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Destruction d’une espèce protégée

Dans le document 1. CADRE DE LA DEMANDE DE DEROGATION (Page 105-108)

4. IMPACTS ET MESURES D’ATTÉNUATION

4.1. Évaluation des impacts potentiels

4.1.2. Destruction d’une espèce protégée

4.1.2.1.Impacts généraux

Ces impacts sont liés à la destruction d’une espèce à enjeux que ce soit suite à : la suppression des boisements,

une collision avec un engin de chantier,

une destruction de nids en cas de défrichement ou de suppression de haies, un assèchement d’une zone humide où se trouvent des œufs d’amphibiens ou des larves de libellules,

un écrasement…

La destruction d’une espèce à enjeu par les engins de chantiers concerne surtout les espèces à mobilité lente (comme certains reptiles et amphibiens), les oiseaux nicheurs (destruction du nid) et les plantes.

L’état initial a démontré que les enjeux locaux les plus importants concernent : pour les enjeux locaux forts : le Sonneur à ventre jaune ;

pour les enjeux locaux moyens à forts : l’Alouette lulu, la Grenouille agile, l’Hirondelle rustique et la Pie-grièche écorcheur ;

pour les enjeux locaux moyens : le Crapaud accoucheur, le Bruant jaune, l’Hypolaïs polyglotte, le Murin à moustaches, la Noctule de Leisler, la Rainette verte et le Triton palmé ;

pour les enjeux locaux faibles à moyens : l’Agrion blanchâtre, l’Agrion délicat, l’Agrion orangé, le Grillon des marais, le Tétrix des vasières, la Couleuvre vipérine, la Couleuvre à collier, le Crapaud commun, la Fauvette à tête noire, la Huppe fasciée, le Lézard des murailles, le Lézard vert occidental, le Moineau domestique, le Milan noir et le Martin-pêcheur d’Europe.

Ainsi, les impacts en l’absence de mesures de protection sont directs, permanents et forts.

Synthèse de l’impact « Destruction d’une espèce protégée »

Impact Type d’impacts Groupe d’espèces Phase concernée Destruction

d’une espèce protégée

Directs et permanents

Avifaune Phase préparatoire Chiroptères Phase préparatoire

Herpétofaune Phase préparatoire et phase d’exploitation car espèces peu mobiles

4.1.2.2.Impacts sur l’avifaune

La hiérarchisation des enjeux avifaunistiques a fait apparaitre des sensibilités plus importantes pour cinq espèces :

l’Hirondelle rustique qui niche dans les bâtiments abandonnés du Mondelet, la Fauvette à tête noire et le Moineau domestique qui nichent en limite du projet d’exploitation de la carrière,

l’Alouette lulu, le Bruant jaune, l’Hypolaïs polyglotte et la Pie-grièche écorcheur qui sont « nicheuses probables » et des hôtes réguliers de l’aire d’étude.

Les mesures mises en place en leur faveur seront également favorables aux autres espèces d’oiseaux.

La plupart de ces espèces étant sédentaires, la simple mise en place d’un calendrier d’intervention ne permettra pas de réduire les impacts résiduels. De plus, des mesures spécifiques devront être réfléchies et un dossier de demande de dérogation au titre des espèces protégées devra être élaboré pour l’Alouette lulu, le Bruant jaune, l’Hypolaïs polyglotte, l’Hirondelle rustique et la Pie-grièche écorcheur.

L’impact le plus important concerne surtout l’Hirondelle rustique puisque la démolition des bâtiments de l’ancienne ferme contribuera à la destruction de son nid.

Synthèse des impacts de destruction d’individu d’oiseaux

Espèces Risque de destruction

Alouette lulu Destruction de nids lors de la destruction des 123323 m² d’habitats favorables à sa nidification

Bruant jaune Destruction de nids lors de la destruction des 123323 m² d’habitats favorables à sa nidification

Hypolaïs polyglotte Destruction de nids lors de la destruction des 123323 m² d’habitats favorables à sa nidification

Hirondelle rustique Destruction de nids lors de la destruction de la ferme abandonnée soit environ 357 m² d’habitats favorables à sa nidification

Pie-grièche écorcheur Destruction de nids lors de la destruction des 123323 m² d’habitats favorables à sa nidification

4.1.2.3.Impacts sur les mammifères

Les principaux enjeux révélés lors de l’expertise écologique concernent la présence du Murin à moustaches et de la Noctule de Leisler en phase de chasse.

Seulement deux contacts ont été perçus pour le Murin à moustaches contre une vingtaine de contacts pour la Noctule de Leisler.

Aucun gîte de ces espèces n’a été repéré dans l’aire d’étude. Il est donc peu probable qu’une destruction directe des individus se produise.

Ainsi l’impact principal sur ces espèces est l’altération de leur habitat de chasse : essentiellement le lac de la carrière et la retenue collinaire du Mondelet.

La disparition du réseau de haie utilisé par les chauves-souris comme corridor écologique est également un impact à prendre en compte. Un total de 500 mètres de linéaire de haies sera supprimé au cours de l’exploitation du site.

Synthèse des impacts de destruction d’individu de chiroptères

Espèces Risque de destruction

Murin à moustaches Aucun gîte n’ayant été décelé, aucun risque de destruction d’individu n’est possible

Toutefois la suppression de 500 mètres de linéaire de haies doit être prise en compte

Noctule de Leisler Pipistrelle commune Pipistrelle de Kuhl

4.1.2.4.Impacts sur l’herpétofaune

Les principaux impacts concernent l’assèchement de la zone humide créée par la surverse du lac de l’ancienne carrière (~1000 m²). De plus, les travaux en bordure de ce plan d’eau pourraient entrainer la destruction d’individus par les engins de chantier.

Pour rappel :

Plus de 5 individus de Sonneur à ventre jaune ont été observés au niveau de la surverse du lac, contre plus d’une vingtaine dans la zone humide conservée ;

Environ 150 Grenouille agile ont été identifiées à partir de leur ponte, dont 40 au niveau de la surverse du lac ;

4 Crapaud accoucheur ont été recensés au bord du lac de l’ancienne carrière ;

10 Triton palmé ont été répertoriés au niveau de la surverse du lac de l’ancienne carrière ;

Des effectifs plus faibles de Crapaud commun, Rainette verte, Couleuvre à collier, Couleuvre vipérine et Lézard vert occidental ont été observés dans l’aire d’étude ;

Plus de 50 individus de Lézard des murailles colonisent le site du projet.

Synthèse des impacts de destruction d’individu de reptiles et amphibiens

Espèces Risque de destruction

Crapaud accoucheur Possible écrasement par les engins de chantier du fait de sa faible mobilité + assèchement de ses habitats de vie et de reproduction (~1000 m²) + rupture de corridor

Crapaud commun Possible écrasement par les engins de chantier du fait de sa faible mobilité + assèchement de ses habitats de vie et de reproduction (~1000 m²) + rupture de corridor

Espèces Risque de destruction

Couleuvre à collier Possible écrasement par les engins de chantier du fait de sa faible mobilité + rupture de corridor

Couleuvre vipérine Possible écrasement par les engins de chantier du fait de sa faible mobilité + rupture de corridor

Grenouille agile Possible écrasement par les engins de chantier du fait de sa faible mobilité + assèchement de ses habitats de vie et de reproduction (~1000 m²) + rupture de corridor

Lézard des murailles Possible écrasement par les engins de chantier du fait de sa faible mobilité + rupture de corridor

Lézard vert occidental Possible écrasement par les engins de chantier du fait de sa faible mobilité + rupture de corridor

Sonneur à ventre jaune Possible écrasement par les engins de chantier du fait de sa faible mobilité + assèchement de ses habitats de vie et de reproduction (~1000 m²) + rupture de corridor

Rainette verte Possible écrasement par les engins de chantier du fait de sa faible mobilité + assèchement de ses habitats de vie et de reproduction (~1000 m²) + rupture de corridor

Dans le document 1. CADRE DE LA DEMANDE DE DEROGATION (Page 105-108)