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Les reptiles et amphibiens

Dans le document 1. CADRE DE LA DEMANDE DE DEROGATION (Page 85-91)

3. PRÉSENTATION DE L’EXPERTISE ÉCOLOGIQUE

3.6. La faune

3.6.3. Les reptiles et amphibiens

Un total de 8 espèces d’amphibiens et 5 de reptiles a été recensé au cours de l’expertise écologique.

Nom

vernaculaire Nom Latin Quantification

Crapaud accoucheur Alytes obstetricans >4 individus dont 2 immatures au niveau du lac de la carrière

Crapaud commun Bufo bufo 1 individu le long de l’ancienne voie ferrée et 2 individus dans le ruisseau du Frontenat

Grenouille agile Rana dalmatina

Plus de106 pontes recensées sur les 140m de zones humides le long de l’ancienne voie ferrée

Environ 40 pontes au niveau des zones humides créées par la surverse du lac de la carrière

Un total de 5 adultes observés Grenouille rieuse Pelophylax ridibundus >20 individus

Grenouille verte Pelophylax kl.

Esculenta >25 individus

Rainette verte Hyla arborea 1 seul individu chantant

Sonneur à ventre

jaune Bombina variegata

~20 individus recensés au niveau de la zone humide le long de l’ancienne voie ferrée

~5 individus au niveau de la surverse du lac de la carrière 1 individu dans le ruisseau du Frontenat et 1 autre individu à

l’Ouest du site au dessus du front de taille restant Triton palmé Lissotriton helveticus >10 individus sur l’ensemble de l’aire d’étude Couleuvre à collier Natrix natrix 2 adultes et 1 juvénile

Couleuvre vipérine Natrix maura 1 individu observé au niveau de la surverse du lac de la carrière

Lézard des murailles Podarcis muralis >50 individus

Lézard vert

occidental Lacerta bilineata > 5 individus

Vipère aspic Vipera aspis 1 individu écrasé sur le chemin amenant au ruisseau du Frontenat par l’Ouest

Évaluation des enjeux

Comme pour les oiseaux, l’évaluation des enjeux herpétologiques est réalisée en prenant en compte les statuts réglementaires des espèces, les listes rouges nationale et européenne, les listes des espèces « déterminantes ZNIEFF » en Auvergne, les aires de répartition locale ainsi que l’indigénat au site des espèces.

L’expertise herpétologique fait donc état de :

2 espèces de reptiles concernées (Lézard des murailles et Lézard vert occidental) et 3 espèces d’Amphibiens (Crapaud accoucheur, Grenouille agile et Rainette verte) par l’article 2 de protection nationale (arrêté du 13 novembre 2007) et par l’annexe IV de la Directive Habitats-Faune-Flore, la Couleuvre à collier est concernée par l’article 2 de protection nationale, l’inféodation du Triton palmé et de la Vipère aspic, inscrits à l’article 3 de protection nationale, aux zones humides dans l’emprise du site,

la présence exceptionnelle du Sonneur à ventre jaune qui est concerné par l’article 2 de protection nationale, par les annexes II et IV de la Directive Habitats-Faune-Flore et qui fait l’objet d’un Plan National d’Actions décliné au niveau régional,

le Sonneur à ventre jaune est inscrit comme vulnérable et la Rainette verte comme en danger sur la liste rouge régionale,

un gros noyau de population du Sonneur à ventre jaune en limite de site et quelques individus isolés en d’autres endroits de l’aire d’étude.

La nature des activités sur le site risque d’être préjudiciable pour la majorité de ces espèces. Ces espèces sont peu mobiles et certaines sont inféodées aux zones humides de l’aire d’étude, ce qui explique leur vulnérabilité.

Le Crapaud accoucheur est un hôte régulier des carrières où il colonise les berges préférentiellement sableuses. Les habitats présents dans l’aire d’étude sont donc très propices au développement de cette espèce.

Environ 2 individus ont été entendus près du plan d’eau dans les rochers formant la digue et les enrochements couvrant les anciens fronts. De plus, 2 immatures ont été observés ce qui prouve la reproduction du Crapaud accoucheur sur les terrains du projet.

Bien que son occurrence régionale soit assez forte, ses populations sont assez morcelées.

Ainsi, ses enjeux locaux sont définis comme « moyens ».

Le Crapaud commun affectionne les zones boisées fraiches et humides qu’il fréquente pendant ses phases de reproduction. Il est répartit sur l’essentiel du territoire régional de l’Auvergne et semble assez commun. Lors de l’expertise écologique, un individu a été observé au Nord dans une mare forestière et deux autres dans le ruisseau du Frontenat. Compte-tenu de sa forte occurrence locale, ses enjeux dans l’aire d’étude sont évalués comme

« faibles à moyens ».

Crapaud accoucheur (SOE)

Crapaud commun (SOE)

La Grenouille agile fréquente principalement les zones boisées de feuillus avec des dépressions humides ou des mares entourées de végétation. Sa répartition régionale est assez morcelée où elle est en sympatrie avec la Grenouille rousse qui est, elle, plus commune en Auvergne. La Grenouille agile est très abondante dans l’aire d’étude puisqu’une quarantaine de pontes a été dénombrée au niveau de la surverse du lac et plus de 106 pontes ont été comptées sur un linéaire de 140 m le long de la voie ferrée.

Ses enjeux locaux sont donc caractérisés comme

« moyens à forts ».

La Rainette verte colonise en phase terrestre les fourrés, les haies ou encore les alignements d’arbre.

Son habitat aquatique est composé de points d’eau stagnants, ensoleillés et riches en végétation aquatique. Son occurrence régionale est assez faible et les principales populations se concentrent dans la partie Nord et notamment dans l’Allier. Les habitats de l’aire d’étude et notamment la végétation rivulaire du ruisseau du Frontenat sont propices au développement de l’espèce. Au cours de l’expertise

écologique, un individu a été entendu au Sud de la carrière, à proximité du ruisseau du Frontenat. Bien que sa reproduction n’y soit pas avérée, elle est fortement suspectée notamment du fait des habitats humides en présence. Ainsi, les enjeux locaux relatifs à la Rainette verte sont définis comme « moyens ».

Le Sonneur à ventre jaune affectionne les zones humides de faibles profondeurs et notamment celles créées dans les carrières. C’est une espèce très rare en France métropolitaine qui fait l’objet d’un Plan National d’Action (PNA) décliné au niveau régional. En effet, ses populations sont très morcelées et ses habitats de prédilection sont en voie de régression. La région Auvergne a donc une grande responsabilité

dans le maintien des populations du Sonneur à ventre jaune. Dans l’aire d’étude, deux localités ont été repérées. La première au niveau de la surverse du lac qui rassemble au moins 5 individus. La seconde dans la zone humide bordant l’ancienne voie ferrée accueille plus de 20 individus sur un linéaire de 140 m. Au cours de la pêche électrique réalisée dans le ruisseau du Frontenat, un individu a été recensé par la fédération de pêche. De même, un individu a été observé dans une zone humide au dessus du front de l’ancienne carrière, ce qui démontre sa bonne implantation locale. Compte-tenu de sa grande vulnérabilité et de sa faible occurrence régionale, les enjeux locaux du Sonneur à ventre jaune sont évalués comme « forts ».

Grenouille agile (SOE)

Rainette verte (SOE)

Sonneur à ventre jaune (SOE)

Le Triton palmé est une espèce ubiquiste qui colonise une large gamme d’habitats humides pendant sa phase de reproduction. Ainsi, il est aussi bien retrouvé dans des fossés, des mares ou encore des ornières.

Malgré les habitats favorables à son développement au sein de l’aire d’étude, seulement 10 individus ont pu être comptabilisés. Son occurrence régionale est assez forte, mais principalement concentrée dans la partie Sud. Ainsi, les enjeux locaux du Triton palmé sont établis comme « moyens ».

La Couleuvre à collier est une espèce appréciant les zones fraîches et humides riches en amphibiens. Les habitats de la carrière correspondent donc parfaitement aux exigences écologiques de cette espèce. Un adulte a été observé au niveau de la zone humide bordant l’ancien chemin de fer et un autre a été repéré dans le ruisseau du Frontenat. De plus un juvénile a été observé sur un chemin longeant le lac de la carrière.

Son occurrence régionale étant forte, ses enjeux ont été évalués comme « faibles à moyens ».

La Couleuvre vipérine est, comme la Couleuvre à collier, une espèce qui colonise les bords des cours d’eau ou des plans d’eau. C’est d’ailleurs au niveau de la surverse du lac de la carrière qu’un juvénile a été observé. Son occurrence régionale étant forte, ses enjeux ont été évalués comme

« faibles à moyens ».

Le réseau de haies et les zones minérales bien exposées à un fort ensoleillement sont favorables au Lézard des murailles et au Lézard vert occidental. Étant donné leur forte occurrence locale et leur abondance sur le site (respectivement 50 et 5 individus), leurs enjeux locaux sont caractérisés comme « faibles à moyens ».

Triton palmé (SOE)

Couleuvre à collier (SOE)

Couleuvre vipérine (SOE)

Source du fond de plan : Géoportail - Copyright IGN

N

Lézard des murailles

LM

Reptiles sauriens

Lézard vert

LV

Projet de carrière Aire d’étude

CAC Couleuvre à collier Reptiles ophidiens

CV Couleuvre vipérine

Milieux de reproduction des couleuvres Axes de dispersion des reptiles Réseau hydrographique

Points de contacts et habitats des espèces de reptiles à enjeux

CAC

LM LM

LM

LV

LM

LM

LV CAC

CAC CAC

CV

1 couple 2 juvéniles

~10 individus 1 individu mâle

~10 individus

~10 individus

~10 individus

2 individus 1 individu

mâle

~10 individus

1 individu femelle

1 individu 1 juvénile

N

Habitats de reproduction, de repos et de chasse des amphibiens Principal axe de dispersion

Points de contacts et habitats des espèces amphibiens à enjeux

CC

3.6.4. Les insectes

Dans le document 1. CADRE DE LA DEMANDE DE DEROGATION (Page 85-91)