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J’ai évoqué avec Sylvie ma recherche. Elle m’a dit avoir deux secrets de famille et de filiation mais qui concernaient plutôt sa mère et son frère. Elle avait déjà beaucoup réfléchi à l’histoire de sa famille et en avait interrogé différents membres. Elle souhaitait me faire part de ses découvertes et ainsi participer à mon travail de recherche. L’entretien a duré 1h30 et Sylvie m’a fait part de son intérêt pour mon travail, souhaitant en suivre l’évolution et le lire.

Sylvie, 36 ans, est formatrice pour adultes, célibataire et sans enfant. Elle a trois frères et est l’avant-dernière de la fratrie. Elle a appris, par une cousine, à l’âge de dix- sept ans, que son frère aîné n’était que son demi-frère.

Puis elle a appris à trente ans, par sa belle-sœur (l’épouse de son frère aîné) qu’elle avait une demi-sœur, née après ce frère, fille de sa mère et que celle-ci a abandonnée à la naissance. Sylvie évoque les différents secrets de sa famille dont elle a connaissance et ce, sur plusieurs générations : alcoolisme chronique de sa mère, décès des sœurs jumelles de son grand-père maternel, probable avortement subi par l’une des sœurs de son grand-père, grand-mère paternelle qui a eu trois pères présumés et aurait plutôt été adoptée, une arrière grand-mère qui se faisait passer pour une étudiante et évoluait dans ce monde sans avoir fait d’études, son père né de père inconnu mais avec un père probablement allemand.

Pour Sylvie, sa mère est « mythomane ». Au départ, elle a nié la naissance de cette enfant puis a reconnue son existence quand Sylvie lui a parlé des recherches qu’elle avait effectuées pendant un an et avait des preuves. « L’apparence et le paraître » sont très importants dans sa famille maternelle. Elle parle d’une grand-mère « adjudant » et faisant respecter le code de lois familiales. Le mythe de la famille unie est prégnant. Pour Sylvie, il est nécessaire de sortir du clan mais elle a peur de faire exploser la famille. Elle s’est déjà éloignée pour effectuer une rupture physique en déménageant à cinq cents kilomètres.

J’ai rencontré Sandrine, Patricia et Anne-Françoise sur un Forum Internet. Après avoir échangé avec elles par mail et messagerie instantanée, nous avons pu nous rencontrer. Elles ont rapidement accepté de partager leur histoire dans le cadre d’un entretien.

Scène 8 : Rencontre avec Sandrine

L’entretien avec Sandrine a été plutôt court (1/2h), celle-ci souhaitant surtout me faire un rapide récit de la découverte de son adoption et expliquer la recherche de ses origines et les conséquences de cette découverte. Elle me propose de lui poser des questions mais à la première, elle relate son histoire avec beaucoup d’enjouement et un débit de parole rapide.

Sandrine a 37 ans, est mariée et a un enfant. Sandrine n’est pas née sous X, elle a été reconnue et avait un autre nom à la naissance.

Sa nd rin e Syl vi e

Elle a été adoptée pleinièrement à l’âge de deux ans. Son prénom a été changé. Elle a un frère, plus âgé, adopté également. C’est son frère qui lui a dit qu’elle avait été adoptée alors qu’elle était âgée de sept ans. A ce moment-là, pour elle, il y a eu une « cassure ». Elle a recherché des papiers de l’âge de 7 ans à 13 ou 14 ans.

A sa majorité, elle a pu faire d’autres recherches mais n’en a rien dit à ses parents adoptifs. Elle s’est rendu compte que ses parents adoptifs lui avaient toujours menti quand elle a eu son dossier de naissance conservé à la DDASS (Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales). Elle a retrouvé sa mère biologique en 2004 à 35 ans, et sept demi-frères et sœurs (c’est la troisième de la fratrie). Aucun de ses frères et sœurs n’était au courant de son existence. A l’âge de 18 ans, elle a rompu avec ses parents adoptifs.

Scène 9 : Rencontre avec Patricia

Patricia se montre également très volubile, voire logorrhéique. Elle semble contente de pouvoir raconter son histoire, cachant encore aujourd’hui son adoption, source de honte pour elle. La connaissance du cadre de ma recherche, le respect de l’anonymat et ma profession semblent la mettre à l’aise. L’entretien dure 1h45, entretien au cours duquel je n’ai quasiment pas à intervenir. La révélation de ses origines a été une libération pour elle, libération qui transpire tout au long de l’entretien.

Patricia a 48 ans, est mariée, mère de trois enfants et exerce la profession d’éducatrice. Elle est née sous X et adoptée pleinièrement. Elle a un frère, adopté également. Elle a toujours su qu’elle était adoptée mais ne savait pas qu’elle était née sous X. Sa mère, pour cacher l’adoption à l’entourage, demandait à Patricia de donner comme date de naissance la date à laquelle elle est arrivée dans le foyer familial, à l’âge de six mois. Elle a retrouvé sa mère biologique en 2005 mais n’a aucun contact avec elle. Sa mère biologique a eu trois autres enfants qui ne connaissent pas l’existence de leur sœur.

Scène 10 : Rencontre avec Anne‐Françoise

L’entretien avec Anne-Françoise dure 1h au cours de laquelle elle me raconte la révélation de son adoption et la recherche de ses origines. Ne souffrant pas en apparence de la situation, elle se montre détendue et me propose de me tenir informée de la suite de ses recherches qu’elle effectue comme tout un chacun ferait son arbre généalogique.

Anne-Françoise a environ 35 ans, vit en couple, n’a pas d’enfant. Elle est fille unique et dit avoir eu une enfance heureuse. Elle a été adoptée et a appris son adoption en surprenant une discussion entre ses tantes et ses parents à l’âge de 7 ou 8 ans mais n’a pas posé de question ensuite et n’en a jamais parlé avec ses parents adoptifs. Elle précise que cette révélation a « contribué à la cassure ». Elle n’a pas éprouvé le besoin d’effectuer des recherches sur sa famille biologique jusqu’au moment où elle a engagé une psychothérapie. Cependant, douée d’un esprit curieux, elle avait engagé des recherches généalogiques sur les familles de ses parents adoptifs. Son père adoptif est aujourd’hui décédé et sa mère adoptive lui a remis tous les documents qu’elle avait concernant son adoption mais Anne-Françoise lui cache ses recherches, elle n’en parle pas avec elle.

Scène 11 : Rencontre avec Filka

Filka avait évoqué, sur un Forum Internet, le besoin de parler de son histoire afin, pour peut- être, y « voir plus clair » et « partager avec d’autres » comme son mari a pu le faire quand il a appris qu’elle avait été adoptée et le secret entourant cette adoption. Elle a donc répondu favorablement à ma proposition d’une rencontre. Elle m’a raconté spontanément son histoire puis s'est interrompue en me disant : « je continue ? Vous préférez me poser des questions ? ». Et elle a continué … Je n’ai posé que quelques questions pour avoir quelques précisions mais n’ai pas eu à poser de questions de relance. D'ailleurs, quelques questions sont restées en suspens, je n'ai pas eu le temps de les terminer. Elle semblait avoir besoin de parler de son histoire, s’est dit même à un moment « soulagée ». Elle m’a demandé la retranscription de l'entretien, non pas par rapport à ce que j'allais en faire mais pour elle. Elle semble aujourd’hui avoir pris du recul par rapport à son histoire. Elle a exprimé quelques émotions mais toujours de manière contenue.

Filka est le prénom donné par sa mère biologique. Elle est d’origine bulgare et a été adoptée en Bulgarie. Elle est venue vivre en France à l’âge de 23 ans car a épousé un français. Elle travaille dans un service logistique dans le domaine du transport international. Actuellement, elle reprend des études pour changer d’orientation professionnelle et travailler dans un domaine plus en lien avec les relations humaines.

Fil ka An ne Fra o ise

Elle n’a pas parlé de son adoption à son mari de suite, elle ne l’a fait que récemment. Lui, l’a très mal vécu et s’est rapproché d’une collègue de travail à qui il s’est beaucoup confié. Le couple s’est alors éloigné l’un de l’autre. Il n’a pu rétablir un dialogue qu’avec le soutien d’un psychologue. Aujourd’hui, Filka a retrouvé sa mère biologique et l’a rencontrée. La famille de son mari n’avait toujours pas, au moment de l’entretien, connaissance de son adoption.

Scène 12 : Rencontre avec Odile

J’ai pris contact avec Odile, comme je l’ai fait avec Sébastien Trotoux, peu avant la parution de son livre. C’est avec beaucoup d’enthousiasme qu’elle accepte de me raconter son histoire même si celle-ci est parfois très douloureuse. Elle pense qu’il faut informer l’opinion par rapport aux difficultés rencontrées par les personnes qui ne connaissent pas leurs origines et les recherchent. Le premier entretien avec Odile, en juillet 2006, dure 2h, tant elle a d’informations à me transmettre sur son histoire mais également le contexte socio-historique de l’époque. Le deuxième entretien, en décembre 2006 (après la parution de son livre qu’elle m’avait entre-temps transmis et que j’ai pu lire) est plus court (1/2h) et porte principalement sur l’impact qu’a eu sa publication sur son proche entourage qui était dans l’ignorance de son secret.

Odile a 60 ans, est mariée, sans enfant. Elle est née sous X et a été adoptée. Ses parents ne lui avaient pas parlé de son adoption ; sa mère ne l’a fait que la veille de son mariage, elle avait dix-huit ans. Mais Odile le savait car l’avait appris à l’âge de 9 ans par un voisin qui l’a violée et lui a dit qu’étant adoptée, si elle parlait, ses parents allaient l’abandonner. Il s’est servi de ce secret comme menace, aussi, Odile n’a rien dit, ni de l’adoption, ni des violences subies. Odile a récemment retrouvé la trace de sa mère biologique, décédée quelques mois plus tôt. Elle apprend, dans le même temps, qu’elle est née d’un viol dont sa mère a été victime et dont l’auteur est également un voisin. Aujourd’hui, elle recherche activement son père biologique.

Scène 13 : Rencontre avec Laurence

J’avais rencontré Laurence lors de mon précédent travail de recherche. Il m’a semblé intéressant de reprendre cet entretien car ce récit concerne un secret de filiation et la prégnance du mythe familial est forte. Il ne m’a pas été possible de la rencontrer de nouveau pour connaître l’évolution de son histoire et notamment si elle avait pu révéler le secret concernant l’identité de son père à sa fille.

Laurence a 35 ans, elle est enseignante et vit seule avec sa fille de 10 ans. Elle a toujours caché à sa fille et à sa famille l’identité du père de sa fille. Elle pensait, en effet, que celui-ci, qu’elle qualifie de marginal, ne correspondait pas à ce que ses parents attendaient.

Aussi, ne voulant pas les décevoir et prisonnière d’une image à protéger, elle a laissé sa famille croire que le père de sa fille était un autre homme qu’ils avaient déjà rencontré et qu’ils identifiaient comme tel.

Laurence s’est mariée une première fois à l’âge de vingt-cinq ans pour répondre aux attentes de ses parents, avec un homme, K, « agrégé, major de l’agrégation, carriériste » mais « très

humiliant », la rabaissant sans cesse. Elle a rapidement divorcé et a rencontré un homme qui

était « l’antithèse de mon ex-mari et qui est donc le faux père de [sa] fille ». Elle a eu avec lui une relation « épisodique ». A cette même époque, elle a rencontré « un jeune, un portugais,

moitié SDF, sans revenu, que j’ai hébergé, que j’ai nourri » et s’est « retrouvée enceinte de ce jeune portugais ». Au départ, elle a dit à K, « la relation sociale » qu’elle était enceinte et

qu’il était le père de leur futur enfant puis a rétabli la vérité quelques mois après par courrier. Il a alors rompu avec elle. La famille de Laurence pense aujourd’hui qu’il est le père de sa fille, sauf peut-être sa mère mais avec qui elle n’en a jamais parlé. Sa fille, qui a neuf ans au moment de l’entretien, ne sait pas non plus qui est son père et ne pose pas de question.

J’ai enregistré, avec l’accord des personnes, et retranscrit ces récits en respectant le plus fidèlement possible le discours oral.

1. 1. 2. 2. Dans les autobiographies : « Acte 2 : A livre ouvert »

Anna Da Costa est membre de la CADCO (Coordination des Actions pour le Droit à la Connaissance des Origines) et se bat pour l’accès aux origines des personnes nées dans le secret. Elle a écrit ce livre à l’adresse de sa mère biologique et alors qu’elle est mère elle-même et « à la moitié de [sa] vie ». Elle a mis 40 ans avant de parvenir à parler de son vécu, de son abandon et du secret de ses origines.

La ur en ce An na   Da   Co sta

Ce livre est le récit de sa souffrance liée à la méconnaissance de ses racines, de ses origines qu’on lui refuse parce que « née sous X » et liée au secret avec lequel elle a dû apprendre à vivre. Elle y raconte sa difficulté à être mère elle-même, n’ayant pas connu la sienne et n’ayant rien à transmettre à ses enfants. Son récit est fortement empreint de souffrance et colère mêlées. Elle y exprime également la honte qu’elle a pu ressentir du fait de son abandon. Elle y développe les silences et mensonges qui ont entouré son histoire. Elle tente, par cet ouvrage, d’exprimer sa souffrance et ses ressentis liés à son abandon et son adoption, ne l’ayant jamais fait auparavant et explique comment elle ne peut que tenter de s’accommoder de bribes de vérité.

Patricia Gandin a appris à 30 ans que celui qu’elle croyait être son père et qui l’a élevée ne l’était pas et dans le même temps, l’identité de son père biologique. Pendant toutes ces années, elle s’est interrogée car certains signes l’ont amenée à penser que son père n’était pas le sien. Le plus surprenant était une claudication lorsque, petite, elle marchait à ses côtés : « Maintes fois, ces dernières années, je m’étais remémoré la scène car il me semblait

que, si je claudiquais, ce n’était pas seulement pour me faire plaindre. J’avais une autre raison, obscure mais cruciale, de me livrer à ce simulacre. […] Si mes origines sont bancales, j’avais raison de boiter. » A trente ans, ne supportant plus de ne pas avoir de

réponse à ses questions, elle interroge sa mère qui lui révèle la vérité. Patricia Gandin se rend compte alors que sa mère avait toujours aimé son père biologique qui avait été son amant mais ne l’avait pas épousé car il ne répondait pas aux attentes de ses parents.

Catherine Hermence écrit sous un pseudonyme afin de préserver son anonymat. Clémence, l’héroïne, est le double de l’auteur, appelée aussi Raph par sa mère, prénom qu’elle lui avait donné.

Catherine Hermence a été abandonnée par sa mère qui a dû choisir entre elle et le père biologique de Catherine Hermence et qui a chargé l’une de ses amies de l’emmener à l’orphelinat. Elle a été adoptée par des parents « aimants ». Elle a souhaité retrouver et rencontrer sa mère biologique. Ce récit raconte leurs retrouvailles.

Cat he r ine   Her me nc e Pa tri ci Ga nd in

Sa mère lui explique qu’elle avait vingt-neuf ans quand elle est née, qu’elle fut sa seule enfant, qu’elle travaillait pour son père et qu’il l’a licenciée la sachant enceinte. Elle donne à Catherine Hermence le prénom de son père, Théo, mais pas son nom. Elle lui dit que Théo était marié à l’époque de sa naissance et avait vingt-six ans de plus qu’elle. Elle, avait dix-huit ans quand leur histoire a commencé alors que Théo avait déjà un fils d’une vingtaine d’années. Leur histoire a duré onze ans, jusqu’à la naissance de Raphaëlle, puis s’est arrêtée trois mois après l’abandon de son enfant, « à cause de toi »lui dit-elle.

Jean-Marie Perier, né en 1940, est photographe. Alors qu’il a six ans, sa mère, l’actrice Jacqueline Porel, petite-fille de la comédienne Réjane, quitte le domicile familial en abandonnant ses trois enfants et son mari François Perier. C’est alors lui qui prend en charge les trois enfants. Ainsi, celui que Jean-Marie Perier pensait être son père ne l’était pas et il ne l’apprendra qu’à l’âge de seize ans, en 1956, apprenant, dans le même temps, que son père biologique est Henri Salvador. C’est un ami de sa mère qui le lui révèle : « Voilà, ton père,

c’est pas ton père… Ton père, c’est lui ! » en lui montrant la pochette d’un disque d’Henri

Salvador.

Catherine David, écrivain et journaliste du Nouvel Observateur, a vécu comme une enfant cachée. Elle raconte son histoire dans Clandestine. Sa mère, Marie-Louise, américaine, rencontre Pierre, de vingt ans son aîné, déjà marié et père de deux enfants. De leur rencontre et amour naît Catherine David, « clandestine ». Paul divorce deux mois avant la naissance de Catherine et se marie par « nécessité » avec Marie-Louise. Une idée de « Première Epouse », la première femme de Paul, baptisée ainsi par Catherine David, pour « sauver les apparences », préserver l’image. Personne ne devait connaître l’existence de Marie-Louise et Catherine. Ses parents ne pouvaient donc pas vivre ensemble et leur mariage est resté secret. C’est à l’âge de quatre ans que Catherine David apprend la vérité de façon fortuite.

En écrivant cet ouvrage, elle veut se libérer, « faire taire le silence » et donc dévoiler, révéler le secret. « Voilà trop longtemps que je le [le secret] transporte partout comme un bouclier,

une bulle de silence, un voile invisible, et je veux aujourd’hui, ce vendredi 9 août 2002, enfin lever le voile et peut-être enfin coincer la bulle ! »

Ca th eri ne   D av id Je an M ar i e   Pe rie r

Marie Brunet, née le 23 mai1937, apprend, à dix ans et par hasard, qu’elle a été adoptée. Ses parents lui ont fait croire qu’ils l’avaient perdue pendant la guerre à Brest et qu’ils l’avaient retrouvée, alors qu’elle était âgée de six ans. Sa vie avec eux commence là et elle n’a que très peu de souvenirs d’auparavant. Ses parents feront tout pour qu’elle croie être leur fille naturelle. A dix ans, elle entend quelques bribes d’une discussion et c’est alors qu’elle apprend qu’elle a été adoptée. Aussitôt, ignorant la définition de ce terme, elle va la chercher dans un dictionnaire. Jamais, elle ne dira à ses parents qu’elle sait. Plus tard, d’autres signes lui confirmeront cette adoption. Mais elle ne s’engagera dans des recherches qu’après leur décès.

Philippe Grimbert a écrit un livre qu’il qualifie de « Roman » car il a enjolivé certains passages de l’histoire pour « l’adoucir » mais, en réalité, il est autobiographique : « Ce livre est pour moi extraordinairement important et il me touche de très près puisque,

sous l'aspect d'un roman, je raconte une histoire qui m'est vraiment personnelle et proche puisque c'est celle de mes parents, de leur destin dramatique et magnifique et puis l'histoire de mon enfance. […] J'ai eu envie de raconter cette histoire sous une forme romancée, de raconter l'histoire de ce petit garçon que j’étais, chétif, malheureux et souvent coupable, de

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