Positif Négatif

≤ 40 ans 04 38 42

˃ 40 ans 09 49 58

Total 13 87 100

* : Test Chi2

Réalisé et présenté par Armel Fiacre Edjiossè ADJATAN Page - 34 - III-2-DISCUSSION

La présente étude a permis d’estimer la prévalence de l’antigène HBs du virus de l’hépatite B chez les personnes vivant avec le VIH sous un traitement antirétroviral et prises en charge à l’hôpital Bethesda de Cotonou. Treize pour cent des personnes vivant avec le VIH étaient positives à l’antigène HBs. L’état immunitaire de ces personnes offre un terrain favorable à plusieurs autres maladies infectieuses ou non infectieuses. Or on aurait pu espérer que le traitement antirétroviral suivi par ces personnes les aide dans la restauration du système immunitaire. Ce qui contribuera à réduire la susceptibilité de ces personnes. Des études supplémentaires sont indispensables pour savoir si ces personnes étaient ou pas en début de traitement et surtout pour évaluer la restauration du système immunitaire. Par ailleurs, cette prévalence reste faible par rapport à celle rapportée au Benin à Parakou (16%) en 2015 par Albert Colman Dovonou et al, au Sénégal (16,8%) en 2008 par Diop Ndiaye et al, au Mali (25,3%) en 2009 par Tounkara et al (Albert.Colman.Dovonou et al.,2015 ; H.Diop Ndiaye et al.,2008 ; A.Tounkara et al.,2009). Elle est cependant plus élevée par rapport au 9% observés par Rouet et al en Côte d’Ivoire en 2004, 11,21% à Cotonou par Sèhonou et al en 2007. Plus de 80% des personnes incluses étaient de sexe féminin. Cette observation corrobore la féminisation de l’infection à VIH en Afrique subsaharienne rapportée par l’ONUSIDA en 2011(ONUSIDA, 2011). Cependant, cette prévalence féminine peut être due à une forte demande de soin par les personnes de sexe féminin. Par ailleurs, le statut sérologique des patients vivant avec le VIH de l’étude n’était pas lié ni au sexe (P>0,7), ni à l’âge. Nos observations confirment celles faites par Sèhonou et al en 2007 (Sèhonou et al.,2007). Des études prospectives sont indispensables pour établir l’influence des traitements antirétroviraux sur la susceptibilité des personnes vivant avec le VIH à l’infection par le virus de l’hépatite B.

Réalisé et présenté par Armel Fiacre Edjiossè ADJATAN Page - 35 - Au terme de notre étude portant sur la prévalence de l’Hépatite B chez les PVVIH prise en charge à l’Hôpital Bethesda de Cotonou, il ressort une fréquence de 13% de l’AgHBs. Compte tenu de ces observations il s’avère nécessaire de renforcer l’intégration des programmes de prévention au sein des services de soins aux PVVIH, afin de réduire les risques de transmission du VIH à leur partenaires d’une part et de réduire les risques de surinfection par le VIH et de coïnfection par le VHB. Le dépistage systématique de l’Hépatite B garantirait donc une meilleure prise en charge de cette coïnfection pour en prévenir les complications. Des études complémentaires sont indispensables afin d’évaluer l’influence effective de la prise d’un traitement antirétroviral sur la susceptibilité à l’infection par le virus de l’Hépatite B.

CONCLUSION

Réalisé et présenté par Armel Fiacre Edjiossè ADJATAN Page - 36 - A l’issu de notre étude, nous suggérons :

-A la Direction du Programme National de Lutte contre le SIDA :

De doter les laboratoires d’analyses biomédicales de matériel adéquat permettant le dépistage systématique de l’Hépatite B chez les PVVIH sous traitement. Ceci garantirait donc une meilleure prise en charge de la coïnfection VIH-VHB pour en prévenir les complications.

- Aux prescripteurs :

De tenir compte des impacts des ARV sur la susceptibilité à l’infection par le virus de l’hépatite B, lors de la prescription des examens de routine réalisés pour le suivi des PV-VIH sous traitement. Nous leur proposons donc d’inclure le dépistage systématique de l’hépatite B dans les bilans de suivi des porteurs du VIH, au début du traitement antirétroviral.

SUGGESTIONS

Réalisé et présenté par Armel Fiacre Edjiossè ADJATAN Page - 37 -

1-Barbare.J.C. Cancer du foie et des voies biliaires. Déclaration de Rabbat. Cancerodig, 1(2):

.2009 .104-106.

2- Lee.B , Sharron.M et al . Quantification of CD4, CCR5, and CXCR4 levels on lymphocyte subsets, dendritic cells, and differentially conditioned monocyte-derived macrophages. 96(9) : Proc Natl Acad Sci USA. 27avr 1999; 15-20.

3- Castel.A, Befus.M et al, Epidémiologie et utilisation social de la charge virale communautaire en tant que Biomarqueur de la charge du VIH/SIDA basé sur la population, 2012.

4- Lepère-Douard Charlotte .Analyse du mécanisme d’entrée du virus d’Hépatite B : Identification d’un nouveau déterminant de l’infectivite .Biologie Cellulaire .Université de Rennes1, 2009.Francais<te l-00498099>

5- Bekondji. Claudine .Aspects Cliniques et Epidémiologiques des infections a virus de l’Hépatite B en république Centrafricaine. Université Henri Poincare Nancy1. 2007. Code de la propriété intellectuelle. Articles L335.2-L335.10

6- Chemin.I, Guillaud.O et al . "Une surveillance étroite des taux sériques d'ADN du VHB et des enzymes hépatiques est particulièrement utile dans la prise en charge des patients présentant une infection occulte par le VHB." 2009 . J Hepatol51 (4): 824-5

7- Chen.Z, Luckay.A et al . Séroprévalence du virus de l’immunodéficience humaine de type 2 et caractérisation d’un sous type génétique du VIH-2 appartenant à l’aire naturelle suie mangabeys infectée par le virus de l’immunodéficience simienne. 1997, J Virol 71:3953–3960.

8- JOHNSON Christine, facteurs reconnus pouvant donner des résultats de tests VIH faussement positifs, 1996

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