• Aucun résultat trouvé

LAMORT

- naissance illégitime - enfant caché

- paternité dissimulée à l’enfant -plus largement, secret des origines - accouchement au secret (sous X) - abandon

- adoption - stérilité

- procréation médicalement assistée (PMA)39

- naissance par FIV avec donneur anonyme (IAD) - avortement (IVG)40 - inceste - viol - pédophilie - violence conjugale - prostitution - divorce - homosexualité - homoparentalité - la mort en général - infanticide - crime, assassinat - causes d’un décès

- héritage (questions d’argent liées au décès)

- tentative de suicide - suicide

LAMALADIE

- certaines pathologies dont séropositivité et pathologies psychiatriques (dépression, certaines névroses, psychoses)

- troubles de la conduite alimentaire - hospitalisations et principalement en psychiatrie AUTRES - incarcération - addictions diverses - violences conjugales - difficultés éducatives - appartenance à une secte

- opinion politique, appartenance religieuse - collaboration pendant la 2ème guerre mondiale - relations de femmes françaises avec soldats allemands

- enfants nés de soldats allemands durant cette guerre - situation d’endettement, surendettement - un licenciement, une situation de chômage

- un emploi, une activité professionnelle - une vie d’errance (SDF), une expulsion locative

Tableau n°13 : Secrets généralement rencontrés Ainsi et à titre d’exemple, la prostitution n’a jamais été évoquée dans les questionnaires. Nonobstant, les secrets entourant la prostitution existent bel et bien. Récemment, différentes émissions télévisées relataient ce phénomène et notamment dans la population étudiante où il est de plus en plus courant. Il représente, pour les personnes qui y ont recours, « un emploi comme un autre » disaient-elles et in fine, un moyen de subvenir à leurs besoins et financer leurs études. Mais un moyen dissimulé à la famille et l’entourage.

39

PMA : la procréation médicalement assistée appelée également assistance médicale à la procréation (AMP) est un ensemble de pratiques cliniques intervenant dans la procréation. Elle ne se limite pas à la fécondation in vitro (FIV) ou FIVETE (fécondation in vitro avec transfert d’embryon) ou plus communément « bébé éprouvette ». L’insémination artificielle avec donneur (IAD) en fait également partie.

Si quatre personnes ont noté la FIV (fécondation in vitro) ou la naissance par PMA (Procréation Médicalement Assistée), ce n’est qu’au questionnaire 174 que le secret de la PMA est évoqué.

Aucune des personnes n’a noté l’IAD (insémination artificielle avec donneur) qui est une pratique plus courante et néanmoins secrète chez les couples homosexuels, entre autres, et pourles femmes qui souhaitent être mère et qui y ont recours en Belgique où cette pratique est légale. Seule une personne a évoqué la question de la stérilité qui, pourtant, est à l’origine de bon nombre de secrets de famille relatifs à la naissance. La question de la stérilité n’est évoquée qu’au questionnaire 175 alors qu’elle est bien souvent à l’origine de l’adoption par exemple ou d’une relation extraconjugale Dans ce même registre, l’homoparentalité n’a pas été citée alors que l’homosexualité l’a été.

L’hospitalisation en général n’a jamais été évoquée et cependant, il est des cas où l’hospitalisation d’un membre de la famille est cachée aux autres. Par ailleurs, l’hospitalisation en psychiatrie n’a été notée qu’une fois sous la forme « un membre de la

famille dans un asile psychiatrique » et néanmoins, elle est dissimulée la plupart du temps à la

famille et l’entourage de même que bon nombre de pathologies psychiatriques. Alors que l’épilepsie était autrefois un secret de famille, aujourd’hui, ça ne semble plus le cas. Par contre, certaines pathologies génétiques, bien que n’ayant été retenues que par trois personnes dans les questionnaires, sont des secrets de familles et leur dissimulation peut avoir de graves conséquences sur d’autres membres de la famille qui auraient pu être sauvés41

. Ainsi, des questions de santé ont été notées mais pas les troubles de la conduite alimentaire telles anorexie, boulimie et qui sont néanmoins, la plupart du temps, des secrets de famille.

Les addictions ont été mentionnées par vingt-quatre personnes avec une forte prédominance pour l’alcoolisme. Cependant, l’addiction aux jeux (jeux d’argent, jeux vidéo, …) n’a pas été rapportée, pas plus que l’addiction à Internet (réseaux sociaux entre autres). De même, personne n’a retenu les quelques gagnants du loto ou autres jeux d’argent qui ont dissimulé leur gain.

Les violences conjugales n’ont été évoquées que par deux individus et cependant, elles concernent un grand nombre de personnes, majoritairement des femmes et qui rencontrent de grandes difficultés à en parler. Aucune personne n’a noté des difficultés éducatives

41

Ce fut le cas des fils de la famille PASQUIER DESVIGNES, atteints d’une maladie génétique et l’ignorant. L’un d’eux, Come, est décédé alors que des cousins s’en savaient atteints et auraient pu le sauver en l’informant. L’autre famille a fait le choix de cacher la pathologie, la vivant comme une honte et préférant donner l’image d’une famille « bien portante ». In Ça me révolte. Secrets de famille [Enregistrement vidéo]. Proposé et présenté par Bernard de la VILLARDIERE, M6, diffusé le 11 février 2002

(difficultés de poser des limites à un enfant voire impossibilité d’en poser, parents absents et/ou démissionnaires, enfants tyrans, …).

Néanmoins, elles existent et parfois sont telles que la justice prend la décision de confier les enfants à un service d’Aide sociale à l’Enfance sans que la famille élargie en soit informée et/ou ait été sollicitée par le ou les parent(s) au préalable pour lui venir en aide.

Le suicide a été noté par trente-trois personnes mais aucune n’a cité la tentative de suicide. L’euthanasie n’a également pas été citée bien qu’elle existe en tant que secret de famille. Seules sont connues les situations qui ont volontairement attiré l’attention des médias mais beaucoup d’autres restent, si j’en juge par les quelques échanges que j’ai pu avoir avec des personnes concernées, dissimulées à la famille. Ce secret reste secret, même dans le cadre d’une étude anonyme de ce type.

Dans les différents ouvrages et récits de vie lus, il n’est que très rarement évoqué de secrets liés à la collaboration pendant la deuxième guerre mondiale et/ou la résistance. Toutefois, ce secret a été retenu par vingt-neuf personnes. Par ailleurs, quelques-unes ont noté « le passé

douteux d’un ascendant » par exemple, sous-tendant cette idée. Les relations amoureuses

franco-allemandes pendant la deuxième guerre mondiale n’ont pas été citées alors qu’elles restent, de nos jours encore, le plus souvent secrètes au sein des familles et que des adultes découvrent, seulement aujourd’hui, qu’ils sont issus de ce type d’union. Par contre, les naissances issues d’un viol perpétré par un soldat allemand durant cette période sont beaucoup moins secrètes car la relation n’a pas été librement consentie. L’enfermement d’un membre de la famille dans un « camp de concentration » n’est évoqué qu’une fois et au questionnaire 179. Ainsi, le vécu d’évènements extrêmement douloureux tels que les camps de concentration, la guerre d’Indochine,… est, aujourd’hui encore, caché par certaines personnes du fait de sentiments de honte et de culpabilité liés au fait de s’en être sortis alors que ce ne fut pas le cas pour d’autres et du fait de l’horreur inélaborable des évènements vécus.

Ont été évoqués les secrets concernant une appartenance religieuse, une opinion politique. Mais la question des sectes ne l’a pas été. De même, si le secret de l’inceste ou l’abus sexuel représente une grande part des secrets notés, celui de la pédophilie qui les englobe mais touche également d’autres secrets qui ne sont pas de l’ordre de l’abus sexuel (photos, visionnage de films mettant en scène des enfants, …), ne l’a été que par une personne.

Les convictions religieuses et appartenances politiques n’ont été retenues que par six personnes. A titre d’exemple, il existe encore, de nos jours, des personnes qui apprennent l’origine juive de leurs ascendants, à l’instar de Philippe Grimbert qui raconte son histoire dans Le secret42

ou Madeleine Albright qui n’a appris qu’en 1997, alors qu’elle venait d’être

nommée secrétaire d’Etat, l’origine juive et tchèque de ses grands-parents, leur déportation pendant la deuxième guerre mondiale, leur mort en camps de concentration et la conversion de ses parents au christianisme pendant cette même guerre.43

Nous savons que la plupart des personnes SDF n’en informent pas leur famille, le cache à leur entourage, ne sollicitant pas d’aide de leur part. Ce n’est qu’au 186ème

questionnaire que ce secret est nommé parmi d’autres accidents de la vie comme l’alcoolisme, l’abandon.

A l’inverse, nous aurions pu imaginer qu’un enfant né hors mariage ne suscitait plus de tragédie familiale comme c’était le cas il y a encore une trentaine d’années, et donc, que le secret de sa naissance aurait été révélé. Et pourtant, « l’enfant illégitime » ou « l’enfant

adultérin » a été cité par soixante-douze personnes, soit par une personne sur trois. Et dans

ces 30 %, ne sont pas pris en compte ceux qui ont noté « un enfant caché » (21 personnes), « les origines » (7 personnes), « la filiation » (33 personnes), « un enfant de père allemand » (2 personnes) car nous ne savons pas avec précision, s’il s’agit d’enfant illégitime. Si tel est le cas, plus d’une personne sur deux évoque la question de l’enfant illégitime …

Ainsi, même connu, ce secret entourant la naissance reste bel et bien un secret de famille, représenté comme tel pour les personnes interrogées.

A l’inverse, un certain nombre de secrets ont été notés par l’échantillon mais ne figurent pas dans le tableau précédent car absents des témoignages télévisuels, autobiographiques, …

C’est le cas de :

- fortune, ascendance bourgeoise - sentiments, souffrance

- séparation, divorce, mariage arrangé, forcé, famille recomposée - origine des conflits familiaux

- disparition d’un parent (non décédé)

- grossesse cachée jusqu’à son terme, fille-mère, fausse-couche

- thérapie

- enfant porteur d’un handicap

- double vie

- argent, vol, entraide financière - consanguinité

43

Elle a d’ailleurs fait des études d’histoire et plus particulièrement sur cette période-là, sans connaître son histoire.

- croyances religieuses - appartenance politique

Secrets liés à la naissance

Les secrets liés à la naissance sont évoqués 266 fois (sur 902 secrets renseignés) ; ils représentent donc 29,5% des secrets, soit quasiment un tiers des secrets rapportés. Sur 240

personnes enquêtées, 203 ont évoqué un secret lié à la naissance, soit 85 % d’entre elles.

Il est à noter que les personnes qui n’ont pas évoqué de secret lié à la naissance ont évoqué un secret lié à un adultère ou un inceste dans 95 % des cas.

Les secrets liés à la naissance se répartissent comme suit, dans les questionnaires :

TYPEDESECRETS NOMBRE POURCENTAGE

ENFANTILLÉGITIME, ENFANTADULTÉRIN 72 27 %

FILIATION 61 23 %

ADOPTION 51 19 %

ENFANTCACHÉ 21 8 %

IVG, AVORTEMENT 18 6,7 %

NAISSANCEISSUED'UNVIOLOUD'UNINCESTE 10 3,7 %

ORIGINES 7 2,6 %

NAISSANCESOUS X, AUSECRET 6 2 %

CONDITIONSDELANAISSANCED'UNENFANT (PMA, …) 6 2 %

ABANDON 5 1,9 %

"FILLE-MÈRE" 4 1,5 %

ENFANTDEPÈREALLEMAND (2ÈMEGUERRE) 2 0,7 %

GROSSESSECACHÉE 2 0,7 %

PROBLÈMEDESTÉRILITÉ 1 0,3 %

TOTAL 266 100 %

Tableau n° 14 : Répartition des secrets liés à la naissance

La naissance d’un enfant illégitime et la question de la filiation représentent la moitié des secrets liés à la naissance.

De manière générale, un enfant caché, illégitime et/ou adopté représente 80 % des secrets de naissance comme le montre le graphique suivant :

Graphique n° 4 : Répartition des secrets liés à la naissance

Le secret de famille lié à la naissance et/ou la question des origines est donc le secret de famille le plus important et le plus courant avec les questions d’enfant illégitime, de filiation et d’adoption.

Le rapport de réponses au questionnaire est 27 % d’hommes et 73 % de femmes, ce qui servira de base à ces remarques.

Les secrets de filiation et d’adoption semblent concerner plutôt les femmes qui ont été plus nombreuses à le noter (83 % alors qu’elles représentent 73% des réponses au questionnaire). Le secret de l’enfant illégitime est noté par 25 % d’hommes pour 75 % de femmes, ce qui correspond à la proportionnalité des réponses au questionnaire.

Le secret de la paternité est significativement plus retenu par les femmes. Néanmoins, quelques hommes le mentionnent comme secret.

Le secret de l’avortement est exclusivement féminin. Il n’a été noté par aucun homme. Une personne a même précisé : « secret de l’avortement caché au mari ». Les secrets concernant

les naissances par PMA ou FIV et ceux concernant une mère célibataire respectent la

proportionnalité homme / femme des réponses au questionnaire.

Globalement, les secrets liés à la naissance sont moins notés par les hommes que par les femmes, ce qui laisse supposer qu’ils se sentent plutôt concernés par d’autres types de secret que nous découvrirons ultérieurement.

Les secrets liés à la naissance par rapport à l’âge :

Moins de 20 ans

21-30 ans 31-40 ans 41-50 ans 51-60 ans Plus de 60 ans Filiation 27 % 20 % 22 % 30 % 30 % 8 % Enfant illégitime 9 % 14 % 29 % 25 % 25 % 33 % Adoption 18 % 18 % 25 % 22 % 16 % 25 % Enfant caché 9 % 11 % 4 % 7 % 5 % 8 % Paternité de l’enfant 9 % 1,5 % 2 % 3,3 % 4,7 % 0 % PMA, FIV 0 % 5 % 0 % 2 % 0 % 0 % Grossesse cachée 0 % 2 % 0 % 0 % 0 % 8 % « Fille-mère » 0 % 0 % 2 % 1,7 % 2,3 % 8 % IVG, avortement 0 % 15 % 6 % 5 % 5 % 0 %

Tableau n° 15 : Répartition des secrets relatifs à la naissance en fonction des tranches d’âge

Graphique n° 5 : Représentation graphique de la répartition des secrets en fonction des tranches d’âge

Sont pris en compte, dans cette partie, le nombre de réponses par type de secret en fonction du nombre de réponses total par tranche d’âge afin de respecter la proportionnalité, le nombre de réponses étant significativement plus important dans certaines tranches d’âge. Les secrets liés

à la filiation sont rapportés par toutes les tranches d’âge. Le secret de l’enfant illégitime ou adultérin est moins remarquable chez les moins de 30 ans alors qu’il est cité par 29 % des

31-40 ans et par 25 % des 41-60 ans. Ce secret concerne donc toutes les familles, indifféremment de l’époque au cours de laquelle la personne qui le note a vécu, qu’elle soit née pendant la deuxième guerre mondiale ou à la fin du 20ème

siècle. Le terme « illégitime »

est employé par la totalité des 20-30ans alors que les plus de 30 ans emploient le terme « adultérin ».

Par contre, un enfant caché est plutôt retenu par les moins de 30 ans. Une grossesse cachée n’a été notée que deux fois, par une personne de 21-30 ans et par une personne de 61-80 ans. Le secret de la paternité est plus exprimé proportionnellement par les moins de 20 ans et les 51-60 ans mais de façon peu significative ; aussi, il est possible de dire que ce secret ne semble pas plus important en fonction de telle ou telle tranche d’âge.

Nous aurions pu imaginer que le secret de l’avortement concernait aujourd’hui plutôt des personnes ayant vécu l’époque des avortements clandestins alors qu’il est plutôt retenu par les 21-30 ans.

Le secret concernant une « fille-mère » est, sans surprise, plus prégnant chez les 51-60 ans et plus encore chez les plus de 60 ans. Ce terme n’est plus trop usité de nos jours, remplacé par « mère célibataire » ou « parent isolé », ce qui n’a été noté par personne.

Une fausse-couche est considérée comme un secret de famille par quatre femmes, deux de 21-30 ans, deux de 41-50 ans.

L’accouchement sous X est retenu par 4 femmes de 31 ans à 60 ans.

Un « enfant caché » est cité par un homme de 31-40 ans qui précise en donnant l’exemple de François Mitterrand et sa fille, Mazarine. La stérilité n’est notée que par une femme.

Sur 902 secrets notés, 104 réponses concernent directement le décès d’un enfant ou d’un

adulte, soit 12 % de l’ensemble des réponses, que ce décès ait été caché ou que ce soient ses

causes qui l’aient été.

La réponse la plus fréquemment donnée est celle du « suicide ». Puis vient celle de la mort d’un enfant ou d’un nouveau-né. Ces deux items représentent la moitié des réponses formulées comme le montre le tableau suivant :

TYPEDESECRETS Nombre Pourcentage

SUICIDE 33 31,7 %

MORTD'UNENFANT, D'UNNOUVEAU-NÉ 23 22,1 %

CRIME, MEURTRE 20 19,2 %

CIRCONSTANCESD'UNDÉCÈS 19 18,3 %

DÉCÈS, MORT 9 8,7 %

TOTAL 104 100 %

Tableau n° 16 : Répartition des secrets relatifs à la mort

Le suicide est plutôt évoqué par les 41-60 ans alors que le crime et/ l’infanticide le sont par les moins de 20 ans et les plus de 60 ans. Les 30-60 ans notent plutôt les décès d’une personne cachée à l’entourage. Le décès d’un enfant ou d’un nourrisson a été exprimé à 23 reprises par toutes les tranches d’âge et autant par les hommes que par les femmes.

Les causes d’un décès (telle une maladie, un cancer, voire un suicide) ont été précisées par quelques personnes qui ont expliqué qu’elles étaient cachées à la famille et l’entourage : les causes du décès sont souvent « maquillées ». Les causes d’un décès ont été retenues comme étant un secret de famille par 6 hommes (sur 64 ayant répondu au questionnaire), soit 9 % des réponses.

Concernant les maladies, il est parfois précisé « maladie grave » ou « maladie

psychiatrique » ou « maladie génétique ». La « déprime, dépression » n’est citée qu’une fois.

Nous pouvions nous attendre à ce que ce secret lié à la question de la maladie soit évoqué plus souvent et qu’il le soit notamment par rapport à certaines pathologies telles la séropositivité ou les pathologies psychiatriques. Par ailleurs, une seule personne a retenu une hospitalisation en psychiatrie. La maladie est plus particulièrement secrète pour les plus de 50 ans mais le pourcentage n’est que sensiblement plus élevé. Il est précisé « maladie honteuse » par une femme de 31-40 ans. La maladie « psychiatrique » n’est citée que par 5 personnes de 31 à 60 ans dont un seul homme. La maladie « grave » n’est citée que par 3 personnes dont 2 hommes, la maladie « génétique » par 3 femmes de plus de 50 ans. Seule une personne (femme de plus de 60 ans) a retenu « l’hospitalisation en psychiatrie d’un membre de la

famille ».

La violence est principalement exprimée en tant que secret de famille par les 31-40 ans, soit les personnes nées entre 1970 et 1980, et les 51-60 ans, soit les personnes nées entre 1950 et 1960. Les secrets liés aux abus sexuels et viols sont plutôt retenus par les moins de 20 ans (1/3 des réponses) et sont exprimés à 78 % par des femmes ce qui est légèrement plus élevé que la moyenne des réponses (73 %). Chez les hommes, ce type de secret est exprimé par toutes les tranches d’âge. De même, l’inceste est exprimé à 80 % par des femmes, ce qui est légèrement plus élevé que la moyenne des réponses (73 %). Un acte pédophile a été retenu par deux personnes, deux femmes. 5 femmes, majoritairement de 20-30 ans, ont noté la

violence intrafamiliale et une seule la violence conjugale. Un homme de 40-50 ans a inscrit

« une éducation stricte ».

Il semble que les moins de 30 ans soient confrontés aux questions d’argent secrètes, deux fois plus que les 40-60 ans. Certaines précisent qu’il s’agit de secrets liés à la « fortune » ou à la « richesse », une situation « d’endettement » ou de « difficultés financières ». Une a retenu « le prêt d’argent » et une autre la dissimulation de « lingots d’or ».

Les secrets liés à l’argent sont notés par des hommes à 34 %, soit plus que la moyenne de leurs réponses (27 %). Les moins de vingt ans ont plutôt retenu « l’endettement » et « l’entraide financière » et les plus de 60 ans des difficultés financières. Deux personnes de 40-50 ans (un homme et une femme) associent « fortune », « notoriété » et « ascendance

bourgeoise ».

Le secret lié à l’héritage est souvent évoqué par des hommes (35 % des réponses contre 26 % à l’ensemble du questionnaire) et de 20-30 ans et de 50-60 ans. Sont plutôt retenues en tant que secret de famille les questions d’héritages frauduleux : « escroquerie à l’héritage », « héritage douteux », « faux héritage ».

Les moins de 20 ans ont, plus que les autres, noté les délit, incarcération et/ou vol comme secret de famille. Les réponses masculines sont supérieures (36 %) à la moyenne des réponses au questionnaire (26 %) et plus particulièrement pour les vols et délits pour lesquels les réponses émanant d’hommes sont supérieures à la moitié.

La situation professionnelle est majoritairement évoquée par des hommes (56 % des réponses contre 27 % à l’ensemble du questionnaire) et de 20 à 50 ans. Ont été spécifiés : une « perte d’emploi », une « activité illégale », un « échec professionnel », une « activité

professionnelle cachée ».

Le secret de l’adultère est massivement retenu par l’ensemble des personnes interrogées. L’adultère est plutôt retenu par les moins de 40 ans. Les réponses masculines sont supérieures (31 %) à la moyenne des réponses au questionnaire (27 %).

Le secret de famille peut également concerner un mariage, un divorce, une séparation. 10 personnes l’ont noté et ce, dans toutes les tranches d’âge, dont 30 % d’hommes.

14 personnes ont mentionné les conflits familiaux et notamment l’origine de ces conflits et

Documents relatifs